A propos de …
Les écologistes souhaitent une France 100 % énergies renouvelables à l’horizon 2050, c’est à dire une France post carbone, affranchie des énergies fossiles, et une France post nucléaire.
Cette ambition, nourrie des travaux de l’association négaWatt (negawatt.org) et de divers autres travaux prospectifs (scénario 100 % électricité renouvelable de l’ADEME), demande, outre des programmes ambitieux de sobriété et d’efficacité énergétique, une montée en puissance forte et continue des énergies renouvelables, pour répondre à nos besoins de chaleur, de mobilités, et d’électricité.
Pour l’heure, en ex Midi-Pyrénées, nous ne sommes pas dans cette trajectoire 100 % énergies renouvelable. Pour ce qui concerne l’éolien, nous sommes – avec 478 MW installés – en deçà de l’objectif de 1600 MW qui a été fixé pour 2020 de manière concertée, dans le cadre du schéma régional air énergie climat de 2012, et de la programmation pluriannuelle de l’énergie de 2016.
L’existence d’une réglementation environnementale qui est la plus restrictive d’Europe explique en partie ce retard (les contraintes, et les études sont longues). Il doit également aux nombreux recours déposés contre les projets à différents échelons. Par ailleurs, nos réseaux de distribution et de transport de l’électricité, doivent être renforcés, adaptés, pour permettre un écoulement de la production des énergies électriques renouvelables vers les zones de consommation. Il s’agit de passer progressivement d’un transport « centralisé » parce qu’articulé autour des centrales nucléaires à une distribution décentralisée, plus diffuse.
De nombreux projets (éolien, ou autre) sont en attente, tout particulièrement en Midi-Pyrénées.
On note également le réveil de foyers d’oppositions sporadiques, y compris dans des territoires où les objectifs assignés à l’éolien ont été débattus et approuvés par les habitants et les élus locaux. C’est le cas sur le territoire du SCOT du Parc des grands Causses, qui s’est fixé un objectif de 130 éoliennes à l’horizon 2030. La concrétisation de ce scénario nécessite le renforcement du réseau au niveau de Saint Victor-et-Melvieu, avec la création d’un transformateur qui doit relier le poste de Pagnol et la ligne de 400 000 volts de Gaudière-Rueyres. Ce projet de transformateur suscite des oppositions locales autour de Saint Victor, oppositions relayées nationalement.
Les aménagements prévus par RTE pour minimiser les impacts de ce transformateur et faciliter son intégration dans son environnement (encaissement du transformateur, enterrement de lignes électriques aériennes nous semblent acceptables, au regard de son absolue nécessité.
Aussi, le conseil politique régional Midi-Pyrénées EELV, CPR réaffirme son soutien au développement de l’énergie éolienne en Région. L’éolien sera une composante d’autant plus majeure du futur mix énergétique régional que la région a décidé de devenir, à l’initiative des élus écologistes, une région à énergie positive à l’horizon 2050.
Afin de permettre aux projets de voir le jour dans un cadre apaisé, le CPR invite les porteurs de projets et les collectivités qui souhaitent accueillir des parcs sur leurs territoires à s’engager sur un code de bonne conduite, code qui peut s’inspirer de la charte élaborée par AMORCE et CLEO, le Club des collectivités éoliennes.
Les collectivités s’engagent notamment à délibérer sur l’opportunité de développer un parc éolien, à participer au développement du projet et à en informer la population, à en suivre les différentes étapes et à en informer les régulièrement les populations, y compris en phase d’exploitation.
Les développeurs s’engagent, outre à communiquer tout au long du processus, à Permettre à la collectivité et aux acteurs locaux de participer au financement du projet, d’étudier le recours aux mesures d’insertion économique par l’emploi, de recourir aux entreprises locales pour la construction et l’exploitation, …
Isabelle Meiffren