Session des 17 et 18 octobre 2013 – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 L’ Ecotaxe : et si on en parlait simplement … http://bretagne-old.eelv.fr/l-ecotaxe-et-si-on-en-parlait-simplement/ Mon, 21 Oct 2013 15:06:41 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11860 « Dans l’attente que le débat sur l’éco-taxe puisse reprendre de manière sereine nous comprenons le moratoire proposé par le président du conseil régional mais pour nous, il n’est acceptable que si, dans le même temps, les vrais solutions soient honnêtement abordées pour sortir de la crise de l’agro-alimentaire breton. En l’absence de cette garantie nous nous abstiendrons sur ce voeu. »

Retrouvez ci-dessous l’intégralité d el’intervention e Janick Moriceau pour EELV à propos de la demande de la Région Bretagne d’un moratoire sur l’éco-taxe.

L’écotaxe a été largement votée à l’ assemblée nationale en 2011 sur proposition du gouvernement FILLON après une longue concertation au sein du Grenelle de l’environnement où étaient présents des représentants du patronat, des syndicats, des élus et de manière très minoritaire des associations de protection de l’environnement.

Depuis longtemps déjà, la plupart des autres pays européens ont mis en place, une fiscalité environnementale permettant de faire évoluer l’économie vers une plus grande prise en compte des problèmes majeurs d’environnement : réchauffement climatique, santé, nécessité de réduire les consommations des ressources non renouvelables. Nous avancions enfin.

EELV a approuvé ce vote et mentionné, contrairement à d’autres formations politiques, que cette fiscalité environnementale ne devait pas être un impôt supplémentaire mais bien se substituer à d’autres prélèvements fiscaux. Nous souhaitons toujours aujourd’hui que l’ensemble de la fiscalité soit revue pour mieux d’impôt et non plus d’impôt.

Nous pensions aussi qu’il était urgent que notre économie anticipe, se prépare au pétrole cher, qui va, sur le long terme, être encore et toujours plus cher. Ne pas anticiper c’est prendre un risque important pour l’avenir économique de notre Région dont le modèle est particulièrement consommateur d’énergie.

L’écotaxe était dès lors un premier signal impulsant le changement.
Elle permet de ré-équilibrer une in-équité de traitement entre la route, le train et le transport maritime  et donc arrêter de dissuader l’usage des ces deux modes de transports qui participent au financement de «leurs»infrastructures. Ils ont ceux dont le coût fluctuera le moins à l’avenir, ils sont les moins impactant pour l’environnement, il est absurde d’en handicaper l’usage. Nous savons en particulier que le développement du cabotage à courte distance, qui est un enjeu majeur pour la Bretagne, est obéré par le cumul des taxes portuaires alors que parallèlement l’usage de la route pour le transport de marchandise est gratuit pour l’usager, c’est à dire payé par tous les contribuables.

L’entrée en vigueur de l’écotaxe, prévue rappelons le, de longue date et après un consensus large se met en place dans un contexte de crise économique grave du secteur agro-alimentaire. Alors même qu’elle n’est pas en place, elle est déjà annoncée comme responsable du marasme. Nous sommes solidaires des salariés aujourd’hui en difficultés mais refusons que leur désarroi soit instrumentalisé. Nous ne pouvons accepter l’hypocrisie de certains qui cherchent à créer un rideau de fumée. Ils utilisent l’écotaxe pour éviter que soit posée leur responsabilité dans la crise et la nécessité du changement de modèle agricole et agro-alimentaire qui depuis des années détruit l’emploi par milliers.

Nous regrettons qu’aujourd’hui nous ne puissions discuter simplement, en prenant objectivement en compte certes l’impact de l’écotaxe sur le prix des produits bretons mais également l’impact de l’écotaxe sur les produits d’autres régions de France et d’Europe arrivant sur les marchés ciblés par les bretons. Une chose est certaine, notre proximité à la mer est d’ores et déjà pour certains un avantage tant au niveau de l’import des «matières premières agricoles» que pour la filière dite «grand export» utilisant le port de Brest en particulier.

Dans l’attente que le débat puisse reprendre de manière sereine nous comprenons le moratoire proposé par le président du conseil régional mais pour nous, il n’est acceptable que si, dans le même temps, les vrais solutions soient honnêtement abordées pour sortir de la crise de l’agro-alimentaire breton. En l’absence de cette garantie nous nous abstiendrons sur ce voeu.

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Une nouvelle réserve naturelle en Bretagne http://bretagne-old.eelv.fr/une-nouvelle-reserve-naturelle-en-bretagne/ Mon, 21 Oct 2013 14:59:45 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11855 \"Nous nous félicitons du classement de la presqu'île de Crozon en réserve naturelle (ERB-RNR).  Néanmoins la décision de l'Etat de ne pas inclure le périmètre maritime du Parc Marin d'Iroise à cette nouvelle réserve est incohérente au plan écologique.\" ...]]>

« Nous nous félicitons du classement de la presqu’île de Crozon en réserve naturelle (ERB-RNR).  Néanmoins la décision de l’Etat de ne pas inclure le périmètre maritime du Parc Marin d’Iroise à cette nouvelle réserve est incohérente au plan écologique. »

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention d’Anne-Marie Boudou, pour EELV, à propos de la création d’une réserve naturelle en presqu’île de Crozon.

Après les deux nouvelles réserves naturelles régionales approuvées lors de notre dernière session, la Bretagne comptait sept Espaces Remarquables (ERB) et Réserves Naturelles (RNR) s’étendant sur environ 900 hectares terrestres. J’ai pu, il y a deux jours, assister à l’inauguration de celle des Landes de Monteneuf. J’ai pu constater l’implication déterminée depuis plusieurs années des acteurs, ainsi que leur fierté et leur enthousiasme, qui sont des gages de réussite incontournable.

Aujourd’hui, après de longues années de débat et de concertation, nous en sommes à la 8ème, celle des sites d’intérêt géologique de la presqu’île de Crozon. C’est un haut lieu de la géologie armoricaine avec un patrimoine géologique présentant un intérêt international. L’ensemble des 8 propriétaires publics et des 60 privés, les 7 communes concernées, de la Communauté de communes de la Presqu’île de Crozon, du Conseil général du Finistère ont donné des avis favorables. Mais le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) a émis un avis favorable sous réserve du respect de la cohérence des unités géologiques et de leur périmètres permettant leur préservation.

Nous voulons saluer la contribution importante et persévérante du milieu associatif qu’il soit scientifique ou naturaliste, depuis 15 ans, pour que cette réserve soit enfin classée ERB-RNR.

La Société géologique et minéralogique de Bretagne (SGMB) a joué un rôle majeur dans l’initiation et le portage de ce projet du fait de ses compétences en matière d’inventaires, de veille écologique, de porté à connaissance en direction de l’Etat et des élus.

Mais l’historique de ce classement a été compliqué par la particularité des lieux et des compétences mises en jeu. En effet, les sites géologiques concernés étant littoraux ils sont pour partie sur le domaine terrestre, la paroi rocheuse, et pour partie sur le domaine public maritime (DPM), la base de la falaise et l’estran en prolongement.

