Le ministre du budget donne raison aux écologistes

En annonçant aujourd’hui que le gouvernement pourrait renoncer à de nouvelles liaisons ferroviaires à grande vitesse pour contribuer au retour à l’équilibre des finances publiques, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac vient de valider la position défendue depuis 2 ans par les élu(e)s EELV sur la LGV.

Dans son audit rendu public la semaine dernière, la Cour des comptes avait déjà mis en cause certains grands investissements publics prévus par l’Etat et les collectivités locales, parmi lesquels les nouvelles Lignes à Grande Vitesse. Des éléments repris aujourd’hui par le ministre du budget qui a déclaré : « L’Etat, ceux qui le dirigeaient en son nom, ont prévu une multitude de projets sans avoir le début du commencement du moindre financement. Il y a eu un effet d’affichage » (…) Il faudra, je crois que la Cour des comptes a raison, élaguer dans les projets qui ont été proposés (…) Le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées ».

La Cour des comptes avait également mis en avant les effets pervers des Partenariats Public-Privé pour le financement des LGV, qui risquent de se traduire à moyen et long terme par des dépenses de fonctionnement qui reviendront à la charge de l’Etat et des collectivités locales. Enfin, l’audit proposait « d’accorder la priorité à la modernisation et l’entretien du réseau ferroviaire existant ».

Les déclarations faites par Jérôme Cahuzac achèvent de donner raison aux élus écologistes, qui ont toujours plaidé pour la rénovation du réseau existant, et affirmé qu’il ne revient pas aux collectivités locales de financer les infrastructures nationales… a fortiori à l’heure où l’Etat laisse entendre qu’il va se désengager.

Plus que jamais, nous affirmons donc que pour que le TGV arrive à Toulouse, le seul choix raisonnable et responsable est celui du réaménagement des voies existantes.

Au train où vont les choses, le réalisme manifesté par le nouveau gouvernement forcera bientôt les responsables de nos collectivités locales, Communauté urbaine et Région en tête, à réviser leur position sur ce dossier. Le plus tôt sera le mieux, pour la mise en œuvre du projet.

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