Décentralisation – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Taxe poids lourds et loi travail. Le gouvernement cède aux lobbies… http://bretagne-old.eelv.fr/taxe-poids-lourds-et-loi-travail-le-gouvernement-cede-aux-lobbies/ Mon, 28 Nov 2016 10:15:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=17915 Vincent Esnault, porte-parole d'Europe écologie les Verts pour le Finistère réagit dans un communiqué : « Le 25 novembre, l'Assemblée nationale, sur proposition du socialiste Richard Ferrand a enterré définitivement la taxe poids lourds, appelée aussi écotaxe. Le lendemain, les décrets de la Loi travail concernant le volet « temps de travail », actant la primauté des accords d'entreprises sur les accords de branche, paraissaient au Journal Officiel. Dans le 1er cas, le gouvernement cède au lobby des transporteurs routiers et renonce à mettre en place un élément de la fiscalité écologique dont notre pays a besoin pour tenir ses engagements de réduction des émissions de CO2. Dans le second cas, le gouvernement a cédé au lobby patronal qui pourra dorénavant « négocier » dans les PME sans véritable présence syndicale des « accords » sur la durée du travail. Le gouvernement a ainsi choisi le moins-disant social et le moins-disant environnemental. » ...]]>

Vincent Esnault, porte-parole d’Europe écologie les Verts pour le Finistère réagit dans un communiqué : « Le 25 novembre, lAssemblée nationale, sur proposition du socialiste Richard Ferrand a enterré définitivement la taxe poids lourds, appelée aussi écotaxe. Le lendemain, les décrets de la Loi travail concernant le volet « temps de travail », actant la primauté des accords dentreprises sur les accords de branche, paraissaient au Journal Officiel. Dans le 1er cas, le gouvernement cède au lobby des transporteurs routiers et renonce à mettre en place un élément de la fiscalité écologique dont notre pays a besoin pour tenir ses engagements de réduction des émissions de CO2. Dans le second cas, le gouvernement a cédé au lobby patronal qui pourra dorénavant « négocier » dans les PME sans véritable présence syndicale des « accords » sur la durée du travail. Le gouvernement a ainsi choisi le moins-disant social et le moins-disant environnemental. »

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22 juin. Pontivy. Conférence  » Territoire zéro chômeur longue durée «  🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/22-juin-pontivy-conference-territoire-zero-chomeur-longue-duree/ Fri, 17 Jun 2016 07:29:00 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=17441 Dans le prolongement de son assemblée générale annuelle, le mercredi 22 juin 2016 à Pontivy, EMMAÜS ACTION OUEST a le plaisir de vous inviter à la conférence sur le thème : ...]]>

Dans le prolongement de son assemblée générale annuelle, le mercredi 22 juin 2016 à Pontivy, EMMAÜS ACTION OUEST a le plaisir de vous inviter à la conférence sur le thème :

 

« Territoire zéro chômeur longue durée »,

 

en présence de Bernard ARRU Responsable Développement des Ateliers du Bocage (79) et membre de l’équipe nationale de « Territoires zéro chômeur longue durée ».

 

14h45 : Accueil

 

15h00 : Mot de bienvenue par Gabriel BOUROULLEC, Président d’Emmaüs Action Ouest

 

15h15 : Intervention de Bernard ARRU sur le sujet :

« Territoire zéro chômeur longue durée »

 

Un projet d’envergure nationale pour éradiquer le chômage de longue durée

Le projet adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, s’inscrit dans une phase expérimentale de quelques années, dans une dynamique de petits territoires qui optent pour une organisation économique n’excluant personne. Ainsi, à l’échelle du territoire (commune, communauté de communes, quartier), il s’agit de proposer à toute personne privée durablement d’emploi et qui le souhaite, un emploi en contrat à durée indéterminée au SMIC, à temps choisi, et adapté à ses compétences.

 

16h30 : Cocktail dînatoire

 

Au plaisir de vous compter parmi nous lors de cette conférence

 

Bien cordialement

 

Emmaüs Action Ouest

15 rue Hélène et Victor Basch—56300 Pontivy

Inscriptions : au 02-97-25-52-35 ou

info@emmaus-action-ouest.fr

 

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Démocrates debout ! http://bretagne-old.eelv.fr/democrates-debout/ Fri, 13 May 2016 16:53:08 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=17315 Face au recours au 49.3 pour imposer la loi travail « 1 307 000 signataires contre la loi travail, des centaines des milliers de manifestants à plusieurs reprises dans les rues, 200 Nuit Debout en France, 71% de la population contre la loi travail : la seule réponse du gouvernement c’est le passage en force et la répression !  », dénonce le mouvement Nuit Debout. Après deux mois d’une mobilisation massive contre la loi travail, le gouvernement a tout de même décidé de faire passer cette loi en recourant à l’article 49.3. Nous condamnons ce recours conduisant à un déni de la démocratie. ...]]>

Face au recours au 49.3 pour imposer la loi travail

« 1 307 000 signataires contre la loi travail, des centaines des milliers de manifestants à plusieurs reprises dans les rues, 200 Nuit Debout en France, 71% de la population contre la loi travail : la seule réponse du gouvernement c’est le passage en force et la répression !  », dénonce le mouvement Nuit Debout. Après deux mois d’une mobilisation massive contre la loi travail, le gouvernement a tout de même décidé de faire passer cette loi en recourant à l’article 49.3. Nous condamnons ce recours conduisant à un déni de la démocratie.

