Budget Primitif 2015: intervention de Catherine HERVIEU en conseil communautaire le 12 février 2015

Ce BP 2015 est un budget de transition à trois niveaux :

  • transition institutionnelle puisque nous avons voté le changement de statut de la communauté pour renforcer sa performance.

  • transition écologique puisque les bouleversements économiques, sociaux et climatiques obligent les collectivités à la transition des territoires vers de nouveaux modes de vie, de production et de consommation.

  • transition culturelle et politique où nos valeurs communes, de fraternité, de solidarité et de justice sociale doivent avoir une traduction concrète pour les habitants.

Ce budget s’inscrit dans cette mutation. Il s’inscrit aussi dans un contexte national marqué par les attentats de janvier d’une part, et d’autre part dans un contexte international de négociations préparant la conférence Climat de décembre dont nous devons tous espérer qu’elle aboutisse à un accord ambitieux. Et au-delà des déclarations d’intention des Etats, il ressort que ce sont bien les collectivités qui sont le fer de lance de la lutte contre le changement climatique, que ce sont elles au niveau mondial qui pèseront sur la nature de l’accord en continuant comme le Grand Dijon à renforcer leurs politiques climatiques locales.

Dans le Budget primitif 1er de la CU, la bonification de la dotation de l’État permet de dégager des marges de manœuvres plus conséquentes pour améliorer les réponses aux besoins de base. Les investissements doivent le permettre tout évitant les projets inutiles.

Ainsi avec 14 millions 400 000 € de soutien à la politique de la Ville et à l’habitat, 2,3 M€ pour la poursuite de la mise en œuvre de la convention ANRU et la subvention de 800 000€ pour le solde de la rénovation du foyer Sadi Carnot. Ce qui constitue bien des réponses locales en regard du 20 ème rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre qui rappelle que le logement est une priorité avec 3 millions 500 000 personnes mal logées en France.

Les investissements en faveur de la réhabilitation thermique, de la reconquête du parc privé ancien et de l’aide à l’accession sociale et abordable permettent la lutte contre la précarité et le gaspillage énergétique. Toutefois, nous attirons l’attention sur la nécessité d’une programmation pluri-annuelle avec des investissements plus conséquents sur ce champ. Sachant tous que la politique de l’habitat stimule l’emploi local et, de fait nos investissements sont cruciaux alors que ceux du privés sont fortement ralentis.

Une vigilance pour les 210 000 € dédiés au syndicat mixte de l’aéroport. Au moment même où le rapport de la cour des comptes, concernant les aéroports de Dôle et Dijon-Bourgogne conforte les arguments que nous n’avons eu de cesse de développer depuis 10 ans quant à leur viabilité économique. La cour conforte aussi nos propositions pour le report des investissements sur les infrastructures de transports intermodales existantes.

Les dépenses contraintes liées à l’énergie pèsent de plus en plus lourd dans les charges de fonctionnement. C’est pourquoi, l’investissement de 181 000€ en faveur des travaux et des études d’économies d’énergie dans les bâtiments communautaires est pertinent. Mais comme pour l’habitat, par rapport au budget global d’investissement et aux charges que représentent les consommations d’énergie, il y a également un effort plus conséquent à engager dans les prochaines années.

Par ailleurs, il y a sans doute des possibilités de rééquilibrer budgétairement les engagements dans le sport dans la perspective de favoriser encore plus la pratique du sport amateur pour tous. Ainsi, comparons l’investissement de 3 millions 650 000 € pour la tribune Est du Grand Stade et les 237 960 € accordées aux communes pour entretenir et rénover les infrastructures dédiées au sport amateur, même si les fonds de concours y contribuent, évidemment.

Enfin d’une façon globale, le projet de Budget présenté repose sur une logique redistributive dans les différents domaines, pour l’ensemble des habitants et des acteurs socio-professionnels du Grand Dijon et même au-delà. Cela concerne évidemment les transports, l’habitat, les différents équipements structurants, les soutiens aux projets spécifiques portés par les communes, le développement économique. C’est la démarche à soutenir et à amplifier dans le processus de la transition écologique des territoires.

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