D’un point de vue scientifique, il semble évident de considérer chaque site dans son ensemble et sa continuité, mais aussi juridiquement pour une protection effective et en terme de gestion efficace. Mais le voisinage du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI) a introduit dans ce dossier une complexité : la RNR ne pourrait pas s’étendre sur le domaine maritime (DPM) du PNMI. Or, le code de l’environnement n’oblige pas ce partage du territoire, mais ce choix a été exigé par le Préfet maritime. Nous le regrettons, car son assise scientifique s’en trouve affaiblit, ainsi que sa protection juridique. Ce sont donc les parties marines de 16 des 27 sites qui sont exclus du périmètre de la réserve puisque situés en limite du PNMI.

Face à cette situation et aussi du fait de la multiplicité des acteurs, nous nous interrogeons sur les modalités de gestion de cette nouvelle réserve naturelle régionale.

La Communauté de communes de la presqu’île de Crozon sera chargée de la gestion avec l’appui d’un comité consultatif.

La presqu’île fait partie intégrante du Parc naturel régional d’Armorique (PNRA).

La Maison des Minéraux, en lien avec le PNRA devrait être chargé de la valorisation pédagogique. Plusieurs zones intégrées dans la réserve sont des propriétés publiques, comme par exemple le Conservatoire du littoral, qui disposent déjà de plans de gestion sur des espaces protégés.

La surveillance, l’entretien et la police de l’environnement seront assurées par les personnels de différents services de l’Etat (Police, Gendarmerie, ONCFS, ONF, ONEMA).

Il va donc falloir que le pilote veille à l’unité et à la cohérence tant sur la gestion que sur le plan strictement scientifique.

La région crée la notion « d’espaces maritimes de coopération » qui n’a aucune valeur juridique. Ces zones de coopération entre réserve naturelle régionale et Parc National Marin d’Iroise sur une partie du DPM concerné dans cette réserve permettront-elles une gestion fluide de la complexité induite par les choix effectués ? L’avenir nous le dira et nous y serons attentifs.

L’élaboration du plan de gestion prévue dans les deux premières années de l’exercice sera un document fondamental pour y parvenir.

Pour conclure, malgré ces réserves et interrogations, nous voterons pour le classement de ce nouvel ERB-RNR, qui vient compléter le réseau de réserves naturelles d’intérêt géologique majeur en Bretagne après la création de la réserve naturelle de Groix par l’Etat et de la réserve du Sillon du Talbert par la Région.

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Une économie circulaire pour mieux gérer nos déchets http://bretagne-old.eelv.fr/11849/ Mon, 21 Oct 2013 14:20:45 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11849 \"Le plan des déchets du BTP est une compétence nouvelle confiée aux départements et le département du Morbihan est le premier à présenter ce document. L'avis de la région aurai donc pu être plus ferme pour faire ressortir les manques et imprécisions de ce plan. De plus la décision que nous prenons aujourd'hui n'a pas de fondement juridique puisque nous sommes en dehors des délais réglementaire, ce n'est pas acceptable.\" ...]]>

« Le plan des déchets du BTP est une compétence nouvelle confiée aux départements et le département du Morbihan est le premier à présenter ce document. L’avis de la région aurai donc pu être plus ferme pour faire ressortir les manques et imprécisions de ce plan. De plus la décision que nous prenons aujourd’hui n’a pas de fondement juridique puisque nous sommes en dehors des délais réglementaire, ce n’est pas acceptable. »

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention d’Anne-Marie Boudou, pour EELV à propos du plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets du Bâtiment et des Travaux Publics (PDPG DBTP) du Morbihan.

En premier lieu, nous voulons dénoncer le fait que nous délibérons aujourd’hui sur un avis qui n’a pas de fondement juridique puisque nous sommes hors délai. En effet, ce projet de plan départemental est parvenu trop tard à la région pour être mis au vote dans les délais réglementaires de 3 mois, soit le 5 octobre. L’avis sur ce plan est donc de fait réputé favorable. Nous nous étonnons de cette situation puisque la région semble en relation étroite avec les départements sur la question des déchets étant donné la nécessaire coordination entre les 5 institutions. Si j’avais mauvais esprit, je dirai que cette situation était peut-être voulue vu les insuffisances du plan.

Malgré cela vous avez décidé d’émettre un avis au regard notamment des compétences de la région.

J’en citerai quelque unes :

La démarche de planification est prématurée puisque le plan national de prévention des déchets, qui est une exigence européenne, n’est pas terminé et sera rendu public en fin d’année. En effet il est important de connaître avec précision les mesures nationales retenues par le plan prévention pour mieux les intégrer localement, d’autant que ce cadre national, est opposable.

L’inventaire prospectif des gisements est basé sur l’évolution de population avec une évolution comparable du niveau d’activité du bâtiment. Cette symétrie ne peut pas être satisfaisante car la rénovation énergétique des bâtiments, dans laquelle la région s’inscrit à travers l’élaboration du Plan bâtiment durable breton, va générer des apports nouveaux.

Une étude menée par la cellule économique de Bretagne et l’observatoire régional des déchets de Bretagne (ORDB) portant sur les flux et gisements de déchets du BTP, sur les opérateurs impliqués et les pratiques mises en œuvre, à l’échelle de la Bretagne est en cours. Les conclusions prévues début 2014 ne seront donc pas prise en compte.

Le schéma départemental des carrières date de 2003 et les bilans réguliers avec réactualisation qui doivent être réalisés tous les 3 ans, comme l’exige la loi, n’ont pas été fait. Or, le lien entre les 2 est évident, tant pour l’utilisation des anciennes carrières pour le stockage, que pour la prévention de la ressource.

L’absence dans le document d’éléments permettant de quantifier et cartographier les sites de dépôts sauvages.

Le taux de recyclage global constaté en 2010 est de 53% et l’objectif pour 2019 de +17% en 9 ans est conforme à l’obligation légale minimale de 70%, mais nous pensons qu’il pourrait être dépassé. Quant à la projection de 75% de recyclage en 2025, il ne respecte pas la dynamique de la directive cadre et du Grenelle qui demandent de s’approcher des 80%. En particulier, le plan donne une place prioritaire à l’extraction de granulats naturels face à la valorisation des déchets au motif que le sous-sol du Morbihan possède des ressources géologiques quasi infinies et que les matériaux recyclés ne pourront jamais concurrencer le granulat d’extraction pour des raisons de coût.

La réduction d’utilisation de granulats neufs permettra d’éviter l’agrandissement ou la création de carrières souvent pénalisante pour les populations avoisinantes, comme nous pouvons le constater actuellement à Plumelin. Cette extension de carrière est une aberration puisqu’elle est envisagée en limite d’urbanisation.

Pour sortir de ces situations récurrentes contraire au développement durable, il est temps de conforter la mise en œuvre de l’économie circulaire dans notre région qui n’en ai qu’à ses débuts.

L’évaluation environnementale est incomplète sur les échéances et les scénarios étudiés.

Le plan propose un renforcement du maillage territorial pour « offrir à chaque déchet sa solution à moins de 20 minutes d’un chantier ». Ce rééquilibrage du maillage territorial est une bonne solution, mais l’ouverture de nouveaux sites devra être compensée par la fermeture simultanée d’autres capacités sur les secteurs suréquipés et aussi. Il ne pourra se faire que dans le respect de l’environnement. Cette orientation est d’ailleurs en contradiction avec ce qui se passe en ce moment entre les zones périphériques du Morbihan à équiper et les autorisations de doublement de capacité qui ont été accordées au nord de Lorient et à la Vraie Croix.