Le déni est le refus de reconnaitre ou de refuser quelque chose qui est du. Dans ce cas précis, ce refus est grave car il remet en cause la démocratie.
Pour rappel : La démocratie est devenue un système politique (et non plus un simple régime) dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui l’exerce de façon :

  • directe lorsque le régime dans lequel le peuple adopte lui-même les lois et décisions importantes et choisit lui-même les agents d’exécution, généralement révocables. On parle alors de démocratie directe ;
  • indirecte lorsque le régime dans lequel des représentants sont tirés au sort ou élus par les citoyens, pour un mandat non-impératif à durée limitée, durant lesquels ils ne sont généralement pas révocables par les citoyens. On parle alors de démocratie représentative ;
  • semi-directe dans le cas de démocraties indirectes dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois, par les référendums, qui peut être un référendum d’initiative populaire, soit pour poser un véto à un projet de loi, soit pour proposer un projet de loi.

De plus, l’article 49, alinéa 3, de la Constitution française prévoit que « Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session.« Ainsi, le recours au 49.3 permet d’ empêcher le débat à l’Assemblée nationale et remet en cause la souveraineté du peuple. C’est une tentative de passage en force logique pour nos dirigeants, étant donné que la majorité est divisée face à cette loi qui serait un recul sans précédent des droits des travailleuses et des travailleurs en France. En effet, la loi El Khomri fragilise les salarié.e.s, modifie les rapports de force au profit des dirigeant.e.s d’entreprises et ne permettra pas la baisse du taux de chômage. Les citoyens et citoyennes l’ont bien compris et aspirent à des alternatives.

Nous devons élaborer un nouveau rapport entre les citoyens et une république soucieuse d’avoir entrepris un minimum de débat et de consensus autour du bien commun et de l’intérêt général. Une république de progrès s’exerce de façon ouverte face aux défis environnementaux et doit produire une économie responsable et respectueuse de ces acteurs/trices.
Voici les solutions proposées par les élu.e.s EELV pour inventer les droits du travail du XXIe siècle :

  • Au lieu d’achever définitivement les 35 heures, réaffirmons-les,pour aller vers la semaine de 32 heures et les 4 jours à la carte.
  • A la place de renforcer la précarité ; mettons en place un revenu universel d’existence pour permettre à tous de vivre décemment.
  • Augmentons la présence des salarié.e.s dans les conseils d’administration pour développer la gestion partagée des entreprises à contrario du projet de loi El Khomri qui offre une possibilité de consultation des salarié.e.s en court-circuitant les syndicats majoritaires ne pouvant aboutir qu’à une régression sociale en période de crise.
  • Instaurons une vraie protection pour les nouveaux statuts (autoentrepreneurs, vrais faux salariés type Uber, stagiaires…) afin de protéger tous les travailleurs.euses et de contribuer au financement de la protection sociale.
  • Qui peut croire que licencier plus aisément va multiplier les embauches ? Les études montrent que ce n’est pas la prétendue « rigidité »du code du travail qui fait le chômage mais le manque de débouchés. Il est nécessaire d’engager la transition écologique de notre société pour créer des emplois de qualité. Au bas mot, 632 000 emplois sont attendus en France d’ici 2030 selon le scénario négaWatt.
    Dans un contexte où le marché du travail montre des signes insuffisants pour inverser la courbe du chômage, il est nécessaire d’affirmer le principe de transition écologique pour créer de l’emploi.

Démocrates, debout !

Nous appelons à rejoindre les rassemblements pour refuser le recours au 49.3. Nous ne pouvons contester la souveraineté du peuple et souhaitons que la démocratie représentative évolue vers une démocratie ouverte, plus directe et à l’écoute des citoyens et non pas aux intérêts et parti pris des dominants.

Antoine Beugnard, Nathalie Chaline, Pierre Guézennec,Yann Fañch Kernéis, Marif Loussouarn, Ronan Pichon,

Les élu.e.s EELV de Brest et de Plouzané

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Pour un projet régional, écologiste, citoyen et solidaire http://bretagne-old.eelv.fr/pour-un-projet-regional-ecologiste-citoyen-et-solidaire/ http://bretagne-old.eelv.fr/pour-un-projet-regional-ecologiste-citoyen-et-solidaire/#comments Sat, 13 Feb 2016 09:41:09 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16985 Ce ne sont pas les écologistes qui entrent au gouvernement, ce sont des écologistes, sur décision personnelle, qui acceptent des portefeuilles. EELV Bretagne, comme EELV nationalement, désapprouve totalement l’initiative individuelle d’Emmanuelle Cosse, ancienne secrétaire nationale, qui s’exclue de ce fait de notre mouvement. ...]]>

Ce ne sont pas les écologistes qui entrent au gouvernement, ce sont des écologistes, sur décision personnelle, qui acceptent des portefeuilles. EELV Bretagne, comme EELV nationalement, désapprouve totalement l’initiative individuelle d’Emmanuelle Cosse, ancienne secrétaire nationale, qui s’exclue de ce fait de notre mouvement.

Plus que jamais, la politique gouvernementale est incompatible avec des orientations écologistes, sociales et solidaires.
Ce remaniement signe la faiblesse de François Hollande et l’essoufflement des institutions de la 5ème république qui en sont réduits à des débauchages individuels pour poursuivre l’action du gouvernement et préparer les prochaines présidentielles.

