Session 27, 28 et 29 juin 2012 – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Lier le projet Bretagne Grande Vitesse et la desserte de Notre Dame des Landes constitue une escroquerie intellectuelle http://bretagne-old.eelv.fr/p7528/ Tue, 03 Jul 2012 12:53:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7528 Session plénière du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Information relative à l’amélioration des axes ferroviaires Rennes-Brest et Rennes-Quimper ...]]>

Session plénière du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Information relative à l’amélioration des axes ferroviaires Rennes-Brest et Rennes-Quimper

Le document communiqué présente l’état des études sur le projet Bretagne Grande Vitesse (BGV) mais il est aussi question de la création d’une future ligne Rennes-Nantes via Notre Dame des Landes. Gaëlle Rougier demande que les débats entre le projet BGV et celui sur une éventuelle ligne Nantes-Rennes via Notre Dame des Landes soient dissociés.

Le titre du bordereau qui nous est présenté est trompeur : s’il s’agit bien de l’état des études sur le projet Bretagne Grande Vitesse (BGV), il est aussi question de la future ligne Rennes-Nantes via Notre Dame des Landes.
Ainsi vous nous présentez les scénarii sélectionnés et qui seront poursuivis avant d’être soumis au débat.

Vous avez souhaité mutualiser les études, ainsi que le débat sur BGV et Rennes-Nantes au nom de nombreuses « interfaces » entre les lignes Bretagne-Sud et Rennes-Nantes. Voilà donc les deux projets liés. Cependant, nous nous interrogeons sur ce lien qui vous apparaît si naturel.

Les objectifs affichés de BGV sont de mettre Paris à 3 heures de la pointe Bretonne, de désenclaver l’ouest Breton et de mailler le territoire en améliorant les liaisons infra-régionales. Bien.
Les objectifs affichés de la nouvelle liaison Nantes-Rennes est d’améliorer la liaison Nantes-Rennes, mais avant tout de desservir l’aéroport de Notre Dame des Landes. Il suffit de regarder le tracé pour comprendre. Sinon, comment justifier de shunter une ville comme Redon qui représente tout de même plus de 100 000 voyageurs TGV par an ? Comment justifier une nouvelle infrastructure qui ne sera pas une Ligne Grande Vitesse (LGV), la courte distance entre les deux métropoles étant trop faible pour atteindre une vitesse de 320 km/h, surtout avec un arrêt à Notre Dame des Landes ?
Quel besoin de mutualiser les deux scénarii dont les enjeux sont totalement différents ? A moins que nous n’ayons réalisé BGV afin de desservir Notre Dame des Landes ? Je ne pense pas.
A moins que pour la Région Pays de la Loire que ce bordereau engage aussi, Notre Dame des Landes soit là pour désenclaver la pointe bretonne ? Je ne le pense pas non plus.

Si l’on s’en tient à une lecture non plus seulement technique mais aussi politique du bordereau qui nous est présenté, voilà ce qui apparaît : lier les deux projets et prétendre que cela est indispensable à l’amélioration des liaisons de la Bretagne-Sud vers Nantes permet de faire admettre le fait que la Bretagne administrative va financer non seulement un aéroport qui ne lui profitera pas mais également une ligne ferroviaire nouvelle conçue uniquement pour le desservir.

Si nous voulons bien discuter de tout, cette « mutualisation » nous paraît une escroquerie intellectuelle. Nous demandons une dissociation des débats entre le projet BGV qui porte sa cohérence en soi et celui sur une éventuelle ligne Nantes-Rennes via Notre Dame des Landes. Il nous semble primordial que les enjeux en termes d’aménagement du territoire, d’environnement et retombées économiques liés à ce projet d’aéroport ne soient noyés dans le projet BGV.

Nous avions demandé que soit étudié un scénario de rénovation de l’existant via Redon et Châteaubriant. Une rénovation sûrement de grande ampleur vu l’état des infrastructures actuelles impliquant une déviation à Redon. Ce scénario aurait été malgré tout moins coûteux qu’une nouvelle ligne et aurait permis des gains de temps et un meilleur cadencement des trains entre les deux métropoles. Car de vitesse, il en est question partout dans ce bordereau mais de cadencement pas du tout. Et c’est aussi là dessus qu’il faut travailler pour améliorer le service et donc encourager le report modal vers le ferroviaire. Mais nous ne saurons jamais ce qu’il en est car, de toute évidence, vous n’avez pas souhaité envisager ce scénario.

Nous ne sommes pas contre toute nouvelle section de ligne, au contraire, mais lorsque le rapport coût/avantages est si faible, il nous faut le dénoncer.
Nous déplorons qu’aucune étude sérieuse n’ait permis d’envisager de soumettre au débat public un scénario reposant sur la rénovation des lignes existantes.

D’autant que pour la Bretagne, l’enjeu est double : les économies réalisées sur ce tronçon nous auraient permis d’intégrer de façon systématique une section de ligne nouvelle entre St Brieuc et Vannes/Auray via Loudéac et Pontivy, ligne qui devrait être une priorité pour notre Région.

Enfin, je ne peux m’empêcher de croire en l’avenir et de penser qu’il aurait été sage d’envisager un scénario sans Notre Dame des Landes car, qui sait de quoi demain sera fait ?