L’orientation indiquant que lorsque ces déchets ne peuvent être évités, et lorsque leur valorisation énergétique est possible, celle-ci doit être préférée au stockage, n’est pas acceptable pour nous.

Les 23 600 tonnes de déchets dangereux produites chaque année et l’évaluation des gisements de déchets dangereux des chantiers du BTP aux horizons 2019 et 2025 est justifiée mais la prévention et la gestion des déchets dangereux font l’objet d’un plan régional, en cours d’élaboration, et que par conséquent l’organisation du traitement de ces déchets et les besoins correspondants en matière d’installations relèvent du plan régional et non de ce plan déchets du BTP.

Le plan fait le point sur la connaissance du gisement d’amiante-ciment et le nombre de sites de collecte. La prise en compte de l’anticipation des besoins en matière de prise en charge de l’amiante ciment, notamment agricole, est une bonne chose mais elle suppose une autre manière de traiter ou de subventionner cette activité sous peine de fermer les yeux devant l’enfouissement sauvage de cette matière polluante. Il existe un écart inquiétant entre la réalité du terrain et le niveau de prise en charge d’une question qui relève de la Région chargée des déchets dangereux et de l’État.

Ce gisement d’amiante concernera le démantèlement à venir, mais non programmé, des nombreux bâtiments agricoles, la rénovation des logements et le traitement des navires en fin de vie. Il pose la question des sources de financement pour mettre en œuvre les opérations de collecte, de stockage et de traitement. Ce désamiantage est une urgence en Bretagne et nous ne pouvons qu’approuver le CESER qui invite l’ensemble des partenaires concernés à sortir des impasses réglementaires, techniques et financières.

Le plan des déchets du BTP est une compétence nouvelle confiée aux départements et le département du Morbihan est le premier à présenter ce document. L’avis de la région aurai donc pu mieux faire ressortir les manques et imprécisions de ce plan et donner des indications argumentées pour servir de guide aux plans des autres départements sur lesquels nous aurons donné des avis.

 

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Rendre l’orientation professionnelle plus efficace http://bretagne-old.eelv.fr/rendre-lorientation-professionnelle-plus-efficace/ Mon, 21 Oct 2013 14:13:09 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11838 Nous nous réjouissons que la Bretagne soit partie prenante de l'expérimentation de service public régional d'orientation tout au long de la vie. ...]]>

« En cette période de forte turbulence économique et sociale, rendre l’orientation professionnelle plus pertinente, mieux coordonnée, plus efficace, plus accessible est indispensable. La création d’un Service Public Régional de l’Orientation va dans ce sens. »

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention de Janick Moriceau, au nom d’EELV, sur le Service Public Régional d’Orientation.

En cette période de forte turbulence économique et sociale, rendre l’orientation professionnelle plus pertinente, mieux coordonnée, plus efficace, plus accessible est indispensable.

De nombreux organismes en Bretagne assurent cette mission. Chacun avec sa culture, ses méthodes ! Aujourd’hui, il nous semblerait souhaitable d’analyser les différents modes de faire, de mieux connaître les repères sur lesquels s’appuient les conseillers, de mutualiser les démarches exemplaires.

Dans un monde en mutation rapide, la formation continue, les dispositifs d’information et plus exigeant encore, la présence régulière sur le terrain, dans les entreprises constituent des éléments déterminant la qualité de l’orientation.

Une qualité qu’il n’est pas toujours aisée, du reste, d’évaluer.

Des actions sont conduites dans ce domaine pour les personnes intervenant auprès des publics jeunes mais beaucoup moins dans les autres tranches d’âge. Les moyens et les temps consacrés aux questions d’orientation semblent du reste décroître de manière exponentielle dès lors que l’on passe le cap « jeune ». Je pense en particulier à Pôle emploi. Ceci n’est pas acceptable, les problèmes rencontrés par un adulte, lors d’une rupture professionnelle, nécessitent, certes, une approche différente mais également la plus grande attention.

Pouvons nous savoir quelle sera votre position sur ces questions, puisqu’il est dit que ce service sera assuré à moyens constants?

Les reconversions qui doivent s’engager au sein des territoires touchés par les crises donnent au dispositif d’orientation tout au long de la vie une mission majeure. La question de la « sécurisation des transitions professionnelles » y est posée avec acuité.

Comment envisagez vous la participation du Service Public Régional d’Orientation sur ces territoires et plus globalement dans les démarches de reconversion ? De quelle manière y envisagez vous le rôle des maisons de la formation professionnelle ?

Nous avons sur les questions d’orientation, d’insertion principalement parlé dans cette assemblée de ce qui relevait de notre compétence, les publics jeunes . Le rapport est du reste consacré dans sa grande majorité à cette catégorie de population. Face à la précarité de l’emploi, leurs choix de formation sont difficiles. Leur insertion dans le monde du travail le plus souvent problématique, discontinue, ponctuée par les contrats précaires. Ils méritent toute notre attention. Nos actions doivent être pertinentes et efficaces. Aujourd’hui une question me semble devoir être posée, celle du comment s’élaborent les prescriptions de formation et l’évaluation in fine de la pertinence de ces dernières. Quels sont les moyens utilisés pour l’élaboration des prescriptions ? De quelle manière ont lieu les échanges en cours de formation entre le prescripteur et l’organisme de formation ? Échange indispensable à l’auto-évaluation. C’est le point clé de nos dispositifs et je ne pense que nous méritons la mention « peut mieux faire ».

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Energie et climat, un nouveau souffle pour la Bretagne http://bretagne-old.eelv.fr/energie-et-climat-un-nouveau-souffle-pour-la-bretagne/ Fri, 18 Oct 2013 10:21:30 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11830 A l'heure du pétrole cher, du changement climatique, de la raréfaction des énergies fossiles, construire la transition énergétique se fait chaque jour plus urgente. C'est tout l'enjeux de l'adoption du Schéma régional Climat Air Energie, élaboré conjointement par l'Etat et la Région, et qui doit être adopté en ce mois d'octobre 2013. ...]]>

A l’heure du pétrole cher, du changement climatique, de la raréfaction des énergies fossiles, construire la transition énergétique se fait chaque jour plus urgente. C’est tout l’enjeux de l’adoption du Schéma régional Climat Air Energie, élaboré conjointement par l’Etat et la Région, et qui doit être adopté en ce mois d’octobre 2013.

Si certaines orientations, en matière d’énergies renouvelables, par exemple, sont cohérentes, le document proposé ne parvient pas à engager une véritable transition. Pire, il abandonne l’objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre en 2050, engagement pourtant pris par le gouvernement français et réaffirmé par le président Hollande. Pour palier à ces manques, les écologistes ont donc décidé de proposer leurs solutions pour relever le défi climatique et énergétique.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention d’Anne-Marie Boudou pour EELV à propos du Schéma Régional Climat Air Energie.

Vous nous présentez pour approbation la version définitive du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). Nous voulons en premier lieu féliciter les différents services pour ce travail conséquent. Nous remercions aussi tous les acteurs bretons, qui ont participé à la consultation publique et apporté leurs contributions.

