Transports : anticiper pour protéger les plus fragiles
En cette rentrée 2011, la question des
transports est restée au coeur des
préoccupations. A lui seul, le quotidien
des automobilistes englués sur le
périphérique toulousain témoigne de la
congestion de notre agglomération. Cette
situation n’est pas le fruit d’une fatalité
aveugle, mais des politiques menées ces
dernières décennies, avec pour résultats
une urbanisation non maîtrisée et une
grande partie du territoire non desservie
par les transports en commun.
Aujourd’hui, les habitants du grand
Toulouse n’ont le plus souvent d’autre
choix que de prendre leur voiture…avec
à l’arrivée une augmentation du trafic sur
le périphérique de 3% par an, et certains
tronçons qui voient défiler 130 000
véhicules par jour !
Des solutions à court terme…
Dans ce climat, la décision du Conseil
d’Etat, qui a reconnu l’intérêt général du
projet de ligne G du tramway, est une
bonne nouvelle. Car l’arrivée du tram au
centre de Toulouse sera une étape dans
l’élaboration du véritable maillage qui
manque à notre territoire. La relance de
ce projet peut donner un nouvel élan aux
transports de notre agglomération.
Cet élan reposera aussi sur l’évolution
du Plan de déplacements urbains (PDU),
qui sera prochainement soumis à une
enquête publique. Le PDU prévoit un effort
d’investissement de Toulouse et du Grand
Toulouse. Mais en l’état il ne permettra pas
de combler le retard accumulé par notre
agglomération en matière de transports
publics. C’est pourquoi nous défendons
des solutions dont la mise en oeuvre est
réaliste à court et moyen terme : bus en
site propre et voies cyclables continues
sur les axes majeurs et circulaires ;
multiplication des zones 30 à double
sens cyclable pour apaiser nos rues ;
accélération de la piétonisation du centre
ville dans le périmètre des boulevards ;
extension de la ligne G pour une ligne de
tram Canal desservant la gare Matabiau
et les Ponts-Jumeaux.
… Pour anticiper sur le long terme
Cet effort financier est d’autant plus
nécessaire que compte tenu de
l’insuffisance de son réseau et de son
étalement urbain, notre agglomération est
particulièrement exposée à l’augmentation
du prix du carburant, inéluctable au regard
des prévisions sur le tarissement des
réserves de pétrole. Pour être fidèles à
nos engagements devant les Toulousains
il nous faut anticiper sur cette évolution,
afin d’éviter que les ménages qui seraient
contraints de continuer à utiliser la voiture
en fassent les frais. Faute de quoi ce sont
les plus fragiles qui paieront la facture
énergétique au prix fort.