Fongicides : les écologistes demandent la suspension des autorisations

17 avril 2018 – Communiqué

Après les pesticides et les herbicides, les fongicides sont accusés de menacer la santé humaine. Selon une tribune publiée par un collectif de scientifiques, ces produits qui visent à éliminer les champignons et moisissures en agriculture ou sur les pelouses représentent un danger considérable pour les écosystèmes, ainsi que pour notre santé et celle des agriculteurs-trices.
Les écologistes se joignent à l’appel des scientifiques qui appellent à en suspendre l’utilisation.
Fabriqués par les multinationales comme Monsanto, Bayer, ou Du Pont, bien connus pour leurs pratiques industrielles faisant fi de précautions sanitaires ou environnementales, ces produits confirment, à chaque fois, leur dangerosité pour l’humanité. Pour les écologistes, la position du Président de la République est un non sens dangereux. Alors que les cancers, la maladie de Parkinson, la baisse de fertilité, les maladies génétiques et autres risques prolifèrent et que le lien entre produits phytosanitaires et maladies est prouvé, pour le Président, le risque se trouve à la ferme des 100 noms, à Notre-Dame-des-Landes. Quand le risque est avéré, l’irresponsabilité confine à la faute.
Les écologistes tirent la sonnette d’alarme: quand les signaux d’un collectif de chercheurs, cancérologues, médecins et toxicologues du CNRS, de l’Inserm et de l’Inra primeront-ils enfin sur les discours des lobbyistes ? Quand est-ce que la santé de tou-te-s sera prioritaire sur les profits d’une poignée d’industriels ?
Europe Écologie – Les Verts demande au gouvernement français et au Parlement européen de réagir de toute urgence et d’interdire les fongicides et d’accompagner financièrement les agriculteurs dans la transition vers des d’alternatives. Parallèlement, et après l’échec des Etats généraux de l’alimentation, il faut immédiatement investir massivement dans le bio et promouvoir une agriculture durable, saine et de qualité, une nécessité tant pour les consommateur.trices que pour les agriculteur.rices. Notre santé n’est pas à vendre.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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