Les élu-e-s régionaux – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Porc Breton et nous et nous et nous… http://bretagne-old.eelv.fr/porc-breton-et-nous-et-nous-et-nous/ Thu, 13 Oct 2016 08:38:57 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=17719 Surprise du Chef : le Conseil Régional de Bretagne est en train de mijoter un menu d’exception pour les lycéennes et lycéens bretons : du porc à toutes les sauces....Argument suprême : ce cochon serait bien de chez nous et donc à privilégier absolument. Le message de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt est on ne peut plus clair : «  le  Conseil Régional de Bretagne  souhaite promouvoir dès 2017 l'approvisionnement de la restauration collective des lycées bretons, de produits porcins, issus de porcs nés, élevés et transformés en Bretagne (en lien avec le Plan Porcin) .\" ...]]>

Surprise du Chef : le Conseil Régional de Bretagne est en train de mijoter un menu d’exception pour les lycéennes et lycéens bretons : du porc à toutes les sauces….Argument suprême : ce cochon serait bien de chez nous et donc à privilégier absolument. Le message de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt est on ne peut plus clair : «  le  Conseil Régional de Bretagne  souhaite promouvoir dès 2017 l’approvisionnement de la restauration collective des lycées bretons, de produits porcins, issus de porcs nés, élevés et transformés en Bretagne (en lien avec le Plan Porcin) . »

Breton le cochon? Qu’on ne s’y trompe pas : l’élevage intensif breton nécessite l’accaparement de terres dans les « Pays de la faim », pour cultiver notamment le soja OGM indispensable à la croissance des porcs élevés en Bretagne. Pour devenir le premier pays exportateur de produits agricoles et alimentaires dans le monde, le Brésil a expulsé et privé de terre des millions de petits paysans en capacité d’assurer l’autosuffisance alimentaire par les cultures vivrières. Prédation des êtres humains, des terres, de la biodiversité, des éco-systèmes : voilà ce que signifie pour les décideurs des politiques agricoles mondiales et ceux qui les soutiennent la fameuse « modernisation »    de l’agriculture.

Non content  des 32M du plan porcs en février, dont 17M pour garantir les prêts des usines de plus de 750 000€ de Chiffre d’Affaire, le Conseil Régional va jusqu’à prendre sa part pour écouler les excédents par tous les moyens y compris en prenant les jeunes des lycées en otage..

Quel retour en arrière par rapport aux politiques menées depuis plus de dix ans au niveau des lycées publics bretons ! Les équipes ont porté avec les réseaux de producteurs bios et locaux, non OGM des projets d’approvisionnement de produits sains, de qualité en lien avec les territoires et les saisonnalités. Les jeunes ont droit à cette qualité d’assiette par respect de leur santé, de leur préoccupation partagée pour la nature, du sens à redonner aux questions de nourriture et de leurs incidences au Sud de la planète et sur le climat. Mais auront-ils un avis à donner ?

Marie-Pierre Rouger, Vice-présidente du CR en charge des lycées Bretagne-Ecologie 2010-2015

René Louail, ancien président du Groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne 2010-2015

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Un budget restreint qui répond aux pressions mais pas aux enjeux de la Bretagne de demain 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/conf-presse-les-ecologistes-bretons-rassembles-veillent-sur-les-dossiers-du-conseil-regional/ Tue, 22 Mar 2016 11:02:24 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=17131 Ne disposant plus d'élu(e)s au Conseil régional de Bretagne depuis les dernières élections de décembre 2015,  les écologistes bretons rassemblés veillent sur les dossiers régionaux. En amont de la prochaine session du conseil régional qui aura lieu les jeudi 24 vendredi 25 et samedi 26 mars prochains, ils sont revenus hier en conférence de presse sur les sujets majeurs, notamment sur les programmes du budget régional 2016 soumis au vote lors de cette session et ont fait des propositions lors d'une journée de travail. ...]]>

Ne disposant plus d’élu(e)s au Conseil régional de Bretagne depuis les dernières élections de décembre 2015,  les écologistes bretons rassemblés veillent sur les dossiers régionaux. En amont de la prochaine session du conseil régional qui aura lieu les jeudi 24 vendredi 25 et samedi 26 mars prochains, ils sont revenus hier en conférence de presse sur les sujets majeurs, notamment sur les programmes du budget régional 2016 soumis au vote lors de cette session et ont fait des propositions lors d’une journée de travail.

 

comm BZG petite Bannière 2011 EELVB

 

 

 

 

Mardi 22 mars 2016

 

Pour les écologistes  rassemblés d’Europe Ecologie Les Verts et Bretagne écologie, le budget qui sera présenté et voté en fin de semaine par le Conseil régional manque de transparence et d’ambition. Avec les changements de priorités dans les programmes opérationnels, la majorité régionale tourne clairement le dos aux politiques de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique. Ce sont des signes politiques régressifs forts pris par la majorité régionale.

Ce budget favorise le secteur primaire en valorisant l’économie néo-libérale, l’agro-alimentaire et les besoins des lobbies. Le secteur de l’économie sociale et solidaire est amputé. Les écologistes  regrettent la frilosité et la méfiance de la Majorité Régionale à l’égard de l’économie circulaire, modèle innovant, socialement utile et porté démocratiquement par les acteurs des territoires..

La disparition de la mission lycée est signe d’un désengagement de la Région dans l’éducation et la formation. En allouant des moyens exorbitants dans des bâtiments d’élevage luxueux, aujourd’hui, on peut dire que les petits cochons bretons seront mieux logés que nos lycéens dont le budget se voit amputé de 17 millions d’euros :  la Région casse l’élan porté par l’ancienne vice-présidente aux lycées bretons.

L’environnement et l’écologie deviennent le sujet tabou  du Conseil régional.  Nos  80000 électeurs lors des dernières élections régionales ne sont pas représentés au conseil régional. L’écologie pratique a été liquidée : l’éco-référentiel des lycées a disparu, l’introduction des produits bio locaux et régionaux dans la restauration collective aussi.

