L’apaisement de nos rues en énerve certains
A la suite des projets d’apaisement du trafic automobile parisien, certains articles de presse relaient une forte opposition aux zones 30, avec l’argument que les automobiles seraient plus polluantes à 30 km/h qu’à 50 km/h.
A la suite des projets d’apaisement du trafic automobile parisien, certains articles de presse relaient une forte opposition aux zones 30, avec l’argument que les automobiles seraient plus polluantes à 30 km/h qu’à 50 km/h.
L’article suivant me semble être objectif sur le rapport entre vitesse
automobile et émissions de GES :
http://www.actu-environnement.com/ae/news/zone-30-efficacite-pollution-qualite-air-16999.php4#xtor=EPR-1
Le bilan des baisses de vitesse y apparaît contrasté ou difficilement
évaluable parce que d’autres facteurs y participent, par exemple la
fluidité du trafic. Ce dernier point plaide plutôt en faveur des
« villes 30 ». A l’image de Nantes, le développement des zones 30 même
sur des axes à fort trafic automobile associées à des mini-giratoires
plutôt que des carrefours à feu améliore la fluidité générale du
trafic.
Et ne perdons pas aussi de vue que la vitesse moyenne à Toulouse est d’environ 20 km/h…
Je retiens donc que devant l’incertitude des chiffres corrélant baisse de vitesse maximale autorisée et émissions de Gaz à Effet de Serre, ce sont d’autres arguments en faveur des zones 30 qu’il nous faut considérer.
Une zone 30, pour ne parler que de Toulouse, c’est :
moins 40% d’accidents.
pas d’accident mortel dans ces zones depuis leur aménagement.
un différentiel de vitesse réduit entre voitures et cyclistes, qui
contribue à une bonne sécurité de ces derniers. En d’autres termes,
une incitation à rouler à vélo dans des rues plus tranquilles.
les double-sens cyclables qui raccourcissent les trajets des
cyclistes et contribuent par ce seul fait à améliorer leur sécurité.
une sécurité pour les piétons, enfants, personnes âgées, personnes
handicapées, renforcée par la législation qui leur donne la priorité
lorsqu’ils traversent la rue.
Donc en résumé, le déploiement des zones 30 est essentiel pour développer les mobilités alternatives à la voiture.
Et je fais le pari que lorsque nos villes deviendront des « villes 30 », les constructeurs automobiles intègreront cette donnée dans la conception
ou le réglage des voitures.
L’autre enjeux, c’est le développement des zones de rencontre limitées
à 20 km/h. Là, le piéton est prioritaire sur la chaussée elle-même.
A force de répéter « zone de rencontre » et « zone 30 » lors de différentes commissions à Toulouse ou à Toulouse Métropole (voirie, transports et déplacements, espace public, pôle territorial) le message commence à passer avec de nombreuses zones de rencontre et zones 30 réalisées en 2012 ou projetées pour 2013, en particulier en centre-ville ou encore dans mon secteur sud-est de Toulouse. J’ai pu constater que les associations de quartiers voient positivement ces projets et s’impliquent dans les concertations associées. Rêvons un peu que les enfants retournent jouer dans nos petites rues de quartiers.
La plaquette sur les zones 30 de Toulouse Métropole est en
téléchargement ici :
https://docs.google.com/open ?id=0B2XpQf2vN5guY2YyNTJhNTktODNjMS00MzNmLTk3ZTYtZGQ1NzM1YTc1ODBh