parole de militants – EELV Lorraine https://lorraine.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts de la région lorraine Sat, 21 Apr 2018 06:04:37 +0200 fr-FR hourly 1 Tribune à Signer en soutien à nos camarades de NDDL https://lorraine.eelv.fr/tribune-a-signer-en-soutien-a-nos-camarades-de-nddl/ Thu, 12 Apr 2018 16:21:41 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2896 La ferme des 100 Noms est tombée mais son imaginaire,
celui qui s’est épanoui à Notre-Dame-des-Landes, est porteur d’espoir.

Cher-es ami-es,

La tribune collective Cent noms pour une Zone d’Agriculture Durable à Notre-Dame-des-Landes est parue ce matin sur Mediapart. Lancée à l’initiative d’EELV, elle rassemble les écologistes de tous horizons pour envoyer un message collégial fort.

Alors qu’à Notre-Dame-des-Landes, la ferme des Cent Noms est tombée, de nombreuses personnalités politiques, associatives, syndicales ou universitaires y demandent ensemble « l’arrêt immédiat des interventions policières et l’ouverture d’un vrai dialogue qui permette dans le respect de la loi l’élaboration de conventions individuelles, mais aussi collectives ».

Ce sont plus de 100 noms que nous avons réunis : 100 personnes qui s’opposent à l’usage de la violence contre celles et ceux qui construisent un avenir commun et collectif, 100 personnes qui s’engagent à résister et créer l’alternative au modèle dominant dont nous avons tant besoin, 100 personnes qui auront tenté d’interpeller le Président de la République et son gouvernement, en plein dans un “plan de communication” visant à nous faire taire ou, pire, nous faire disparaître.

Cette tribune, déjà signée par une centaine de personnes, est ouverte aux signatures. Vous pouvez, chacun, chacune, la relayer et la signer via ce formulaire : https://100noms.typeform.com/to/TO4gy9 . Plus de 400 personnes l’ont déjà signée par ce biais.

Parce que nous pensions que c’était impossible, nous l’avons fait. Et le combat continue.

David Cormand

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Réaction de David Cormand, SN d’EELV au texte de Nicolas Hulot, ministre de la transition énergétique publié dans «le JDD». https://lorraine.eelv.fr/reaction-de-david-cormand-sn-deelv-au-texte-de-nicolas-hulot-ministre-de-la-transition-energetique-publie-dans-le-jdd/ Tue, 10 Apr 2018 08:55:31 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2892 David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts réagit au texte du ministre de la Transition écologique et des Transports publié dimanche par «le JDD».

Dimanche 8 avril, Nicolas Hulot a publié dans le JDDune tribune pour soutenir la réforme de la SNCF.

A sa lecture, difficile d’échapper à un profond sentiment de malaise quand on est écologiste.

Si dans ce texte, le ministre de la Transition écologique et solidaire exprime à maintes reprises son «amour» pour le train et les cheminots, on ne peut s’empêcher de penser à la formule célèbre : «Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.» Or ici, beaucoup de déclarations, et peu de preuves. Ce constat est d’ailleurs celui que l’on fait trop souvent sur la place de l’écologie dans ce gouvernement : beaucoup de déclarations d’intentions, très peu d’actes. Recul sur le nucléaire, remise en question de la filière française de l’éolien offshore, menace sur l’occupation pacifique et alternative des terres de Notre-Dame-des-Landes, échec des états généraux de l’alimentation avec la reprise en main du ministre de l’Agriculture et les lobbys, imploration à «l’indignation» des député·e·s de la majorité quand l’urgence serait d’agir, feuille de route insignifiante présentée à l’Europe sur les propositions de la France pour la lutte contre la pollution de l’air. Bref, cela ne va pas. Par son silence, Nicolas Hulot avait jusqu’à maintenant essayé d’agir tout en évitant de cautionner les renoncements du gouvernement dont il est censé être le numéro deux. Avec cette tribune, un seuil a été franchi.

Biais

Pourtant, la question centrale pour une réforme souhaitable de la SNCF est la question écologique.