Au vu de ce budget  dans la droite ligne de la politique  libérale du gouvernement, restreignant les moyens aux régions, l’opposition aura du mal à ne pas voter ce budget et les régionalistes de la majorité vont s’étrangler.

 

Pour suivre la session du conseil régional : http://www.bretagne.bzh

 

A lire dans le journal 20 minutes :

Bretagne: Absents au Conseil régional, Les Verts chargent Le Drian

POLITIQUE Les écologistes critiquent le budget 2016 qui sera présenté à partir de jeudi…

La tête de liste écologiste aux régionales en Bretagne René Louail, ici le 8 décembre 2015 à Rennes. – C. Allain / APEI / 20 Minutes

 

Les écologistes bretons n’ont toujours pas digéré le coup de poignard dans le dos que leur avait asséné Jean-Yves Le Drian lors des dernières régionales. Créditée de 6,70 % des voix au premier tour, la liste conduite par René Louail avait alors voulu rejoindre la liste du ministre de la Défense, arrivée en tête avec près de 35 % des suffrages. Les écologistes avaient finalement été écartés, Jean-Yves Le Drian les trouvant trop gourmands sur le nombre de postes.

 

Conséquence de cette fusion avortée, aucun élu vert ne siège désormais au Conseil régional de Bretagne, qui se réunit à partir de jeudi pour le vote du budget 2016. « Cela a été une trahison. Jean-Yves Le Drian a tout fait pour qu’il n’y ait pas d’écologistes au Conseil régional. On constate d’ailleurs que l’environnement devient un sujet au sein même de l’hémicycle », dénonce René Louail.

 

« Les cochons bretons seront mieux logés que les lycéens »

 

Absents des débats, les écologistes entendent tout de même se faire entendre. « Notre voix compte comme celle des 80.000 Bretons qui ont voté pour nous », assure René Louail. Relativement discrets jusqu’à présent, Les Verts tirent ainsi à boulets rouges sur le budget 2016 de 1,29 milliard d’euros qui sera présenté en fin de semaine. « C’est la première fois depuis 2004 que l’on a un budget en diminution [en recul de 98 millions d’euros]. Nous attendions quand même plus de moyens pour pouvoir décider au pays », souligne le paysan, installé dans les Côtes d’Armor.

Dans le viseur des écologistes, le plan porcin breton qui a été signé fin février à Rennes avec une enveloppe de 30 millions d’euros mise sur la table. « On continue à soutenir une production de masse qui a mal fonctionné jusqu’à présent, en aidant principalement les grosses exploitations. Et dans le même temps, le budget accordé aux lycées baisse alors que les bâtiments sont pourtant dans un état déplorable. Les petits cochons bretons seront bientôt mieux logés que les lycéens bretons », ironise René Louail.

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25 et 26 fév. Session budgétaire du Conseil régional de Bretagne 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/26-et-27-fev-session-budgetaire-du-conseil-regional-de-bretagne/ Mon, 01 Feb 2016 14:40:27 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16916 Suivre la session directement sur le site du Conseil régional ...]]>

Suivre la session directement sur le site du Conseil régional

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3ème petit tour et puis s’en va … http://bretagne-old.eelv.fr/3eme-petit-tour-et-puis-sen-va/ Mon, 04 Jan 2016 10:40:55 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16803 Régionales 2015... Ainsi donc, le président l'a dit, le président l'a fait : le Conseil régional n'a plus de Vert. ...]]>

Régionales 2015…

Ainsi donc, le président l’a dit, le président l’a fait : le Conseil régional n’a plus de Vert.
L’assemblée
régionale a réduit ses couleurs. Le rose à force de virer au bleu perd son harmonie.
Le bleu marine, couleur froide par excellence, n’est pas loin de nous glacer le sang.

Malgré leur absence, les écologistes ont subi une nouvelle salve d’attaques :
l’écologie ne serait que de « l’incantation » et de la « punition »…
Mais pourquoi tant de haine ? Les écolos, qui ne sont pas des violents, n’en reviennent pas et sont soudain atteints de nostalgie.. .
Rapp
elez-vous, c’était en 2004, il fallait bien un peu de vert pour gagner la région avec son chef de file plurielle.
Bosseurs les écolos, ils l’ont été : à la mer, au foncier, , aux lycées, tous à l’agenda 21.
Des femmes et des hommes d’action qui ont fait un vrai travail en lien avec les associations et les citoyens. Ce sont eux les chevilles ouvrières de la
Bretagne qui se voulait Eco-pionnière . Les temps ont bien changé. La COP21 a tout raflé. Mais les écologistes veillent. Ils l’ont rappelé..
Et premier avertissement : 
Parler d’écologie punitive, c’est de la démagogie.
Ce n’est qu’un slogan qui vise à
repousser la prise en compte des enjeux environnementaux et à justifier l’inaction. »..
Et ça, ce n’est pas eux qui le disent, c’est le président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet du parti socialiste…

Marie-Pierre Rouger

Ex-Conseillère régionale écologiste

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« Le vote utile » ne suffit plus…. http://bretagne-old.eelv.fr/le-vote-utile-ne-suffit-plus/ http://bretagne-old.eelv.fr/le-vote-utile-ne-suffit-plus/#comments Fri, 04 Dec 2015 14:02:29 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15372 C'était en avril 2015. EELV appelait à un sursaut démocratique au Conseil régional. Ce sursaut suppose d’élever nos attitudes. Nous en sommes théoriquement capables. Le voulons-nous ? Nous l'avons déjà dit lors de la session budgétaire 2014, un projet renouvelé et enrichi pour la Bretagne est possible. Construisons donc ensemble ce projet durable pour une Bretagne solidaire et écologique. Dans son intervention de politique générale, Guy Hascoët ouvre la porte et appelle à une coalition de projets avec toutes les forces progressistes de Bretagne. ...]]>
C’était en avril 2015. EELV appelait à un sursaut démocratique au Conseil régional. Ce sursaut suppose d’élever nos attitudes. Nous en sommes théoriquement capables. Le voulons-nous ? Nous l’avons déjà dit lors de la session budgétaire 2014, un projet renouvelé et enrichi pour la Bretagne est possible. Construisons donc ensemble ce projet durable pour une Bretagne solidaire et écologique. Dans son intervention de politique générale, Guy Hascoët ouvre la porte et appelle à une coalition de projets avec toutes les forces progressistes de Bretagne.