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Agenda 21, faire de la Bretagne un laboratoire du changement http://bretagne-old.eelv.fr/agenda-21-faire-de-la-bretagne-un-laboratoire-du-changement/ http://bretagne-old.eelv.fr/agenda-21-faire-de-la-bretagne-un-laboratoire-du-changement/#comments Tue, 03 Jul 2012 10:31:50 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7451 Nous vous félicitons pour ce passage à une nouvelle génération de l'Agenda 21 de la région Bretagne que nous attendions avec impatience. En effet, dans mon intervention de juin 2010 puis dans celle de juin 2011, nous demandions la mise en œuvre d'un Agenda 21 qui soit la porte d'entrée, en amont, de l'analyse globale, intégrée, transversale de l'ensemble des projets de la région, où chaque pilier du développement durable doit être abordé en résonance avec les autres, afin de déterminer les choix politiques de la région. ...]]>

Nous vous félicitons pour ce passage à une nouvelle génération de l’Agenda 21 de la région Bretagne que nous attendions avec impatience. En effet, dans mon intervention de juin 2010 puis dans celle de juin 2011, nous demandions la mise en œuvre d’un Agenda 21 qui soit la porte d’entrée, en amont, de l’analyse globale, intégrée, transversale de l’ensemble des projets de la région, où chaque pilier du développement durable doit être abordé en résonance avec les autres, afin de déterminer les choix politiques de la région.

Cette évolution nous paraissait déjà indispensable, car même si la région Bretagne gagne en exemplarité au sein de son administration, cela ne suffit pas. Son propre impact est certes important, mais l’ensemble de sa gestion interne n’est rien comparée à l’impact de ses autres politiques sur le territoire breton. Nous avions souligné les incohérences qu’il y avait entre le souhait d’une démarche Agenda 21 pour une institution exemplaire en interne sur le plan du développement durable, et certaines prises de positions et politiques de la région. Si la Région veut devenir une institution phare en matière de développement durable, il faut qu’elle s’y applique dans toutes ses politiques publiques et à travers tous les projets qu’elle soutient.

Nous ne pouvons que soutenir la nouvelle philosophie de cet Agenda 21 que vous décrivez, qui vise à dépasser la logique thématique pour envisager une approche plus systémique traduisant la volonté de renforcer l’ambition d’exemplarité qui anime la région. Cet Agenda 21 seconde génération sera le fil conducteur des politiques régionales de l’amont à l’aval, un outil d’aide à la décision permettant une prise en compte intégrée des enjeux de développement durable.

Nous approuvons également votre souci de veiller à la meilleure prise en compte globale des questions économiques, sociétales, environnementales et démocratiques – notamment en terme d’association des citoyens et de mobilisation des partenaires – dans l’ensemble de l’action régionale.

Les différents outils que vous proposez peuvent constituer une méthode adaptée à l’objectif :

– un index du développement durable couvrant l’ensemble des dimensions du développement durable, qui sera un recueil de macro indicateurs à établir collectivement avec les autres collectivités régionales,

– le calcul d’un indice de développement humain à l’échelle des pays comportant trois composantes, une dimension revenu, une dimension éducation et une dimension santé, s’appuyant sur les travaux de l’ARF et de PEKEA. Nous proposons que cet indice soit aussi être le reflet de la prise en compte de la partie non-productive de notre vie à travers la culture, les associations, les loisirs,

– une grille de questionnement déclinant les quatre dimensions du développement durable en une vingtaine de critères, appelé PADUS/DURABLE, interrogera les modalités de l’action régionale dans toute sa diversité et aux différentes étapes (conception, mise en œuvre, évaluation).

Mais la pertinence de ces outils dépendra de la qualité des choix de leurs composants et critères.

Vous soulignez une méthode d’élaboration partagée de ces outils avec les autres collectivités territoriales et un usage adapté de la grille en association avec les partenaires et les parties prenantes, en affirmant également que la qualité démocratique est au cœur de ce nouvel Agenda 21.

Or, la participation citoyenne à l’élaboration de ces outils n’apparaît nulle part. Cette démocratie doit s’ouvrir plus largement, impliquer les citoyens, et même le personnel de la région au travers de temps d’échange, de concertation avec l’ensemble des partenaires et parties prenantes. Il serait aussi utile de mettre en place une plateforme internet à la disposition des citoyens.

Nous aimerions également être sûrs que ce nouvel Agenda 21 s’appliquera bien à l’ensemble des politiques régionales, c’est-à-dire également à celles qui échappent aux décisions du conseil régional à travers par exemple Bretagne Développement Innovation et Bretagne Commerce International.

Si l’ensemble de ces demandes sont satisfaites et que la phase opérationnelle de la mise en œuvre de cet Agenda 21 confirme les objectifs que vous avez fixé aujourd’hui, alors nous pourrons vous féliciter d’avoir mis la Bretagne sur les rails d’un avenir éco-pionnier. Mais le chemin va être semé d’embuches et le prochain président de la région devra tenir fermement la barre pour garder le cap d’une politique de développement durable, qui va forcément déplaire à certains qui ne sont pas prêts à accepter les ruptures et à mettre en œuvre les mutations, que ne manquera pas de mettre en lumière la prospective Bretagne 2030, si chacun regarde sincèrement la réalité en face.

D’autant que pour nous ces mutations sont effectivement encore de l’ordre de la prospective en Bretagne quand vous faites des choix tels que la réalisation de la centrale gaz à Landivisiau ou l’aéroport Notre Dame des Landes, auxquels nous nous opposons justement parce qu’ils ne répondent pas aux critères du développement durable.

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Le développement du port de Brest doit se faire avec les breton-ne-s http://bretagne-old.eelv.fr/7409/ Mon, 02 Jul 2012 17:31:46 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7409 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Concertation dans le cadre du développement du port de Brest ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Concertation dans le cadre du développement du port de Brest

Le projet de développement du port de Brest vise à accroître l’activité du port et à faciliter l’installation d’industries de construction d’éoliennes off-shore. Les élu-e-s Europe Écologie Les Verts ont déjà eu l’occasion de faire connaitre leur satisfaction quant au volet énergies marines de ce projet, mais ont émis des réserves sur le processus de concertation. Par la voie de Jancik Moriceau ils ont apporté des propositions pour l’améliorer en s’appuyant notamment sur les outils numériques.

Le projet du Port de Brest, est important pour notre Région, pour notre économie régionale. Il est aussi important par son impact sur notre budget. Le port de Brest est un outil logistique au service de notre économie assurant une partie des déplacements qu’elle génère, c’est aussi un outil au service d’activités spécifiquement maritimes : construction, réparation navale, nautisme avec en perspective un nouveau volet concernant les énergies marines.