Nicolas Hulot use et abuse de la référence à la dette de la SNCF. Or, cette dette n’est en rien liée au statut des cheminots. Elle est principalement liée au surinvestissement effectué dans les TGV au détriment des autres lignes. Ces investissements ne viennent pas de nulle part. Ils sont le résultat de décisions de l’Etat. Appréhender la réforme de la SNCF par sa dette constitue un biais qui nie le véritable sujet : le train souffre structurellement de la concurrence déloyale de la route et du transport aérien. En effet, la quasi-totalité des coûts de construction et d’entretien des infrastructures routières sont pris en charge par l’Etat et les collectivités locales. Ces infrastructures sont mises gratuitement à la disposition des usagers, notamment pour le transport de marchandises. Pire, la seule redevance collectée pour l’usage des routes, les péages autoroutiers, est concédée à des concessionnaires privés qui jouissent d’une rente disproportionnée par rapport aux services qu’ils rendent. Ajoutons à cela la niche fiscale accordée au gazole professionnel, et on constate que le gouvernement maintient un bonus pollution au détriment du rail. Nicolas Hulot annonce triomphalement 36 milliards d’euros d’investissement de l’Etat pour le réseau ferré sur dix ans… Rappelons que les infrastructures routières représentent en investissement et en entretien pris en charge par les collectivités 16 milliards d’euros par an, que le coût des accidents routiers, pris en charge par la collectivité, représentaient 33 milliards d’euros en 2015 et que la pollution de l’air représente, toujours pour la collectivité, un coût de 101 milliards par an.

Nicolas Hulot écrit que cette réforme est faite pour «aider les Français à choisir le train lorsque c’est pertinent». Il fallait oser. Faut-il rappeler que c’est le ministre Macron qui a créé les «cars Macron» pour concurrencer les lignes SNCF entre les villes qui étaient reliées de façon directe par le train ?

Nicolas Hulot plaide pour l’ouverture de la concurrence à la SNCF comme solution pour permettre d’accéder à des services de meilleure qualité et moins cher pour les usagers. Il s’appuie pour cela sur l’exemple de l’Allemagne. Il oublie de signaler que l’Allemagne a repris l’intégralité de la dette de la Deutsche Bahn. Mais surtout, nous avons déjà un retour d’expérience sur l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire en France : depuis l’ouverture à la concurrence, le volume de marchandises transportées par le rail a été divisé par deux. Selon quelle pensée magique en serait-il autrement pour le transport de voyageurs ?

Règle d’or

Pour Nicolas Hulot, «tout le monde peut le comprendre, dans une entreprise qui perd de l’argent, l’avenir des salariés ne peut pas être garanti», écrit-il… On s’étonne de cette approche pour une mission de service publique. Mais surtout, depuis 2007, la SNCF a réduit ses effectifs de 25 000 salarié·e·s alors que la dette est passée dans la même période de 33 à 52 milliards d’euros. La SNCF perd de l’argent essentiellement à cause des frais financiers liés à «sa» dette, et d’une concurrence déloyale de la route et de l’avion encouragée par le gouvernement.

C’est pourquoi une réforme ambitieuse de la SNCF doit prévoir la prise en charge de la dette de la SNCF par l’Etat. Comment financer cette reprise de dette ? Par une redevance camion et aérienne, la nationalisation des autoroutes et la suppression de la niche fiscale accordée au gazole. En clair, les transports qui polluent payent pour les transports qui ne polluent pas ou moins.

Cette réforme doit concevoir le rail et la SNCF comme un service public ayant pour mission de garantir l’égalité des territoires et d’accélérer la lutte contre le changement climatique. Le fret ferroviaire doit être favorisé par les mesures fiscales indiquées, des dispositifs législatifs contraignants et par un volontarisme chiffré et évalué de transfert modal de la route vers le train.

Sur les investissements, un moratoire sur les nouvelles lignes TGV doit être décidé ainsi que sur le projet de nouvelle liaison Lyon-Turin. Les projets routiers comme le contournement Est de Rouen ou encore celui de Strasbourg doivent être abandonnés. La modernisation des réseaux existants doit être la règle d’or pour un argent public bien dépensé.

Bref, si on «aime le train», c’est une tout autre réforme de la SNCF qu’il faut entreprendre. Les solutions existent. Elles sont écologistes. Encore faut-il que le gouvernement le soit.

David Cormand secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV)

 

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Rencontre publique sur le projet Grand Nancy Thermal https://lorraine.eelv.fr/rencontre-publique-sur-le-projet-grand-nancy-thermal/ Tue, 20 Feb 2018 16:02:42 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2882 Rencontre publique sur le projet Grand Nancy Thermal

organisée par Frédéric Maguin, Conseiller départemental Europe Ecologie les Verts

aidé par Nicole Creusot, vice-présidente socialiste au Conseil départemental

Cette rencontre a obtenu un vif succès, au point que de nombreuses personnes ont dû rester debout.

