Women on Waves : Une clinique flottante pratiquera des IVG au Maroc
Un bateau de l’association néerlandaise Women on Waves, qui permet de pratiquer des avortements médicaux légaux dans les eaux internationales, est attendu au large des côtes marocaines.
Entre 600 et 800 femmes interrompent chaque jour leur grossesse clandestinement au Maroc, pays où cet acte est illégal et tabou. C’est la raison pour laquelle l’ONG néerlandaise Women on Waves a envoyé un bateau médicalisé vers les côtes du pays. À l’appel du collectif marocain Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), le navire est attendu ce jeudi, au large de Smir, au nord-est du Maroc. À bord du bâtiment naviguant dans les eaux internationales, des équipes médicales pourront effectuer pendant une semaine des avortements médicamenteux jusqu’à 6,5 semaines de grossesse, conformément à la législation en vigueur aux Pays-Bas.
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Article de Par Emeline Le Naour, publié le 2 octobre 2012 sur LeFigaro.fr
Pour plus de détails sur l’association » Women on Waves » :
http://fr.wikipedia.org/wiki/
ou en anglais http://en.wikipedia.org/wiki/
Dans « Géographie de l’instant » la dernière parution de Sylvain Tesson chez les Editions des Equateurs :
« Février 2007
De la liberté
On savait que les bateaux sont des plates-formes de liberté.Royaumes flottants , des flibustiers , des hors -la-loi.On connaît l’exemple de ces rebelles diffusant des émissions de radio à partir de rafiots croisant au large de pays en guerre.Une association de femmes mène depuis près de sept ans une opération qui ravive le caractère libertaire de la mer.Women on Waves a été créé en 1999 .L’objectif:offrir aux femmes des pays où il est interdit un accès à l’avortement.Le principe:aménager une clinique à bord d’un bateau mouillé,à la limite des eaux territoriales, c’est à dire hors de l’influence législative du pays côtier.Le bâtiment battant pavillon hollandais est soumis aux lois hollandaises très avancées en matière d’IVG.parmi les pays d’Europe qui interdisent l’avortement, le Portugal et la Pologne ont déjà reçu la visite du bateau.Une action digne de Surcouf dans l’océan de détresse des quatre-vingt mille femmes mourant chaque année d’un avortement clandestin. »