LETTRE DES ELU-E-S EELV de l’AGGLOMERATION DIJONNAISE N° 2 décembre 2014

Dans un an, la 21ème Conférence mondiale sur le climat (COP21) se réunira à Paris en décembre 2015. Elle devra prendre en compte, notamment, les conclusions du 5ème rapport du GIEC, publié le 2 novembre 2014, qui alerte sur l’accélération du changement et du réchauffement climatique. D’ailleurs, les impacts sur notre quotidien sont de plus en plus prégnants : intensifications des événements météorologiques ( inondations, tempêtes, sécheresses…), pollution de l’air, disparition des espèces, réfugiés climatiques. Le réchauffement climatique fait peser, à terme, une menace sur l’homme et les écosystèmes. En même temps, le GIEC affirme que des actions immédiates permettront de maintenir la hausse de la température en deçà de 2 °C, seuil restant acceptable pour la planète. Il n’y a donc pas de fatalité mais une volonté globale à déployer à tous les niveaux pour relever ce défi. En ce sens, les politiques locales en faveur des mobilités actives, d’un habitat et d’un bâti public mieux isolé, d’un urbanisme plus dense et soucieux de la nature en ville , de la préservation des terres agricoles et des circuits-courts démontrent que les collectivités jouent un rôle important pour atténuer les effets du réchauffement climatique.

Or, l’action des collectivités va être fortement impactée par la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement de 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017, soit 3,7 milliards d’euros en moins en 2015. Cette participation des collectivités au redressement des comptes publics marque la fin d’un cycle, alors que, depuis des années, ce sont elles qui portaient 75 % des investissements publics. Pour s’adapter à ce nouveau contexte et limiter les conséquences sur le tissu économique local et l’offre de service public, les politiques locales devront basculer d’une logique quantitative à qualitative centrée sur des besoins plus ciblés.

Pour faire mieux avec moins, les collectivités et l’État doivent stopper les grands projets qui gaspillent les ressources financières et environnementales, soutenir les activités et l’emploi associatif qui promeuvent la transition écologique, clarifier les compétences des collectivités pour rendre l’action publique plus efficace tout en assurant une plus grande proximité avec les citoyens, prioriser les investissements dans le secteur des économies d’énergie et dans le développement des énergies renouvelables créatrices d’emplois, changer le modèle de production agricole et assurer la sécurité alimentaire, mettre en place une fiscalité verte pour accompagner les changements de comportement.

Par ailleurs, les conséquences de la crise financière et économique pèsent de plus en plus sur une majeure partie des habitant-es et précarisent les plus fragiles. Parce que les collectivités ont un rôle majeur d’amortisseur de crise, les élus municipaux EELV veillent au maintien des services de proximité de qualité d’une part, et soutiennent une tarification solidaire de ces services d’autre part. Face à cette complexité, il faut encore plus de démocratie participative et d’implication citoyenne dans l’élaboration des actions et des projets, une fois passée le temps de l’élection. Cette co-élaboration reposant sur la légitimité issue des urnes et celle issue de l’initiative citoyenne et associative.

C’est avec ces objectifs en lien avec les orientations des listes pour lesquelles ils/elles ont été élu-es en mars que les élus EELV du Grand Dijon ont engagé leurs actions dont certaines sont présentées dans cette deuxième lettre d’informations à Dijon, comme à Chenôve, ou à Quetigny.

Catherine Hervieu et Frédéric Faverjon, co-présidents du groupe des élu-e-s EELV

Télécharger la lettre en cliquant sur le lien-lettre n°2 des élus de l’agglomération dijonnaise décembre 2014

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