Quand Brigitte Barèges Mac-Donaldise la culture

Communiqué d’Europe Ecologie –Les Verts 82
Quand Brigitte Barèges Mac-Donaldise la culture
Très prochainement un troisième Mac-Donald va ouvrir ses portes à Montauban.

 

Mais voilà que cette propension municipale à vouloir gaver nos concitoyennes et concitoyens montalbanais d’une nourriture associée à la malbouffe, cause d’obésité, de développement des OGM, de pollution visuelle à nos entrées de villes, d’exploitation libérale des salariés et de la planète, voilà donc que Brigitte Barèges a décidé d’appliquer cette philosophie libérale à la culture montalbanaise en regroupant 3 des principaux festivals que compte la ville.
Chez Mac- Do la bouffe à le même goût homogène, insipide, quelque soit l’endroit de la planète où on la consomme, niant toutes les particularités culturelles, historiques et géographiques culinaires.
Par ce choix du 3 en 1 au niveau des festivals, il en va de la même logique : regrouper les festivals de chanson française, de danse et de jazz, c’est nier la spécificité de chacun d’eux, leurs identités, leurs histoires, leurs objectifs, leurs âmes, leurs différences, leurs particularités.
C’est créer un «Festival hamburger» en quelque sorte dont la configuration plus ou moins envisagée serait : une couche de chanson française, puis une couche de jazz, le tout pris entre deux couches de spectacles de danse, à moins que ça soit l’inverse…
Par ce choix politique, la municipalité a décidé que la culture n’exprimera plus «les possibilités humaines», la créativité, l’appel à une émancipation, l’intelligence, la liberté, mais qu’elle se fera divertissement, ramenant et limitant ainsi les exigences individuelles aux seules lois du marché. Nous passons ici de la sphère de l’art et de l’artistique à celle de la consommation, de la sphère de l’unique, de l’éphémère à celle du stéréotype et de l’industrie
A Montauban désormais il n’y aurait qu’un festival, un seul, insipide, banal, fourre-tout et surtout requalifié économiquement
Nous n’avons pas la même vision de la culture qui, selon nous, doit avant tout être guidée par le respect de la différence et le partage, où le plaisir est au service de ce partage et non l’objectif à atteindre dans le but de répondre aux attentes d’un public à conquérir toujours plus en cédant à la facilité du « tout pour plaire » et pour vendre.
Sacrifier une association telle qu’ « Alors chante !… » dont la renommée nationale et internationale n’est plus à faire et qui au delà de cette renommée, a su pendant 30 ans conjuguer divertissement et culture dans un souci d’éducation populaire par la promotion de la chanson française dans ce qu’elle a de plus original, vivant, ouvert, vertueux, c’est, au fond, Mac-Donaldiser la culture.
Nous réprouvons vivement cette décision car elle est l’expression d’un totalitarisme,celui imposé par le libéralisme défendu par cette municipalité.
Annie BONNEFONT
Philippe SABATIER
Porte-paroles EELV 82

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