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hascoet-5cols

Monsieur le Président,

Devrons-nous attendre qu’il soit trop tard ? Nous sommes à la croisée des chemins : devant les défis de la crise démocratique, de la crise climatique et environnementale, de l’explosion des inégalités, quelles dynamiques voulons-nous enclencher ? Celles qui nous permettront de prendre en charge les enjeux essentiels pour ouvrir l’avenir, ou celles qui nous conduirons à l’impasse au cours de la seconde moitié de ce siècle ?
En politique comme dans tout domaine, l’équilibre peut prendre deux aspects : soit la résultante de la conjonction des forces en présence, soit un immobilisme mortifère.
Faire mouvement dans la bonne direction suppose non pas de se figer sur des positions, « tout va mal, ne changeons pas de ligne », mais d’accueillir les énergies, les dynamiques nouvelles et les forces qui partout, émergent et appellent au changement.
Notre système politique et nos institutions sont usées. Elles asphyxient le désir d’engagement de nos concitoyennes et concitoyens. Des évolutions institutionnelles sont impératives, pour organiser une représentation synonyme de diversité démocratique, sociale, de sexe, d’origine… Mais tout cela est pour l’instant sacrifié à l’autel de la sacro-sainte logique d’hégémonie inhérente au mécanisme impitoyable du fait majoritaire et du présidentialisme.
La cinquième République est une démocratie restée adolescente. Le débat y est impossible. Si le partenaire n’est pas en accord avec cent pour cent des choix arbitrés par le partenaire majoritaire, alors cet allié est infréquentable, pour la suite nous connaissons la chanson. D’un côté, les forces minoritaires au sein de la droite républicaine à se soumettre aux volontés de l’UMP et de l’autre, le Parti Socialiste a pris l’habitude de traiter ses alliés en vassaux et n’a finalement jamais pu ou jamais su trouver le chemin d’un partenariat politique véritable.

Aujourd’hui, quelle alternance de projet existe-t-il ? L’un attend le retour de la croissance comme certains attendent le Messie pour assurer sa réélection en 2017, tandis que celles et ceux qui ont laissé, voilà deux ans demi, les clés d’un pays avec un déficit budgétaire équivalent à 8% du PIB, des comptes publics totalement dégradés, des comptes de la protection sociale en situation de dangereux déséquilibre, se voient déjà de nouveau au pouvoir, oublieux de leurs échecs. Finalement, d’un côté comme de l’autre, ils ne s’intéressent qu’au fait de gouverner sans même plus se demander pour quoi faire !
Nous n’avons pas su évoluer et accueillir les différences, au point aujourd’hui d’être dans une situation de blocage qui met les fondamentaux de la République en danger.
Cette volonté de blocage du débat démocratique au niveau national comme au niveau local, risque finalement de faire le jeu de l’extrême-droite. N’ayons pas peur d’introduire de la proportionnelle.
Pour le scrutin régional qui vient, la prime majoritaire mise en place en 1999, et que j’avais combattu, va offrir au Front National une probabilité malheureusement non nulle, de gouverner l’une ou l’autre de nos régions.
Les résultats des départementales masquent mal la gravité de la crise politique profonde que nous traversons et dont les répercussions se feront sentir scrutins après scrutins.
La myopie électorale nous conduit dans le mur et peut amener à s’aveugler et se réjouir de défaites moins cinglantes que prévues et de quelques sauvetages hasardeux, conduira  à s’enliser plus profondément encore dans la crise démocratique dans laquelle nous sommes entrés de plain-pied.
Une nouvelle ère s’ouvre. Il est urgent d’aborder sur les bancs de toutes nos assemblées les séquences démocratiques qui s’ouvriront dans un tout autre état d’esprit. Il est urgent que les composantes dominantes acceptent l’idée qu’aucune alliance ne fonctionne que si les engagements pris sont respectés. Il est possible, dans le camp progressiste, de construire une alternative à l’impasse des dogmes de la croissance et du libéralisme, dans le respect des différences, en s’ouvrant véritablement aux apports et aux spécificités de toutes le composantes.
Nous avons aussi engagé cette réflexion tout en étant persuadées que les réponses passent nécessairement par de coalitions de projets sincères. Etre contre ensemble ne serait ni suffisant, ni efficient.

Au niveau national, comme au niveau local et au niveau régional, il est possible d’élargir et de constituer un socle majoritaire. Le temps des annonces de rejets par principe de ou des autres a vécu. Il ne sera plus possible de dire un an avant une élection, « je ne veux pas de tel ou tel », et d’espérer pour l’échéance électorale précédente une mobilisation et une dynamique de rassemblement.
Seul un travail collectif permettra de construire demain des majorités rassemblées. Je le dis aussi pour certains de mes amis, qui semblent s’écarteler entre deux postures : vouloir imposer une ligne majoritaire en tant que minoritaires,  où pour d’autres privilégier des destinées individuelles à une  stratégie collective. Chaque composante a le devoir de travailler en intelligence, et dans le respect mutuel, sur un projet partagé.

Les stratégies renouvelées d’hégémonie conduiront inévitablement à des lendemains qui déchantent. Elles ont épuisé le corps citoyen et électoral. En fermant la porte à tout débat pluraliste sur le projet pour la France et ses territoires, le gouvernement est responsable de la dérive du camp progressiste.
L’échec de la gauche aux élections départementales est le fruit de sa dispersion due à un désaccord de fond sur le projet politique. La population refuse la politique néolibérale du gouvernement. Celle-ci espère et attend des changements en contrepartie du vote qu’on lui réclame.

