CONSEIL MUNICIPAL DU 12 MAI: INTERVENTION SUR LA CARTE SCOLAIRE

Nous souscrivons aux avis proposés par Anne Dillenseger.

En effet, malgré les 6 ouvertures de classes supplémentaires pour la rentrée 2014, la hausse des effectifs prévue par les directeurs d’école conduit à une moyenne élevée de 29,16 élèves par classe.

Si l’on se réfère aux taux d’encadrement dont s’est dotée la Ville, cette moyenne vient en contradiction avec les objectifs ambitieux portés par le Projet Éducatif Global. De fait, un nouvel examen lors de la rentrée 2014 doit être envisagé.

Nous soulignons les efforts entrepris pour apporter des réponses concrètes aux besoins exprimés par les familles, les enseignants, et les acteurs de l’éducation à tous les niveaux. Effectivement, les moyens spécifiques en direction des enfants en situation de handicap ou en grande difficulté d’apprentissage tendent à se renforcer, comme en témoigne l’ouverture de deux CLIS, et les six postes du dispositif « plus de maîtres que de classes ».

A cet égard, il faut souligner que ces enfants se trouvent trop souvent par la suite dans des listes d’attente pour les orientations en établissements spécialisés, ou pour des prises en charge en soins spécialisés, ou pour des orientations en classes spécialisées au collège.

Les mesures de la carte scolaire proposées à l’échelle de Dijon permettent de revenir, certes humblement, sur 10 ans de désengagement du service public de l’Éducation. Toutefois, le contexte de maîtrise des dépenses publiques et du désendettement de l’État ne doit pas pour autant nous faire oublier quelles sont nos priorités et quels moyens nous allouons à la satisfaction des besoins fondamentaux.

Et pour EELV, l’Éducation est un besoin fondamental.

Les communes fortement impliquées dans le secteur éducatif renforcent le rôle majeur que joue l’école en tant que service public de proximité.

La Ville de Dijon le démontre depuis 2001. C’est ainsi, qu’elle a assumé le retour de la semaine à quatre jours et demi. Et ce choix assumé a construit un service d’accompagnement péri-scolaire bien identifié selon les quartiers. Il est bien évidemment perfectible.

Seule une évaluation du dispositif, de manière globale et dans la durée, apportera les améliorations et les ajustements nécessaires.

La capacité de l’école républicaine à offrir un service de qualité pour tous implique une socialisation des coûts. L’enjeu financier est déterminant à l’heure où le pouvoir d’achat des familles se resserre. Nous devons y être attentifs. Au delà des apprentissages, l’école, et plus spécifiquement l’école maternelle, garantit des services qui facilitent le quotidien des familles et des familles monoparentales. Avec un taux de fécondité et d’employabilité des femmes les plus élevés d’Europe, les écoles maternelles doivent faire perdurer les services rendus aux parents .

De ce point de vue, les fermetures des 3 classe à l’école maternelle du Petit Cîteaux et aux écoles élémentaires Victor Hugo et Ouest ne sont pas cohérentes.

Notre groupe appuie toute action améliorant le solde positif de telle sorte que la rentrée de septembre 2014 se déroule paisiblement.

Catherine HERVIEU et Frédéric FAVERJON 

Remonter