Depuis déjà deux mois, forces de l’ordre et opposants au projet de barrage de Sivens s’affrontent sur le site du Testet.

Ce projet inutile, couteux et anti-écologique a de nombreuses fois été dénoncé par nos instances nationale et midi-pyrénéenne. En réalité, ce sont deux conceptions qui s’affrontent : celle d’une agriculture intensive et productiviste contre une agriculture raisonnée prenant la mesure des enjeux écologique et agronomique du futur ; celle d’un projet pour quelques-uns contre l’intérêt du plus grand nombre.

La zone humide du Testet fait partie des zones humides majeures du département du Tarn du point de vue de la biodiversité. Près de 90 espèces protégées y trouvent refuge. Ce projet prévoit la réalisation d’un barrage réservoir d’un volume de 1,5 millions de m3 afin de maintenir les niveaux d’étiage mais surtout l’irrigation des maïsiculteurs de la vallée. Il ne fait que participer à la destruction – et ce de manière irréversible – de près de 17 hectares de zone humide par l’ennoiement de 12 hectares.

Ce projet couteux (8,4 millions d’euro) sera financé à moitié par l’Agence de l’eau, à 30% par l’Union européenne et à 20% par les départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Mais à ce jour, de nombreuses questions subsistent quant aux financements européens. Si ce barrage est construit, il pourrait s’avérer être un gouffre financier, insupportable pour les finances publiques de nos collectivités locales, en très grandes difficultés, qui seront encore et toujours sollicitées.

Le défrichement est terminé, nous entrons dans la phase dite de décapement, opération consistant à creuser jusqu’à 3 mètres de profondeur dans le sol pour éviter la repousse des arbres. Un véritable désastre environnemental !

La mobilisation citoyenne et associative très forte dans le Tarn et au-delà ne cesse de s’accentuer. Elle nous montre que nous devons poursuivre nos efforts pour que ce projet ne voit pas le jour.

EELV appelle à participer à la grande manifestation national du 25 octobre a proximité du site du Testet

EELV condamne les violences policières qui se déroulent sur le site depuis le 1er septembre et qui ne cessent de s’intensifier depuis.

EELV, avec les associations et les citoyens, continuera à s’opposer à un barrage inutile, couteux et symbole d’une agriculture dépassée.

EELV demande aux autorités de réunir les conditions pour que les grévistes de la faim, dont certain sont en grève depuis 45 jours, puissent cesser leur action

Guillaume CROS, Président de Elu-es au Conseil Régional Midi-Pyrénées
Véronique VINET, Secrétaire Régionale Midi-Pyrénées