Ce scénario volontariste comporte certaines orientations intéressantes. Mais toutes ne sont pas satisfaisantes, car l’Etat et la Région n’ont pas choisi de rompre avec des modèles économiques et des systèmes de production incompatibles avec la transition énergétique Vous écrivez l’avoir élaboré, je cite : « selon des hypothèses réalistes et n’impliquant pas de ruptures propres à déstabiliser notre structure sociale et économique régionale ». Mais la Bretagne est déjà déstabilisée.

Nous ne pouvons pas éviter ces ruptures. Il nous faut donc les envisager dès maintenant.

La France se situe au tournant historique de la transition énergétique et la Bretagne doit y prendre toute sa part.

Sur ce deuxième volet, le schéma breton que vous nous proposez vise une réduction de 60% de notre consommation d’énergie finale en 2050.

Cette première urgence vient d’être confirmée dans le 5ème rapport du GIEC : le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et le lien entre activités humaines est établi. Ainsi, si rien n’est fait, la température moyenne de la Terre pourrait augmenter de 4,8°C en 2100, quand le niveau des océans montera de 82 cm dans le même temps.

En Bretagne, avec nos 2 700 kilomètres de littoral, nous sommes directement concernés par l’exposition accrue des personnes et des biens économiques aux risques des catastrophes.

La deuxième urgence est de sortir du nucléaire d’ici 20 ans et non de construire un EPR qui engloutit des milliards. Le nucléaire nous montre régulièrement l’ampleur des dangers qu’il fait courir à la population à long terme et l’incapacité des entreprises à assumer leurs conséquences.. L’accident de Fukushima en est la preuve quotidienne pour de nombreuses années.

La troisième urgence est d’anticiper la réduction progressive de notre dépendance aux ressources énergétiques non renouvelables. En effet, après plus d’un siècle d’augmentation progressive de la production et de la consommation de pétrole, la plupart des experts, admettent que le pic de production mondiale a été atteint. La croissance de la consommation, accentuée par celle des pays émergents et par l’augmentation de la population, fait que le monde continue de consommer plus de pétrole qu’il n’en découvre.

Même si le schéma contient de bonnes orientations, il ne prend pas toute la mesure de ces trois urgences. Plusieurs de vos décisions politiques manquent de cohérence avec vos propositions :

1- le projet de construction de la centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau de 420 MW est inadapté et surdimensionné. Ceci d’autant plus que Direct Energie-Siemens touchera 40 millions d’euros pendant 20 ans somme qui serait beaucoup plus utile pour soutenir la rénovation des logements.

2- votre persistance à soutenir le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, alors que celui de Nantes atlantique pourrait suffire. Car même si le projet se situe en dehors de la Bretagne administrative, il l’impactera de toute manière.

3- les moyens et la volonté politique manquent pour continuer l’essor des infrastructures pour les déplacements du quotidien. En 2012 a été actée la fermeture des lignes ferroviaires Vitré/Fougères et Concarneau/Rosporden. L’axe Saint Brieuc/Auray n’est toujours pas relié. La section Brest/Quimper est encore à une seule voie et se sont donc principalement des bus qui assurent la liaison, allongeant le temps de trajet de façon dissuasive. Quant à l’axe Rennes/Nantes, il est peu efficace.

4- le potentiel de cabotage maritime n’est pas non plus sérieusement étudié.

5- le modèle agricole breton n’est pas remis en cause. Sur les cultures énergétiques, l’objectif affiché de mobilisation de 80 000 hectares, soit 5% de la SAU, alors que la terre doit prioritairement servir à l’alimentation. C’est donc le secteur auquel il est demandé le moins d’effort, alors qu’il est le premier émetteur.

6- en ce qui concerne l’hydrolien et l’hydroélectricité, le potentiel est sous évalué.

7- le stockage est peu abordé. Il est indispensable pour optimiser leur production et pour sécuriser l’approvisionnement électrique.

8- le Plan bâtiment durable breton est entré dans une phase de réflexion. Mais la démarche est lente, les grandes orientations de la région peu claires et la filière éco-matériaux trop négligées.

Etant donné le nombre de points de désaccord et la vision globale de nos propositions, il était très difficile de rédiger une série d’amendements à votre schéma.

Nous avons donc élaboré un schéma alternatif que nous osons présenter sous forme d’un amendement unique. Il expose nos prospectives et nos solutions aux horizons 2020 et 2050.

Ce document s’appuie sur 4 grandes orientations d’ici 2050 :

respecter le facteur 4, grâce à un plan de réhabilitation massif des logements, une politique de transports qui crée des alternatives à la route, une métamorphose du modèle agricole breton..

0% d’énergies fossiles et nucléaire. La Bretagne doit prendre toute sa part pour sortir du nucléaire en s’engageant vers le 100% énergies renouvelables.

moins 60% de consommation d’énergie. La Bretagne doit produire l’énergie qu’elle consomme.Nous proposons un plan ambitieux d’isolation et de rénovation du bâti, un aménagement équilibré du territoire, une économie plus locale et une politique de déplacements qui crée des alternatives à la route.

multiplier par 8 la production d’énergie renouvelable : la Bretagne dispose d’importante ressources naturelles et renouvelables pour développer un bouquet énergétique à même de satisfaire les besoins régionaux.

J’aborderai rapidement trois de nos propositions concernant le logement, le transport et l’agriculture.

1- Nous proposons un plan de réhabilitation des bâtiments avec des actions ciblées et dans un premier temps, prioritairement sur le bâti le plus énergivore.

Pour les logements, nous visons 50 000 réhabilitations par an, qui est la déclinaison régionale de l’objectif national d’un million/an. Et Nous prévoyons une réduction des consommations de -25% en 2020 et de -80% en 2050.

2- Les transports représentent 25% des émissions bretonnes de GES avec un fret qui circule à 95% par la route, dont plus du tiers est lié à l’agroalimentaire. Il est donc urgent de développer les alternatives à la voiture et aux poids lourds et d’engager un nouveau schéma ferroviaire. La priorité doit désormais être donnée aux besoins quotidiens. Si BGV 1 fait la part belle à la liaison avec Paris, pour nous, BGV 2 doit allier rapidité, optimisation des lignes régionales et développement du fret ferroviaire.

3- Quant à l’agriculture bretonne, elle doit prendre toute sa part dans l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre puisqu’elle en produit 40%. Elle doit participer à la division par quatre des gaz à effet de serre d’ici 2050. Il nous faut accompagner la mutation de l’agriculture bretonne d’un modèle intensif, pauvre en emplois et destructeur de la vie rurale vers une agriculture paysanne dont les pratiques sont respectueuses de l’Homme et de son environnement. L’autonomie alimentaire des élevages, grâce à l’indépendance fourragère et des cultures de protéines qui viendront remplacer l’importation du soja souvent OGM, est indispensables à la transition énergétique.

Cependant, l’évolution de l’agriculture régionale sera le résultat, pour partie, des décisions qui se prennent en ce moment :

– Sur la déclinaison de la PAC, car au niveau national, les annonces faites par le Président de la République à Cournon ne sont pas acceptables en l’état.

– Les marges de manœuvre laissées aux régions dans la gestion du FEADER, même si rien n’est encore définitif, restent très préoccupantes pour le soutien à la diversification de l’agriculture.

