Autorisations de mise en culture d’OGM en France et en Europe
Communiqué de presse
Le Gouvernement Français en acceptant la nouvelle proposition sur les autorisations de mise en culture d’OGM leur ouvre les champs en France et dans de l’UE
Les représentants permanents des 28 États membres de l’UE ont adopté le 28 mai dernier à Bruxelles une proposition de la présidence grecque de l’UE visant à faciliter et à accélérer l’introduction des OGM.
Ce texte devra être approuvée par le Conseil des ministres de l’Environnement qui se tiendra le 12 Juin.
José Bové, Député Européen :
« En acceptant la proposition de la présidence grecque, le représentant du gouvernement français a préféré se ranger du côté des multinationales des semences plutôt que de défendre les souhaits des consommateurs et des paysans qui refusent massivement les OGM.
Ce positionnement laisse planer un sérieux doute sur la volonté de François Hollande de refuser les OGM et de développer des pistes plus prometteuses comme l’agriculture biologique et les semences paysannes.
Les Etats qui voudront interdire des cultures OGM devront négocier avec les entreprises par l’intermédiaire de la Commission pour obtenir une exclusion totale ou partielle de cette plante OGM sur leur territoire.
En cas de refus des semenciers, il restera aux Etats la possibilité d’interdire pour des raisons autres que scientifiques (sanitaires et/ou environnementales) mais celles-ci seront très difficile à défendre en cas de recours devant l’OMC.
Ce sont donc les multinationales des biotechnologies qui auront toutes les cartes en main.
D’ici au 12 juin, j’appelle Mme Ségolène Royal à utiliser ses qualités de négociatrice au niveau européen pour convaincre ses collègues de revoir cette proposition inacceptable et à construire une majorité pour repousser cette proposition. Un échec de sa part montrerait une nouvelle fois l’incapacité du gouvernement français à défendre ses positions au niveau européen. »