Le rapport qui nous est présenté concerne la mise en oeuvre de la procédure du débat public qui s’annonce. Une démarche qui va au delà de ce que la loi impose et nous saluons en cela la décision qui a été prise.

A quelques jours de l’ouverture de la concertation, nous regrettons que notre assemblée n’ai pas aujourd’hui la primeur d’une présentation et que nous ne puissions, ici, débattre du projet. Certes, en mars dernier nous avons eu une présentation sommaire avant l’engagement des études préalables. Nous supposons que le dossier soumis à concertation est quelque peu plus fourni et nous aurions souhaité en avoir connaissance. Nous aurions de même souhaité que nos interventions soient portées au dossier de l’enquête.

La concertation se déroulera sur le territoire de la seule commune de Brest. Au regard d’un projet concernant l’espace maritime, il nous semble souhaitable que l’ensemble des communes du pays de Brest soient concernées pour mieux prendre en compte d’une part les communes de la rade de Brest et d’autre part toutes les communes du bassin de vie.

Enfin, notre région et la ville de Brest particulièrement est à la pointe du numérique et des échanges dématérialisés. Qu’est-il prévu dans ce domaine afin de faciliter la concertation qui va s’engager ?
Une telle démarche s’inscrirait pleinement dans la convention Aarhus .
Le code de l’environnement propose un cadre clair pour un tel dispositif. Les sites de Brest Métropole Océane comme de la Région Bretagne pourraient ouvrir cette possibilité.

Nous espérons, Monsieur le président, que dans un souci de démocratie et de transparence, vous serez attentif à nos propositions.

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L’écologie, des solutions pour l’ostréiculture bretonne http://bretagne-old.eelv.fr/7405/ Mon, 02 Jul 2012 16:49:08 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7405 em>Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Ostréiculture La filière ostréicole connaît de larges difficultés et affronte notamment un phénomène grave de mortalités des jeunes huîtres. La Région Bretagne s'engage dans le projet SCORE qui vise à renforcer la recherche pour l'amélioration génétique de l'huître creuse et diminuer sa mortalité. Pour Janick Moriceau, au delà de SCORE, c'est bien d'une politique globale en faveur de la protection du littoral dont nous avons besoin pour préserver les activités économiques qui en dépendent. ...]]>

em>Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Ostréiculture

La filière ostréicole connaît de larges difficultés et affronte notamment un phénomène grave de mortalités des jeunes huîtres. La Région Bretagne s’engage dans le projet SCORE qui vise à renforcer la recherche pour l’amélioration génétique de l’huître creuse et diminuer sa mortalité. Pour Janick Moriceau, au delà de SCORE, c’est bien d’une politique globale en faveur de la protection du littoral dont nous avons besoin pour préserver les activités économiques qui en dépendent.

Il y a tout lieu de s’inquiéter de la situation de l’ostréiculture en Bretagne alors que va s’amorcer une année déterminante pour la survie de plus du tiers des entreprises bretonnes de ce secteur. Après une première réduction du personnel temporaire, ce sont quelques 500 emplois qui pourraient être concernés. Pas de surprise, les jeunes, ceux qui viennent de s’installer, ceux qui viennent d’investir en mono-activité sont prioritairement touchés. Il sont donc majoritairement en Bretagne sud où du fait d’un marnage moindre, de la pression des autres activités, la diversification est la plus difficile. Face à une moyenne d’âge des chefs d’entreprise déjà élevée, c’est donc l’avenir d’une profession qui est en jeu.

Ce que nous vivons aujourd’hui, n’est pas une surprise l’épisode des mortalités massives du naissain date de plus de quatre années. Il s’est accéléré il y a trois ans et nous arrivons au cycle déterminant.
Pour mieux évaluer l’impact de la crise, il a donc été possible de faire un état des lieux au niveau social, économique et financier. De même en 2010, au niveau national des assises de la conchyliculture, ont été organisées afin de trouver avec les professionnels et les scientifiques des portes de sorties qui mettent, sans nul doute, trop de temps à être mises en oeuvre.

Ce sont donc des mesures transitoires que le Conseil Régional de Bretagne a déployé : aides au réensemencement, accompagnement social, audit… et aujourd’hui des aides plus structurelles d’accompagnement de la diversification et de sélection génétique.

Les assises de la conchyliculture ont débouché sur cinquante propositions pour sortir de la crise. Il est surprenant qu’aujourd’hui une seule proposition soit devenue la solution phare à travers le projet SCORE et draine la majorité des financements publics, soit plus de 6,5 Millions d’euros.

Le rôle majeur des facteurs écologiques dans le développement des pathogènes, en particulier la pollution de l’eau, mais aussi les techniques de production et l’intensification du développement des naissains issus d’écloserie, principalement triploïdes, utilisant des souches à croissance rapide plus fragiles ont été mis en exergue dans la surmortalité des huîtres. Or, la proposition retenue nous renvoie vers la sélection génétique et un développement futur s’appuyant principalement sur une reproduction en écloserie ! Paradoxal non ?

Paradoxal aussi, le fait que les quarante-neuf autres propositions peinent à trouver une concrétisation malgré l’intérêt réel qu’elles recèlent pour la pérennité de l’ostréiculture et la cohérence qu’elles portent prises dans leur globalité.

Au delà de SCORE, qu’envisage la Région Bretagne pour les remettre à l’ordre du jour ? Le projet de centre technique est à l’étude, les aides à la diversification se mettent en place, mais au delà ?

Quelles mesures pour restaurer la qualité des eaux côtières en particulier, ce qui a été considéré comme déterminant : la réduction du flux de pesticides arrivant à la mer ?

