Pour une écologie majoritaire et plurielle
Bonjour,
Une nouvelle contribution au débat du pré-Congrès est née au milieu de l’été.
« Pour une écologie majoritaire et plurielle » est un appel à conquérir l’opinion publique et la société afin d’en faire nos principales alliées dans la bataille pour la transition écologique.
Malgré l’été et les agendas de vacances, un travail participatif s’est déroulé par Internet pour écrire une contribution qui est proposée à vos remarques et suggestions. Une trentaine de personnes ont déjà contribué à l’écriture de ce texte dans un esprit de rassemblement. Voici la dernière version de ce travail collectif.
Vous pouvez la soutenir en contribuant et en signant sur ecologiemajoritaire@yahoo.fr.
Merci d’avance,
Amicalement,
Christelle de Crémiers
Texte de la contribution :
Contribution au débat – pré Congrès EELV 2013
Le même paradoxe frappe l’Europe et l’écologie. L’Europe, géant économique, est un nain politique. Depuis l’élargissement sans approfondissement, elle n’a pas encore trouvé la voie démocratique de l’intérêt commun. L’activité des lobbies financiers et industriels auprès de la Commission et du Parlement européen culminera avec les négociations de l’accord transatlantique. L’écologie, avec son grand dessein démocratique à l’échelle européenne et planétaire, est aussi un nain politique. Que doit-elle faire pour grandir ?
Parce que l’écologie politique propose une alternative au modèle de développement en vigueur, fondé sur l’illusion productiviste d’une croissance infinie, elle a besoin du fait majoritaire. Or le système politique actuel, fondé sur la continuité et sur des partis trop éloignés des préoccupations des citoyens, n’est pas capable de permettre l’avènement d’un nouveau modèle de développement. L’écologie politique doit donc s’appuyer sur plusieurs formes d’expression du rapport de forces.
Il faut d’abord gagner la bataille de l’opinion publique
Des milliers d’initiatives locales, spontanées et citoyennes, fleurissent partout dans le monde : des paysans se convertissent à l’agroécologie, la moitié des manifestations en Chine ont trait à la défense de l’environnement, 80 monnaies locales ont cours et redynamisent leurs territoires. En France, 8 % des foyers consomment quotidiennement des produits bio et 10 % des entreprises relèvent de l’économie sociale et solidaire, et sont donc plus à même d’accompagner la transition écologique. Un bon début… mais largement insuffisant encore pour convaincre l’opinion publique et appeler un changement de système.
Malgré les rapports étayés des grandes entreprises sur leur responsabilité sociale et environnementale, la première logique qui dicte les décisions économiques et politiques aujourd’hui reste la maximisation de la valeur pour l’actionnaire. Plus d’une centaine de grandes entreprises dans le monde ont un chiffre d’affaires supérieur au PIB d’un État. Désormais, ce sont les grands groupes qui mettent les États, criblés de dettes, en concurrence. Ils choisissent la législation et la fiscalité nationale la plus accommodante. Et en l’absence d’une législation mondiale, leurs activités, qui ont un lourd impact sur l’environnement et les émissions de carbone, comme leur politique sociale, sont au-dessus des lois.
C’est un défi que les écologistes n’ont pas encore relevé, porter le débat dans l’opinion publique et convaincre sur des thèmes clé de l’idéologie productiviste, qui sont considérés comme des vérités incontestables : la croissance, l’alimentation industrielle et les marchés financiers, parmi tant d’autres…. Non, la croissance du PIB n’est pas la solution, elle est le problème, elle n’est pas créatrice d’emploi durable en Europe. Non, l’alimentation industrielle, les OGM, l’agriculture conventionnelle ne sont pas sans effet sur la santé et l’environnement. Non, le fonctionnement des marchés financiers n’est pas trop compliqué pour nous, il ne doit pas rester en dehors du débat public car il détermine l’ensemble de l’activité économique.
