La Picardie doit refuser les fermes-usines !

Amiens, le 20 septembre 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE

Elevage intensif : La Picardie doit refuser les fermes-usines !

En Picardie, tout le monde a bien sûr en tête le projet dément de « ferme des 1000 vaches » de Drucat dans la Somme. Ce projet, porté par un financier ayant fait fortune dans le BTP, n’a rien à voir avec une quelconque vision durable de l’agriculture mais, au contraire, n’est centré que sur une vision industrielle et financière basée sur la seule recherche d’un profit rapide. Si ce projet a reculé, grâce à la lutte des associations, relayées par les militants et élus écologistes de tous niveaux, il n’en reste pas moins que le dimensionnement à 500 vaches reste encore largement trop important et cache mal la possibilité d’extension que permet le sur dimensionnement du méthaniseur adossé à l’exploitation.

Mais il ne s’agit pas là d’un cas isolé. En effet, en ce moment même, une enquête publique est en cours pour l’installation d’un élevage de 1500 taurillons au nord du département de l’Aisne (Landifay/Bertaignemont). 1500 ! Record battu… qui risque de n’être que provisoire si rien n’arrête cet élan vers une industrialisation sans limite de l’élevage en Picardie. Ainsi, autre mauvaise nouvelle, on vient d’apprendre que le Tribunal Administratif d’Amiens vient d’annuler l’arrêté du Préfet de l’Aisne de 2011 rejetant la demande d’autorisation d’exploiter un élevage de 6120 porcs (6120 !) à Rocquigny dans l’Aisne encore. La course au gigantisme est lancée, il faut d’urgence y mettre un terme.

Montagnes d’effluents d’élevages et de lisier venant polluer des eaux déjà en mauvais état, condition animale déplorable, risques d’épizooties, produits de qualité médiocre et mauvaise valeur ajoutée pour les producteurs par tête de bétail, ces fermes-usines sont, par surcroit, pauvres en emplois.

Malheureusement le Premier Ministre, de passage au salon de l’élevage à Rennes, vient d’annoncer le relèvement du seuil d’autorisation des porcheries de 450 à 2000 porcs. Autrement dit pour les porcheries de moins de 2000 têtes, il n’y aura plus d’enquête publique, plus d’étude d’impact sur l’environnement, une simple déclaration à la préfecture suffira ! Cette disposition, que même le gouvernement Sarkozy n’avait pas soutenue, vise à contenter la Fédération des producteurs de porcs, branche spécialisée de la FNSEA, très implantée en Bretagne.

Pour François Veillerette, conseiller régional écologiste, « les conséquences de cette décision n’auront pas lieu qu’en Bretagne et demain la Picardie pourrait bien voir pousser partout des élevages de 2000 porcs, installés sans la moindre autorisation ! »

Face à ces renoncements, EELV Picardie réaffirme qu’un autre type d’élevage est possible, basé sur la qualité des produits et des modes de conduites respectueux de l’environnement, synonymes de valeur ajoutée pour les éleveurs et de qualité pour les consommateurs ainsi que de préservation de l’environnement et de bien-être animal.

Retrouvez les propositions de la Commission agriculture d’EELV en la matière ici.

 

Pour le bureau EELV Picardie,
Thierry Brochot

Contact presse :
François Veillerette

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