Il faut bien sur dans le contexte difficile actuel mettre tout en œuvre pour permettre à l’ostréiculture de sortir de la crise et nous soutiendrons votre proposition et ce, même si nous avons à son sujet de nombreuses réserves. Elle doit rester une proposition parmi les autres. Il serait en effet dangereux pour l’avenir de l’ostréiculture de tout miser sur l’avènement d’une huitre miracle.

Nous avons, en particulier, trois réserves :

Tout d’abord, sur les huit axes du projet, deux ont été confiés au SYSSAF. Ils sont le coeur du projet et portent le processus de sélection. Le SYSSAF est une structure privée travaillant sur la sélection génétique des animaux d’élevage principalement porcs, volailles, bovins. Le SYSSAF comporte un département plus limité concernant l’aquaculture. Pour la conchyliculture, les adhérents au SYSSAF sont les écloseries. Le conflit d’intérêt est clair.
Certes l’accès aux souches restera ouvert, mais en l’absence d’écloseries publiques ou «coopératives» gérées par les professionnels, les écloseries privées, adhérentes du SYSSAF, sont le passage obligé du développement de la sélection découlant de SCORE.

Il nous semble donc qu’un cadre très rigoureux de collaboration doit être mis en place avec un suivi des conditions de production des écloseries. Les souches seront certes testées dans le milieu naturel mais les conditions de production du naissain, les pontes induites de-saisonnalisées, joueront sur la rusticité du naissain. Le bénéfice engendré par le projet doit être équitablement réparti et il nous semble dans ce contexte important d’étudié la mise en place d’un encadrement du prix de naissain.

Nous regrettons vivement que la recherche publique, en l’occurence de l’IFREMER, n’ait pas été en mesure d’assurer le portage, des deux axes de sélection et ce malgré le développement de la station de Bouin.

Deuxièmement, le comité scientifique est constitué de quatre membres dont aucun breton. Nous suggérons qu’un personne issue de l’université de bretagne occidentale puisse être associée. En effet, l’université travaille sur le suivi des écosystèmes marins et a conduit une séries d’enquête et d’observation sur les mortalités des bancs d’huitres sauvages. Nous suggérons aussi que se comité dépasse la sphère scientifique et intègre des professionnels. Leurs connaissances empiriques leur octroient une réelle compétence d’expertise tout à fait complémentaire de celle des scientifiques. Nous suggérons donc qu’il devienne un comité d’expertise.

Enfin, un axe manque au projet. Il concerne ses impacts, son suivi et son évaluation. Une évaluation qui devrait, pour tirer tous les enseignements de cette sélection, se poursuivre plusieurs années après le développement du réensemencemt. Est-il envisageable de prévoir un avenant à l’appel d’offre ? Un telle mesure permettrait d’anticiper ce qui sera à terme exigé par les instances européennes.

En conclusion, Monsieur le Président, ce projet met en exergue les faiblesses des moyens dévolus à la recherche publique halieutique et l’absolue nécessité d’un suivi rigoureux au cours des différentes étapes de mise de oeuvre.

Il montre combien l’univers technologique et son approche quelque peu simpliste : un problème, une solution technique, sait s’imposer et ce même si le problème a été généré par ce qui était considéré quelque années plus tôt comme une solution à un autre problème.

Il montre aussi que l’approche écologique, systémique, indispensable et seule à même d’apporter des solutions durables, dérange. Elle interpelle notre modèle de développement, notre relation à la nature, induit des changements de comportement en ostréiculture, en agriculture comme en politique. Il est hélas, plus facile de regarder ailleurs !

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Prévenir les pollutions en mer et à terre http://bretagne-old.eelv.fr/prevenir-les-pollutions-en-mer-et-terre/ Mon, 02 Jul 2012 16:14:21 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7400 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Programme post ARCOPOL En cas de grosse pollution de type Erika, l'Etat intervient en mer ou sur terre via les plans POLMAR. Pour tout autre pollution, moyenne ou grande, l'Etat intervient toujours en Mer. Par contre, à terre, le maire doit s'organiser et gérer l'intervention tant que le préfet ne prend pas la direction des opérations. Sans préparation, le maire est souvent démuni. C'est pourquoi la Région Bretagne s'est engagée, sous l'impulsion de Janick Moriceau alors Vice-présidente à la Mer, en tant que partenaire au du projet ARCOPOL pour former les opérateurs impliqués dans la lutte anti-pollution. Aujourd'hui une nouvelle phase du projet appelé \"post ARCOPOL\" est soumise au vote. ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Programme post ARCOPOL

En cas de grosse pollution de type Erika, l’Etat intervient en mer ou sur terre via les plans POLMAR. Pour tout autre pollution, moyenne ou grande, l’Etat intervient toujours en Mer. Par contre, à terre, le maire doit s’organiser et gérer l’intervention tant que le préfet ne prend pas la direction des opérations. Sans préparation, le maire est souvent démuni. C’est pourquoi la Région Bretagne s’est engagée, sous l’impulsion de Janick Moriceau alors Vice-présidente à la Mer, en tant que partenaire au du projet ARCOPOL pour former les opérateurs impliqués dans la lutte anti-pollution. Aujourd’hui une nouvelle phase du projet appelé « post ARCOPOL » est soumise au vote.

Il est évident que nous vous suivons sur vos propositions concernant le « post ARCOPOL ».

Les programmes inter régionaux EUROCIPS puis ARCOPOL ont permis d’effectuer des travaux très pragmatiques s’appuyant sur des réalités vécues par les acteurs de littoral impliqués dans la gestion de la lutte contre les pollutions d’origine maritime.

Nul n’ignore les erreurs qui ont pu être faites dans la gestion des chantiers, leurs impacts sur l’environnement, les problèmes organisationnels, les difficultés rencontrées dans les indemnisations. Comme la montré la gestion du démantèlement du TK Bremen, ces erreurs sont loins d’avoir disparues.

C’est à ce type de questions que ces programmes se sont attachés. Avec un objectif : rendre les acteurs du littoral collectivement plus efficaces dans le traitement des crises.