Les citoyens connaissent désormais les effets de la pollution de l’air, de l’eau, les risques d’accidents nucléaires, ils sont sensibles à l’accumulation des déchets, à l’économie d’énergie dans leur quotidien. Mais, faute de débat public et de popularisation de nos solutions, ils appréhendent mal les liens entre activité économique et dégâts causés sur l’environnement et sur la santé. Et quand ils les appréhendent, ils se demandent si les solutions écologistes sont applicables. Comment diminuer la consommation d’énergie ? Comment jeter moins d’emballages ? A Tarente, en Italie, les ouvriers de l’usine sidérurgique reconnue cancérigène, ont préféré le cancer au chômage… Accablés par les crises à répétition, les citoyens sont en quête « d’autre chose », mais pourquoi ne pensent-ils pas à l’écologie comme alternative ?
La remise en question des dogmes productivistes ne doit plus apparaître comme une lubie anticonformiste de pays riche. C’est le rôle d’EELV, et désormais aussi celui de la nouvelle Fondation pour l’Ecologie Politique. Indépendante d’EELV, la Fondation a pour mission de produire des travaux à long terme en lien avec les structures de réflexion des autres partis français et des autres partis écologistes européens, ainsi qu’avec les associations et les ONG. La bataille de l’opinion publique doit s’appuyer plus sur les intellectuels, les journalistes et les médias. Cela s’étudie et se prépare, cela demande un engagement constant. A quand une enquête industrialo-environnementale dans Mediapart ? Il y a de quoi faire !
Nos électeurs nous le reprochent : oui, les écologistes savent faire des diagnostics, mais ils n’ont pas encore su expliquer simplement par quoi ils remplaçaient la croissance, pourquoi ils affirment que l’on ne reviendra pas à la bougie, comment ils font pour diminuer la dégradation de l’environnement sans arrêter toute l’économie. Ils n’ont pas encore montré que l’écologie pouvait, contrairement au système économique productiviste, créer beaucoup d’emplois durables.
Après le double échec de la coopérative au sein du mouvement (échec statutaire et échec de développement), un autre projet émerge. Une plate-forme commune, indépendante de tout parti politique, d’associations et d’ONG souhaitant s’investir dans la transition écologique de la société, a été lancée en avril dernier sous le nom provisoire de « coopérative écologiste ». Parmi les objectifs de cette plate-forme figure au premier plan la conquête de l’opinion publique par la mise en valeur des actions et des orientations de la société civile qui agit pour l’écologie.
Mener cette bataille culturelle n’est pas sans contre-partie pour les écologistes. Elle demande de trouver les mots et les supports pour expliquer simplement nos solutions aux premières préoccupations des citoyens : comment recréer de l’emploi, comment s’alimenter mieux sans payer plus, pourquoi le revenu universel d’existence est souhaitable et possible… Elle demande d’assumer le clivage avec les productivistes de droite comme de gauche.
La communication externe d’EELV doit se renforcer au-delà des communiqués de presse au fil de l’actualité et du site Internet. La synthèse des positions votées par le Conseil fédéral, et encore mieux, les positions approuvées par référendum auprès de tous les adhérents, sont des axes forts de la communication extérieure. Ils ne répondent pas à l’actualité, ils la font. Ils doivent être valorisés bien au delà d’une publication ponctuelle sur le site du parti, notamment à travers la conception régulière de tracts diffusés aux régions. Le service de presse doit se rapprocher des journalistes généralistes ou spécialisés, pas seulement des journalistes politiques, et être capable de leur offrir une formation sur nos fondamentaux, dans l’espoir que l’actualité soit enfin commentée avec des lunettes écologistes.
La pédagogie, c’est aussi la répétition. Quand le parti vote contre l’exploitation des gaz de schiste, c’est à chaque nouvel événement lié à la possible abrogation de la loi Jacob, à l’ouverture d’un droit à forer ou à la prise de parole des entreprises du secteur, que la position du parti doit être rappelée, pas seulement lors du compte-rendu du Conseil fédéral. Le Conseil d’Orientation Politique a montré son utilité dans intégration du contenu produit par les commissions, les groupes parlementaires et des groupes de travail trans-commissions, notamment. Il a la possibilité de jouer un plus grand rôle dans la mise en valeur du travail des commissions et dans la préparation des motions thématiques présentées au CF.
