Session Juin 2015 – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Contrats avec les territoires bretons. Des aides encore trop faibles. http://bretagne-old.eelv.fr/contrats-avec-les-territoires-bretons-des-aides-encore-trop-faibles/ Thu, 18 Jun 2015 19:15:48 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15866 Comme en avril dernier, la Région propose des contrats de partenariats avec de nouveaux territoires avec une ambition forte : leur autonomie financière grâce aux fonds régionaux et européens. Reste que ces aides proposées sont faibles notamment dans les territoires fragiles. René Louail interpelle sur les projets en territoires de Morlaix et Auray et revient sur les manques de ces contrats. ...]]>

Comme en avril dernier, la Région propose des contrats de partenariats avec de nouveaux territoires avec une ambition forte : leur autonomie financière grâce aux fonds régionaux et européens. Reste que ces aides proposées sont faibles notamment dans les territoires fragiles. René Louail interpelle sur les projets en territoires de Morlaix et Auray et revient sur les manques de ces contrats.

René_Louail

 

Dans le prolongement de notre intervention lors de la précédente session, nous saluons le prolongement de cette nouvelle génération de contrats sur l’ensemble du territoire avec la double synergie, celle d’associer les fonds régionaux et européens en donnant une certaines autonomie afin de mieux appréhender la diversité des territoires.

Même si les montants annoncés, cumulés semblent importants sur la période du contrat, leur faiblesse demeure une réalité, puisqu’il représentent entre 3 et 4% du budget régional. Cette faiblesse est encore plus flagrante dans les territoires fragiles, puisqu’elle n’est pas en capacité d’inverser un temps soi peu le poids de l’histoire celles des restructurations successives des dernières décennies. En effet, la baisse démographique à entraîné dans son sillon une hémorragie importante des capitaux des zones rurales en fortes déprises vers les pôles urbains et les métropoles. Si nous soulignons positivement la part qualité de 50% octroyée dans l’éligibilité des dossiers, nous réaffirmons notre inquiétude, soulevé lors du comité de programmation sur la faible prise en compte de la fragilité des territoires, puisqu’elle se situe à égalité avec la part forfaitaire.

Je reviendrai plus en détail sur 2 fiches projets de territoires; celle du pays de Morlaix et celle d’Auray.

Concernant Morlaix.

Pour les raisons que vous connaissez, nous saluons l’exigence de la région, et l’accompagnement proposé concernant le traitement des friches industrielles.

Sur le volet économique et énergétique, nous sommes très surpris que vous ayez retenu le développement de cultures sous serres. Est ce qu’un bilan critique de l’existant, ne devrait pas être effectué avant de prolonger une cette opération périlleuse sur le plan économique et absurde sur le plan énergétique et environnementale ?

Nous soulignons dans ce contrat les manques sur la maritimité, la recherche et la cohésion sociale.

Concernant le partenariat avec le pays d’Auray.

Si le contrat pose un cadre avec des orientations intéressantes, le contenu est plutôt faible concernant l’intégration de l’objectif de développement durable. Je donnerai quelques exemples : sur les indicateurs notamment, la baisse ou encore le recyclage de déchets en lien avec les emplois concernés. Le nombre d’emplois touristiques désaisonnés, ou encore la fréquence des transports en commun avec, par exemple l’évolution du nombre de vélos mis en location

Pas de proposition pour une structuration, en réseau, des offices de tourisme, avec complémentarité terre/mer, valorisant l’ensemble du territoire.

De façon plus globale, dans plusieurs contrats, on retrouve la question récurrente du réemploi et la valorisation des matières et matériaux; ce qui traduit une certaines faiblesse quand à la prise en compte de la question de l’économie circulaire. Cette situation est également présente sur la mise en place de plate forme de valorisation locale des filières bois énergie, sans prise en compte de la gestion de la ressource et sans préciser :

  • l’absence de propositions concernant l’économie sociale et solidaire

  • la faiblesse, voir une insuffisance des besoins de logements sociaux

  • le manque de moyens octroyés pour encourager la mise en place de maisons médicales afin de favoriser l’installation de médecins et l’accès pour tous aux services médicaux adaptés.

  • un manque important de pistes de travail sur l’approvisionnement de la restauration collective en circuit court et bio.

Monsieur Le Président, monsieur le vice Président, je ne reprendrai pas les éléments de l’intervention très détaillée et argumentée de ma collègue Janick Moriceau lors de la précédente session sur ce même bordereau. Je voulais simplement souligner à nouveau trois points :

  • pas de parité femmes – hommes ;

  • manque d’ouverture au monde associatif, notamment la culture ;

  • rien non plus en terme d’ouverture aux réseaux de l’économie sociale et solidaire.

Merci de votre attention

VOTE POUR

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Le sport, un outil d’intégration et d’éducation. Quid de son rôle sur la santé ? http://bretagne-old.eelv.fr/15871/ Thu, 18 Jun 2015 18:34:31 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15871 Que les sportifs de haut niveau aillent auprès de la population pour promouvoir une vision et une pratique du sport et de l’activité physique au service du bien être individuel et collectif ; que le sport soit un réel outil d’éducation d’intégration, d’apprentissage de la citoyenneté et donc de lien social,  c’est notre projet. Néanmoins, selon Yannik Bigouin, la Région ne fait pas assez le lien entre le sport et la santé bien-être . Tout est axé sur le sport fédéral, professionnel. Il manque à notre point de vue des liens avec le plan régional sport santé de l’Agence Régionale de Santé... ...]]>

Que les sportifs de haut niveau aillent auprès de la population pour promouvoir une vision et une pratique du sport et de l’activité physique au service du bien être individuel et collectif ; que le sport soit un réel outil d’éducation d’intégration, d’apprentissage de la citoyenneté et donc de lien social,  c’est notre projet. Néanmoins, selon Yannik Bigouin, la Région ne fait pas assez le lien entre le sport et la santé bien-être . Tout est axé sur le sport fédéral, professionnel. Il manque à notre point de vue des liens avec le plan régional sport santé de l’Agence Régionale de Santé…