Toutes les questions étaient pertinentes.

Remarques soutenant le projet : 19 prises de positions.

« Un plus pour Nancy, c’est super ! »

« Il est bon de diversifier un lieu à condition que le rapport qualité/prix soit bien étudié, raisonnable. »

« Intérêt pour la ville et son développement. »

« Fera revivre le quartier. »

« Développement des espaces verts. »

« Très beau projet pour Nancy ! »

« Porteur d’avenir et d’activités futures. »

« Bravo la ville, continuez ! »

« Dynamisme du quartier. »

« Espoir de garder une salle de gym. »

« OK pour les objectifs initiaux : réhabilitation et valorisation de Nancy Thermal ! »

« Oui à un service public de qualité ! »

« Oui à un espace de détente populaire, à prix accessible et qui contribue au maintien en bonne santé de chacun. »

« Je suis pour. Pour donner de l’envergure et une bonne assise à Nancy et sa place en France. »

« Pour ! L’espace bien être et le renom de Nancy ! »

« Seule ville de cure en centre ville. Toutes les autres villes nous l’envient ! Réussite assurée ! »

« Oui à l’ouverture au thermalisme et maintien des activités aquatiques ouvertes à tous, à des tarifs intéressants, dans un objectif de préservation et de maintien en forme !

« Dynamiser la ville de Nancy ! »

« Pour le projet, mais sensible aux éventuelles nuisances sonores rue du maréchal Juin. »

Remarques questionnant le projet : 39 prises de positions

« Par rapport aux places de parkings : actuellement, il y a environ 100 places côté Maréchal Juin : elles vont disparaître. Prévu un nouveau parking de 300 places : Question ? Est-ce actuellement le nombre existant autour de la piscine ? Ou on voit beaucoup plus grand ? Si beaucoup plus de voitures, quid de la circulation ? Problème pour entrer et sortir de Nancy Thermal ? Quid de la pollution ? et de la COP 21 ? Un bus toutes les 10 minutes pour les curistes venant de la gare est-il prévu ? Amélioration de la ligne 7 ? »

« Plus d’accès à la piscine ronde ? »

« Quelle taille pour la nouvelle piscine de plein air extérieure ? »

« Trop d’arguments à écrire ! C’est non ! »

« Pourquoi implanter les nouveaux bassins côté maréchal Juin, à l’endroit le plus laid du site ? Pourquoi ne pas rénover / embellir sur site ? »

« Impact des travaux sur les habitants du quartier (nuisances, circulation, accessibilité, financement… »

« Sauf qu’au moins Amnéville n’est pas au centre ville tandis que ce projet est au cœur de la ville ? »

« Quel impact pour les autres villes thermales voisines ? »

« Concernant les stations thermales voisines : habiller Paul pour déshabiller Jean et Vincent ? »

« Préservation de la ressource en eau ! A t-on une évaluation du pompage et restitution ? »

« Contre Louison Bobet transféré rue Maréchal Juin ! Bruits pour les riverains, pollution de l’air par les voitures pour les baigneurs. Les baigneurs seront-ils hors de vue de la rue, et des riverains des étages riverains ? »

« Et les tarifs, les mêmes ? Plus chers ? Moins chers ? Pareils ? »

« Assez de meublés, assez d’hôtels ? »

« Problèmes de stationnement ! »

« Fermeture du parc Sainte-Marie trop tôt en été. Et les curistes devront aller au lit aussi tôt ? »

« En cas de pertes de la société privée, la collectivité sera-t-elle obligée de payer ? »

« Quid de la salle de gym ? »

« L’enquête publique. Quelle enquête publique ? Je n’ai pas été consulté ! Projet trop couteux, très supérieur à la réhabilitation de Louison Bobet ! »

« Nuisances sonores et visuelles de la piscine en plein air sur maréchal Juin ! »

« La piscine ronde sera t-elle encore accessible au public. J’en doute ! »

« Non à l’idée de tout centrer sur le thermalisme ! Non au choix de bonne santé pour les seuls gens aisés, fortunés, et à la relégation des « pauvres » dans la pollution de l’avenue Juin ! »