Ce sursaut démocratique que nous appelons de nos vœux suppose d’élever nos attitudes. Nous en sommes théoriquement capables. Le voulons-nous ? Nous l’avons déjà dit lors de la session budgétaire, un projet renouvelé et enrichi pour la Bretagne est possible. Construisons donc ensemble projet durable pour une Bretagne solidaire et écologique. »

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http://bretagne-old.eelv.fr/le-vote-utile-ne-suffit-plus/feed/ 1
Bilan des dépenses de la Région : « Des budgets importants n’ont pas été utilisés » http://bretagne-old.eelv.fr/bilan-des-depenses-de-la-region-des-budgets-importants-nont-pas-ete-utilises/ Mon, 30 Nov 2015 13:40:04 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16736 La dernière Commission Permanente du Conseil Régional vient de s’achever. Avec elle, la dernière possibilité pour l’exécutif régional d’affecter des crédits. Attentifs à la réalisation effective des budgets votés, les élu-e-s du groupe écologiste s’étonnent que l’argent alloué à certains programmes répondant à des nécessités dans les domaines de l’agriculture, des transports, de la pêche, de l'énergie, de l’éducation… A parfois été largement sous-utilisé. ...]]>

La dernière Commission Permanente du Conseil Régional vient de s’achever. Avec elle, la dernière possibilité pour l’exécutif régional d’affecter des crédits. Attentifs à la réalisation effective des budgets votés, les élu-e-s du groupe écologiste s’étonnent que l’argent alloué à certains programmes répondant à des nécessités dans les domaines de l’agriculture, des transports, de la pêche, de l’énergie, de l’éducation… A parfois été largement sous-utilisé.

 

À titre d’exemple, le budget d’investissement dédié à « l’amélioration des performances environnementales des exploitations agricoles et l’aménagement rural » a été sous-utilisé (1,24 M€ non dépensés, soit 24 % du budget !). Alors que notre modèle agricole est depuis longtemps en crise, de nombreux paysans auraient bien besoin de ces aides à l’investissement pour franchir le cap de la réorientation de leur modèle productif !

 

De même, le suivi des travaux concernant « le patrimoine bâti des lycées » montre un résultat insatisfaisant: malgré des travaux indispensables dans certains lycées, 30 M€ n’ont pas été utilisés, soit 37 % du budget… 30 M€, c’est l’équivalent d’un lycée neuf ! Certains chantiers peuvent être compliqués, mais le choix (que nous avons critiqué) d’externaliser la construction des lycées à un organisme tiers (SEMAEB) ne facilite pas les choses et a sûrement contribué à ce manque d’efficacité.

 

« Moderniser le réseau ferroviaire, favoriser le développement du fret » : la Région a ouvert un budget de 67 M€ pour poursuivre cet objectif essentiel, et n’en a utilisé que 70 %, laissant 19,80 M€ inutilisés… Dommage, lorsqu’on pense aux enjeux de rénovation et d’amélioration de lignes ferroviaires de proximité, importantes pour le quotidien des Breton-ne-s (Landerneau – Quimper, Morlaix-Roscoff par exemple).

 

Qu’une marge de manœuvre et de sécurité soit laissée dans les budgets pour faire face aux retards des fonds européens ou nationaux, cela est évidemment normal. Mais ne peut justifier à lui seul que plus d’1M€ restent inutilisés dans le budget -déjà bien maigre- de 3,1 M€ dédié à « Développer une politique durable de l’énergie et intégrer les enjeux climatiques ».

 

Le vote d’un budget constitue un engagement : sa non-réalisation dans ces proportions pose un problème de démocratie. Nous déplorons cet état de fait, et nous nous opposons à ce que cet argent, non utilisé dans des projets vertueux, se transforme en une avance qui contribue à financer lors du prochain budget des grands projets onéreux et inutiles (notamment la LGV Rennes-Nantes-NDDL) que nous dénonçons chaque jour et pour lesquels nous proposons d’autres scénarios.

 

Les élu-e-s du groupe EELV à la Région Bretagne,

René Louail, Yvette Rayssiguier, Anne-Marie Boudou, Yannik Bigouin, Janick Moriceau, Gaëlle Rougier, Guy Hascoët.

COMMUNIQUÉ de presse. Rennes, le 20 novembre 2015

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Ile de Sein. Un territoire 100 % renouvelable ? Chiche! Mobilisation ce we. 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/ile-de-sein-un-territoire-100-renouvelable-chiche-mobilisation-ce-we/ Fri, 20 Nov 2015 17:15:14 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16689 René Louail, président du groupe EELV au Conseil Régional de Bretagne, tête de liste pour le rassemblement écologiste « Une autre voie pour la Bretagne » et Joël Labbé, Sénateur EELV du Morbihan affirment leur soutien à la manifestation, de l’association des Amis de la Transition Énergétique de l’île de Sein (Atreis), ce samedi 21 novembre. ...]]>

René Louail, président du groupe EELV au Conseil Régional de Bretagne, tête de liste pour le rassemblement écologiste « Une autre voie pour la Bretagne » et Joël Labbé, Sénateur EELV du Morbihan affirment leur soutien à la manifestation, de l’association des Amis de la Transition Énergétique de l’île de Sein (Atreis), ce samedi 21 novembre.

Le projet de cette association, faire de l’île de Sein un territoire 100 % renouvelable, est exemplaire, s’inscrivant dans une logique de développement durable et citoyen. La société Île de Sein Énergies, dont l’objectif est de fournir à l’île une énergie renouvelable, est composée de 66 actionnaires, habitants permanents, secondaires et amis de l’île. 25 % des habitants sont sociétaires, il s’agit donc d’une véritable dynamique citoyenne. Mais des obstacles législatifs empêchent les habitants d’expérimenter pleinement leur projet. René Louail et Joël Labbé appellent à soutenir cette mobilisation en faveur de la transition énergétique de l’île de Sein. À la veille du sommet mondial sur le climat, ce type d’initiative est essentiel, d’autant plus que l’île est menacée de submersion marine.