Yannik Bigouin

Yannik Bigouin

 

Monsieur le Président,
Vous nous présentez aujourd’hui un bordereau sur votre vision du sport.
Lors de la visite, le 5 juin dernier, du secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard, celui-ci a déclaré : « le haut niveau doit servir de moteur à l’ensemble du sport ».  Certes, à condition qu’il soit exemplaire. Regardez la corruption, enfin révélée à la FIFA, le dopage dans le cyclisme et ailleurs.
Que les sportifs de haut niveau aillent auprès de la population pour promouvoir une vision et une pratique du sport et de l’activité physique au service du bien être individuel et collectif ; que le sport soit un réel outil d’éducation d’intégration, d’apprentissage de la citoyenneté et donc de lien social,  c’est notre projet. Nous aurions tant voulu que ce soit le vôtre car, à la lecture de ce bordereau c’est d’abord un sentiment assez dubitatif qui nous anime et qui soulèvent les questions suivantes : Nous n’avons rien trouvé sur le sport et la santé bien-être . Tout est axé sur le sport fédéral. Il manque à notre point de vue des liens avec le plan régional sport santé de l’Agence Régionale de Santé.
Vouloir un stade nautique d’une capacité de 5 000 spectateurs, certes, mais quid de la question des transports des compétiteurs, des organisateurs, des médias et surtout celui des spectateurs vers et depuis les sites de compétition. Rien ne garantit  que le réseau aura la capacité de répondre aux besoins de manière satisfaisante. N’estimez-vous pas, qu’encore une fois, que les risques seront mutualisés et les profits privatisés ?
L’augmentation de la réhabilitation et des constructions d’équipements sportifs que votre politique provoque ne pousse pas à respecter les normes  énergétiques et environnementales afin qu’elles soient plus exigeantes ?
Concernant le chèque-sport : Quel bilan sur cette aide ? Quel nombre de licencié-es ? Nous avons un vice-président aux Sports qui se déclare sensible aux questions sociales, pourquoi ne pas avoir proposé des conditions liées aux ressources familiales pour le chèque-sport ?
Concernant l’aide aux déplacements pour le plus haut niveau sportifs : le plus haut niveau sportif est composé essentiellement de sportifs professionnels. Si les clubs peuvent payer des salaires aux joueurs ils peuvent payer les déplacements. Ne pensez-vous pas qu’il serait préférable d’aider le plus haut niveau amateur ?
Concernant les Centres d’entraînement de Formation des Clubs Phares, là aussi il nous manque des éléments chiffrés : quelle évaluation sur les 5 dernières années ? Quel est le nombre de sportif-ves titré-es en équipe de France  ?
Merci pour votre écoute.

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Port de Saint-Malo. Des travaux qui se font attendre. http://bretagne-old.eelv.fr/port-de-saint-malo-des-travaux-qui-se-font-attendre/ Thu, 18 Jun 2015 18:22:55 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15867 Comme pour le port de Brest, la Région souhaite engager la réalisation de travaux sur l'un des 3 autres ports régionaux, Saint- Malo. Un port dont on parle peu au Conseil régional mais qui joue un rôle majeur dans l'économie bretonne avec des spécificités comme celle d'accueillir un flux important de passagers et de marchandises en provenance et à destination du Royaume-Uni et de l'Irlande. Des travaux modestes qui vont modifier la vie des équipages. Des travaux qui se font attendre selon Janick Moriceau. ...]]>

Comme pour le port de Brest, la Région souhaite engager la réalisation de travaux sur l’un des 3 autres ports régionaux, Saint- Malo. Un port dont on parle peu au Conseil régional mais qui joue un rôle majeur dans l’économie bretonne avec des spécificités comme celle d’accueillir un flux important de passagers et de marchandises en provenance et à destination du Royaume-Uni et de l’Irlande. Des travaux modestes qui vont modifier la vie des équipages. Des travaux qui se font attendre selon Janick Moriceau.

Janick Moriceau

Janick Moriceau

Monsieur Le président,

Comme pour le port de Brest vous nous proposez d’engager la réalisation de travaux sur l’un des 3 autres ports régionaux, Saint- Malo. Un port dont on parle peu dans cette enceinte mais qui joue un rôle majeur dans l’économie bretonne avec des spécificités comme celle d’accueillir un flux important de passagers et de marchandises en provenance et à destination du Royaume-Uni et de l’Irlande.  Des travaux bien modestes au regard des 220 millions brestois mais qui vont changer la vie des équipages des navires de pêche, en particulier durant la période de pêche à la coquille Saint-Jacques durant laquelle, jusqu’à présent, ils étaient contraints de débarquer à Saint-Quai-Portrieux et d’attendre l’ouverture des écluses pour bénéficier d’une place à quai. Des travaux qu’ils attendent patiemment depuis bien longtemps, et il leur faudra encore un peu de patience.
Les raisons de tels délais pour des travaux dans un port régional, sont-ils acceptables ?
En tout état de cause, elles  doivent être analysées car elles ne peuvent être du seul fait d’études environnementales et de la concertation. Ce projet n’est pas plus complexe que le celui du Polder brestois.

Nous vous appuyons pleinement dans vos propositions et ce d’autant plus que, comme préconisé par le  commissaire-enquêteur, un comité de suivi et de participation en y associant un représentant de chaque association ayant participé à l’enquête va être créé alors que de même dans un souci de transparence vous  proposez de confier le suivi de la turbidité engendrée par les travaux à un prestataire indépendant. Un travail important a du reste été conduit pour minimiser les impacts du dragage sur l’environnement. Une démarche nécessaire si l’on considère le niveau de pollution d’une part importante des éléments qui seront dragués et la sensibilité des milieux concernés.

