Sanctuarisons la Méditerranée : Stop aux boues rouges en mer

Plusieurs ONG, scientifiques et élus, dont José Bové, Catherine Jeandel et Michèle Rivasi, se mobilisent contre le déversement de boues rouges (métaux lourds essentiellement) en Méditerranée. Ils co-signent une tribune d’alerte cette semaine dans Médiapart http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/101212/stop-aux-rejets-de-boues-rouges-en-mediterranee

et vous invitent à élargir leur appel en signant sur http://www.petitions24.net/stopauxrejetsdebouesrouges
Depuis près d’une cinquantaine d’années, environ 30 millions de tonnes de « boues rouges » ont été déversées au large de Cassis, au cœur du Parc national des Calanques. Ces boues rouges, produites à Gardanne, sont des résidus industriels issus de la fabrication d’alumine, chargés en métaux lourds toxiques (titane, chrome, plomb, nickel, mercure, arsenic, cadmium, etc).Acheminées par une conduite longue de 47 km reliant l’usine de Gardanne à la mer Méditerranée, elles sont rejetées à 320 mètres de profondeur dans le canyon sous-marin de Cassidaigne, mais s’étalent sur les fonds marins de Marseille à Toulon.

Les boues rouges sont brassées par des courants marins qui dispersent les particules les plus fines telles que les métaux lourds beaucoup plus loin en Méditerranée.

Dans les années 1990, le groupe Pechiney, alors propriétaire du site de Gardanne, finance une étude d’impact de ses rejets de boues rouges en mer. Le rapport de cette étude réalisée par la Créocéan établit que les boues rouges sont toxiques pour plusieurs espèces, dont les oursins. Le rapport gênant fut protégé à la demande de Pechiney par une clause de confidentialité et de non divulgation de ses résultats pour une durée de 10 ans. Entre 1994 et 1995, Pechiney se dota d’un comité scientifique de suivi pour contrôler les rejets en mer. Depuis sa création, le comité affirme que les boues rouges ne sont pas toxiques et ne présentent aucun risque pour l’environnement. Cette thèse est contredite par plusieurs chercheurs qui sont convaincus que les boues rouges continuent d’impacter fortement l’écosystème méditerranéen.

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