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Auj. et ce we, Journées Mondiales pour la Souveraineté alimentaire et populaire 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/lancement-des-premieres-journees-mondiales-pour-la-souverainete-alimentaire-et-populaire/ http://bretagne-old.eelv.fr/lancement-des-premieres-journees-mondiales-pour-la-souverainete-alimentaire-et-populaire/#comments Fri, 13 Nov 2015 06:07:52 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16458 Contexte Fin octobre 2014, la société civile et le peuple burkinabè se soulève mettant à bas, en 2 jours, un pouvoir tenu depuis 27 ans par Blaise Compaoré. Ce dernier prend la suite. Depuis le début des années 2000, la firme Monsanto a choisi le Burkina Faso, alors sous régime Compaoré comme terre d’entrée dans sa stratégie de conquête OGM du continent africain. À l’initiative du Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie a lieu le 23 mai 2015 au Burkina Faso, comme dans plus de 48 pays dans le Monde, une Marche contre Monsanto. Ce jour-là, se sont plus de 400 marches qui furent organisées. Celle de Ouagadougou et de Rennes étaient connectées et avaient un titre commun : « Marche contre Monsanto pour la Souveraineté Alimentaire ». ...]]>

Contexte

Fin octobre 2014, la société civile et le peuple burkinabè se soulève mettant à bas, en 2 jours, un pouvoir tenu depuis 27 ans par Blaise Compaoré. Ce dernier prend la suite. Depuis le début des années 2000, la firme Monsanto a choisi le Burkina Faso, alors sous régime Compaoré comme terre d’entrée dans sa stratégie de conquête OGM du continent africain. À l’initiative du Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie a lieu le 23 mai 2015 au Burkina Faso, comme dans plus de 48 pays dans le Monde, une Marche contre Monsanto. Ce jour-là, se sont plus de 400 marches qui furent organisées. Celle de Ouagadougou et de Rennes étaient connectées et avaient un titre commun : « Marche contre Monsanto pour la Souveraineté Alimentaire ».

La mobilisation recherchée fut au rendez-vous et l’objectif de lancer un débat national est atteint. Ce débat continue, la lutte également. C’est dans cette optique, et pour maintenir du bois dans le feu, que le Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie décide de connecter ce combat au Monde et aux autres résistances. Le 3 septembre, à l’occasion du Forum d’Action Sociale qu’il organise à Ouagadougou, le collectif annonce à la mise en place des Journées Mondiales pour la Souveraineté Alimentaire ou JMSA, qui auront lieu pour 2015 les 13, 14 et 15 novembre.

13 jours plus tard, le Général Diendéré, bras droit du président en fuite, et son Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) tentent une prise de pouvoir par la force des armes. Mais le courage et la détermination du peuple comme de la société civile font échec à la tentative de putsch.

Parce que l’initiative des JMSA est connectée à la résistance burkinabè et pour saluer ce peuple qui s’est nouvelle fois levé pour sa souveraineté, les journées de novembre changent de titre pour devenir les :

Journée Mondiales pour la Souveraineté Alimentaire et Populaire.

JMSA

Définition de la souveraineté alimentaire
La notion de souveraineté alimentaire a été développée et présentée pour la première fois par le mouvement social et paysan international  Via Campesina  lors du sommet de Rome sur l’alimentation, organisé par la FAO en 1996. « La souveraineté alimentaire est le droit des peuples, des communautés et des pays de définir, dans les domaines de l’agriculture, du travail, de la pêche, de l’alimentation et de la gestion forestière, des politiques écologiquement, socialement, économiquement et culturellement adaptées à leur situation unique. Elle comprend le droit à l’alimentation et à la production d’aliments, ce qui signifie que tous les peuples ont le droit à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés et aux moyens de les produire et qu’ils doivent avoir la capacité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs sociétés. » La souveraineté alimentaire est donc le droit des pays de définir leur propre politique agricole et alimentaire, de protéger et réglementer leurs productions et leurs échanges agricoles avec un objectif de développement durable et de déterminer leur degré d’autonomie alimentaire, dans des conditions de travail et de rémunération décentes.


Considérant que le rôle des paysans est de nourrir en priorité leurs concitoyens, la souveraineté alimentaire nécessite le développement et la protection d’une agriculture paysanne familiale, des marchés de proximité moyennant, si nécessaire, des protections tarifaires. Elle est donc en pleine opposition avec les orientations libérales mises en œuvre par l’Organisation Mondiale du Commerce qui, en voulant contrôler les politiques agricoles nationales, prive les peuples des moyens d’orienter leurs systèmes agricoles et alimentaires.


Au-delà de la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire accorde une importance particulière aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle vise un accès plus équitable aux terres cultivables par les paysans et prône des techniques agricoles qui favorisent leur autonomie et le respect de la terre par des pratiques agricoles durables.

 burkina

Cliquez sur l’APPEL :

Appel du 3 septembre Ouagadougou

Parrainages et soutiens

Nous recherchons des personnes connues du public (artistes, scientifiques, etc.) pour soutenir et se faire le relais des JMSA. Nous leur proposons de s’inscrire sur la liste et d’informer de leur soutien via leurs moyens de communication (sites internet, Facebook, …). Elles ont également la possibilité d’écrire un texte, une petite vidéo, un enregistrement audio qui est mis sur le site. Parmi les personnes déjà engagées à nos côtés : Manu Chao, Guizmo, Eugène Riguidel, le sénateur Joël Labbé, José Bové, Paul Ariès, René Louail, Christian Jacquiau, …

Parmi les organisations nous retrouvons, le Syntap, Napam Beogo, Terre à Vies, Ingalañ, Survie, Yelemani, le CCNABio, l’APAF, Terra Libra, ….

AGENDA dans les villes bretonnes et ailleurs :

A ce jour, les JMSAP seront relayées dans 4 villes et communes bretonnes :

  • Nantes 14 nov. Rassemblement
  • Rennes du 13 au 14 nov.  Installation et le démarrage de l’exposition Lagad Kengred à la Maison Consommation et de l’Environnement le 13 novembre rassemblant des artistes de différentes nationalités sur les thèmes de la souveraineté alimentaire et populaire, la solidarité internationale, la résistance aux OGMs. Un rassemblement le 14.
  • Rochefort en Terre 13 nov. Concert de soutien avec le groupe burkinabè Boko Kombé
  • Vannes 14 novembre. Rassemblement place de la République.
  • Auray 15 nov. Projection débat avec le Film « Je mange donc je suis »

Des actions, auront lieu à Paris, (Salon Marjolaine avec Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France Hervé Le Gal, Ingalañ, coordinateur du programme Tinga Neere au Burkina Faso, Eliane Anglaret, présidente de Nature & Progrès.), Bordeaux, Marseille, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Bolivie, en Catalogne et bien sûr au Burkina Faso.