Ici comme à Brest, les produits issus du dragage et du déroctage seront utilisés à la « poldérisation ». Une démarche simple et peu coûteuse mais qui a ses limites, on ne peut continuer à l’infini une telle solution qui pose 2 questions : celle de la disparition d’une zone humide littorale et celle de la fiabilité, dans la durée, des membranes de confinement chargées de contenir les éléments dont certains sont fortement pollués.

Une nouvelle fois, le programme européen SETARMS auquel participe la région et plusieurs conseils généraux bretons est évoqué. Il serait porteur de solutions novatrices. Ce programme a, si ma mémoire ne me fait pas défaut, à peu près le même âge que le projet de l’aménagement dont nous parlons aujourd’hui. Il est temps en effet que des choses concrètes en émanent si l’on ne veut pas qu’il soit considéré comme un alibi à la non résolution du problème de traitements des sédiments portuaires. Un sujet qui devrait être abordé de manière positive avec l’opportunité de création d’une nouvelle filière d’avenir : la remédiation environnementale.

Vote POUR

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Développement du Port de Brest. Oui aux énergies marines renouvelables mais pas seulement… http://bretagne-old.eelv.fr/developpement-du-port-de-brest-pour-plus-de-transparence-et/ Thu, 18 Jun 2015 18:12:30 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15860 La Région Bretagne mène depuis près de 10 ans une politique très volontariste en faveur des EMR notamment dans le projet de développement du port de Brest. Selon Janick Moriceau, le Polder ne doit pas être exclusivement dédié aux EMR mais doit intégrer aussi un espace déconstruction voir de remédiation environnementale des boues portuaires. Janick Moriceau revient sur les invertitudes qui demeurent... ...]]>

La Région Bretagne mène depuis près de 10 ans une politique très volontariste en faveur des EMR notamment dans le projet de développement du port de Brest. Selon Janick Moriceau, le Polder ne doit pas être exclusivement dédié aux EMR mais doit intégrer aussi un espace déconstruction voir de remédiation environnementale des boues portuaires. Janick Moriceau revient sur les invertitudes qui demeurent…

 

Janick Moriceau

Janick Moriceau

La Région Bretagne a, notamment, participé aux financements de plusieurs projets portés par le pôle mer, au site hydrolien expérimental de Bréhat. Elle a, également, été à l’initiative de France énergies marines. Elle n’est pas la seule. Entreprises, chercheurs et nombre de Bretons sont aussi engagés à ses côtés comme en témoignent deux rapports du CESER qui leur sont consacrés.
Les énergies marines renouvelables sont une occasion exceptionnelle d’inscrire notre région dans la transition énergétique en cours. Elles constituent l’opportunité de développer en Bretagne, une nouvelle filière industrielle mais au-delà de nouvelles compétences d’ingénierie, de recherche, de développer de nouveaux savoirs dans la médiation et sur les questions spécifiques du suivi environnemental et des études d’impact. Ces derniers aspects doivent pas être vus avec la plus haute attention car constituant des potentiels d’emplois pour les nombreux étudiants bretons, de développement et de création d’entreprises à haute valeur ajoutée. En Bretagne, la concentration exceptionnelle de compétences autour des questions maritimes, constitue, dans un contexte fortement concurrentiel, au-delà du Polder, l’un de nos atouts majeurs, un facteur d’attractivité. Ces compétences nécessitent d’être entretenues, développées, actualisées en permanence, accompagnées de manière efficace par notre Région. Elles constituent sans aucune doute, un élément majeur pour la réussite du projet risqué que constitue le chantier que vous vous apprêtez à lancer.

Aussi, à l’instar de ce que fut le SMVM (shéma de mise en valeur) de la rade de Brest, le conseil régional aurait tout à gagner à associer le secteur universitaire et les grandes écoles de Brest au chantier du Polder, voir développer des projets de recherche-action autour de ce dernier.

N’en doutons pas le développement des EMR doit être vu de manière transversale. Les nombreuses compétences régionales doivent être mobilisées pour faire du projet EMR en Bretagne, un véritable pari pour l’avenir, un succès. Cette indispensable synergie, cette mobilisation multi-sectorielle affichée par le passé, nous ne la voyons plus aujourd’hui : plus de coordinateur, pas de vice-président référent. Car si nous saluons l’arrivée dans les services d’une nouvelle chef pour le projet brestois, son ouverture, les compétences dont elle fait preuve, nous devons garder en mémoire que le projet du Polder malgré son importance, n’est qu’un maillon dans la chaîne EMR. Sa rentabilité ne sera assurée que si en parallèle, de manière coordonnée, la même attention est portée à tous les éléments du projet EMR : logistique, recherche, formation, économie, international pour ne citer qu’eux.

Cela suffira t-il ? Comme d’autres acteurs ayant déposé lors de l’enquête, nous pensons que le Polder ne doit pas être exclusivement dédié aux EMR mais doit intégrer aussi un espace déconstruction voir de remédiation environnementale des boues portuaires. En effet, la solution « poldérisation » ne pouvant se poursuivre à l’infini ! Ces diversifications permettraient de soutenir des flux défaillants de marchandises sur le port de commerce que nous constatons hélas aujourd’hui.

Si nous voulons assurer dans la durée la rentabilité du Polder et une stabilité des emplois cette approche est pour nous indispensable.

Ainsi, vous n’en doutez pas, les élu(e)s régionaux EELV partagent votre intérêt pour les EMR et sont également sensibles au maintien voir au développement du transport maritime dans la mesure, en particulier, où il se substitue au transport routier. Ils ont donc au-delà de cette enceinte participé activement à l’enquête publique.

A cette aune, ils considèrent l’aménagement du Port de Brest nécessaire. C’est, en effet, le seul de l’ouest breton en capacité de développer les infrastructures nécessaires au développement de projets éoliens marins.