Il faut ensuite créer la confiance
La confiance se joue ici et maintenant, c’est-à-dire dans le cadre des institutions en vigueur et du système politique actuel, même si ceux-ci sont inopérants pour permettre un changement de modèle. EELV a donc choisi de participer au gouvernement.
Le public n’est pas tendre. À ses yeux, les écologistes, autrefois utopistes, sont devenus, sans transition, des opportunistes. La séquence de l’accord signé malgré les promesses non tenues a brouillé effectivement l’image des écologistes. Au lieu de l’esprit serein et constructif d’élu-es en responsabilité, il est apparu un esprit versatile et velléitaire. Mais ce qui est plus fortement perçu, c’est l’absence de préoccupation pour l’écologie du couple Hollande-Ayrault.
À l’étroit dans un clivage gauche-droite lié à la répartition des fruits de la croissance, en l’absence de proportionnelle, les écologistes n’ont pas à suivre l’adage chevènementiste binaire, fermer sa gueule ou démissionner. Au sein de l’échiquier politique, EELV est à gauche, un parti de gouvernement. L’enjeu est de faire respecter, et donc de traduire en actes, l’accord de mandature PS/EELV. En même temps, EELV doit aussi maintenir une coordination régulière avec des groupes ou des personnalités d’autres partis, qui se sentent proches des thèses écologistes afin de faciliter la création de majorités ponctuelles, voire de susciter l’envie de nous rejoindre.
La plupart des projets locaux ou nationaux ont besoin, à un moment ou à un autre, de traduction institutionnelle, législative ou réglementaire. C’est aux élu-es écologistes de réussir à former, quel que soit le territoire, les majorités ponctuelles permettant de relayer et soutenir ces initiatives qui contribuent à la transition écologique.
Alors que les partenaires classiques du PS, comme le PRG, se contentent de conserver leurs circonscriptions, les élu-es écologistes doivent tout faire en même temps : peser dans la majorité, mener une coordination permanente et informelle avec des groupes ou des personnalités politiques appartenant à d’autres partis et créer des majorités en fonction des projets qu’ils défendent.
Pendant que les uns posent la question de l’urgence de la sortie du gouvernement alors que les autres réaffirment leur volonté d’agir depuis l’intérieur, il semblerait que les électeurs aient tranché pour nous. L’enquête d’opinion de mai 2013 précise que nos électeurs attendent surtout des écologistes qu’ils démontrent leur capacité à mener des combats et à les gagner. Le limogeage de Delphine Batho a eu un effet sur l’image des écologistes car nombre de citoyens l’ont perçue comme une ministre EELV injustement traitée par un président en mal d’autorité pour avoir défendu son budget. C’est un effet inattendu de la diversification des portefeuilles… Le risque ne réside donc pas dans le maintien du partenariat avec le PS, mais dans l’oubli de la part des élus écologistes de soutenir les initiatives citoyennes. Le risque de vassalisation à un PS en perdition est faible si les écologistes font leur travail de réseau : utiliser leur tribune pour parler d’écologie au grand public et fédérer l’ensemble des soutiens politiques, même ponctuels, pour faire avancer l’écologie.
Le score de 2009 résonne encore dans les mémoires comme un passé malheureusement révolu. La campagne Europe Écologie avait su rencontrer le public, et cela se traduit toujours dans les urnes. Les négociations avec les socialistes pour obtenir des groupes parlementaires doivent beaucoup à ce succès électoral. Savoir convaincre son partenaire est primordial et se traduit aussi auprès des électeurs du partenaire. De fait, l’autonomie et l’ouverture des listes candidates au premier tour accompagnent le projet d’une écologie majoritaire. C’est moins sûr, moins commode, mais c’est indispensable.
Le parti doit-il aussi changer d’échelle ?
Dans le système institutionnel quasi bloqué que nous avons en France comme en Europe, ce n’est pas un parti, même majoritaire, qui pourrait à lui seul changer de modèle de développement, cependant changer d’échelle lors des élections reste un objectif.