En Bretagne, les écologistes sont rassemblés et collectivement ils poursuivront leur réflexion et leurs actions pour un projet régional écologiste, citoyen et solidaire.

Michel FORGET, Secrétaire Régional EELV Bretagne
Yannick JADOT, Euro député EELV

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Ratification de la Charte des langues régionales : stop au double discours ! http://bretagne-old.eelv.fr/ratification-de-la-charte-des-langues-regionales-stop-au-double-discours/ Thu, 29 Oct 2015 07:43:20 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16526 La duplicité de la droite apparaît une nouvelle fois au grand jour. La quasi-totalité des sénateurs LR et UDI de Bretagne ont en effet rejeté la ratification de la charte des langues régionales et minoritaires au Sénat. Pire, ils ont même refusé tout débat en retirant purement et simplement la proposition de loi de l'ordre du jour ! ...]]>

La duplicité de la droite apparaît une nouvelle fois au grand jour. La quasi-totalité des sénateurs LR et UDI de Bretagne ont en effet rejeté la ratification de la charte des langues régionales et minoritaires au Sénat. Pire, ils ont même refusé tout débat en retirant purement et simplement la proposition de loi de l’ordre du jour !

Régionalistes en Bretagne, jacobins à Paris : jusqu’à quand durera le double discours ? Le député Marc Le Fur peut-il sérieusement continuer à faire croire que son parti défend un vrai statut pour les langues de Bretagne quand son propre voisin Michel Vaspart et le conseiller régional sortant Dominique de Legge ont enterré toute perspective de voir la France respecter les textes internationaux en la matière ?

Mais la droite n’est pas la seule responsable. Le manque d’enthousiasme patent du Parti socialiste est pour beaucoup dans cet échec. Pourquoi avoir attendu la perte de la majorité au Sénat, en 2014, pour soumettre au vote la ratification de la Charte ? Réforme historique, celle-ci méritait d’être mise en œuvre dès que possible, au début de la mandature.

Les langues régionales font aujourd’hui les frais des stratégies politiciennes. Les écologistes demandent une application pleine et entière de la Charte, pour une reconnaissance effective des langues et cultures régionales. La Bretagne, la France et l’Europe sont riches de la pluralité de leurs cultures, il est temps que la France reconnaisse que l’on peut être unis dans la diversité.

 

René Louail, candidat à la présidence de la Région Bretagne pour la liste de rassemblement écologiste Une autre voie pour la Bretagne
Communiqué de presse

28 oct. 2015
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Langues et cultures de Bretagne. Pourquoi ce qui existe ailleurs, ne l’est pas ici ? http://bretagne-old.eelv.fr/langues-et-cultures-de-bretagne-pourquoi-ce-qui-existe-ailleurs-ne-lest-pas-ici/ Thu, 15 Oct 2015 18:44:04 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16431 Parler breton ou gallo c’est évidemment bien plus qu’un moyen de communication ou qu’un patrimoine immatériel. C'est indéniablement une façon unique de comprendre et voir le monde. Or, lors de cette session, était demandé un vote sur une convention majeure qui norme les engagements entre l’Etat et la région sur les langues de Bretagne et notamment, sur le développement de leur usage dans la vie quotidienne. Selon Yannik Bigouin, cette convention est particulièrement décevante. Elle montre par les faits que la France est un pays particulier qui à un problème avec ses langues régionales, avec les peuples qui la compose et ça ne date pas d’aujourd’hui. ...]]>

Parler breton ou gallo c’est évidemment bien plus qu’un moyen de communication ou qu’un patrimoine immatériel. C’est indéniablement une façon unique de comprendre et voir le monde. Or, lors de cette session, était demandé un vote sur une convention majeure qui norme les engagements entre l’Etat et la région sur les langues de Bretagne et notamment, sur le développement de leur usage dans la vie quotidienne. Selon Yannik Bigouin, cette convention est particulièrement décevante. Elle montre par les faits que la France est un pays particulier qui à un problème avec ses langues régionales, avec les peuples qui la compose et ça ne date pas d’aujourd’hui.

 

Yannik Bigouin

Yannik Bigouin

 

Cher-e-s collègues,
Kenvroiz kêr,

Avant d’intervenir sur la convention que vous nous proposez je souhaite ici rendre hommage à deux chantres des langues de Bretagne récemment disparus : Albert Poulain, infatigable collecteur et transmetteur de la culture de haute-Bretagne dans toute sa diversité rurale et Herri Ar Borgn, animateur à radio Bro Gwened et auteur en langue bretonne. Tandis que nous fêtons les 40 ans de la Bogue d’or à Redon, à l’autre bout de la Bretagne, à Plouguerneau, les 50 ans de théâtre en langue bretonne avec Strollad ar Vro Bagan, et bientôt les 10 ans de Diskouarn qui s’occupe du développement du breton dans les crèches – des structures qui soit dit en passant non aucune aide de l’État – on appréhende bien les vies données, le travail parcouru depuis les années 60, d’une société entière, pour redonner toute dignité à la langue bretonne et au gallo. Parler breton ou gallo c’est évidemment bien plus qu’un moyen de communication ou qu’un patrimoine immatériel. C’est indéniablement une façon unique de comprendre et voir le monde. Comment vous exprimer l’admiration que j’ai pour ces générations d’hommes et de femmes qui ne recherchent pas à ce que leurs actions cotées en bourse leur rapportent le plus, ni même ne recherchent pas à être tête de liste pour les élections régionales mais donnent sans compter de manière désintéressée pour notre bien commun : les langues de Bretagne. Ce sont, eux, nos meilleurs ministres, pacifistes et non violents.