Il était souhaité que les projets aboutissent sur des outils facilitant la gestion des crises et intégrant des acteurs divers : collectivités territoriales, associations, professionnels travaillant en mer.

A l’issu d’ EUROCIPS des formations ont été organisées en collaboration avec le CNFPT, à destination à la fois des personnels administratifs et des élu-e-s. Aujourd’hui la même démarche est proposée pour ARCOPOL. C’est une très bonne chose.

Cependant, au delà des suites annoncées dans ce bordereau, nous devons nous interroger sur deux points :

– Comment faire vivre dans la durée ces outils, les actualiser, renouveler les formations pour répondre au renouvellement des acteurs eux même?

– Quelles suites seront données? quelle sera l’implication de la Région Bretagne dans le futur programme inter-régional européen qui s’élabore aujourd’hui et qui est doté d’un budget important?

Certes, il ne s’agit pas de se substituer aux fonctions régaliennes de l’État mais de trouver des réponses concrètes aux problèmes qui se posent ou peuvent se poser aux collectivités territoriales en lien avec les pollutions marines, en lien avec la sécurité maritime et les habitants des zones littorales. Les sujets de travail ne manquent pas qu’il s’agisse de prévention des risques ou de gestion des accidents. Sur ces points, Monsieur le Président, qu’envisagez vous ?

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Pour une politique de ressources humaines en faveur de l’égalité femmes – hommes http://bretagne-old.eelv.fr/pour-une-politique-de-ressources-humaines-en-faveur-de-legalite-femmes-hommes/ Mon, 02 Jul 2012 15:39:37 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7387 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Égalité femmes / hommes Depuis 2005, le Conseil régional agit pour faire avancer l'égalité entre femmes et hommes. Lors de cette session un premier bilan des actions a été présenté. Sylviane Rault pour Europe Écologie Les Verts constate des avancées mais souhaite un nouveau souffle pour la politique d'égalité qui reste encore trop peu ambitieuse. ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Égalité femmes / hommes

Depuis 2005, le Conseil régional agit pour faire avancer l’égalité entre femmes et hommes. Lors de cette session un premier bilan des actions a été présenté. Sylviane Rault pour Europe Écologie Les Verts constate des avancées mais souhaite un nouveau souffle pour la politique d’égalité qui reste encore trop peu ambitieuse.

Le 27 octobre 1946, le préambule de la Constitution proclame : « la loi garantit à la femme dans tous les domaines des droits égaux à ceux de l’homme. »

Pourtant, les inégalités socio-économiques entre les femmes et les hommes restent toujours d’actualité.
Les femmes sont les plus touchées par le chômage, elles sont souvent contraintes au temps partiel. A  diplôme identique, le taux de chômage des femmes est plus élevé et le salaire inférieur. Cela s’explique en partie par les secteurs d’activités choisis par les femmes, moins rémunérateurs.
Les femmes accèdent aussi moins souvent aux postes de responsabilité : ainsi dans la fonction publique, alors que 60% des postes sont occupés par des femmes, seul 20% accèdent aux  postes à responsabilité.

Il est certain que l’égalité entre les femmes et les hommes nécessite des soutiens politiques.
Dans ce sens, le projet qui nous est présenté aujourd’hui est intéressant car il permet de mieux prendre en compte les enjeux sexués du recrutement et la qualité de vie au travail à travers la gestion des ressources humaines.

L’égalité n’est pas la négation des différences. La Cour européenne des droits de l’homme avait contraint la France à autoriser le travail des femmes la nuit qui était encadré depuis le 19ème siècle. Pas sur que ce soit une avancée pour l’égalité entre les sexes. Oui,  les femmes accouchent et allaitent leurs enfants, elles doivent donc s’absenter de leur travail momentanément, cela ne doit pas faire peur à l’employeur, elles n’ont pas à être culpabilisées de leur absence et à leur retour, elles doivent pouvoir retrouver leur poste tranquillement. J’espère que c’est là le sens des dispositifs d’accompagnement qui seront proposés aux encadrant-e-s.

Pour conclure, au delà de l’égalité dans la gestion des ressources humaines et dans le développement d’une culture interne de l’égalité, c’est bien dans l’expérimentation des aménagements prenant en compte la spécificité féminine que nous favoriserons l’égalité. Dans ce sens, les dispositifs concernant les horaires de réunions, les congés enfants malades ou encore la mise en place des salles d’allaitement vont dans le bon sens.

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Pour préserver les espaces naturels et l’agriculture, donnons aux régions la compétence de la gestion foncière http://bretagne-old.eelv.fr/pour-preserver-les-espaces-naturels-et-lagriculture-donnons-aux-regions-la-competence-de-la-gestion-fonciere/ Mon, 02 Jul 2012 13:37:30 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7388 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Bilan des politiques foncières régionales ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Bilan des politiques foncières régionales

Depuis 2005, le Conseil régional de Bretagne s’est engagé sur la thématique du foncier, notamment à travers la création menée par Michel Balbot, conseiller régional Vert, de l’Établissement Public Foncier de Bretagne. Pour René Louail, conseiller régional EELV, la question foncière est un enjeu majeur pour la Bretagne : la surface artificialisée par habitant y est de 1080 m2, pour une moyenne en France de 820m2 et 400m2 en Allemagne. Cette surface a doublé en 20 ans au détriment des espaces naturels et des terres agricoles.

Pour Edgar Pisani : « Le monde peut nourrir 10 milliards d’habitants mais nous ne l’avons pas encore expérimenté ». Parmi les défis à relever, la question du partage et de l’usage du foncier devient une des questions centrales mondiale : du Brésil avec le mouvement des Sans terres, en Inde avec le mouvement Ektaparishad, en Indonésie ou encore dans certains pays d’Afrique avec l’accaparement par une poignée de multinationales à des fins non alimentaires. Partout dans le monde, la question du partage de ce bien devient source de conflits, certes à des niveaux différents.

