Europe écologie «inaugure» la reconversion du circuit
Élections départementales – Albi (81)
Les écologistes ont inauguré hier symboliquement «la reconversion» du circuit automobile». Les militants d’Europe écologie les Verts avaient tout prévu, y compris le ruban et les ciseaux qu’Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale, a utilisée avec humour. «Le circuit, avec des courses de voitures à moteur thermique est une absurdité» martèle Pascal Pragnères, conseiller municipal et candidat aux élections départementales. Julien Bestion, autre candidat, ne comprend pas le maintien des courses automobiles : «C’est du gaspillage». Le militant propose une reconversion du site en «zone de production d’énergie solaire et biomasse.»
Les écologistes ont profité de leur cette action pour faire une petite visite du site où ils ont découvert des bidons d’huile et des tas de pneus abandonnés. Pascal Pragnère indique avoir écrit au maire d’Albi et au préfet. Alors que la ville doit confier la gestion de l’autodrome à une société privée, l’élu EELV réclame «une nouvelle enquête d’utilité publique» et de nouvelles mesures sur le niveau de pollution sonore et atmosphérique. Des riverains du Séquestre, regroupés au sein de leur association (ARAS) étaient présents. «Lorsque nous nous sommes installés ici, la convention prévoyait 12 journées bruyantes par an. Avant la fermeture du circuit, nous en étions à une centaine de journées à cause des très nombreuses portes ouvertes» assure Gérard Hernandez le trésorier de l’ARAS.
«Manque de transparence sur Sivens»
Emmanuelle Cosse a apporté son soutien aux militants locaux. La secrétaire nationale d’EELV a défendu, la transition écologique, une autre vision de l’agriculture, le renouvellement de la classe politique. Emmanuelle Cosse a aussi évoqué le dossier Sivens : «Je n’ai pas compris la nécessité impérieuse de réunir le conseil général quinze jours avant le renouvellement des élus.» La responsable d’Europe écologie dénonce «le manque de démocratie et de transparence» sur ce dossier : «On n’a pas dit exactement aux agriculteurs le prix d’achat de l’eau», «sur la transaction avec l’Etat, il y a un manque de clarté». Pour Guillaume Cros, conseiller régional, «Thierry Carcenac sait bien qu’il ne pourra faire le barrage là où il voulait le faire.» Pour les écologistes, rien n’est réglé. Emmanuelle Cosse l’affirme : «Sivens était là il y a 15 jours, il sera encore là dans quinze jours. On n’abandonnera pas les agriculteurs de cette vallée.»