S’ils notent, à l’issue de cette concertation, des évolutions environnementales intéressantes, des questionnements importants sont, eux, restés sans réponse. L’inacceptable étant le non traitement des 17 000 m3 de déchets issus du naufrage de l’Amoco Cadiz et qui sont sur le site depuis 37 ans ! Vous ne sauriez, semble t-il, comment mener leur dépollution. Situation hautement paradoxale quand on sait que ces derniers sont stockés à quelques pas du Cedre. Très surprenante aussi puisque qu’un des nombreux stocks qui émaillent le littoral breton, celui de l’ile d’Er a lui été traité.

Nous découvrons, comme beaucoup d’autres choses, et cela nous interpelle sur la relation que vous entretenez avec notre assemblée, au fil des dernières interventions du CESER qu’une étude aurait été diligentée avec le CESER. Qu’en est-il ?

Loin de faire obstruction au projet, les associations, les syndicats ont au cours de ces derniers mois fait de propositions constructives dans le souci de préservation de l’environnement tant terrestre que marin, de la santé des travailleurs et des futurs usagers du merlon paysager. Un dialogue réel s’est engagé, des inflexions ont eu lieu. Il n’en demeure pas moins que ce chantier complexe  a, depuis le premier dossier transmis à l’autorité environnementale, évolué et nous n’en doutons pas, évoluera encore. Cela n’a rien de surprenant : des aspects techniques avaient mal été appréhendés, celui de l’hydro dynamique de la zone du futur terminal sablier, de l’instabilité des fonds marins à proximité d’une zone profonde du talweg de l’Elorn qui a nécessité un déplacement de 100 mètres des ouvrages.

D’autres incertitudes techniques demeurent :

-celui de l’impact environnemental de la construction de la digue d’enclosure de 1200m, en particulier  la turbidité qu’elle pourrait engendrer et qui n’a pas été envisagée.
-celui de l’efficacité des membranes de confinement des pollutions dans un milieu non stabilisé et sur le long terme et par la même, celui du risque non seulement pour l’environnement mais également pour les promeneurs sur un merlon qui concentrera une part importante des pollutions.

C’est donc un dialogue inscrit dans la durée que les associations appellent de leur voeu et ne se limitant pas aux seuls dragages. Entendez-vous répondre à leur attente, avoir ce souci de transparence et d’ouverture fervents d’une démocratie moderne.

Nous voulons croire que cet échange ne restera pas lettre morte mais contribuera à faire que ce grand projet, soit porté par l’ensemble des  bretons. Nous voterons donc POUR les demandes que vous formulez aujourd’hui.

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Le 3 avril 2014, les élu-es EELV étaient sur place auprès des acteurs économiques et associations engagés dans un travail de dynamisation des activités du port. Revoir le reportage.

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Ouvrir un lycée est aussi une question d’aménagement du territoire http://bretagne-old.eelv.fr/ouvrir-un-lycee-est-aussi-une-question-damenagement-du-territoire/ Thu, 18 Jun 2015 17:39:19 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15851 La Région a décidé la construction d'un nouveau lycée à l'est de Rennes, à Liffré, une très bonne nouvelle pour EELV compte tenu de l'évolution démographique en Bretagne.  Selon Gaëlle Rougier, le choix d'ouverture de lycées est aussi une question d'aménagement du territoire : prévoir notamment la nécessaire accessibilité par les transports scolaires mais aussi par les transports en commun offre souvent très problématique en zones rurales. ...]]>

La Région a décidé la construction d’un nouveau lycée à l’est de Rennes, à Liffré, une très bonne nouvelle pour EELV compte tenu de l’évolution démographique en Bretagne.  Selon Gaëlle Rougier, le choix d’ouverture de lycées est aussi une question d’aménagement du territoire : prévoir notamment la nécessaire accessibilité par les transports scolaires mais aussi par les transports en commun offre souvent très problématique en zones rurales.

 

Gaëlle Rougier

Gaëlle Rougier

 

M. Le Président,

Chers collègues,

Nous ne pouvons que nous réjouir de la construction d’un nouveau lycée à l’est de Rennes tant les besoins était urgents.

Nous pourrions même dire enfin ! Car 2 nouveaux lycées neufs, avec celui de Ploërmel, au cours de ce mandat, il n’y a rien là d’extravagant au vu du dynamisme démographique de notre Région.

Nous ne reviendrons que brièvement sur l’analyse technique comparative que présente le bordereau. Les arguments avancés pour le choix de Liffré nous les partageons.

La présence d’un lycée au plus proche de chez soi est aussi un critère d’attractivité d’un territoire mais aussi une question d’égalité d’accès à une éducation publique de qualité qui ne nécessitent pas des temps de trajets trop longs.

La création de nouveaux lycées doit participer d’une politique territoriale ambitieuse. Nous soutenons bien-sûr le nouveau lycée public de Ploërmel en dépit de la résistance de quelques édiles usant d’arguments d’un autre temps.

Sur Rennes l’évolution des effectifs en écoles et en collèges annoncent une saturation des lycées Rennais à moyen terme. Certains établissements connaissent déjà des difficultés, liées aussi aux publics qu’ils accueillent. A Coëtlogon, les conditions de travail des personnels et les conditions d’études se dégradent en même temps que le climat social, tout comme à Mendès France, qui va enfin voir les travaux avancer, afin d’accueillir de nouveaux élèves en section générale.

A terme, l’extension du collège de la Binquenais pourrait être envisagée. La mutualisation et l’optimisation des locaux existants est une une bonne piste mais qui connaît ses limites. A Rennes il faudra tenir compte de la situation difficile du collège, qui souffre d’une image dégradée, qui tient beaucoup aussi aux représentations que les parents se font des établissements en REP, en dépit d’une équipe enseignante très investie. Et mathématiquement, il n’est pas sûr que cela suffise à absorber les nouveaux arrivants, en tous cas dans des conditions d’études satisfaisantes.

Enfin, les bâtiments provisoires, qui deviennent permanents, ne sont pas une solution satisfaisante à long terme et doivent rester une solution de dépannage.

