La LGV : un déni de démocratie !
L’enquête publique a rendu un avis défavorable, la cour des comptes a émis un avis négatif et malgré une mobilisation très importante des riverains, des associations de sauvegarde de l’environnement, des écologistes, l’État persiste en signant la déclaration d’utilité publique de la LGV GPSO Bordeaux Espagne/ Bordeaux Toulouse.
La loi NOTRE impose à la région de réfléchir à un schéma régional d’intermodalité qui doit partir des besoins et des propositions locales. La LGV n’est pas de la compétence de la région mais de l’État. La région doit donc consacrer ses financements aux infrastructures et dessertes régionales.
La réalisation de cet ouvrage souhaité par L’État est estimée à 9 milliards d’euros. Le montage financier est très perfectible et la rentabilité de la ligne reste encore à prouver.
EELV a toujours proposé de réaménager la ligne existante entre Toulouse et Bordeaux : cela ne coûte que 2 milliards d’euros, ce qui n’empêche en aucun cas de faire circuler les TGV, le fret ferroviaire, les TER sur les mêmes voies. C’est le seul moyen de voir arriver le TGV à Toulouse dans des délais raisonnables.
Faire le choix LGV, comme le gouvernement le fait aujourd’hui, est un concept dépassé, impossible à financer dans les années à venir. Si ce projet voyait le jour ce serait au détriment des transports ferroviaires régionaux qui sont empruntés de plus en plus fréquemment par les usagers. Sans le maintien, voire l’augmentation des TER, le déséquilibre entre les territoires ruraux et les métropoles ne fera que s’accroître.
EELV réaffirme son opposition au choix du gouvernement, qui est un déni de démocratie, car en réalité cette décision n ‘est-elle pas un leurre pour sauver le « soldat Delga » à quelques semaines des élections régionales?
Georgette SAUVAIRE
Bureau Exécutif Régional EELV Midi-Pyrénées