Les actions d’après les JMSAP

A l’approche de la COP21, le mouvement international paysan LA VIA CAMPESINA appelle à une série d’actions :

28/29 Novembre – Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice Climatique

29 Novembre – Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice climatique

5/6 Décembre – Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires

9 Décembre – “Journée de l’Agriculture Paysanne et de la Souveraineté Alimentaire”

12 Décembre – “Dernier Mot” Mobilisation de Masse pour la Justice Climatique

Plus d’information sur le site de La Via Campesina

 

Un point presse était organisé par Ingalan à Vannes le 19 octobre pour présenter les Journées :

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De Gche à dte: Joël Labbé, Eugène Riguidel, René Louail et Hervé Le Gal

Hervé Le Gal d’Ingalan :

Bref historique de l’initiative en faisant le lien avec la lutte contre Monsanto au Burkina et expliquant l’ajout « et Populaire » apparu durant la tentative de putsch.

La marche Mondiale du 23 mai 2015 a eu deux bienfaits:  renforcer la mobilisation citoyenne sur la question des OGM et donc de la souveraineté alimentaire et lancer le débat public. L’objectif : constinuer la lutte contre Monsanto et sa puissance de frappe. Construire un soutien mondial via des ponts entre les différents peuples des continents. Soutenir le Burkina, porte d’entrée des OGM en Afrique de l’Ouest et donc, premier point de résistance contre ces organismes génétiquement modifiés.

Joël Labbé, sénateur EELV du Morbihan :
Solidarité qui date de 2013 et la rencontre d’Ousmane Tiendrédeogo à St Nolff.
Il faut une gouvernance mondiale de l’alimentation dans la COP21. (différente du Mouvement pour une Organisation Mondiale de l’Agriculture ou MOMAgri). Il s’agit aujourd’hui de dénoncer les traités suite à l’accord de partenariat économique entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest
On y appauvrit les paysans africains. Et on engendre des migrations tres graves pour demain. Il faut rappeler que 50% des travailleurs du monde sont des paysans. Il faut maintenir  et soutenir l’agriculture paysanne familiale. Le combat d’Ingalan est un combat de société qui dépasse largement  le monde paysan.

René Louail, paysan, conseiller régional et aujourd’hui tête de liste des écologistes pour les régionales 2015 :

La solidarité paysanne?  la souveraineté alimentaire ? Rappel.

J’assume pleinement en tant qu’élu régional le combat d’Ingalan. Je rappelle qu’on n’aurait pas d’OGM sans brevets. Les OGM, c’est l’anéantissement de la paysannerie du monde.C’est aussi un moyen de contrôler l’aliénation des peuples. Il faut redonner aux peuples les moyens de choisir leur alimentation, c’est un enjeu majeur pour demain. C’est cela la souveraineté alimentaire :  Depuis 1996, c’est le droit des peuples à choisir son alimentation. On ne parle donc pas d’autonomie alimentaire (= autosuffisance). Le productivisme affame le monde. Ce processus est criminel et extrêmement violent. Construisons une chaîne de solidarité entre les paysans du monde afin de contrer ce génocide paysan et redonner aux sols sa véritable fonction et nature: nourrir les Hommes.

Eugène Riguidel, navigateur, citoyen du monde :

Il est temps de développer  le service public mondial. J’espère que l’intelligence et le positivisme vont réussir afin de redonner la liberté aux peuples du monde.

 

Plus d’infos sur  ingalan.org  et  tinga-neere.org
Article de Libération : APE Libé
Article du Monde diplomatique : APE Monde Diplo
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http://bretagne-old.eelv.fr/lancement-des-premieres-journees-mondiales-pour-la-souverainete-alimentaire-et-populaire/feed/ 3
La Glaz économie ? Pour qui, pour quoi? Faisons le bilan. http://bretagne-old.eelv.fr/la-glaz-economie-pour-qui-pour-quoi-faisons-le-bilan/ Tue, 20 Oct 2015 14:36:12 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16491 La stratégie régionale de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) a été votée par le Conseil régional de Bretagne en 2013. L'objectif? Proposer des leviers de développement ainsi que des domaines d’innovation prioritaires pour la Bretagne. Une grande consultation a été mise en place sur la Glaz économie afin de rassembler les succès, les échecs, les difficultés rencontrées...Les écologistes regrettent que la gouvernance choisie ait été confidentielle et non co-élaborée sans réelle analyse de l'initiative initiale. Ex. L'économie sociale et solidaire dont les vertus ont été largement mises en valeur ne bénéficie que de quelques millièmes du budget économie. Elle porte pourtant 14 % des emplois de Bretagne... Janick Moriceau ...]]>

La stratégie régionale de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) a été votée par le Conseil régional de Bretagne en 2013. L’objectif? Proposer des leviers de développement ainsi que des domaines d’innovation prioritaires pour la Bretagne. Une grande consultation a été mise en place sur la Glaz économie afin de rassembler les succès, les échecs, les difficultés rencontrées…Les écologistes regrettent que la gouvernance choisie ait été confidentielle et non co-élaborée sans réelle analyse de l’initiative initiale. Ex. L’économie sociale et solidaire dont les vertus ont été largement mises en valeur ne bénéficie que de quelques millièmes du budget économie. Elle porte pourtant 14 % des emplois de Bretagne… Janick Moriceau

Janick Moriceau

Janick Moriceau

 

Monsieur le Président,

Vous l’avez souligné hier, Monsieur le Président, avec 600 contributions, de nombreux participants aux rencontres, les travaux de la Glaz économie ont mobilisé les bretons. Tous, ou presque, étaient conscients de la fragilité d’un modèle économique, insuffisamment diversifié, conscients du risque important qu’il faisait peser sur notre Région et l’emploi, conscients de la nécessité de changement.