« Non à la destruction d’un bien commun existant et qui mériterait un coup de pouce ! »

« Problème de parkings pour riverains et curistes. »

« Quid de la circulation rue Vauban ? »

« Pourquoi ce n’est pas la métropole qui a organisé la réunion de concertation et d’échanges ? »

« Que les horaires d’ouverture au public soient au moins maintenus, voire augmentés, pour assurer l’ensemble des activités aquatiques et l’accueil des activités scolaires. »

« Pourquoi une délégation de service public alors que la Métropole pourrait assurer la régie directement ? Quid du personnel ? »

« Et la piscine du Haut du Lièvre, quel projet ? »

« Temps des travaux (durée) et de la fermeture de la piscine olympique ? Tarifs et possibilité de reprendre les activités ? Visibilité pour les clubs sportifs ? »

« On a l’exemple d’Amnéville : tout le ludique est coûteux ! »

« Projet ambitieux mais pas accessible ? »

« Est-ce que le site internet est interactif ? Je suppose que bien des choses sont actées ! Alors que nous reste t-il comme marge ? »

« Non à la destruction de la piscine de plein air. Besoin d’un lieu de détente. »

« Non à l’hébergement dit haut de gamme qui risquerait de compromettre l’accès grand public ! Nous avons tous le droit aux espaces de loisirs. Non à la délégation de service public qui nous spolierait de notre bien commun ! »

« Difficultés pour les parkings ! »

« Dommage de supprimer les parkings gratuits ! »

« Problème pour le collège et le lycée Chopin : sécurité des 2000 élèves ? Nuisances sonores toute l’année ? »

« A quand une communication précise sur le projet ? Et dans chaque commune du Grand Nancy, nous payons tous ! »

« La piscine, seule accessible aux personnes handicapées (bien que sans ascenseur), offrant un espace de détente et de convivialité, va disparaître dans ce projet ! »

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Emission « entre-nous » avec Gilles Bilot https://lorraine.eelv.fr/emission-entre-nous-avec-gilles-bilot/ Wed, 14 Feb 2018 16:00:04 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2880 Interview du secrétaire régional Gilles Bilot sur Vosges Télévision ( Lundi 12 février )

https://www.vosgestelevision.tv/eco-politique/entre-nous/Entre-nous-Gilles-Bilot-HvXlKBsCWt.html#

 

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Aides à l’agriculture BIO, Intervention de M.Ribeiro au CD https://lorraine.eelv.fr/aides-a-lagriculture-bio-intervention-de-m-ribeiro-au-cd/ Thu, 28 Sep 2017 15:15:03 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2858 Texte de l’intervention de Manuela Ribeiro le 27 septembre 2017  lors du débat relatif à un des rapports de la session publique du Conseil départemental ...]]>

Texte de l’intervention de Manuela Ribeiro le 27 septembre 2017  lors du débat relatif à un des rapports de la session publique du Conseil départemental

Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a voté ce mercredi 27 septembre 2017 une aide exceptionnelle pour le versement d’une avance de trésorerie à destination des exploitations agricoles du département éligibles aux aides européennes à l’agriculture biologique pour les campagnes 2015 et 2016.

Ces exploitations souffrent des retards accumulés dans le versement des aides européennes. Ce versement d’une avance de trésorerie permettra à des agriculteurs biologiques, au moins pour cette année, de maintenir leur activité. Car force est de constater qu’ils sont dans une situation d’urgence.

Cette initiative du Conseil départemental est à saluer, d’autant plus que, dans le même temps, le ministre français de l’Agriculture, Stéphane TRAVERT a annoncé le quasi arrêt des aides à la filière bio.

Ce terme d’ « aides » n’est d’ailleurs pas approprié car ce que recevaient les agriculteurs bio n’étaient pas des aides, mais une « rémunération de reconnaissance ».

Reconnaissance pour les pertes subies par les agriculteurs conventionnels lorsqu’ils décident de se convertir, car il faut compter deux à trois ans de réduction de revenus, le temps de « nettoyer les sols ».

Reconnaissance également des services indiscutables et essentiels rendus par les agriculteurs bio à la collectivité : amélioration de la qualité de l’eau, de l’air, des sols, limitation des dépenses de santé, maintien de la biodiversité et j’en passe.

