OGM : de l’erreur politique à la faute morale

Lors de la plénière du 8 novembre 2012 du Conseil Régional, les groupes socialistes et radicaux ont présenté un vœu sur les OGM dénonçant – à juste titre – la « toxicité des OGM sur les être vivants ». Ce vœu fait suite à l’étude du Professeur Séralini publiée au mois d’octobre.

Face aux simples déclarations d’intention de ce vœu, le groupe écologiste a souhaité lui donner de la cohérence en organisant la « sortie progressive des OGM » et en rendant la Région exemplaire dans la lutte contre les organismes génétiquement modifiés. (1)

En premier lieu, les écologistes proposent que la Région mette en place dès que possible une organisation qui garantisse une alimentation sans OGM dans les lycées. Cette proposition de bon sens a été rejetée au motif qu’elle pourrait déstabiliser la filière agricole !

La posture est surprenante : pointer à la fois la « toxicité des OGM sur les êtres vivants » etrefuser d’envisager de mettre en place une organisation qui protège la population au premier rang duquel se trouve les lycéen-ne-s de Midi-Pyrénées.

Il est encore plus étonnant de constater à quel point les leçons des erreurs du passé n’ont pas été tirées. Quelques jours plus tôt, une personnalité éminente du Parti Socialiste, dont personne ne conteste la probité, a été mise en examen pour ne pas avoir pris les décisions qui s’imposaient concernant l’amiante.

Si un scandale sanitaire venait à éclater avec les OGM, les rédacteurs de ce vœu ne pourront pas dire « nous ne savions pas… » : ils ont eux-mêmes décrit l’état de la connaissance sur les OGM et dénoncé la nature du danger.

François ARCANGELI, Conseiller régional de Midi-Pyrénées

(1) Les propositions du groupe écologiste :

- organiser ses propres plateformes d’approvisionnement pour l’alimentation des lycées et garantir ainsi à nos jeunes des aliments locaux et sans OGM ;
- demander aux exploitants qui sollicitent une aide de la Région de signer une déclaration sur l’honneur à ne pas cultiver de plantes OGM et à ne pas utiliser, pour l’alimentation des cheptels, d’aliments contenant des OGM ;
- demander aux industries agro-alimentaires de signer une déclaration sur l’honneur à ne pas transformer des OGM ou des viandes dont les animaux auraient consommé des OGM ;
- demander à tous les acteurs économiques qu’ils s’engagent à ne pas commercialiser, semer, transporter ou stocker des semences OGM ;
- accompagner tous les produits SIQO de Midi-Pyrénées (Produits sous signes de qualité), qui ne l’ont pas encore fait, à être garantis sans OGM.

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