– Le laxisme annoncé par Stéphane Le Foll concernant les élevages soumis aux installations classées, qui se situe à contre sens du développement durable et de l’agroécologie, annoncée par lui-même.

– Et la loi d’avenir agricole dont nous prenons connaissance des premiers textes.

En complément du déploiement des énergies renouvelables, trouver les formes de stockage adaptées à notre territoire est un maillon essentiel allié au développement des réseaux intelligents.

Les recherches techniques liées à l’utilisation de l’hydrogène ou méthanation constituent une solution prometteuse.

Le modèle énergétique de demain devra chercher la proximité entre le lieu de production et de consommation par la mise en œuvre de boucles énergétiques locales et l’implication citoyenne par la participation des habitants aux financements de projets d’installation d’énergie renouvelables.

Enfin, nous voulons rappeler que la transition énergétique n’est pas un luxe pour riches, mais qu’elle est inévitable pour ceux qui acceptent de prendre leurs responsabilités. De plus, elle est rentable car elle crée de nouveaux emplois et réduit le coût des importations d’énergies. Les nouvelles filières énergétiques sont une opportunité pour convertir les industries en crise en filières d’avenir et créer des milliers d’emplois. Pour y parvenir, nous voulons un plan de transition industrielle afin d’accompagner les salariés vers ces nouveaux métiers.

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Créer les condition d’un avenir désirable pour la jeunesse en Bretagne http://bretagne-old.eelv.fr/creer-les-condition-dun-avenir-desirable-pour-la-jeunesse-en-bretagne/ Fri, 18 Oct 2013 09:22:08 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11823 \"Les jeunes crèvent la gueule ouverte, vous croyez qu'ils vont rester là et construire une vie ?\" disait dépité un salarié de Marine Harvest à Poullaouen au journal Libération cette semaine. Où travailleront-ils ? C'est à nous de créer pour eux les conditions d'un avenir désirable pour la jeunesse en Bretagne. ...]]>

« Les jeunes crèvent la gueule ouverte, vous croyez qu’ils vont rester là et construire une vie ? » disait dépité un salarié de Marine Harvest à Poullaouen au journal Libération cette semaine. Où travailleront-ils ? C’est à nous de créer pour eux les conditions d’un avenir désirable pour la jeunesse en Bretagne.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Yannik Bigouin pour EELV, sur la charte d’engagement pour la jeunesse en Bretagne.

Vous nous proposez d’adopter le bilan et l’actualisation de la Charte d’engagement pour les jeunes en Bretagne. Ce Conseil régional a souhaité faire de la jeunesse une priorité avec une première vice-présidente dédiée à ce titre.

Ce document est une vraie liste à la Prévert touchant l’accès au logement, aux savoirs, aux déplacements, aux sports… Si il y a des éléments vraiment intéressants, d’autres, plus surprenants seraient à revoir, sur la forme et le fond.

Quelques remarques, d’abord, sur la forme. Nous percevons un déséquilibre dans sa présentation. Des parties relèvent de l’ordre du vœu plus que de l’action publique comme, je cite : « la région, au sein du comité de coordination régionale, souhaite aboutir à une feuille de route prenant en compte l’ensemble des problématiques relatives aux décrochages scolaires et en formation, aux ruptures en apprentissage, à l’horizon 2015 ». Très bien, mais comment cela va se passer de manière opérationnelle ?

A contrario, d’autres actions sont réellement concrètes et très détaillés,  comme l’expérimentation qui a eu lieu à la rentrée 2013, au Lycée professionnel Marie Le Franc d’un parcours sur la connaissance de l’ESS, le financement de 30 places en école de Masso Kiné ou celui des points accueil jeunes pour un suivi de la santé des jeunes Bretons.

Sur le fond, selon nous, il manque trois éléments fondamentaux dans ce dossier :

– Premièrement la compréhension des coûts de cette politique jeunesse. Même si elle est transversale et traverse lesschémas régionaux de l’enseignement, de la formation, de la santé, du logement, une estimation budgétaire de chacune des actions nous semble importante. Il manque d’ailleurs un élément important : un plan d’urgence immobilier pour les universités face au délabrement des locaux, ce ne serait pas un luxe !

– Deuxièmement, le calendrier de mise en place de ces engagements, ainsi que les critères d’évaluation quantitatifs et qualitatifs manquent étonnamment alors qu’ils sont présents dans la majorité des bordereaux présentés ici par vos collègues. Elles nous sont proposées comme ça, un peu en vrac, sans le souci de savoir comment cela va être évalué.

– Dernièrement, et c’est sous forme de questions que je souhaiterai vous interpeller, cher-e-s collègues, c’est la question que nous pourrions creuser ensemble, celle du fondement de cette politique. Que voulons nous, tous ici présents ? Que les jeunes Bretons soient bien dans leurs baskets en Bretagne et qu’ils puissent y rester pour y travailler et s’y impliquer. Tout simplement ! Alors que nous réfléchissons à la Bretagne de 2030 et que les enfants qui naissent en Bretagne aujourd’hui auront 17 ans en 2030, que sera la Bretagne pour eux ? Un grand Ouest, territoire-musée folklorisé ? Une zone en perdition avec des friches industrielles ? « Les jeunes crèvent la gueule ouverte, vous croyez qu’ils vont rester là et construire une vie ? » disait dépité un salarié de Marine Harvest à Poullaouen au journal Libération cette semaine. Où travailleront-ils ? C’est à nous de créer pour eux les conditions d’un avenir désirable en Bretagne.

Souvenez-vous le « A chacun, l’âge venu, la découverte ou l’ignorance  ? » de Morvan Lebesque en 1968 dans son célèbre « Comment peut-on être Breton ? ». Et bien elles manquent terriblement dans ce document les réponses à cette question essentielle. Le conseil culturel l’a d’ailleurs bien relevé dans son appréciation votée à l’unanimité : le deuxième volet de l’engagement « associer des jeunes aux projets de connaissance de la Bretagne » n’est pas vraiment évoqué alors qu’il est riche de potentialités nous disent-ils.

Je suis, en effet, toujours stupéfait de l’ignorance des jeunes, de la méconnaissance de ses institutions, de son identité, de son économie, de ses langues,… Il manque, cher-e-s collègues, une politique publique pour transmettre les richesses de la Bretagne. Nous soutenons bien des animateurs qui sillonnent les lycées pour expliquer l’union européenne et un concours « l’Europe et vous » vient d’être lancé pour la seconde fois par nos services dans les lycées. Pourquoi ne pas le faire pour la Bretagne ?