En cette fin de mandat, nous ne pouvons que saluer le travail effectué dans les CFA et les lycées, travail de rénovation, engagement d’un diagnostic amiante, qui aurait dû être réalisé depuis bien longtemps, éco-référentiel des lycées, exigeant, sûrement trop selon certains, amis qui la garantie d’une réelle ambition construite et partagée de lycées sains et économes, politique volontariste sur l’introduction d’aliments bio et locaux, limitation de l’exposition aux ondes électromagnétiques. C’est un bilan conséquent.

Enfin, la présence des conseillers régionaux aux côtés des lycées dont ils sont référents est primordiale. Les agendas très contraints, notamment dans une configuration de cumul de mandats, est difficilement compatible avec une présence suivie dans les lycées. Loin de moi l’idée de faire la morale, j’ai expérimenté moi-même cette difficulté. Mais sans être forcément présents à chaque CA, y siéger régulièrement, c’est aussi une attitude de soutien qui peut faire la différence. Soutien aux projets, dialogue avec les chefs d’établissements, l’équipe enseignante et les agents, afin de faire remonter aussi, aux côtés des services, les questions du quotidien. Les services sont d’ailleurs tout à fait mobilisés pour armer les élus qui sont sollicités sur de nombreux sujets.

Alors oui, les lycées, ça coûte cher, mais l’accès à un lycée public au plus près de chez soi et dans des conditions d’accueil favorables doit être une priorité pour la Région. Si la jeunesse est réellement une priorité pour notre Région, cette réalité devra couler de source aussi au cours du mandat prochain et se concrétiser par une prochaine PPI tout aussi sinon plus ambitieuse.

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La Bretagne « éco-pionnière » ? Chiche ! http://bretagne-old.eelv.fr/la-bretagne-eco-pionniere-chiche/ Thu, 18 Jun 2015 16:43:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15842 Pour l'année 2014, la Région souhaite intégrer le développement durable dans la politique régionale et réaffirme son ambition de la campagne des régionales de 2010 que la Bretagne soit une Région « éco-pionnière », pourtant il reste du chemin à faire... Selon Anne-Marie Boudou, la culture du développement durable s'installe dans les services de la région, mais le portage politique reste minimaliste ; les outils sont créés, mais ils restent dans les tiroirs... ...]]>

Pour l’année 2014, la Région souhaite intégrer le développement durable dans la politique régionale et réaffirme son ambition de la campagne des régionales de 2010 que la Bretagne soit une Région « éco-pionnière », pourtant il reste du chemin à faire… Selon Anne-Marie Boudou, la culture du développement durable s’installe dans les services de la région, mais le portage politique reste minimaliste ; les outils sont créés, mais ils restent dans les tiroirs…

Anne-Marie Boudou

 

 

En premier lieu, nous voulons féliciter les services de la région pour la qualité du travail, pour sa richesse et sa lisibilité et saluons la volonté de progression des documents.
Pour l’année 2014, le rapport d’activité par programme s’intitule rapport d’activité et de développement durable et non rapport annuel de développement durable. Nous avons bien remarqué cette subtilité sémantique et nous approuvons votre retenue. Car même si vous tentez d’intégrer le développement durable dans la politique régionale et réaffirmez votre ambition de la campagne des régionales de 2010 que la Bretagne soit une Région « éco-pionnière », il reste du chemin à faire ! Un pionnier, dans la définition du dictionnaire (Le Robert) est : « Une personne qui est la première à se lancer dans une entreprise, qui fraye le chemin ». Ce n’est pas ce que nous constatons. Il y a quelques velléités dans certains secteurs, en particulier pour les lycées à travers l’éco-référentiel, mais votre orientation politique de développement durable reste trop souvent un affichage sans traduction dans les actes.
Nous espérions que l’Agenda 21 seconde génération, traduit à travers PADUS et sa grille de questionnements deviennent le vrai guide de vos choix d’orientation politique et de financement pour améliorer la prise en compte du développement durable dans toutes les missions  de la région. Mais à l’usage, ce nouvel Agenda 21 ne semble pas trouver réellement sa place dans la majorité de vos choix.
Les petits zooms PADUS parsemés au fil des missions ne peuvent suffire à justifier la prise en compte du développement durable. Et qu’en est-il de PADUS au sein de BDI, car il semble que la grille de questionnements ne fait pas partie des critères de cet organisme pour orienter ses choix de financement. Les dossiers de demande de subvention ne sont pas sélectionnés en commission permanente en fonction d’objectif de développement durable et de diminution d’émission de gaz à effet de serre !
Nous l’avons souvent répété, le développement durable est transversal et doit donc imprégner toutes les politiques de la région. Nous n’avons d’ailleurs aucune analyse de la prise en compte du développement durable par les structures dépendantes et financées par le conseil régional pour mettre en œuvre ses orientations stratégiques. Il nous paraît donc indispensable que leurs rapports annuels rendent compte du niveau d’intégration du développement durable dans leurs réalisations.
Quant aux indicateurs, ils sont parfois inadaptés et leur nombre est insuffisant pour analyser les résultats de la politique régionale et ne permettent pas d’apprécier la dimension qualitative des programmes.
Par exemple, dans le programme 612 concernant les économies d’énergie, aucun indicateur sur le nombre de m² rénovés et sur les économies d’énergie réalisées dans le bâtiment.
Dans le programme 611, en 2014 seulement 56 % des exploitations des 8 baies algues vertes sont engagés dans une charte d’évolution de pratiques ou de système, c’est insuffisant même si vous viser 80 % en 2015. Et ce seul indicateur ne permet pas d’apprécier les effets de cette politique.
Certes, vous cherchez à être synthétique, mais cette préoccupation ne doit pas occulter l’objectif qui est de vérifier la « performance » des stratégies régionales et d’informer les bretons et les bretonnes sur l’utilisation du budget régional au regard du développement durable.
Concernant le dispositif Eco-Faur, vous avez décidé de l’intégrer dans les contrats de partenariat avec les pays, ce qui peut apparaître comme une bonne idée pour faire que les critères de sélection du développement durable deviennent la norme et donc obligatoirement pris en compte. Mais nous sommes septiques au vu des contrats de partenariat dont nous avons eu connaissance. Ce dispositif se retrouve dilué dans ces contrats et nous craignons que l’efficacité et l’ambition qui étaient réelle sur quelques projets, ne disparaissent ou soient amoindries.
Nous avons également ces inquiétudes à propos de la mise en œuvre du Plan bâtiment durable breton. Certes, certains objectifs de ce plan sont intégrés dans les contrats de partenariat et les plate-formes locales de rénovation de l’habitat se mettent en place, mais c’est loin d’être suffisant au regard des objectifs du SRCAE, et en particulier de 45 000 logements rénovés par an. Vir-volt Ma maison devait être l’exemple de mise en œuvre de la rénovation thermique pour une généralisation à la Bretagne que nous attendons toujours.
L’accompagnement financier pour mettre en œuvre la rénovation thermique des bâtiments, que nous réclamons depuis 4 ans, vient de faire l’objet d’un rapport par la CCI qui minimise l’intérêt du tiers-financement et laisse la part belle au secteur privé et au secteur bancaire.
Tout cela est en fait bien utile pour continuer à retarder la baisse de la consommation d’électricité en Bretagne et à confirmer les chiffres du Pacte électrique breton qui justifient la construction de la centrale gaz à Landivisiau que nous considérons toujours comme aberrante.
Concernant le bilan des émissions de gaz à effet de serre des compétences de la région, nous tenons à signaler l’efficacité de l’action menée par la vice-présidente en charge des lycées et des services avec l’appui technique de l’éco-référentiel. La réduction de ces émissions et de la consommation énergétique dans les lycées est effective, mais encore très relative vu le nombre de lycées encore à rénover y compris les internats. Au regard de ces enjeux et à l’instar du CESER, nous nous interrogeons sur la baisse des dépenses dédiées à l’isolation thermique.Aussi, nous nous inquiétons de la baisse conséquente des investissements dans ce domaine pour poursuivre cette politique qui a pourtant prouvé son efficacité.

