LA FAUTE A QUI, Madame Royal, Ministre de l’Ecologie ?
La communication de Ségolène Royal pour justifier sa décision de s’opposer à la réintroduction d’un ours dans le massif pyrénéen est surprenante en terme de méconnaissance du sujet. Affirmer que le massif pyrénéen ne permet pas d’accueillir des ours alors que le Museum d’Histoire Naturelle lui-même – comme toutes les autres études scientifiques depuis 20 ans- dit l’inverse, laisse sans voix.
Cette déclaration fait suite à l’autorisation donnée aux préfets de certains départements de signer des arrêtés autorisant la chasse au loup, y compris au cœur d’un parc national. Répondant à la pression du lobby cynégétique et de certains syndicats agricoles, la ministre de l’Ecologie durcit les mesures de gestion de l’animal, pourtant strictement protégé au niveau européen. Avec toujours le même argumentaire de la sauvegarde de l’agriculture en danger.
Nous ne prendrons pas la peine de commenter le volet populiste et démagogique de telles décisions. Le pastoralisme, et plus largement l’agriculture, seront condamnés tant que l’on cherchera des coupables et non des solutions à leurs problèmes. La politique du bouc émissaire et de « C’EST LA FAUTE A » est surtout la traduction d’une grande impuissance des politiques.
En défendant la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées ou la protection du loup dans les Alpes, les écologistes n’expriment pas, contrairement à la caricature qui en est si facilement faite, une vision angélique ou romantique d’un passé lointain, où la défense de l’animal ou de la nature primerait sur l’humain.
En défendant l’ours dans les Pyrénées ou le loup dans les Alpes, c’est la biodiversité que défendent les écologistes, la préservation des plantes, des poissons, des reptiles, des carnivores, des oiseaux…la qualité des eaux de mer comme de source, bref une biodiversité indispensable à la survie de…l’ESPECE HUMAINE !!
Et quand, par leurs activités, les humains causent et accélèrent la perte de cette biodiversité dont ils font partie et dont ils dépendent pour manger, se soigner, se vêtir, se déplacer ou encore s’abriter, c’est bien eux qu’ils mettent en danger. Humanité et biodiversité, nos destins sont bel et bien liés.
Ainsi donc, Madame Royal, Madame la ministre de l’Ecologie, à force de mettre à mal la biodiversité, quand il n’y aura plus ni loups ni ours dans nos montagnes, ce sera LA FAUTE A QUI ?
Christine ARRIGHI – 06 88 22 86 30
Stéphane RENAUX – 06 10 12 41 68
Porte-paroles EELV MIDI-PYRENEES