Enfin, et nous l’avions souligné dans sa première version, ce document manque sensiblement de souffle. Manque de souffle de l’éducation populaire qui donne du sens aux engagements à travers les réseaux du MRJC (ou de la JAC et de la JOC pour les plus anciens d’entre nous), du scoutisme, des Cemea ou des foyers ruraux. Beaucoup d’entre nous, dans cette assemblée, sont passés par ces mouvements qui ont formés des hommes et des femmes engagés. Pourtan, il manque une vraie politique publique régionale pour donner aux jeunes les moyens de prendre en main leur vie,de s’engager pour leurs territoire. Je ne prendrais qu’un exemple, celui des Coopératives Jeunesse de Services inventés au Québec, qui ont été expérimentées avant l’été à Rennes et à Quimper. Cet outil innovant permet à des mineurs et des jeunes majeurs de travailler en proposant des services à la population du territoire, de prendre des décisions collectivement, de définir une stratégie de commercialisation, de décider de l’affectation des résultats … C’est un événement important. Je ne l’ai pas retrouvé dans les actions contenues dans ce bordereau. Il mérite pourtant d’essaimer plus d’éléments sur l’implication de la jeunesse dans l’entrepreneuriat, l’engagement associatif, coopératif ou mutualiste aurait été pertinent alors que dans quelques jours, le 27 Octobre à Rennes, nombre d’entre eux viendront témoigner lors de la grande journée régionale Innov’deiz sur l’innovation sociale. Quoi de plus important que de forger l’espoir en donnant le goût d’innover et d’entreprendre aux jeunes Bretons afin qu’ils construisent leurs vies et restent dans une Bretagne solidaire, créative et responsable si cela vous rappelle quelque chose. Celle qu’ils légueront à leurs propre enfants.

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La première finalité de l’enseignement est l’émancipation des personnes http://bretagne-old.eelv.fr/la-premiere-finalite-de-lenseignement-est-lemancipation-des-personnes/ Fri, 18 Oct 2013 08:42:16 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11820 La nouvelle université de Bretagne doit être fédérale et donner aux étudiants toute leur place dans sa gouvernance. ...]]>

La nouvelle université de Bretagne doit être fédérale et donner aux étudiants toute leur place dans sa gouvernance.
Nous avons de même cruellement besoin d’un plan immobilier ambitieux pour notre université, qui soit à la hauteur du délabrement des locaux et de leur insuffisance au regard du nombre d’étudiants.
Enfin, nous refusons que les universités deviennent un secteur de profit pour les multinationales. Jamais il ne faut oublier la première finalité de l’enseignement à quelque niveau qu’il soit : l’émancipation des personnes.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention de Janick Moriceau, pour EELV, sur le Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche en session du Conseil régional d’octobre 2013.

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président,

Le schéma de l’enseignement supérieur et de la recherche que vous proposez au vote ce soir est important. C’est en effet, un document cadre qui se veut le schéma de la Bretagne et non de notre seule assemblée. Un schéma auquel l’Etat en région comme l’Université de Bretagne ont participé.

Adopté, il devient la feuille de route 2014-2020 pour l’enseignement supérieur et la recherche, la base de négociation des contractualisations financières à venir avec l’Europe, l’Etat, les conseils, les métropoles, les communautés d’agglomération.

Au delà de ce cadre financier, la nouvelle organisation impactera durablement le paysage universitaire breton.

Nous approuvons cette nouvelle étape pour l’université européenne bretonne dont la gouvernance doit être :

  1. Fédérale, c’est une exigence démocratique, une condition nécessaire de son succès.

  2. Ouverte aux représentants étudiants.

Un plan immobilier ambitieux pour notre université doit d’urgence être engagé à la hauteur du délabrement des locaux et de leur insuffisance au regard du nombre d’étudiants.

Oubliés du plan campus, nous ne devons pas l’être du futur plan état-région. Ce dossier est prioritaire. Des solutions « partenariat public-privé », solutions de facilité viennent à 2 reprises d’être utilisées d’une part avec Eiffage pour Rennes 2, d’autre part avec VINCI pour le campus numérique. Nous ne pouvons poursuivre dans cette voie. Les universités ne doivent pas devenir un secteur de profit pour les multinationales. La situation des universités anglaises ruinées par de tels dispositifs doivent amener à réfléchir.

Vous avez fait de la lutte contre les déterminismes et toutes les inégalités une priorité, nous la partageons.

Face à cette réalité, il n’y a pas une solution mais des actions à mettre en œuvre tout au long de la chaîne de l’enseignement …et ce.. jusqu’à l’emploi.

Il ne peut y avoir de schéma pour l’enseignement supérieur en Bretagne sans prendre pleinement en compte ce dernier maillon où les discriminations se font plus cruelles .

La question de l’insertion dans le monde du travail des jeunes sans diplôme pose problème, ceux des jeunes diplômés aussi et les doctorants sont loin d’être épargnés. Les universités n’assument pas leur mission dans ce domaine. Le peuvent-elles dans le contexte actuel ? Ce point doit être mis à l’ordre du jour de la Conférence régionale de l’Enseignement Supérieur Recherche et Innovation qui vous allez mettre en place.

Une étude précise de la situation est nécessaire.

Une certitude, les outils territoriaux actuels sont inadaptés.

Pour nous, il ne peut être question ni d’excellence, ni d’attractivité sans insertion des jeunes diplômés.

En effet le maître mot de ce rapport, est l’«excellence», mais de quelle excellence s’agit-il ?

Celle qui consiste à exclure les régions qui ne peuvent aligner leur légion de chercheurs, celle qui met au second rang les universités ne rentrant pas dans les critères de Shanghai, celle qui exacerbe les concurrences entre universités, entre chercheurs, celle qui fut le leitmotiv de Madame Pécresse ?

Je ne peux supposer que c’est de cette excellence qu’il s’agit ; mais bien au contraire de la capacité de notre système de recherche et d’enseignement supérieur à répondre aux enjeux posés par les territoires où ils sont inscrits, à développer des coopérations et des partenariats, ici en Bretagne comme au niveau national ou international, des coopérations permettant répondre aux enjeux posés à nos sociétés.

Au cours de ces dernières années, la recherche fondamentale, la recherche publique a été mise à mal. La précarité des financements a son pendant, la précarité des statuts de chercheurs assujettis aux contrats privés, aux projets de court terme des entreprises.

Une telle situation ne peut perdurer. Sans recherche publique de long terme, plus d’avancées scientifiques majeures… nous serons ni plus ni moins que condamnés à la réplétion.

Nous ne dénions pas le fait que la recherche-innovation privée puisse bénéficier de financements publics. Ce qui pose questions c’est la part de financement public qu’elle draine à tous les niveaux, quelque soit la situation financière des entreprises, quelque soit leur modèle social. Ce qui pose question c’est l’absence d’expertise indépendante des projets soutenus.

Plus que jamais, alors que les mutations technologiques se bousculent, il est nécessaire qu’un comité d’éthique breton soit créé permettant d’éclairer la pertinence de nos choix.

Monsieur le président, nous prenons acte de votre volonté de définir, en 2014, les orientations régionales pour la diffusion de la culture scientifique en Bretagne. C’est important et nous avons la chance d’avoir des outils remarquables dans ce domaine . Cependant au delà de la culture scientifique et d’un dialogue science-société « cultivé » c’est, plus globalement, la relation recherche-société qui doit être réinterrogée. Une relation qui peut revêtir différentes formes, en particulier : recherche participative, citoyenne, coopérative.

Monsieur le Président , Monsieur le Vice-président, pouvez-vous envisager d’élargir l’objet de votre prochain rapport sur la culture scientifique ? La culture scientifique est un élément important mais partiel de la relation science société.

 Nous voterons pour le schéma proposé en espérant cependant que jamais ne soit oublié la première finalité de l’enseignement à quelque niveau qu’il soit : l’émancipation des personnes.