Pour conclure, une culture du développement durable s’installe dans les services de la région, mais le portage politique reste minimaliste ; vous créez des outils, mais ils restent dans les tiroirs.

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René Louail et Yannik Bigouin pour la défense du service public. http://bretagne-old.eelv.fr/rene-louail-et-yannik-bigouin-pour-la-defense-du-service-public/ Thu, 18 Jun 2015 15:42:44 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15832 Le Conseil Régional Bretagne qui organise le transport régional ferroviaire en Bretagne a signé avec la SNCF une Convention qui prévoit de faire rouler des trains TER sans agent d'accompagnement. Ce projet se met en place progressivement depuis quelques semaines. Le syndicat SUD RAIL est venu alerter les élu-es régionaux ce 18 juin pendant la session du Conseil régional parce que ses membres le pensent dangereux pour la sécurité ferroviaire, pour celles des usagers ainsi que pour les cheminots. René Louail et Yannik Bigouin les ont rencontrés et écoutés. Ils se sont engagés à remettre leur pétition au Président de la Région. ...]]>

Le Conseil Régional Bretagne qui organise le transport régional ferroviaire en Bretagne a signé avec la SNCF une Convention qui prévoit de faire rouler des trains TER sans agent d’accompagnement. Ce projet se met en place progressivement depuis quelques semaines. Le syndicat SUD RAIL est venu alerter les élu-es régionaux ce 18 juin pendant la session du Conseil régional parce que ses membres le pensent dangereux pour la sécurité ferroviaire, pour celles des usagers ainsi que pour les cheminots. René Louail et Yannik Bigouin les ont rencontrés et écoutés. Ils se sont engagés à remettre leur pétition au Président de la Région.

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à droite : Yannik Bigouin et René Louail

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Remise des pétitions par René Louail au vice-président à la Region en charge des transports, Gérard Lahellec

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Quel avenir pour la ligne ferroviaire Morlaix – Roscoff ? http://bretagne-old.eelv.fr/quel-avenir-pour-la-ligne-ferroviaire-morlaix-roscoff/ Thu, 18 Jun 2015 14:38:52 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15830 Lors de la séance de questions au Président de la Région, Yannik Bigouin, interpellé par la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT) sur la vétusté avancée de la voie, rappelle le potentiel touristique de cette ligne mais aussi son utilité au quotidien... Pour EELV, il pose la question de l'action de la Région afin d'entamer  sa rénovation et sa valorisation... ...]]>

Lors de la séance de questions au Président de la Région, Yannik Bigouin, interpellé par la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT) sur la vétusté avancée de la voie, rappelle le potentiel touristique de cette ligne mais aussi son utilité au quotidien… Pour EELV, il pose la question de l’action de la Région afin d’entamer  sa rénovation et sa valorisation…

Yannik Bigouin

Yannik Bigouin

 