Et voilà qu’arrive cette convention majeure qui norme les engagements entre l’Etat et la région sur les langues de Bretagne. Il y a 2 ans, j’avais écris à notre cher recteur d’académie car il refusait de mettre la devise républicaine en bilingue sur les lycées de Bretagne prétextant, sans rire, la mise à mal de l’unité française. Aux échos que j’ai eu des dernières négociations avec lui pour ce texte, il n’a pas beaucoup évolué sur ce sujet.

Que dire de cette convention ? Qu’elle est particulièrement décevante. Elle montre par les faits que la France est un pays particulier qui à un problème avec ses langues régionales, avec les peuples qui la compose et ça ne date pas d’aujourd’hui.  Le pilonnage cette semaine par la majorité sénatoriale d’un débat parlementaire possible autour de la ratification de la charte régionale des langues régionales et minoritaires en est la malheureuse illustration. Facile n’est ce pas,  ensuite, de dire que c’est la faute des autres de pas honorer la promesse de M Hollande de ratifier la charte ?
 

De notre côté, personne ne peut décrier l’honnêteté et la ténacité de notre vice-Présidente aux langues de Bretagne sur ces sujets. Elle fait partie de ces militantes tenaces que je mets au même rang que les défenseurs des langues de Bretagne félicités dans mon début d’intervention.

Mais à un moment, cher-e-s collègues, même avec la meilleure volonté du monde du côté du conseil régional du Bretagne, ça suffit ! Trawalc’h !  

Nous avons normalement de l’appui à Paris avec au moins 3 ministres bretons dont deux élus régionaux qui ont répété à l’envi, dans cet hémicycle, leur attachement au développement de nos langues. Résultat : nous ne bénéficierons aujourd’hui que de cette maigre convention qui ne nous attribue encore que des « brujunigoù », des miettes améliorées à la va-vite par amendements du président.

Ecoutez bien les termes du « champ lexical » de ce texte – comme ont dit au bac de français- : sera encouragée, attention soutenue, l’Etat veillera. Mieux encore : il est possible d’envisager… et puis quoi encore ? C’est celui du flou, de l’approximation, du conditionnel… bref, on comprend facilement que cette convention ne sera jamais respectée, du moins du côté de l’Etat, faute de volonté.
A partir de cette production bien légère en intentions fermes, nos interrogations portent d’abord sur les « comment ? »  Comment concrétiser ces voeux qui n’ont ni échéanciers, ni objectifs et plans d’actions précis ?

Dans le contenu, quelques exemples de données inacceptables :
• 1.1.2 L’enseignement bilingue français-breton
– « L’Etat s’engage sur la durée de la convention de tout mettre en œuvre pour ouvrir des nouveaux sites bilingues (…) en fonction des réalités territoriales, selon le pouvoir d’appréciation porté par le recteur ». En somme la région propose et l’Etat, par la voix du recteur, dispose. Trawalc’h !

– L’objectif chiffré d’enfants scolarisés en classes bilingues pour 2020 reste le même que nous avions pour 2010 ! Nous stagnons pour le moment à 16 000 enfants et même à 20 000 cela ne représentera que 3% des élèves de l’académie du 1er et 2nd degré. Trawalc’h !

– On y évoque l’enseignement à l’UBO et à Rennes 2 mais rien pour l’Université de Bretagne Sud ou l’Université de Nantes, comment se fait t-il que deux universités bretonnes ne proposent pas de cursus en langue bretonne comme les autres ? Trawalc’h

Voilà ce qu’il eut fallu dans ce texte pour relever le défi qui est le nôtre : un document volontariste, ambitieux, qui fait rêver avec une meilleure négociation avec l’Etat et … :
• Comme en Corse, nous souhaitons la généralisation de l’initiation à la langue bretonne tout au long du primaire en proposant à toutes les écoles d’atteindre, d’ici 2020, 3 heures par semaine.
• Comme en Alsace il nous faut un plan programmé et structuré avec une carte scolaire prévisionnelle d’ouvertures de classes pour l’enseignement bilingue. A titre de comparaison, la convention-cadre signée en mars 2015 par l’Etat et la région Alsace et les deux départements alsaciens pose, par exemple, comme objectif de passer de 13 à 25 % d’élèves dans ce cursus à l’entrée en classe de 6ème à l’horizon 2030. La procédure d’ouverture des sites bilingues a été mise en place et publiée par l’académie de Strasbourg, avec un calendrier connu de tous les acteurs. A la rentrée 2015, 63 classes bilingues de plus dans le 1er degré ont été comptabilisées ainsi que 8 nouveaux collèges assurant la continuité de la filière bilingue.

Enfin, comme cela à été le cas en Finistère avec le conseil général, nous souhaitons que la région organise, en pleine responsabilité, une campagne «Quêteurs de mémoire – Klaskerien ha treizherien soñjoù » à l’échelle de la Bretagne. Cette opération originale menée en Finistère durant quelques années a rencontré un franc succès. L’enjeu est de taille ! Nous arrivons aux dernières générations de brittophones de naissance. Nous pourrions financer des rencontres régulières entre jeunes scolarisés en bilingue ou à Diwan et brittophones de naissance. Pour l’avoir organisé il y a 10 ans, je peux vous dire que les effets étaient très bénéfiques : socialement, pour l’enrichissement de la langue mais aussi tout simplement pour faire tomber les murs des idées préconçus entre « sachants » et apprenants.