La consommation d’espaces agricoles pour les besoins de l’urbanisation, excessive au regard de la croissance démographique, est un phénomène inquiétant ; les éléments de ce rapport, montrent qu’en 20 ans, en Bretagne, nous avons doublé la consommation, soit autant selon le même rapport que sur la période des 2 000 dernières années.
La politique foncière relève de politiques d’Etat ; ces dernières années, la droite au pouvoir a démantelé progressivement les outils de gestion et de contrôle des structures en agriculture, au nom de la simplification. Le résultat ne s’est pas fait attendre : la concentration des terres agricoles – qui n’apparaît pas dans le document qui nous est présenté aujourd’hui – entre les mains des plus gros agriculteurs devient une réalité. En Bretagne comme ailleurs, des exploitations agricoles atteignent parfois plusieurs centaines d’hectares et deviennent difficilement transmissibles.

Des questions nouvelles sont posées à l’échelon de nos territoires, j’en citerai quelques unes:
-La maîtrise du prix du foncier ;
-Le partage ;
-l’arbitrage entre les besoins alimentaires et non alimentaires ;
-la priorité à l’installation, notamment en bio et agriculture durable et la transmission de ces outils qui répondent à des demandes sociétales en augmentation constante ;
-la préservation des talus et haies qui jouent un rôle important, source d’énergie renouvelable, de biodiversité, de lutte contre l’érosion et de préservation du milieu contre différentes sources de pollutions ;
-etc.

Nous partageons donc les orientations du rapport proposé par le conseil régional « pour une gestion durable du foncier au service de la Bretagne », l’évolution de la législation française devrait permettre de faire évoluer la notion de « bien commun » et repose très clairement, une nouvelle fois la question de gouvernance. Si nous partageons très clairement le rôle très positif que conduit l’E.P.F.R., dont certains éléments figurent dans le rapport que je ne reprendrais pas, force est de constater que le schéma actuel de gestion du foncier s’inscrit de plus en plus dans une dichotomie : d’un côté une gestion de plus en plus partagée pour les zones urbaines et périurbaine et de l’autre, la partie agricole qui reste dans le domaine d’une gestion très corporatiste.

La question du « bien commun », donc de sa gestion, doit nous amener à faire évoluer la législation et les outils existants. La question de l’installation en agriculture, la préservation des paysages, l’évolution des modes de production d’éléments sont autant d’éléments qui relèvent de l’utilité publique.

Certains pays voisins comme l’Espagne, la Suisse, mais surtout l’Allemagne on fait la démonstration d’une certaine décentralisation de la gestion foncière. En Allemagne, la loi fédérale permet aux landers la gestion du droit au sol, une façon dans un monde qui bouge vite, de répondre au mieux aux conflits d’usages.

Nous voterons ce rapport qui est pour nous une première étape pour amorcer une démarche prospective sur ce sujet.

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Soutien à Solidarités paysans http://bretagne-old.eelv.fr/7389-2/ Mon, 02 Jul 2012 09:02:30 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7736 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Bilan de la Nouvelle Alliance pour l'agriculture bretonne ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Bilan de la Nouvelle Alliance pour l’agriculture bretonne

En juin 2011, le Conseil régional adoptait ses nouvelles orientations pour la politique agricole. Après un long travail d’amendements, les élu-e-s Europe Écologie Les Verts étaient parvenus à infléchir certains programmes de la Nouvelle Alliance pour l’agriculture bretonne. Un an après l’heure du premier bilan est venu. Pour René Louail l’essentiel des budgets continue a aller à quelques grands exploitants au détriment des exploitations respectueuses des travailleurs comme de l’environnement.

En préambule, je citerai les actions qui ne font pas débat, elles font probablement l’unanimité à l’exemple du dispositif d’aides aux installations en agriculture pour les plus de 40 ans ou encore les différents soutiens à l’agriculture biologique, le plan protéines et non OGM en lien avec les Pays de Loire.

En revanche, au regard des éléments fournis dans les différents bordereaux se posent trois questions:
-La première sur la ventilation et l’utilisation des crédits entre les six axes d’actions concernés ;
-Sur l’évolution du référentiel sur l’Agriculture Écologiquement Performante ;
-sur les actions non financées ;

Sur la ventilation et l’utilisation des crédits : nous observons que quelques gros dossiers très budgétivores utilisent une large partie des crédits. Je prendrai l’exemple du dossier méthanisation. Quatre dossiers ont consommé à eux-seuls 386 750 euros. A cela s’ajoute que les mêmes bénéficiaires profitent de soutiens publics au rachat du prix de l’énergie produite. Dans une période de restriction budgétaires et par souci d’équité entre les différentes agricultures sur un même territoire, ne faut-il pas envisager un plafonnement des aides du Conseil régional par exploitation sur une période donnée ?

Sur les actions entre agriculteurs et lien aux territoires, il nous semble important de préciser le contenu du volet animation. Pour l’instant, on se limite à financer des actions intéressantes comme les circuits courts, la restauration collective ou encore le soutien aux CUMA ou ETA, mais la dynamique et l’ancrage de projets à adapter en fonction des besoins ne semblent pas pour l’instant pris en compte. La dynamique de territoire est d’autant plus importante qu’elle pourrait être prolongée sur le volet foncier dans le cadre d’une démarche prospective afin d’anticiper pour mobiliser les différents acteurs en lien avec l’Établissement Public Foncier Régional et les SCOT par exemple. Nous ne souhaitons pas M. Le Président revenir à une politique de guichet.

Plus globalement, sur l’installation en agriculture, nous sommes à un niveau de 50% par rapport au début des années 2000. Cette tendance nous conduit à une projection de 17 à 20 000 exploitations agricoles en Bretagne alors que nous sommes dans un contexte d’augmentation de la population régionale et de crise de l’emploi. Voilà pourquoi dans le cadre des PAPI (programme d’accompagnement des projets d’installations), nous nous interrogeons fortement sur la non utilisation d’une partie de l’enveloppe dédiée à cet effet.
Nous nous interrogeons de même sur la façon dont est abordée le dossier de l’installation : l’agrandissement serait-il prioritaire sur l’installation ? ne faut-il pas l’élargir à d’autres partenaires pour plus d’attractivité ?