Monsieur le Président,

Nous avons été interpellé-es, tout comme vous, par la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT), à propos de l’avenir de la ligne ferroviaire Morlaix – Roscoff. L’état de vétusté avancé de la voie suscite la crainte des associations d’usagers sur la pérennité de la ligne. Pourtant, cette ligne, actuellement mal entretenue et sous exploitée, a du potentiel, tant pour le tourisme que pour les mobilités du quotidien. Mais également dans le cadre d’une politique ambitieuse de fret ferroviaire que nous ne cessons d’appeler de nos vœux. Le fret était d’ailleurs la mission historique de cette ligne, mais aujourd’hui, les camions ont remplacé le train.
La ligne Morlaix – Roscoff n’est pas la seule qui suscite notre inquiétude. L’incapacité de SNCF Réseaux, de l’État et de la Région à trouver les quelques millions supplémentaires pour l’amélioration de la ligne Quimper – Landerneau, la proposition du rapport Duron de supprimer l’Intercité Quimper – Nantes, l’état de délabrement avancé de la gare de Pontivy… Autant de signaux négatifs pour le développement d’un réseau ferroviaire régional de service public, qui réponde aux mobilités du quotidien et qui assure une desserte équilibrée de tous les territoires.
Pourtant, l’argent, il doit y en avoir, puisque malgré un débat public où la population a clairement fait part de son scepticisme quant à l’intérêt du projet, la Région continue de soutenir le projet LNOBPL, chiffré à plus de 3 milliards d’euros, pour gagner 10 minutes entre Quimper ou Brest et Paris. Projet dont la pertinence est tellement douteuse que SNCF Réseau à décidé de le renvoyer à plus tard en lançant de nouvelles études. Le TGV Bretagne – Paris, c’est 6 millions de voyageurs par an. Les déplacement du quotidien en Bretagne, c’est 10 millions de trajets par jour, effectués aux 3/4 en voiture ! Les Bretonnes et les Bretons attendent avant tout un service public de transport qui répondent à leurs besoins : développer l’usage du train au quotidien, c’est permettre à la population de faire des économies, et c’est réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants.

Monsieur le Président :
La ligne Morlaix – Roscoff est défendue par l’ensemble des acteurs du territoire, et en premier lieu Morlaix Communauté. Quelle action la Région est-elle prête à entamer pour participer à sa rénovation et sa valorisation ?
De manière plus générale,  Ne croyez-vous pas que plutôt que d’investir encore et toujours plus pour le TGV et les trajets vers Paris, qui concernent avant tout une minorité privilégiée (les 10 % les plus riches prennent autant le TGV que les 60 % les plus pauvres !), nous devrions concentrer nos efforts sur le réseau d’intérêt régional et local, qui en a grand besoin ?

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Elu-es, changeons d’ère !… http://bretagne-old.eelv.fr/elu-es-changeons-dere/ Thu, 18 Jun 2015 14:05:52 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15823 Lors de son discours de politique générale, René Louail revient sur les causes des crises et des inégalités sociales actuelles et propose d'aller chercher les solutions et les initiatives là où elles se trouvent : sur le terrain; De soutenir partout les personnes qui inventent de nouvelles façon de s'organiser, de travailler, de vivre, de consommer; De cesser de faire de la politique en imposant des solutions toutes faites, de faire de la politique pour donner aux citoyens l'initiative. Changeons d'ère ! ...]]>

Lors de son discours de politique générale, René Louail revient sur les causes des crises et des inégalités sociales actuelles et propose d’aller chercher les solutions et les initiatives là où elles se trouvent : sur le terrain; De soutenir partout les personnes qui inventent de nouvelles façon de s’organiser, de travailler, de vivre, de consommer; De cesser de faire de la politique en imposant des solutions toutes faites, de faire de la politique pour donner aux citoyens l’initiative. Changeons d’ère !

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La crise est-elle passée ? La croissance va-t-elle revenir ? La courbe du chômage va-t-elle s’inverser ? Ces questions, nous ne cessons de les entendre ou de les lire, jour après jour, mois après mois, années après années… Elle sont l’alpha et l’omega du discours politique et médiatique.

Dans des dizaines de rapports annuels, des armées d’experts et de personnalités éminentes travaillent à savoir si le retour de la croissance est pour demain ou après-demain… Vous savez, les mêmes qui n’avaient rien vu venir en 2008…

Pourtant, ce sont les diagnostics de ces médecins sortis d’une pièce de Molière qui font office de credo à nos dirigeant-es. Dans un spectacle qui serait presque comique s’il n’était pas aussi tragique pour la démocratie, on voit un Président de la République et un président de Les Républicains regarder avec angoisse le sens des courbes du chômage pour parier sur leur élection ou non en 2017. « Marianne, ma soeur Marianne, ne vois tu point la croissance venir ? » semble être le mantra de notre gouvernement. Est-ce donc cela, faire de la politique ? Faire la danse de la pluie en espérant que le temps soit favorable le moment venu ?

Plutôt que de continuer à croire à ces histoires de conte de fée, faisons plutôt le compte des faits. Prenons le dernier rapport de l’OCDE, car nos amis experts produisent aussi des données utiles. Ce rapport est riche d’enseignements sur la zone de l’OCDE, qui rappelons-le, comprend essentiellement des pays dits « riches ». Si vous recherchez de la croissance, je vous invite à le lire : vous y trouverez la croissance des inégalités et du chômage. Le revenu moyen des 10% les plus riches qui est aujourd’hui neuf fois et demi supérieur à celui des 10% les plus pauvres, alors qu’il était de 7 il y a 25 ans. Depuis 2007, la zone OCDE compte 13 millions de chômeurs en plus. Notre économie est une formidable machine d’exclusion et de gaspillage de potentiel humain.

Mais l’OCDE nous dit aussi autre chose : au drame humain s’ajoute le risque environnemental et climatique. Elle chiffre les pertes économiques dues à des événements météorologiques à 43 milliards de dollars pour la seule année 2013. Et la communauté scientifique, avec toute la prudence qui la caractérise pourtant, ne cesse de nous alerter sur une situation qui ne peut que s’aggraver. En plus des conséquences purement économiques, j’ajouterais aussi aux conséquences du changement climatique les pertes que l’on ne peut compter, en matière de qualité de vie et de biodiversité, alors que celle-ci rend des services immenses et incalculables.

Ce sujet majeur du climat va être l’objet d’un grand sommet international à Paris en décembre prochain. Le Président de la République et le Gouvernement veulent en faire un temps fort dans l’engagement de la lutte contre le changement climatique. Nous souhaitons sincèrement que ce sommet de la COP21 soit une réussite et débouche sur des actes concrets de la part des États. Malheureusement, les réunions de préparation (dont la dernière, à Bonn) n’augurent pas du meilleur. Les égoïsmes nationaux empêchent toute décision allant dans le sens de l’intérêt public. Ce n’est pas avec de vagues promesses que l’on limitera l’emballement climatique et la crise environnementale, mais avec des actions politiques concrètes, ici et maintenant.