La corrélation entre le nombre d’adhérents et le score électoral n’est pas systématique. L’important, c’est qu’EELV ait une taille minimale critique pour assurer l’existence d’un vrai débat en interne, car l’action politique des écologistes a besoin de se ressourcer dans un parti démocratique mouvementiste, ouvert au débat, ouvert à la diversité. Or la tendance actuelle est celle d’un mouvement qui se transforme en « parti d‘élus », coupé des associations, des initiatives locales, des luttes, qui sacrifie le débat interne sur l’autel de l’urgence politique… Il est impératif de retourner cette tendance et de retrouver le cercle vertueux du parti à l’écoute de la société, qui échange avec elle et qui grandit dans les urnes.
L’écologie politique est un projet, ce n’est pas encore une réalité universelle. Tout projet a besoin d’un débat pour avancer. Pour imaginer l’idéal, puis réaliser l’imaginaire.
Pour peser face au PS, il faut des parlementaires rassemblés et il faut un parti à la parole libre. Un parti qui détermine sa position démocratiquement et un débat interne. Les élus n’ont pas besoin d’un parti monolithique qui exprime, par facilité, la même chose qu’eux. Ils ont besoin d’un parti qui débatte pour trouver la meilleure solution aux problèmes de la société. Ils ont besoin d’un parti qui assume ses désaccords avec le gouvernement et d’un Bureau Exécutif qui porte la parole de ses adhérents.
L’enjeu principal du changement d’échelle du parti est de garantir le débat interne et un fonctionnement démocratique. Plus le nombre d’adhérents est important, moins les jeux de pouvoir internes et les adhésions captives, phénomènes connus dans tous les partis, mais qui tuent le débat, ont du poids. Ce sont les institutions qui sont vertueuses, pas les personnes. Plus le nombre d’adhérents est important, plus les points de vue, les parcours, les origines culturelles et politiques sont diverses, plus on trouvera les mots pour expliquer ce fameux projet écologiste à la société.
Afin de renforcer les résultats des débats internes, le vote des motions thématiques doit pouvoir se faire par Internet auprès des adhérents et des coopérateurs, ou par courrier auprès des quelques 3 % d’entre eux qui ne disposent pas d’Internet.
La mission du parti, trop aphone depuis un an, est celle de l’interface avec la société. Faut-il que le parti soit cette lumière autour de laquelle les moucherons s’empresseront de découvrir la vérité ? C’est un des pièges des écologistes. Si les gens ne viennent pas à l’écologie, c’est à l’écologie d’aller vers les gens en les accompagnant dans leurs actions de terrain. EELV doit enfin évoluer vers un parti mouvementiste, en interconnexion étroite avec la société.
L’engagement politique dans un parti est en crise depuis une vingtaine d’années parmi les électeurs. Face aux déceptions des gouvernements successifs, l’abstention et le vote Front National sont des réponses annoncées et connues.
Il y a un lien fort entre un parti ouvert à la société pour soutenir des projets locaux et des nouvelles adhésions. Les campagnes d’adhésion traditionnelles, centralisées, ne marchent pas pour les écologistes. Ce n’est pas par idéologie que se font les adhésions, c’est par apprentissage. Au travers de la mise en place de solutions locales et alternatives : Il y a d’abord une sensibilisation puis une prise de conscience personnelle qui conduit à changer ses habitudes (tri des déchets, consommation équitable…) ou à donner son soutien (manifestations, conférences…) ou à s’engager dans des actions (zéro pesticide dans mon jardin, puis dans ma commune, lancement d’une coopérative…), pour déboucher ensuite sur une réflexion politique, puis un besoin de politique qui aboutira à une adhésion. Les campagnes d’adhésion écolos doivent donc être menées au plus près du terrain, personnalisées par projet, chaque projet pouvant devenir un point d’entrée à EELV ou à la coopérative.
Le changement d’échelle changera les équilibres internes, exigera des adaptations de règlement intérieur pour plus de souplesse dans les formes de militantisme, mais surtout mettra fin à la question du sectarisme des écologistes. Inconsciemment sans doute, mais dans les faits, une partie des adhérents est contre le changement d’échelle. Doubler de taille lors des échéances électorales est la limite admissible. Au-delà, il existe la crainte de perdre ses repères, son âme, son pouvoir.
Changer d’échelle n’est pas un luxe, c’est une des voies pour une écologie majoritaire et plurielle dans l’opinion publique et dans la société.