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Pour une gestion régionale des fonds européens http://bretagne-old.eelv.fr/pour-une-gestion-regionale-des-fonds-europeens/ Thu, 17 Oct 2013 17:39:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11814 La gestion des fonds européens FEDER par les régions est une bonne nouvelle. C'est une réforme que les écologistes portent depuis longtemps. Elle permettra de faire des fonds européens un levier pour sortir de la crise, ils seront de même plus efficaces parce que gérés directement et auront un effet d'amplificateur des politiques européennes. ...]]>

La gestion des fonds européens FEDER par les régions est une bonne nouvelle. C’est une réforme que les écologistes portent depuis longtemps. Elle permettra de faire des fonds européens un levier pour sortir de la crise, ils seront de même plus efficaces parce que gérés directement et auront un effet d’amplificateur des politiques européennes.

Retrouver ci-dessous l’intégralité de l’intervention de Sylviane Rault, au nom d’EELV, sur la programmation des fonds FEDER lors de la session du Conseil régional d’octobre 2013

Les priorités fixées par l’union européenne pour l’utilisation des fonds FEDER résonnent avec les compétences du conseil régional, aménagement du territoire, développement économique, environnement, transport, formation professionnelle. Ils auront un impact direct sur le développement économique et l’amélioration de la qualité de vie. Il est donc temps, en effet, que les régions deviennent les moteurs de la gestion de ces fonds. C’est une réforme que les écologistes portent depuis longtemps. Elle permettra de faire des fonds européens un levier pour sortir de la crise, ils seront de même plus efficaces parce que gérés directement et auront un effet d’amplificateur des politiques européennes.

Le document qui nous est présenté appelle quelques remarques :

20% de l’enveloppe FEDER sera fléchée sur des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique.Là aussi, c’est une bonne nouvelle pour la Bretagne qui disposera d’un levier pour la transition énergétique et particulièrement le Plan Bâtiment Durable qu’elle est l’une des huit région à mettre en œuvre en France. Nous nous félicitons aussi, alors que 66 % des locataires sont dans le parc privé, que ce secteur soit considéré comme priorité en matière de rénovation énergétique dans le programme FEDER. C’est une demande que nous portions depuis longtemps et qui avait jusqu’à présent été refusée.

Il serait néanmoins souhaitable que soit clairement indiqué dans le programme opérationnel le développement d’instruments financiers en faveur de la transition énergétique et que soit identifiés les secteurs concernés, en particulier la réhabilitation énergétique des bâtiments et le développement des renouvelables. Le dispositif virvolt doit aussi être indiqué comme une priorité à soutenir. L’innovation financière est un élément essentiel permettant d’atteindre les objectifs de rénovation énergétique.

Nous aimerions aussi savoir ce que signifie le terme « méthanisation innovante ».

Nous serons de même vigilant quant au fléchage sur les infrastructures aéroportuaires que nous ne pouvons considérer comme un mode de transport respectueux de l’environnement comme cela est indiqué dans le document qui nous est présenté. Mais je ne doute pas que ce soit une erreur, ou alors le rédacteur a-t-il décidé de manier l’ironie.

Ce document est certes un point d’étape, mais tout de même nous aurions aimé avoir une vue d’ensemble sur le FSE destiné à la formation. Le FSE permettra il de soutenir les emplois verts, la lutte contre la précarité énergétique et la formation professionnelle, en particulier le développement

des filières de la rénovation des bâtiments et des énergies renouvelable?De façon général, nous regrettons que le document présenté reste largement incomplet et ne nous donne pas à voir la cohérence des différents dispositifs. Les fonds structurels nous offrent des opportunités en terme de

financement mais aussi elle nous demande de travailler en synergie et en complémentarité avec les différents acteurs de notre territoire pour un développement harmonieux et cohérent.

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Pour une Politique Agricole Commune au service du développement rural http://bretagne-old.eelv.fr/pour-des-fonds-europeens-au-service-du-developpement-rural/ Thu, 17 Oct 2013 15:08:34 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11807 Le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) permet de financer les actions du deuxième pilier de la Politique Agricole Commune. Celui-ci est consacré particulièrement à la protection de l'environnement et du paysage, à la qualité de vie dans les zones rurales et à la diversification de l'économie rurale. En un mot il favorise une agriculture qui soit un véritable outil de développement des territoires et de protection de l'environnement. ...]]>

Le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) permet de financer les actions du deuxième pilier de la Politique Agricole Commune. Celui-ci est consacré particulièrement à la protection de l’environnement et du paysage, à la qualité de vie dans les zones rurales et à la diversification de l’économie rurale. En un mot il favorise une agriculture qui soit un véritable outil de développement des territoires et de protection de l’environnement.

A compter de l’an prochain, la Région Bretagne aura la gestion et la responsabilité de l’essentiel de ces fonds. C’est une bonne nouvelle pour nous qui défendons une gestion au plus près des territoires. En ces temps ou les drames de l’agro-alimentaire secouent le monde rural, il aurait pu être une une bouffée d’oxygène, un moyen pour construire de nouveaux développements économiques.

Je dis “aurait pu” car les orientations nationales annoncées par le ministre de l’agriculture et le chef de l’État au sommet de l’élevage à Cournon remettent en cause cette possibilité. En effet, la mise en place du Plan de Modernisation des Bâtiments d’Elevage (PMBE), la gestion des risques liés aux productions industrielles ou encore le plan industriel avicole seront désormais co-financés par le développement rural. Cette décision prive donc les Régions de marges de manœuvre et détourne les objectifs du FEADER au profit d’une vision dépassée de l’agriculture, d’un modèle qui est à bout de souffle et fait chaque jour la preuve de son inefficacité.

Ces orientations sont en totale contradiction avec les souhaits exprimés dans l’avis des trois Régions de l’Ouest sur la PAC voté en décembre 2012 et il est certain que, si ce cadrage est validé, peu de régions prendront le risque de devenir autorité de gestion.

Ainsi, Monsieur le Président, êtes vous prêt à intervenir auprès des ministères concernés et du Premier ministre, afin que le FEADER soit un réel outil de financement régional qui réponde au besoin actuel de notre territoire?

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La Bretagne a besoin de cohérence et de vérité http://bretagne-old.eelv.fr/la-bretagne-a-besoin-de-coherence-et-de-verite/ Thu, 17 Oct 2013 13:19:24 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=11794 La Bretagne est durement frappée par les suppressions d’emplois qui se succèdent et je voudrais commencer par dire ici, très solennellement, au nom du groupe EELV, notre solidarité avec les familles de celles et ceux qui sont touchés de plein fouet par les décisions brutales de licenciements à GAD bien sûr, mais aussi à Alcatel. ...]]>

La Bretagne est durement frappée par les suppressions d’emplois qui se succèdent et je voudrais commencer par dire ici, très solennellement, au nom du groupe EELV, notre solidarité avec les familles de celles et ceux qui sont touchés de plein fouet par les décisions brutales de licenciements à GAD bien sûr, mais aussi à Alcatel.

Il est temps d’engager ensemble un nouvel avenir pour le modèle économique breton. Pour y parvenir, il faut commencer par cesser la démagogie de ceux qui accompagnent depuis toujours la course à la mondialisation. Ceux là mêmes qui aujourd’hui voudraient se faire passer pour les défenseurs de l’emploi en Bretagne militaient hier pour la dérégulation du marché du travail tout en profitant à plein régime, par centaines de millions d’euros des aides publiques de la PAC. Voilà ce qu’il faut rappeler aux salariés comme aux agriculteurs, ces jours-ci.