Sur la question de l’autonomie des exploitations à laquelle nous sommes très sensible : l’agriculture mondiale consomme 32% des énergies fossiles et émet à elle seule 22% des Gaz à Effet de Serre. Le modèle agricole breton est l’un des plus énergivores, très dépendant en protéines, et nous importons 2,5 millions de tonnes de soja, tributaires des accords de Blair House. Ainsi, si nous sommes favorables à l’utilisation des aliments de ferme, nous nous permettons d’attirer votre attention sur le fait qu’une partie importante des dossiers dit FAFEUR (fabrication d’aliments à la ferme) sont subventionnés sur la base d’utilisation de céréales et protéines totalement importées en contradiction avec l’objectif énoncé.*

Concernant l’Agriculture Écologiquement Performante, le temps passe, nous souhaitons avoir des précisions sur l’évolution du référentiel. S’agit-il d’une version régionale de l’Agriculture Écologiquement Intensive ?

Enfin sur les actions non financées, je citerai pour l’instant le volet formation (action 53) et le soutien aux associations d’aides aux agriculteurs en difficultés. Selon le Recensement Général Agricole publié en 2011, la Bretagne, sur une période de dix ans, a perdu 18 700 exploitations pour 24 300 emplois, soit 33% de ses actifs contre 26% sur la moyenne nationale pour la même période. Plusieurs associations d’aides aux agriculteurs existent au niveau régional. Il en est une qui par courrier nous a fait part de ses difficultés, il s’agit de l’association Solidarité paysans de Bretagne (association d’accompagnement économique et humain) dont le siège est à Rennes et dont le travail sur le plan économique et social est reconnu par toutes les composantes politiques de cette assemblée. Cette association doit rapidement envisager un licenciement économique alors que celle-ci accompagne 160 à 170 agriculteurs/an.
Comment se fait- il que l’amendement n°11, voté à une large majorité en juin 2011, n’est pas appliqué. Il précise que : « Le conseil régional de Bretagne mettra en place en 2012, un fonds de sécurisation réflexion sur l’allongement de la durée des remboursements de prêts agricoles, en collaboration avec les organismes financiers ; ainsi que les associations ayant pour missions de sécuriser et pérenniser la situation des agriculteurs rencontrant des difficultés ». Il y a urgence à agir !

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Un nouvel élan en faveur du patrimoine culturel de Bretagne http://bretagne-old.eelv.fr/nouvelles-orientations-en-faveur-du-patrimoine-culturel-immateriel/ Thu, 28 Jun 2012 14:33:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7346 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Nouvelles orientations en faveur du Patrimoine culturel immatériel ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Nouvelles orientations en faveur du Patrimoine culturel immatériel

Dans le cadre de la révision des « outils de la Charte » une nouvelle structure est créée pour promouvoir le patrimoine culturel de Bretagne. Yannik Bigouin a rappelé la volonté d’EELV de créer à travers cette nouvelle structure une véritable université populaire de Bretagne.

Peux ceux qui suivent la longue histoire de ce que l’on appelle les outils de la Charte signée par le président de la république Valéry Giscard d’Estaing suite à son discours du 9 Février 1977, nous sommes à un moment historique de l’évolution de celle-ci. Cette charte annonçait un tournant dans la politique de l’Etat à l’égard de la reconnaissance des langues et des cultures régionales en affirmant ainsi que « l’unité de la France n’a aucune raison d’être l’uniformité française », il annonce aux élus bretons la création de Chartes culturelles régionales.

Cette charte signée entre les départements bretons, la région et l’Etat afin de préserver et promouvoir la culture bretonne, veut permettre à la culture et aux langues régionales – le breton et la gallo – de sortir de la marginalité dans laquelle elles se sont longtemps trouvées. En effet, la Charte établit que la langue et les différents éléments de la culture bretonne ne constituent pas simplement un patrimoine populaire et rural à conserver, mais aussi qu’il s’agit de faire vivre une culture bretonne « ouverte sur l’extérieur et l’avenir », pour reprendre les termes de la charte.

La Charte est à l’origine de la création de trois instances mises au service d’une nouvelle ambition culturelle pour la Bretagne : le Conseil culturel de Bretagne qui rassemblait les têtes des réseaux, l’Agence technique régionale, et l’Institut culturel de Bretagne. Créés en 1978, le Conseil culturel permettait de rassembler les principaux acteurs de la promotion culturelle de la Bretagne et l’Agence culturelle de Bretagne, avait pour mission la gestion et la maintenance d’un parc de matériel mis à la disposition des collectivités locales, des associations et organismes à vocation culturelle.

Ces instances continuent à évoluer comme en témoigne le nouveau Conseil culturel de Bretagne qui est passé du statut d’association à celui d’institution consultative auprès du Conseil Régional le 26 mars 2009. A ce propos, nous aimerions d’ailleurs, M. le Président, en avoir un bilan en session plénière suite à votre feuille de route qui posait ces questions : comment bien accueillir les nouveaux résidents en Bretagne, en termes d’espace, d’équilibre et de transmission culturelle ? Comment l’identité culturelle peut-elle contribuer au développement économique ?

L’institut culturel de Bretagne et l’agence technique avaient perdu force militante, rayonnement régional et sens parfois dans leurs actions. Aussi, vous avez souhaité ne plus soutenir ces deux structures pour en construire une nouvelle avec un projet renouvelé tout en reprenant en partie des salariés des associations. Nous vous avons soutenu dans cette transformation, pas toujours facile. Vous nous présentez cette nouvelle structure. Le projet est ambitieux, un vrai challenge : faire une université populaire de Bretagne – car c’est de cela dont nous parlons – et ce n’est pas rien ! Si nous y parvenons à l’instar d’un célèbre philosophe Normand et de son université populaire, nous serions benaize comme on dit en gallo. Mais il y-a du chemin.