Pourquoi ce qui est possible ailleurs, ne l’est pas chez nous ?

Attention enfin à la parité de niveau dans les 2 langues dans les classes bilingues.  Il faut que les élèves de la filière bilingue publique soient aussi capables en breton qu’en français et renforcer l’exigence d’un enseignement de qualité, tout autant en breton qu’en français. Il faut donc que les enseignants puissent dépasser cette parité horaire en faveur de la langue bretonne., l’exposition à la langue n’étant pas suffisante en dehors de l’école.

Il y-aurait tant à dire et à faire encore : sur le bilinguisme des panneaux routiers, une campagne de communication prénatale comme cela a eu lieu en Finistère, l’accompagnement des familles qui font le choix du bilinguisme, la formation des fonctionnaires, le recrutement des enseignants, la place de la langue dans les annonces du TER que je réclame depuis près de 6 ans…. Mais vous serez nombreux j’imagine à la manifestation pour les langues Samedi 24 Octobre à Carhaix pour montrer que vous êtes tous des fervents défenseurs du breton ou du gallo. Comme souvent avant chaque élection…

Pour terminer, écoutons ce que le grand poète groisillion, Yann-Ber Calloc’h nous dit dans une lettre à Achille Collin du 12 Octobre 1915, il y-a un siècle, oui un siècle ! :  « aussitôt la paix signée, que l’on fasse circuler en Bretagne une sorte de pétition au gouvernement, demandant l’enseignement de la langue et de l’histoire de la Bretagne dans toutes les écoles secondaires et supérieures de toute la Bretagne. Les signataires de cette pétition ? Tout le monde, mais avant tout les soldats, ceux qui auront versés leur sang pour la France, officiers, sous-officiers, simples soldats, marins ». Une voix surgit des tranchées de la Meuse  ou l’auteur de War en deulin  a laissé sa vie. L’entendons nous cet appel ?

Il n’y a toujours pas d’histoire de Bretagne enseignée, langue bretonne et gallèse sont sous perfusion, des sénateurs traitent en ce moment nos langues avec mépris en ce moment et nous avons cette timide convention mal négociée, mal fagotée,  avec un recteur d’Académie qui se moque franchement de nous. Faudra t’il une guerre des tranchées avec l’Etat pour modifier le rapport de force ?

Voilà cher-e-s collègues !

Là où ils sont, Yann-Ber Calloc’h, Albert Poulain, Herri Ar Borgn et tant d’autres peuvent se dire qu’ils n’ont certes pas travaillé pour rien car de nouvelles générations prennent le relais du plaisir à transmettre les langues et cultures populaires mais nous croyons sincèrement que ce document n’est pas à la hauteur de leurs combats ni des enjeux pour faire vivre les langues de Bretagne.

Pour la première fois sur cette politique, nous voterons donc contre. Contre son manque d’ambition général freiné par un Etat complètement à l’Ouest sur ces sujets et non pas contre le startijenn et l’enthousiasme et la bonne foi que met notre vice-présidente dans son mandat depuis le début.

Trawalc’h ! 

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La médiathèque, service public essentiel pour vivre ensemble http://bretagne-old.eelv.fr/la-mediatheque-service-public-essentiel-pour-vivre-ensemble/ Thu, 15 Oct 2015 14:11:19 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16371 Par Yannik Bigouin, président de Livre et lecture en Bretagne. La fonte des dotations d'État aux collectivités les oblige à rechercher des économies. La ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, s'interrogeait récemment, dans Les Échos, sur le bien-fondé de la construction de nouvelles médiathèques dans les communes. Face aux réactions inquiètes des professionnels, elle a publié un communiqué conjoint avec la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, soulignant l'importance des bibliothèques dans les territoires. ...]]>

