Portrait de femme : Hubertine Auclert

Hubertine Auclert, née en 1848 dans l’Allier et morte en 1914 à Paris est une militante féministe française en faveur des droits des femmes. Issue d’une famille aisée, elle passe son adolescence au couvent suite à la mort de ses parents, puis s’installe à Paris à l’âge21 ans. Elle s’engage dans le mouvement pour les droits des femmes et devient probablement la première militante française à se déclarer « féministe ». Sa vie passée au couvent fait d’elle une militante anticléricale.

Luttant essentiellement pour faire modifier le Code Napoléon qui fait de la femme une mineure à vie et une personne soumise à son mari, Hubertine Auclert devient secrétaire de Léon Richer (journaliste, fonde en 1882 la Ligue française pour le droit des femmes, dont Victor Hugo est le premier président d’honneur).

Auclert exige pour les femmes le droit de se présenter aux élections en arguant que les lois injustes n’auraient jamais été votées avec des femmes.

En 1876, elle fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 Le suffrage des femmes.

Elle lance, à partir de 1880, une révolte des contribuables en défendant l’idée que, faute de représentation légale, les femmes ne devraient pas être imposables.

En 1881, elle lance la Citoyenne, un journal qui plaide pour la libération féminine.

En 1884, Auclert dénonce la loi sur le divorce qui ne  permettait toujours aux femmes pas de garder leur salaire. Elle propose l’idée alors radicale d’un contrat de mariage entre conjoints avec séparation de biens.

En 1900, elle compte au nombre des créatrices du Conseil national des Françaises, une organisation pour les groupes féministes français qui devait bientôt soutenir le vote des femmes.

En 1908, les Françaises mariées ont finalement reçu le contrôle de leurs propres salaires mais, à l’âge de 60 ans, Auclert continue de pousser en faveur de l’égalité complète. Cette année-là, elle brise symboliquement une urne à Paris lors des élections municipales et, en 1910, elle défie, de concert avec Marguerite Durand, les autorités en se présentant comme candidate aux élections législatives.

Dans ses écrits, Hubertine Auclert cherche à démontrer que les principes de la République sont bafoués, considérant le Quatorze juillet comme une fête de la masculinité. Elle dénonce la mansuétude des tribunaux pour les crimes passionnels. A ses yeux, les verdicts sont des appels au meurtre. De plus, les femmes sont davantage condamnées pour adultère que les hommes.

Considérée comme une figure centrale dans l’histoire du mouvement des droits des Françaises, Hubertine Auclert a poursuivi son activisme jusqu’à sa mort. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

sources : wikipedia et  appl-lachaise.net

Le nom d’Hubertine Auclert a été donné au collège Croix-Daurade de Toulouse en septembre 2012

Cécile Péguin, GT FEMINISME, EELV

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