Quelques conseils si vous permettez M. le Vice-Président :

– Bien définir son champ d’action. Quelle est la matière de Bretagne dont vous nous parlez exactement ? Cela reste encore flou et je suis certain que les membres de cette assemblée ont des visions bien différentes de ce que cela représente. Je crois qu’il faudra donc, dès le départ, cerner les périmètres : du champ culturel de cette organisation avec un plan d’actions détaillées et des objectifs bien plus préçis et de son environnement afin de bien travailler en subsidiarité avec les autres associations. Ce principe de subsidiarité devra sous-tendre chaque action. Ne pas marcher sur les plates-bandes des autres structures mais les soutenir, les compléter, les enrichir dans une volonté coopérative doit être un fondamental.

– « La Bretagne, un monde à découvrir » nous dit une revue bretonne. Si cette structure arrive à nous dire ce que la Bretagne a, à apporter au monde, ce qu’elle a à donner, à voir par les pratiques qu’ont les Bretons de combiner leurs identités plurielles, alors ce sera gagné. Votre document fait la part belle à Le Clézio, Morin ou Glissant, mais l’identité bretonne et ce qu’en font les Bretons reste bien un cas particulier. Nous ne sommes ni Amérindiens ni Antillais mais entre dedans et dehors. Entre imprégnation de la France et recherche de la différence. Entre rejet et attraction. Il y a là à dire, à écrire, à comprendre. Ainsi, j’étais le week-end dernier à St Malo pour les 20 ans d’une des plus belles librairies de Bretagne et les auteurs invités lors du débat « Ecrire en Bretagne, écrire de Bretagne » ne pouvaient pas, n’arrivaient pas pour certains à se dire auteur Breton car ils considéraient que cela les enfermait. Comme si, se dire Breton mettait des murs. Etrange sentiment de voir des Bretons ayant encore peur de dire d’où ils sont, de crainte d’être soupçonnés de communautarisme. L’Institut Culturel de Bretagne avait à une époque une commission d’Ethno-psychiatrie qui a travaillé sur l’identité négative. Le conseil culturel et cette nouvelle association auraient là matière à réfléchir afin de faire avancer la compréhension de nos identités plurielles.

Je souhaiterais justement que cette structure ne reste pas dans l’entre-soi, entre bien-pensants, entre universitaires, entre « cultureux » mais qu’elle s’ouvre franchement au domaine économique avec BDI, au tourisme avec le CRT -cela s’inscrirait d’ailleurs parfaitement dans le cadre de l’acte 2 de la politique touristique présentée lors de cette session ; au patrimoine avec la poltique régionale, le service de l’inventaire et l’Institut Régional du PAtrimoine soutenu par la région et qui cherche un nouveau souffle.

Enfin, la méthode laisse franchement à désirer comme l’a d’ailleurs relevé avec justesse le CESER et le Conseil Culturel. Les statuts présentés sont à revoir presque totalement tant ceux-ci noyautent la gouvernance à quelques uns. J’ai eu l’assurance que cela serait revu et je vous fais confiance pour être vigilant sur ce point car il serait malheureux que même s’il-y-a une volonté politique de mettre en place une gouvernance proche de la Région, elle ne puisse bénéficier de règles démocratiques de base.

En résumé et en conclusion : travailler mieux le projet de manière participative et que cette structure aille où on ne l’attend pas ; qu’elle rayonne, diffuse, rassemble, essaime. C’est tout ce que nous lui souhaitons !

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Soutenir la filière du livre en Bretagne http://bretagne-old.eelv.fr/soutien-de-la-politique-du-livre-pour-un-soutien-global/ Thu, 28 Jun 2012 14:06:26 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=7342 Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012 Politique de soutien au livre Anne-Marie Boudou encourage la volonté régionale de réforme pour un soutien global à la qualité éditoriale, pour une plus grande visibilité des éditeurs et l'organisation de résidences d'auteurs.  ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne des 27, 28 et 29 juin 2012
Politique de soutien au livre

Anne-Marie Boudou encourage la volonté régionale de réforme pour un soutien global à la qualité éditoriale, pour une plus grande visibilité des éditeurs et l’organisation de résidences d’auteurs. 

Vous nous présentez les derniers éléments d’une politique globale de soutien aux livres et en particulier ici pour les éditeurs et pour l’organisation de résidence d’auteurs. Alors que la politique du Conseil régional pour le livre ne soutenait jusque là que l’édition et ce de manière insatisfaisante avec, par exemple, un soutien aux livres à rotations lentes bien difficile à définir. Vous avez souhaité la réformer pour un soutien global à la qualité éditoriale.

L’aide à la présence dans les salons est aussi bien plus pertinente. Elle permet d’être présent soit au salon du livre de Paris soit dans d’autres salons.

Avec ces deux nouvelles aides présentées aujourd’hui, nous avons désormais une déclinaison complète pouvant toucher auteurs, éditeurs, libraires, organisateurs de résidence. Et ce, avec un soutien technique possible de l’EPCC « Livre et lecture en Bretagne » qui peut apporter aux professionnels expertise, réseau, animation, observation…

Inutile de vous redire l’importance du livre dans notre société. Votre argumentaire l’a très bien développé. Il est bien normal que la puissance publique contribue à structurer une filière dont les acteurs enrichissent notre territoire de leurs audaces éditoriales et participent au rayonnement de la Bretagne. Puisse cette reconnaissance permettre aux libraires, éditeurs, correcteurs, imprimeurs; diffuseurs, distributeurs, auteurs d’ encore plus se regrouper afin de créer de vraies coopérations professionnelles bien trop absentes et d’être ainsi mieux représentés dans les instances régionales tout en leur permettant un développement.

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