Par Yannik Bigouin, président de Livre et lecture en Bretagne.
La fonte des dotations d’État aux collectivités les oblige à rechercher des économies. La ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, s’interrogeait récemment, dans Les Échos, sur le bien-fondé de la construction de nouvelles médiathèques dans les communes. Face aux réactions inquiètes des professionnels, elle a publié un communiqué conjoint avec la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, soulignant l’importance des bibliothèques dans les territoires.
Cette polémique a le mérite de rappeler le rôle fondamental de tels équipements : une médiathèque ne se limite pas à un bâtiment. Elle offre avant tout des services indispensables. L’Association des directeurs de bibliothèques départementales de prêt, dont les journées d’études viennent de se tenir à Brest sur le thème « Culture, bibliothèque et recomposition des territoires », s’interroge d’ailleurs sur leur place en milieu urbain et rural, ou sur les missions transversales entre actions sociale et culturelle.
L’interrogation soulevée ces dernières semaines suscite d’autres questions, plus globales : de quels services publics les citoyens ont-ils besoin ? Qu’est-ce qui préside à la décision d’investir dans tel ou tel équipement ? Comment financer des coûts de fonctionnement en adéquation avec les réalités mouvantes des citoyens : travail précarisé, bassin de vie étendu… ? Chaque citoyen habite une commune mais il est aussi, et parfois malgré lui, connecté au monde. Il en reçoit les violences qu’il subit avec un sentiment d’impuissance, les médias ne lui donnant pas toujours les moyens d’en comprendre les fondements.
Mieux connaître son environnement proche et lointain, n’est-ce pas une des missions d’une bibliothèque ? Car elle est, bien souvent, le seul équipement culturel d’une commune, et, surtout, elle peut jouer un rôle essentiel dans la rencontre entre habitants, au-delà des différences, renforçant la « cohésion sociale ». N’est-ce pas le rôle du politique de faire en sorte que des citoyens très différents puissent vivre ensemble et se sentir appartenir à un même groupe ?
« Elle est souvent le seul équipement culturel »
Pour cela, les habitants ont besoin de se rencontrer dans des lieux de convivialité, d’avoir accès à des imaginaires variés, grâce aux littératures du monde entier, et à des analyses diverses du monde contemporain par la lecture d’essais. Les bibliothèques, ce sont donc des services : initiation à l’informatique, portage à domicile de livres, films ou musiques, accessibilité des lieux et des collections pour tous, granothèques constituées par les usagers au moment des semis, projections de documentaires suivies de débats, travail de prévention et de lutte contre l’illettrisme, accueil des demandeurs d’emplois en autoformation…
Des services publics culturels conviviaux et de proximité, qui donnent les moyens aux habitants d’être plus libres et éclairés : voilà un projet politique que doivent d’abord porter les bibliothèques de France. « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins de la servitude », rappelait Albert Camus. À chacun, donc, d’être vigilant et de veiller sur nos bibliothèques, ces phares pour la culture et le mieux vivre ensemble.

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24 oct. Grande manifestation à Carhaix pour les langues et cultures de Bretagne. 🗓 🗺 http://bretagne-old.eelv.fr/24-oct-grande-manifestation-a-carhaix-pour-les-langues-et-cultures-de-bretagne/ Tue, 13 Oct 2015 13:53:36 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=16379 Rdv à Carhaixà 14h Pour \"Un statut pour nos langues et nos cultures, un statut pour nos territoires\" ...]]>

Rdv à Carhaixà 14h

Pour « Un statut pour nos langues et nos cultures, un statut pour nos territoires »

Les candidat-es Une Autre Voie pour la Bretagne seront présents.

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Le Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020. Un document technique fade et figé. http://bretagne-old.eelv.fr/le-contrat-de-plan-etat-region-2015-2020-un-document-technique-fade-et-fige/ Thu, 09 Apr 2015 14:34:35 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=15378 Pour EELV, ce document n'est pas à la hauteur des enjeux pour la Bretagne. Plutôt qu'un contrat  portant de grandes ambitions (énergie, numérique, fonds de garanties pour la réhabilitation des logements, transition énergétique...), le CPER est un plan imposé par l'Etat pour faire financer ses compétences par les régions. Les dossiers d'avenir n'ont pas droit au chapitre. On y recycle le passé. On y détricote la décentralisation et donc la liberté d'action des Régions... ...]]>
Pour EELV, ce document n’est pas à la hauteur des enjeux pour la Bretagne. Plutôt qu’un contrat  portant de grandes ambitions (énergie, numérique, fonds de garanties pour la réhabilitation des logements, transition énergétique…), le CPER est un plan imposé par l’Etat pour faire financer ses compétences par les régions. Les dossiers d’avenir n’ont pas droit au chapitre. On y recycle le passé. On y détricote la décentralisation et donc la liberté d’action des Régions…

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Guy Hascoët

 

Monsieur le Président,

Si une chose est certaine, c’est que le document qui nous est présenté ne marquera pas l’histoire des CPER. Revenons un peu en arrière et souvenons-nous des dynamiques des premiers contrats de plan, de la somme de travail réalisé en amont, de la mobilisation de toute la société civile.
Aujourd’hui, on nous présente un astre mort, une queue de comète, dont l’élaboration a été gérée sur un plan purement technique, les orientations du CPER étant verrouillées d’avance, dans un contexte où l’argent est rare.
Faut-il rappeler qu’au niveau national, la majorité précédente avait décidé d’asphyxier les collectivités dont elle avait perdu le contrôle et de leur retirer toute autonomie fiscale ? Mais la majorité actuelle  fait-elle guère mieux ? Elle a confirmé, voire accentué la baisse des crédits et ne nous dit toujours rien de ses intentions pour redonner une véritable autonomie et un vrai pouvoir de levée fiscale aux assemblées territoriales.
Dans le même temps, l’État continue de transférer des charges sans les financer à hauteur suffisante et de demande toujours plus aux collectivités de pallier ses carences.