Ils ont souhaité mettre leurs réflexions, compétences dans la construction de ce SRDEII. Cette mobilisation, cette co-élaboration ont leurs corollaires respect des engagements pris bien sur mais aussi nécessité de poursuivre le débat engagé en partageant les succès, les échecs, les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre d’un projet devenu « commun ». La force du projet ne se situe t-elle pas là ?

La gouvernance choisie ne ressemble en rien à cela, n’a rien de participatif . Elle serait même plutôt du genre confidentielle. Presque 2 années se sont écoulées avant que notre assemblée ne puisse bénéficier d’un document qui s’annonce comme un point d’étape et qui est de fait un inventaire d’actions menées par la Région ou financées par elle. S’entre-mèlent des choses aussi diverses que la participation à un salon et un plan logistique régional …sans que n’apparaissent ni commentaire ni analyse .

Un seul commentaire semble avoir échappé au rédacteur: le plan méthanisation de Stéphane Le Fol ne pourra être atteint dans le contexte du prix de rachat de l’énergie trop défavorable.

Nul doute que cette compilation ait demandé un travail important à de nombreux acteurs et en particulier aux services régionaux et à BDI mais dans ce foisonnement, on a quelques difficultés à voir émerger les priorités.

Si le but était de prouver que beaucoup de choses étaient faites dans le secteur économique par la Région, c’est gagné.

Mais à la question où en est la nouvelle impulsion lancée par la glaz économie ? Qu’est ce qui a changé depuis notre vote ?
La réponse est nettement moins évidente.

Certes de nouveaux items apparaissent rattachés à la transition écologique et énergétique : le plan bâtiment durable, les EMR et de nombreux appels à manifestations d’intérêt souvent portés par l’Ademe.

Par contre, l’innovation sociale sur laquelle l’accent avait été mis apparaît à la marge et ne se conjugue toujours pas avec l’innovation technologique.

Constat aussi: la Glaz économie n’est vraiment pas une histoire de pêche, qui est totalement absente du document mais est par contre bien arrimée au plancher des vaches. L’agriculture quant à elle y trouve pleinement sa place.

Le nombre des structures liées à l’innovation et les programmes qui leurs sont rattachés ne laissent aucun doute sur le fait que la Région Bretagne y attache la plus haute importance mais interpelle sur l’efficacité du système.

Les feuilles de route de filières, documents très intéressants nous sont communiqués mais de suite 2 questions se posent :
Où on en est dans leur réalisation ?
Des filières manquent, pourquoi ?

Toujours perplexe sur l’état d’avancement du nouveau SRDEII, je plonge dans les documents de Commission permanente pour essayer d’y voir plus clair.

Y a t-il un avant et un aprés Glaz ?

La nouvelle impulsion apparaît budgétairement marginale car soyons honnêtes sur le fond, la majorité des dossiers traités n’ont pas changé.
Aucun bonus n’est donné à une entreprise travaillant dans le secteur clé comme la transition écologique ou s’engageant dans une démarche de RSE, par exemple.

L’économie sociale et solidaire dont les vertus ont été largement mises en valeur ne bénéficie que de quelques millièmes du budget économie. Elle porte pourtant 14 % des emplois de Bretagne,

Certes, on retrouve au fil des mois, dans la CP, des éléments se rattachant aux feuilles de route cependant au bilan, on est loin de l’ambition affichée.

Que s’est-il passé ?

S’agit-il toujours des effets pervers du partage complexe des taches entre BDI et les services régionaux ?
Le changement de règles est-il trop compliqué à mettre en place ?

Une certitude, la partie opérationnelle du schéma est incomplète et après deux années d’entrée en vigueur c’est difficilement compréhensible.

Certes nous ne soutenions pas tous les volets de la Glaz économie mais elle est un bon compromis, construit démocratiquement, où transition écologique, économie sociale et solidaire, innovation sociale, économie circulaire, ER ont trouvé leur place. Nous y tenons et nous ne sommes pas les seuls, les nombreux contributeurs aussi. La campagne régionale s’engage, la loi nôtre va passer par là et le statut de ce document en sera modifié.
J’espère que du passé, il ne sera pas fait table rase, et que demain le schéma régional du développement économique gardera dans ces gènes ce qui fut un projet collectif porteur de beaucoup d’espoir, une question de couleur à n’en pas douter.

A l’aune de cette fin de mandat, nous ne pouvons que saluer le travail qui a été accompli tout en en soulignant les limites et les questionnements.
Les choix qui ont été faits, sont le reflet d’une vision du monde que nous ne partageons peut-être pas.

A titre personnel, à l’issue de 3 mandats, un dans l’opposition en 1992 période où siégeait dans cette assemblée 7 membres de l’extrême droite, un second dans l’exécutif et celui qui s’achève, il est temps de passer la main.
Je tiens à vous assurer de ma certitude de l’importance du travail qui est fait au sein de cette assemblée, de la certitude de l’importance d’une opposition constructive, avec le regret qu’elle ait été insuffisamment entendue, de la certitude enfin que les enjeux que le groupe écologiste a porté pendant ces dernières années conditionnent plus que jamais l’avenir de notre territoire et de nos concitoyen-ne-s.
Je me fais la porte-parole de mes collègues pour vous dire que nous avons apprécié votre bienveillante écoute et votre personnalité qui indéniablement nous a permis de trouver notre place.