On entend dire que l’éco- taxe tuerait des emplois alors même qu’elle n’est pas mise en place. On assiste à une instrumentalisation des inquiétudes des bretons pour mieux masquer les erreurs des grands patrons de l’agro-alimentaire ! Il faut dire la vérité : ceux qui refusent d’engager la transition de l’économie bretonne maintenant organisent les défaites de demain.

 

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention de Guy Hascoët, au nom d’EELV, en ouverture de la session du Conseil régional de Bretagne des 17 et 18 octobre 2013.

La Bretagne est durement frappée par les suppressions d’emplois qui se succèdent et je voudrais commencer par dire ici, très solennellement, au nom du groupe EELV, notre solidarité avec les familles de celles et ceux qui sont touchés de plein fouet par les décisions brutales de licenciements à GAD bien sûr, mais aussi à Alcatel.

Au delà des drames humains, il est nécessaire d’analyser les raisons profondes qui expliquent la situation dans laquelle s’enfonce l’agro-alimentaire breton.

Il y a d’abord l’héritage d’aides européennes qui ont entretenu l’illusion que l’internationalisation des entreprises bretonnes serait durablement un Eldorado. La déroute du groupe Doux a démontré le contraire avec violence.

Il y a aussi les lourdes conséquences de la directive Bolkestein, adoptée en 2005, qui a organisé la dérégulation du marché du travail en Europe, aboutissant à ce que, par l’embauche à bas prix de salariés fragiles venus des confins de l’Union européenne, la géographie des abattages se soit déplacée vers le centre de l’Europe, entraînant aussi bien la fermeture de tous les unités danoises, que l’exportation de 700 000 cochons bretons par an vers les abattoirs Allemands.

Et puis, il y a, depuis des années, les investissements faits, et soutenus par toutes les collectivités locales bretonnes, qui ont augmenté la capacité globale d’abattage en Bretagne jusqu’à créer une situation de surcapacité.

Tous ces facteurs ont entraîné une perte de compétitivité de plus de 10 % et dans la grande compétition économique qui est malheureusement la règle, ceux qui comme GAD n’ont pas su s’adapter assez vite, paient les pots cassés de façon dramatique.

Il est temps d’engager ensemble l’avenir du modèle économique breton. Pour y parvenir, il faut commencer par cesser la démagogie de ceux qui accompagnent depuis toujours la course à la mondialisation. Ceux là mêmes qui aujourd’hui voudraient se faire passer pour les défenseurs de l’emploi en Bretagne alors qu’ils cherchent simplement à faire porter à d’autres, la responsabilité de leurs échecs. Ceux qui, en tant que libéraux, militaient pour la dérégulation du marché du travail… tout en profitant à plein régime, par centaines de millions d’euros des aides publiques de la PAC. Voilà ce qu’il faut rappeler aux salariés comme aux agriculteurs, ces jours-ci.

On entend dire que l’éco- taxe tuerait des emplois alors même qu’elle n’est pas mise en place. On assiste à une instrumentalisation des inquiétudes des bretons pour mieux masquer ses propres erreurs ! Il faut arrêter de prendre les bretons pour des cons. Il faut dire la vérité : ceux qui refusent d’engager la transition de l’économie bretonne maintenant organisent les défaites de demain.

Puisque dans cet hémicycle certains demandent une période transitoire de deux à trois ans pendant laquelle l’éo-taxe ne s’appliquerait pas. Je leur dis chiche, mais à la condition, et seulement à la condition, que ce temps soit utilisé pour ouvrir des discussions de fonds qui devront conduire à une mutation profonde de l’économie agricole bretonne vers des solutions d’avenir privilégiant l’ancrage territorial et la qualité.

L’heure des choix est venue et il est un secteur qui exprime parfaitement l’importance de savoir anticiper les mutations, nous aurons à en débattre demain, c’est celui de l’énergie.

Il y a deux ans, la décision de madame Merkel de sortir l’Allemagne du nucléaire, confirmant le choix du gouvernement Rose-vert, Schröder-Fischer, avait entraîné des commentaires désobligeants : ces allemands sont fous, ils seront obligés d’importer notre électricité. Aujourd’hui les mêmes commentateurs zélés, crient au scandale de la transition énergétique allemande qui inonde l’Europe de KWh d’origine solaire ou éolien.

L’association des industriels de l’énergie explique aussi ces jours-ci que la surproduction d’électricité renouvelable les contraindra à mettre sous cocon de nombreuses centrales à gaz, faute de rentabilité.

Alors, puisqu’il n’est pas encore trop tard, arrêtons maintenant le projet de centrale à Landivisiau qui nécessiterait de prélever HUIT cent millions d’euros sur les factures acquittées par les usagers bretons, soit vingt ans d’équivalent d’écotaxe appliquée à la Bretagne et investissons massivement dans les énergies renouvelables fortement créatrices d’empois.

Si l’avenir de la Bretagne, est tourné vers la mer, alors en cohérence défendons et protégeons notre littoral comme la qualité de ses eaux, appliquons les principes du schéma de GIZC. Ainsi, il n’est pas possible de laisser détruire la baie de Lannion pour du sable coquillier dont l’extraction devrait créer 10 emplois lorsqu’elle détruira dans le même temps tous ceux liés aux activités de pêche et de tourisme et de commerce de proximité, évalués à 150 environ.

Être écologiste, c’est utiliser au mieux les ressources, les répartir justement, les investir utilement. C’est faire l’examen systématique des dépenses pour s’assurer de leur utilité sociale et environnementale. C’est soutenir une économie plurielle, diversifié et dynamique pour anticiper les mutations. Ce sont ces principes que nous souhaiterions voir ériger en choix politiques à présent. Impulser de nouvelles perspectives pour les bretons et les bretonnes, c’est le seul moyen de protéger la Bretagne des populismes et de l’extrême droite. Et nous mettons en garde, ceux qui si prompts à dénoncer les dérives extrémistes nationalement, remplacent trop facilement le mot français, par le mot breton, sans se rendre compte que cela fait appel aux mêmes ressors dangereux.

Nous souhaitons monsieur le Président… suite aux annonces autour d’un plan d’avenir faites hier, que vous preniez l’initiative d’un grand débat, ici.

Il n’est pas possible de laisser à croire que la Bretagne de 2010 est comparable à celle des années 1950. Si la Bretagne formule auprès de l’Etat, des demandes de soutiens exceptionnels, cela ne peut plus vouloir dire, subventionner à perte des secteurs économiques artificiels, mais obtenir que la Bretagne soit choisie pour accélérer la marche vers l’avenir et que prioritairement, elle soit le terrain d’une agriculture tournée vers la qualité, où la combinaison de la glaz économie, des énergies marines, de la requalification du parc bâti, du haut débit et des réseaux intelligents (smart et supergrids), serve de laboratoire grandeur nature, utile à tout le pays.

C’est autour de cette perspective qu’il nous faut nous fédérer pour affronter les temps difficiles qui s’annoncent. Vous avez le pouvoir d’initiative. Nous attendons une démarche de vérité et de cohérence.

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