Pastilles d’iode : nous tirons la sonnette d’alarme

En cas d’accident nucléaire, la prise de pastilles d’iode stable est le seul traitement préventif pour empêcher la fixation de l’iode radioactif et protéger ainsi de futurs cancers de la thyroïde. Mais pour être efficace, l’iode stable doit être ingéré le plus rapidement possible après l’accident, et avant l’arrivée du nuage radioactif.

Adjointe au maire en charge de l’environnement et de la santé, Elisabeth Belaubre constate pourtant : « suite à une consigne ministérielle de juillet 2011, le protocole de distribution des pastilles d’iode a été réorganisé de telle manière que leur délivrance dans des délais compatibles avec la préservation de la santé publique n’est plus du tout assurée ».

Le nouveau plan de distribution centralise en effet les stocks de comprimés au niveau d’une plateforme départementale et introduit un nouvel intermédiaire, les grossistes répartiteurs. Autant de facteurs d’inertie susceptibles de ralentir la distribution. Qui plus est, la pré-alerte, qui déclenche la mise en astreinte des grossistes-répartiteurs, ne peut intervenir qu’aux heures ouvrables de la plateforme…

Elisabeth Belaubre en conclut que « compte tenu de ces contraintes, la distribution ne peut s’envisager que si un délai de plus de 48 heures existe entre l’incident et le passage de l’air contaminé. Or en cas d’accident à Golfech, le délai d’arrivée d’éléments radioactifs sur l’agglomération toulousaine est estimé à 6 heures par vent moyen… C’est ainsi une question primordiale de santé environnementale qui est négligée ! L’ancien protocole, mis en place depuis 2001, avait pourtant intégré la contrainte du délai comme un préalable indispensable ».

A l’occasion du conseil municipal de ce 28 septembre, le groupe des élu(e)s écologistes soumettra donc un vœu pour demander au gouvernement la remise à plat du dispositif.

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