Nous pouvons agir, de l’acte individuel à l’échelon national et européen, en passant bien sûr pas le niveau régional. De simples ajustements réglementaires et techniques de notre système actuel ne résoudront rien. Car c’est bien ce système qui est à l’origine des inégalités économiques et sociales et de la crise environnementale. Posons-nous frontalement la question de nos besoins prioritaires, des besoins prioritaires de nos territoires. De quel travail voulons-nous ? Pour quelle(s) finalité(s) ?

Pour poser la question de manière abrupte : de quoi avons-nous le plus besoin ? De commerces et services de proximité dans les zones rurales, de personnels de santé dans les déserts médicaux et d’artisans qualifiés pour répondre au défis de la précarité énergétique ? Ou d’usines de poudre de lait qui seront délocalisées dans 10 ou 15 ans au gré des envies des financiers qui la possèdent ? De centrales nucléaires aux coûts de construction astronomiques ? D’usines d’armements que nous exporterons fièrement dans des pays loin d’être démocratiques ? La guerre, la construction d’éléphants blancs et l’industrialisation de l’agriculture : sont-ce là nos expédients pour retrouver cette fameuse croissance ?

Monsieur le Président, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout, nous devons reconnaître que par certains aspects, la politique de la Région a commencé à prendre en compte la nécessité de changement de modèle. Mais, nous l’avons souvent dit au cours de ce mandat, trouver des solutions opérationnelles pour résoudre les difficultés que connaît la Bretagne ne peut se faire en restant au milieu du gué. On ne peux ménager à la fois la chèvre et le chou.

Il faut être bien ignorant des principes de la politique et de l’économie pour croire que c’est allant toujours plus loin dans la libéralisation, le productivisme et la concentration des richesses que l’on résoudra les problèmes qu’ils ont causé. Ou alors, si l’on n’en est pas ignorant, c’est que l’on est mû par la défense d’intérêts qui ne sont pas ceux de l’intérêt collectif. J’ai bien peur, que de Locarn à Paris, ce soit le cas de certains, qui prétendent que les plus nombreux doivent se serrer la ceinture pour que quelques uns puissent toujours manger plus gras. Or, comme nous le rappelle un rapport du FMI, institution loin d’être révolutionnaire, paru le 15 juin, la théorie « du ruissellement » qui veut que plus on donne aux riches, plus le reste de la population en bénéficie, ne fonctionne pas. Messieurs Le Fur ou Macron devraient s’en souvenir.

Si des points de convergence peuvent être trouvés ici et là, nous nous demandons toutefois où se trouve cette volonté de changement dans le paysage politique et économique dominant en France comme en Bretagne. Le gouvernement nous ressort l’arme du 49-3 pour prendre en otage la représentation nationale et faire passer une loi dont personne ou presque ne veut dans sa majorité. A Bruxelles, les mêmes qui s’affichent comme défenseurs de l’agriculture et des PME défendent un traité de libre-échange inique. Un traité qui va tout simplement accélérer la disparition du tissu économique et agricole local.

La crise actuelle dans le secteur du porc en est malheureusement un nouvel exemple. Depuis plus de 30 ans, les responsables du secteur, qui semblent être élus à vie, gèrent le système avec la même méthode : toujours moins de régulation, toujours plus de fuite en avant, chacun pour soi et Dieu pour tous. Résultat, les plus petites exploitations coulent, non pas par manque de compétitivité, mais parce qu’on subventionne les ultralibéraux cannibales, laissant la place à des systèmes de production toujours plus intensifs qui détruisent l’emploi et dégradent la qualité de l’alimentation et de l’environnement. Il semble qu’enfin le secteur commence à évoquer l’idée d’une régulation des pratiques. Il était temps. M. Le Foll n’est pas responsable de la crise, il ne devrait donc pas gérer cette crise porcine comme un ministre de droite : le temps où l’on sortait le chéquier pour les plus gros alors que ce sont les petits qui souffrent doit être révolu.

Sortons donc de la paresse intellectuelle et des solutions toutes faites. Ayons le courage de regarder la situation en face. Nos façons de produire et de consommer, l’organisation du monde du travail et de l’économie, les pratiques politiques actuelles nous mènent dans le mur. Allons chercher les idées et les initiatives là où elles se trouvent : sur le terrain. Partout, des gens inventent de nouvelles façon de s’organiser, de travailler, de vivre, de consommer. Soutenons-les. Cessons de faire de la politique en imposant des solutions toutes faites, faisons de la politique pour donner aux citoyennes et citoyens l’initiative. Changeons d’ère !

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Question sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff et Voeu sur l’accueil des réfugiés. 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/demain-session-du-conseil-regional-point-presse/ Wed, 17 Jun 2015 12:20:52 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15820 Jeudi 18 juin, les conseillers régionaux se sont retrouvés en session pour se prononcer notamment sur le Rapport financier 2014 et le Rapport d'activité et de développement durable. L'occasion pour les écologistes de rappeler leurs priorités pour la Région et leur engagement pour des actions véritablement tournées vers la transition écologique de la Région Bretagne. ...]]>

Jeudi 18 juin, les conseillers régionaux se sont retrouvés en session pour se prononcer notamment sur le Rapport financier 2014 et le Rapport d’activité et de développement durable. L’occasion pour les écologistes de rappeler leurs priorités pour la Région et leur engagement pour des actions véritablement tournées vers la transition écologique de la Région Bretagne.

Une question ligne Morlaix-roscoff par Yannik Bigouin au Président de l’Assemblée concernant la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff et un voeu a été initié à l’Assemblée par Yvette Rayssiguier sur l’accueil des réfugié-es  en Bretagne.

conf presse EELV BD

En amont de l’ouverture de la session jeudi 18 juin, les élu-e-s EELV ont tenu un point presse à l’hôtel de Courcy.

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Yannik Bigouin et Yvette Rayssiguier

 

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