Téléphonie et champs électromagnétiques : des mesures édifiantes à Arbas

À la suite du projet d’installation d’une nouvelle antenne de téléphonie mobile par Bouygues à proximité d’Arbas, sur la commune de Montastruc-de-Salies, un débat s’est engagé sur les dangers sur la santé de la téléphonie mobile.

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences « potentiellement cancérogènes pour l’homme ».

Aujourd’hui en France, les émissions électromagnétiques sont plafonnées par la réglementation entre 41 et 61 V/m selon les fréquences, quand dans un même temps elles sont limitées de 3 à 6 V/m dans la plupart des autres pays.

La communauté scientifique, relayée par les associations environnementales, demande que ces seuils soient abaissés à 0,6 V/m, par mesure de précaution. Le conseil de l’Europe préconise même de tendre vers le 0,2 V/m.

Il faut savoir que le champ magnétique décroît fortement en fonction de la distance de l’émetteur, précisément selon le carré de la distance et une courbe appelée hyperbole.

Dans ce contexte, après une première rencontre au Conseil Régional avec les associations Robin des Toits et Antenne 31, deux représentants de ces associations ont été sollicités par la mairie d’Arbas pour faire un état des lieux de l’ensemble des champs électromagnétiques sur la commune.

Mesure téléphonie mobile (antenne SFR) :

Place de la mairie : 0,006 V/m Sur la même place et devant une maison nous avons relevé 0,9V/m dûs soit à un Wifi actif, soit à un téléphone fixe sans fil.

École : 0,005 à 0,006 V/m

Cantine : 0,006 V/m

Ces mesures seront renouvelées après la mise en fonctionnement du relais Bouygues.

Mesure téléphone portable (Iphone) :

En veille : 2 à 3 V/m

En communication : jusqu’à 17 V/m

Mesure téléphone fixe sans fil :

Mairie (téléphone en veille) : 43 V/m

Agence Postale (téléphone en veille) : 20 V/m

École (téléphone – récent – en veille) : 0,3 V/m

Mesure sur four micro-onde : 36 V/m

Pas d’autres trace de Wifi dans les espaces publics.

On peut donc conclure qu’à Arbas, dans l’état actuel, et compte tenu du très grand éloignement du relais SFR (1,5 Km du centre du village), les champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile sont très faibles, puisque 100 fois inférieurs aux normes recommandées par les associations. Il restera à vérifier que la nouvelle implantation ne génère pas une augmentation significative lors de sa mise en service, l’impact d’une évolution vers la 4G n’étant pas à écarter.

Par contre, selon leur indice DAS, les téléphone portables sont beaucoup plus émetteurs de champs électromagnétiques que le relai, même lorsque le téléphone est en veille.

Un problème majeur est posé par les téléphones fixes sans fil  : les téléphones qui ont plus de deux ans consomment beaucoup d’électricité et émettent des champs électromagnétiques de manière permanente, même quand ils ne sont pas en communications pour des valeurs atteignant fréquemment 12 à 15 V/m et cela est particulièrement inquiétant.On ne peut conseiller à tous de privilégier les téléphones filaires, ou quand ce n’est pas possible d’acheter des téléphones estampillés ECO-DECT (pas d’émission en veille).

Les fours micro-ondes sont aussi à bannir, autant pour les questions posées sur la qualité sanitaire des aliments réchauffés que pour les ondes très importantes qu’ils émettent.

François ARCANGELI, Conseiller régional de Midi-Pyrénées, Maire d’Arbas
http://www.francois-arcangeli.com

Remonter