Ce document n’a de contrat de plan que le nom. Vous le dites-vous même dans le rapport, « de génération de contrat en génération de contrat, la part réellement contractuel de l’exercice se [réduit], à cause d’un cadre très contraignant, imposé par les directives nationales. » Et qui dit contrat de plan, dit projets partagés au service des territoires, or, vous le soulignez également, je cite, « les CPER sont […] devenus des canaux de financement des investissements de l’État par les budgets régionaux et locaux. » On voit ainsi les collectivités contraintes à être financeurs majoritaires pour l’entretien des routes nationales.
De même, concernant les universités, alors que leur transfert n’est pas encore voté, que les conditions financières de ce transfert éventuel ne sont pas définies, le document installe ainsi définitivement l’idée que les campus universitaires seront à la charge des Régions. Après de vieux lycées, de vieux trains, l’État s’apprête à transmettre de vieux campus construits hâtivement à une des pires période sur le plan de la qualité constructive, et donc dans un état déplorable pour un certain nombre d’entre eux.
Par contre, quid des projets stratégiques ? Là où la Région a un projet fort, porteur de sens pour l’ avenir,  l’État se dérobe. C’est largement le cas pour le port de Brest. D’ailleurs aucun engagement sérieux n’est pris en matière d’énergies marines.
Nous assistons à un détricotage de la décentralisation : la façade des transferts de compétences de plus en plus nombreux masque mal la reprise en main de l’État du destin des collectivités par un étranglement progressif de leurs capacités de financement et de leur autonomie financière. Comme si l’État reprochait aux collectivités sa propre incurie.

Le document qui nous est proposé manque d’ambition, il se contente en grande partie de financer de l’entretien courant et va même jusqu’à inclure des reconductions de dépenses inscrites dans le précédent CPER et non réalisées. Notons également, à l’instar du CESER, l’absence d’une maquette financière consolidée claire, qui présenterait tous les fonds, notamment européens, engagés sur les politiques présentes dans le CPER.
Je parcourrai ici les trois principaux volets, les volets numérique, emploi et territorial étant réduits à portion congrue et se contentant de reprendre des dispositifs et des politiques déjà en place. Nous regrettons d’ailleurs que le volet numérique n’occupe pas une place plus importante, pour définir une la stratégie numérique régionale en termes de services et d’usages, à la hauteur de l’ambition de l’équipement en fibre optique de tout le territoire.
Je serai très rapide sur le volet enseignement supérieur, recherche et innovation. Où est la grande ambition pour la recherche et l’innovation dont a besoin notre région et notre pays, à l’ère de l’économie de la connaissance ? Plus des trois quarts des financements prévus le sont pour de la rénovation de bâtiments universitaires…

Prenons ensuite le volet Mobilité Multimodale : à l’ouest, rien de nouveau, puisqu’il s’agit de projets que nous connaissons déjà. Contentons-nous de souligner à nouveau que tant pour le ferroviaire que pour le routier, la Région se mue en annexe du ministère des Transports. La seule nouveauté est à chercher du côté de l’inscription du financement de l’enquête publique du projet LNOBPL, alors que le maître d’ouvrage n’a pas encore fait savoir sa décision suite au débat public ! Débat public qui, rappelons-le à largement remis en cause la pertinence du projet
 au CPER. S’il s’agit une énième fois de montrer que les procédures de concertation sont considérées comme du pur formalisme, c’est plutôt réussi. Les citoyennes et citoyens apprécieront. Là où le CPER aurait dû incarner le basculement de programmes d’infrastructure lourds, vers des ambitions d’avenir orientée avant tout vers des politiques d’innovations en termes de services de transports accessibles et bas-carbone, il reste un document de programmation des Ponts-et-Chaussées.

Concernant le volet transition écologique et énergétique, on peut s’interroger : l’État a-t-il réellement une ambition de transition énergétique telle que nous la défendons en Bretagne ? Si nous sommes menacés par le réchauffement, et nous le sommes, alors la transition énergétique devrait être centrale dans ce document programmatique. Cela commencerait par mettre en œuvre toutes les politiques qui permettent de produire une infrastructure régionale bas carbone. Cela signifie accompagner les territoires, leurs acteurs et leurs habitants dans des politiques massives et volontaristes d’efficacité énergétique. Cela supposerait de décrire les mécanismes de diminution des consommations énergétiques et en premier lieu par le traitement du parc de bâtiments et des logements.
Or, il n’est question ici que des aides de l’ANAH concernant l’aide à la réhabilitation de base, pour des familles en précarité énergétique. Ce volet, essentiel socialement, reste modeste au plan de son impact environnemental. Il  est loin, à lui seul, de pouvoir décrire une trajectoire, qui suppose d’aborder d’autre manière, les autres éléments du parc bâti. Où est donc, dans ce CPER, le fonds de garantie régional, susceptible d’être proposé aux intercommunalités et clé de voûte des dispositifs de rénovation énergétique, pour que les banques acceptent de prêts plus longs (20 à 25 ans) ? Ce fonds de garantie est la condition pour permettre aux familles d’engager des travaux nécessaires  pour habiter demain dans des logements BBC ou passifs, voire à énergie positive.

Les régions européennes, pour la France la Région Rhône Alpes,  les plus avancées ont d’ailleurs préfiguré ce type de dispositif en mobilisant y compris des fonds européens en garantie. Cela suppose qu’il en soit fait mention dans les règlements européens des fonds FEDER.

