Olaf et le ‘Dalligate’ – Pour Bart Staes et José Bové, députés Verts, la démission de Kessler est inévitable
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 23 avril 2013
Olaf et le ‘Dalligate’
Pour Bart Staes et José Bové, députés Verts, la démission de Kessler est inévitable
Suite à un débat en commission du contrôle budgétaire du Parlement européen sur le rapport annuel du Comité de surveillance de l’OLAF,l’organisme anti-fraude de l’Union européenne, les eurodéputés Verts Bart Staes, vice-président de la commission du contrôle budgétairedu Parlement européen, et José Bové, vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont estimé que:
Bart STAES :
« Les derniers éléments concernant le rôle de l’OLAF dans la controverse dite du ‘Dalligate’ rend la position de Giovanni Kessler, en tant que directeur général de l’OLAF, intenable. L’absence de procédures et de normes juridiques dans le cadre de l’enquête del’OLAF concernant John Dalli ne peuvent être balayées d’un revers de la main.
Dans ce contexte, il semble qu’il n’y ait pas d’autre alternative pour Giovanni Kessler que de démissionner de son poste et nousrecommandons à nos collègues du groupe des Verts/ALE ainsi qu’à d’autres députés du PE d’insister sur ce point. Il est également essentiel que la Commission européenne fasse part, clairement, de sa position sur le rapport du comité de surveillance.
Dès le départ, le Groupe des Verts/ALE a exprimé ses préoccupations autour de cette controverse, tant en ce qui concerne les règles sur le lobbying que celles à appliquer en matière de transparence. Le mépris manifeste pour la procédure en place au plus haut niveau dans les institutions de l’UE est particulièrement inquiétant ».
José BOVE :
Le Groupe des Verts/ALE avait proposé une commission spéciale du Parlement européen qui aurait pu se pencher surla question, mais cela a été malheureusement rejeté par presque tous les autres Groupes politiques.Cependant, compte tenu des preuves troublantes qui continuent de monter à la surface, le Groupe des Verts/ALEestime que cela ne peut pas être simplement ignoré et que le Parlement européen a le devoir, en tant qu’institutiondémocratiquement élue, d’assurer un suivi adéquat.
« Cette affaire a de lourdes conséquences tant pour les institutions européennes que pour les fonctionnairesimpliqués, ainsi que pour les règles applicables en matière d’éthique, de transparence et de lobbying. Il est temps que les autres Groupes politiques cessent de pratiquer la politique de l’autruche: il en va de la crédibilité desinstitutions de l’UE. Il est dans l’intérêt public d’aller au fond de la controverse du ‘Dalligate’, en garantissant le fait que toute faute doit être sanctionnée. Il est également essentiel que nous tirions des enseignements de cette affairequi mènera forcément vers une réforme de nos institutions, de l’éthique à appliquer, et des règles de transparence afin d’éviter de nouveaux abus ».