Si nous pensons que ni la social-démocratie ni le libéralisme économique n’ont de solution à apporter aux crises, si nous comprenons que le système de prédation irréversible des ressources est à l’origine même de ces crises, si nous savons que les dirigeants et les institutions qui ont permis aux catastrophes financière, économique, environnementale de se produire sont toujours aux commandes, nous devons être les acteurs et les actrices de ce grand changement. Bien sûr, ces derniers nous diront que nous avons besoin d’eux, que le système est bien trop compliqué pour nous et pour nos utopies écologistes, ils dépenseront des milliards pour nous empêcher d’agir, de grandir, de réformer. Rien ne sera facile, mais il
y a des batailles qui méritent d’être menées.
Premiers « 100 » signataires :
Marcelle Abbal (PACA), Jérôme Abbassene (BR), Laurence Abeille (IDF), Anne d’Ambra (IDF), Rodrigo Arenas (IDF), David Auerbach-Chiffrin (IDF), Pascal Auquier (PACA), Gérard Azibi (PACA), François Baptisto (RE), Fabienne Barrère-Ellul (PACA), Lionel Bécus (HN), Guy Benarroche (PACA), Marie-Amélie Bertin (IDF), Brigitte Besse (PACA), Geneviève Besse (IDF), Denis Bouchardon (CE), Nathan Boumendil (IDF), Marie-Claire Bounon (IDF), Bernard Bourdeix (IDF), Yannique Bruxelles (GY), Andrée Buchmann (AL), Christian Caroz (PACA), Maggie Cazal (IDF), Marie-Claire Cazeneuve (CE), Patrick Chaimovitch (IDF), Claude Chapron (IDF), Jacques Charton (PACA), Philippe Cluzeau (IDF), Eric Coquelin (IDF),
Christelle de Crémiers (CE), Anne-Marie Danièle (PACA), Adrien Delassus (IDF), Gabriel Delicourt (PC), Gilles Denigot (PDL), Jean-Marc Denjean (IDF), Henri Descalzo (IDF), Jean Desessard (IDF), Eve Desjardins (IDF), Magali Deval (BR), Nicolas Didier (IDF), Catherine Dubuisson (MP), Yvette Duchemann (RE), André Duclot (PACA), Anne Eon (PDL), Hicham Fassi-Fihri (IDF), Jean Faurous (IDF), Elodie Fradet (IDF), Barbara Feledziak (IDF), Camille Garbell (IDF), Alain Golea (PACA), Catherine Gouhier (PDL), Laurence Graffin (IDF), Denis Guenneau (PACA), Dharmeraja Hawthaman (IDF), Nicole Hugon (PACA), Rosy Inaudi (PACA), Pierre Jourdan (IDF), Christine Juste (PACA), Sylvain Kerpern (IDF), Jean Kichenassamy (RE), Jean-Jacques Kogan (PDL), Oussama Laraichi (IDF), Nathalie Laville (IDF), Frédéric Le Berre (IDF), Julie Le Goïc (BR), Alain Lipietz (IDF), Danièle Lorenzi (PACA), François Lotteau (BO), Lucien Maman (CE), Jean-Marie Martin (HN), Caroline Mecary (IDF), Hervé Menchon (PACA), Michèle Mercier (PDL), Richard Merra (IDF), Jacques Moulin (IDF), Aminata Niakate (IDF), Alain Nicolas (PACA), Michel Panuel (PACA), Grégory Pauleau (PACA), Peter Paulich (PACA), Philippe Petit (PACA), Giulia Petit (PACA), Michèle Poncet-Ramade (PACA), Evangelia Ralli (PI), Serge Rivet (PC), Aline Rouden (PACA), Elisabeth Roulet (SA), François-Xavier Royer (PACA), Benjamin Sbriglio (IDF), Thierry Schaffauser (IDF), Eric Sirben (PACA), Nathalie Sirben (PACA), Philippe Stanisière (IDF), Elodie Texier (CO), Marie-Claire Thomas (FC), Vesna Truchetet (PACA), Antoine Valabrègue (IDF), Pascal Vesvre (IDF), Patrick Vella (PACA), Denis Vène (IDF), Michèle Viau (PDL), Arlette Zilberg (IDF)
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