DONT ACTE

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Handicap. Viser la concertation. http://bretagne-old.eelv.fr/handicap-viser-la-concertation/ Tue, 20 Oct 2015 14:12:02 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16489 Le Schéma Directeur d'Accessibilité – Agenda d'Accessibilité Programmée (SDAP) qui est soumis à notre approbation répond à l'obligation pour la Région en tant qu'Autorité organisatrice du transport régional des voyageurs d'assurer une accessibilité des services de transports publics de voyageurs à l'ensemble des personnes qui éprouvent des difficultés pour se déplacer, de manière provisoire ou permanente. Face aux retards accumulés dans la réalisation des mises aux normes et de renouvellement des équipements, le gouvernement a décidé de  prolonger le délai  de réalisation des travaux au-delà de 2015. Dix ans après l'adoption de la loi de 2005, ce report signe en effet l'échec de la capacité des pouvoirs publics à garantir l'inclusion sociale des personnes handicapées quel que soit la nature de leur handicap . Yvette Rayssiguier ...]]>

Le Schéma Directeur d’Accessibilité – Agenda d’Accessibilité Programmée (SDAP) qui est soumis à notre approbation répond à l’obligation pour la Région en tant qu’Autorité organisatrice du transport régional des voyageurs d’assurer une accessibilité des services de transports publics de voyageurs à l’ensemble des personnes qui éprouvent des difficultés pour se déplacer, de manière provisoire ou permanente. Face aux retards accumulés dans la réalisation des mises aux normes et de renouvellement des équipements, le gouvernement a décidé de  prolonger le délai  de réalisation des travaux au-delà de 2015. Dix ans après l’adoption de la loi de 2005, ce report signe en effet l’échec de la capacité des pouvoirs publics à garantir l’inclusion sociale des personnes handicapées quel que soit la nature de leur handicap . Yvette Rayssiguier

Yvette Rayssiguier

Yvette Rayssiguier

En adoptant la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le législateur avait fixé un délai de 10 ans pour traiter l’intégralité de la chaîne des déplacements conformément à l’objectif d’intégration et de non-discrimination des personnes en situation de handicap.

Face aux retards accumulés dans la réalisation des mises aux normes et de renouvellement des équipements, pourtant indispensable à la qualité de vie de plus de 9,8 millions des personnes concernées, le gouvernement a décidé de  prolonger le délai  de réalisation des travaux au-delà de 2015. La  décision de reporter le délai initialement fixé de 9 ans pour les transports ferroviaires et de 6 ans pour les transports routiers a soulevé la protestation légitime des associations. Dix ans après l’adoption de la loi de 2005, ce report signe en effet l’échec de la capacité des pouvoirs publics à garantir l’inclusion sociale des personnes handicapées quel que soit la nature de leur handicap .

Le SDA- ADAP du réseau de transport régional breton pour les personnes à mobilité fait suite au Schéma directeur d’accessibilité adopté en 2008. Le document dresse un bilan des actions réalisées et propose une feuille de route pour les 9 ans à venir.
 
La stratégie de mise en accessibilité du réseau s’appuie sur le renouvellement progressif de matériel roulant et la modernisation des gares et des haltes en respectant le double principe  «  d autonomie + assistance » et de continuité dans la chaîne des transports.

La démarche de modernisation engagée en Bretagne s’est traduite par l’acquisition de trains  plus accessibles qui représentent  65% du parc en 2015 (contre 15 % en 2002). L’arrivée des premiers Région 2N permettra d’atteindre les 75 % en 2017 avec un objectif, selon les évolutions du parc d’accessibilité de l’intégralité du parc en 2020.

Les travaux de mise aux normes des 30 gares régionales ont mobilisé en investissement les 10 millions d’euros prévus sur une enveloppe de 30 millions. Les gares et haltes prioritaires définies selon les rois critères de fréquentation, le maillage du réseau et la présence d’établissements accueillant des personnes âgées ou en situation de handicap à proximité, soit 26 en Bretagne, sont inscrites au SDAP régional, auxquelles sont ajoutés des points d’arrêt non réglementaires,  pour lesquels des travaux de mise aux normes ont été réalisés ou vont l’être prochainement, ce dont nous nous nous félicitons.

Selon nous, pour garantir la continuité de la chaîne des déplacements, qui doit être envisagée dans sa globalité en intégrant, outre les systèmes de transport et leur intermodalité,  le cadre bâti, la voirie et les aménagements des espaces publics-  une attention toute particulière devra être accordée à la concertation bien évidemment avec l’ensemble des autorités organisatrices des transports mais aussi et surtout avec les associations représentatives des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite , conviées à la concertation organisée en mars 2015.  

A l’aune du retard pris depuis 2005, pourquoi ne pas considérer ces investissements comme prioritaires et en conséquence prévoir une programmation plus resserrée dans le temps ?

Pour ce qui est du volet routier, alors que la loi NOTRe prévoit le transfert par les départements à la Région des  transports interurbains par car et des transports scolaires, le schéma proposé se limite aux six lignes sous la responsabilité actuelle du Conseil régional. Nous le regrettons à l’instar de  Chantal Jouneaux représentant l’Union régionale interprofessionnelle de la CFDT au Ceser. L’élaboration de ce nouveau schéma offre l’opportunité d’anticiper ce transfert en esquissant les mises aux normes à venir, une opportunité d’autant plus importante que l’accessibilité complète des transports publics conditionne l’accès effectif aux autres droits sociaux, en particulier le droit à l’intégration scolaire et à l’insertion professionnelle.

Concernant la poursuite du volet formation des personnels en contact avec le public, il est essentiel à la réussite de la démarche engagée. La plus grande attention devra être donnée à la qualité de la formation dispensée. Au-delà  de la connaissance du cadre légal et des comportements adaptés aux différentes situations rencontrées, l’enjeu réside dans la prise de conscience par tous du rôle que joue l’environnement dans l’aggravation ou au contraire l’atténuation des difficultés qui font obstacle à la pleine participation des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite à la vie sociale.

Notons d’ailleurs que l’accessibilité des transports doit être globale et ne peut se résumer à l’accès physique des personnes à mobilité réduite (PMR). L’accessibilité pour les personnes en situation de handicap sensoriel ou cognitif, souvent négligée, doit aussi être généralisée et non réservées aux gares les plus importantes.
Le schéma directeur d’accessibilité du réseau de transport régional soumis à notre approbation rend compte des avancées enregistrées depuis la régionalisation en 2002. Malgré des évolutions positives incontestables, elles ne sont pas à la hauteur de l’ambition de concrétiser l’égalité des droits et des chances de chacun, quel que soit sa situation, de participer à la vie sociale dans les meilleurs délais . L’agenda d’accessibilité programmée qui nous est soumis doit pour cette raison s’inscrire dans programmation qui mérite d’être resserrée dans le temps et associer pleinement les associations  représentatives au suivi de sa mise en œuvre et de son évaluation. 

Vote ABSTENTION

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