Produire ce nouveau paysage énergétique, suppose aussi de monter en charge les productions des ENR. Or, à cet égard, c’est le vide sidéral. Quand monsieur Sarkozy confirmait non pas un mais deux EPR à dix milliards l’unité (au diable l’avarice), c’étaient quelques modestes 50 M d’euros qui étaient annoncés pour France énergies marines, lesquels mettront quatre années à être mobilisées. Aujourd’hui, AREVA vient de passer 5 milliards d’euros en perte cette année et ce n’est que le début du dévoilement d’un immense échec industriel. Pourtant, aucune volonté n’apparaît pour arrêter ici les frais et détourner les immenses flux financiers qui alimentent le trou noir du nucléaire vers les énergies renouvelables.
Et pour être sûr d’empêcher la filière de l’éolien de se développer,  l’armée installe des contraintes supplémentaires au risque d’aliéner certains parcs prévus, Météo France réclame un nouveau radar, qui si nous le positionnons mal, sera un prétexte demain, comme c’est aujourd’hui le cas à Perpignan, pour stopper le déploiement de parcs éoliens marins. Cela est-il voulu politiquement ou est-ce le fruit d’une ignorance plus qu’inquiétante ?
Quand on préfère enterrer les rapports de l’ADEME sur la possibilité d’une France 100 % énergies renouvelables plutôt que de sortir de l’impasse du nucléaire, il y a de quoi se poser des questions. Espérons que nos ministres soient abonnés à Médiapart, peut-être pourront-il enfin lire ce fameux rapport.

Enfin, notons que le volet agroalimentaire est absent du CPER, car intégré au Pacte d’Avenir. Doit-on se féliciter de la cohérence de ne pas voir un secteur financé sur deux dispositifs, alors que déjà l’argent manque cruellement pour d’autres, où s’interroger sur le fait que cette exclusion du volet agroalimentaire du CPER lui permet d’échapper à une évaluation de l’Autorité environnementale ? Nous reprenons d’ailleurs à notre compte les regrets du CESER sur l’absence d’articulation du CPER avec l’ensemble des grandes politiques régionales.

Ce document de CPER est un vestige de l’époque révolue des projets d’infrastructure et des programmations des ponts et chaussée. Il manque cruellement d’ambition et ne porte aucune vision d’avenir. L’État impose ses choix sans discussions, il transfert des charges tout en ne donnant pas d’éclairage sur le niveau de liberté fiscale des régions en termes de recettes. Cette démarche n’est pas respectueuse de la logique de décentralisation et du fait régional. Aussi nous ne participerons pas à ce vote.

 

 

 

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La coopération internationale permet la solidarité et l’amitié entre les peuples. http://bretagne-old.eelv.fr/la-cooperation-internationale-permet-la-solidarite-et-lamitie-entre-les-peuples/ Wed, 17 Dec 2014 10:16:52 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=14639 La Bretagne s'inscrit parmi les régions de France et d'Europe les plus dynamiques dans le suivi des projets de coopération décentralisée. Ce programme s'articule sur 2 axes : développer la dimension européenne de la région (nous en avons bien besoin dans cette période) et favoriser l'ouverture à l'internationale de la Bretagne. Dans ces périodes de « vaches maigres », il serait facile de voir les politiques de coopération comme secondaires et de céder aux sirènes du recroquevillement et du chacun pour soi. Pour nous, écologistes, ce n'est pas avec des armes qu'on fait durablement la paix, mais bien avec des politiques d'échange et de coopération équitables, en donnant une place particulière à la jeunesse et aux échanges culturels...Par René Louail. ...]]>

La Bretagne s’inscrit parmi les régions de France et d’Europe les plus dynamiques dans le suivi des projets de coopération décentralisée. Ce programme s’articule sur 2 axes : développer la dimension européenne de la région (nous en avons bien besoin dans cette période) et favoriser l’ouverture à l’internationale de la Bretagne. Dans ces périodes de « vaches maigres », il serait facile de voir les politiques de coopération comme secondaires et de céder aux sirènes du recroquevillement et du chacun pour soi. Pour nous, écologistes, ce n’est pas avec des armes qu’on fait durablement la paix, mais bien avec des politiques d’échange et de coopération équitables, en donnant une place particulière à la jeunesse et aux échanges culturels…Par René Louail.

René Louail

 

 

 

 

Mission 9 : Pour le développement des actions  européennes et internationales

Monsieur le Président,

Parce qu’elle prend appui sur les collectivités locales, la coopération décentralisée est l’instrument le plus approprié pour dynamiser les initiatives locales de développement. Elle est considérée de plus en plus comme un modèle alternatif, moins formaliste sur le plan institutionnel, moins bureaucratique dans sa gestion et moins coûteux en terme budgétaire. Elle est également plus efficace et plus souple, donc mieux adaptée aux besoins puisqu’elle se concentre sur des projets certes modestes mais concrets. A l’échelle des collectivités françaises, ce sont 12 000 projets dans 139 pays qui sont menés.
Dans ces périodes de « vaches maigres », il serait facile de voir les politiques de coopération comme secondaires et de céder aux sirènes du recroquevillement et du chacun pour soi. Pour nous, écologistes, ce n’est pas avec des armes qu’on fait durablement la paix, mais bien avec des politiques d’échange et de coopération équitables, en donnant une place particulière à la jeunesse et aux échanges culturels.
Nous soutenons donc l’action internationale de la Région et nous nous félicitons qu’elle occupe une place active au sein de l’ARF dans le cadre de la conférence internationale fin 2015 sur le climat.
Cependant, au moment du trentième anniversaire de l’accord de coopération décentralisée avec la province de Shandong n’est-il pas approprié de revisiter son contenu ? En effet nous nous interrogeons. Sommes-nous toujours bien dans l’esprit du programme, je cite : « favoriser les partenariats avec des régions de de pays développés et émergents » ? Ou s’agit-il principalement d’exporter, via quelques entreprises agroalimentaire, les méfaits d’un modèle de développement critiquable, qui montre ses limites sur nos territoires et qui est en totale contradiction avec les principes développement soutenable ?

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