Inutile de reprendre l’historique des dispositifs qui ont existé. Mais force est de constater que la suppression des aides françaises (mesure nullement imposée par l’UE), combinée à leur maintien dans tous les autres États-membres de l’Union européenne, va créer une distorsion de concurrence au détriment de l’agriculture biologique française.

Comment donc expliquer cette décision frappant un secteur économique dynamique, où la demande est en croissance forte et durable, qui assure des emplois non délocalisables offrant aux agriculteurs et aux consommateurs une meilleure protection de leur santé ?

La seule réponse est la sensibilité de notre gouvernement aux arguments des lobbies de l’industrie chimique.

Le signal qui est envoyé est désastreux et est, de notre point de vue, une vraie faute politique.

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projection de « à Bure pour l’éternité  » à Lunéville https://lorraine.eelv.fr/projection-de-a-bure-pour-leternite-a-luneville/ Fri, 20 May 2016 17:20:37 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2704 Vendredi 13 mai, à 20h, pendant que CertainEs grimpaient les marches du Palais du festival à Cannes, ...]]>
Vendredi 13 mai, à 20h, pendant que CertainEs grimpaient les marches du Palais du festival à Cannes,
d’Autres personnes ( 59 exactement) montaient les marches du Château des Lumières à Lunéville,
afin d’assister à la projection de « à Bure pour l’éternité « ,
en présence des réalisateurs : A. et S. Bonetti.
Cette soirée était à l’initiative de 2 entités du Lunévillois : EELV et le Mouvement de la Paix , avec le soutien de Cacendr.
Lors du débat, il a été question du nucléaire – civil et militaire – de son prix et de ses déchets !
Et parallèlement, il a été question de la démocratie, des droits et du pouvoir des citoyens, de la résistance, du rôle des associations et des partis politiques …
Une expérience à renouveler ?!
Marie-Neige Houchard
animatrice du GL
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Le côté obscur de la catastrophe de Fukushima révélé par Janick Magne https://lorraine.eelv.fr/le-cote-obscur-de-la-catastrophe-de-fukushima-revele-par-janick-magne/ Sat, 05 Apr 2014 08:07:47 +0000 http://lorraine.eelv.fr/?p=2318 Le côté obscur de la catastrophe de Fukushima révélé par Janick Magne

lors de sa conférence le 27/2/14 à Metz organisée par EELV

« Le 11 mars 2011, Janick Magne préparait une émission TV dans les studios de la NHK (chaine japonaise) lorsque de gros projecteurs se sont mis à rouler dans la pièce : « A Tokyo, on a l’habitude des secousses, mais là ça paraissait sérieux, on a tous évacué les lieux ».

Avec beaucoup de calme, de détails et d’humanité, Janick Magne, enseignante à l’université de Tokyo depuis 35 ans, a tenu l’auditoire du Grand grenier des Récollets en haleine en évoquant son combat anti nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima. Pendant 8 mois, impossible pour elle d’écouter de la musique, de sourire. Que pouvait-elle faire ? « Témoigner, oui, il faut dire la vérité sur ce qui se passe ici » lui répondit l’ancien maire d’une ville évacuée.  

Depuis lors elle sillonne l’Europe pour témoigner ! Jusqu’à quand, se demande-t-elle ? Le gouvernement en place vient de faire adopter une loi « liberticide » qui introduit au Japon une notion absente jusque là « le secret d’état ». Journalistes et fonctionnaires qui dévoileraient un secret d’état encourent des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prisons ! Elle-même ne sait pas comment les autorités japonaises réagiront à son retour face aux révélations dont elle se rend coupable lors de ses conférences en alarmant sur la situation sanitaire et en dénonçant le cahot de la gestion des ouvriers du nucléaires, de l’eau ou des déblais radio actifs.

L’ensemble des déblais ou « Tohoku » représente 17 millions de tonnes de déchets radioactifs ! Pour le département de Fukushima, totalement contaminé au césium, les autorités ont opté pour gratter la couche supérieure du sol où s’accumule ce radio élément. D’énormes sacs en plastic sont rempli de déblais et entreposés à peu près n’importe où. Dans cette zone qui devrait être interdite et qui n’a pas été évacuée, ces sacs se retrouvent dans le stade de baseball, à l’orée d’une forêt, dans la cours d’une école, on ne rêve pas et « les enfants escaladent ces sacs pour y jouer» !

Lors d’un de ses passages à Fukushima, Janick Magne s’étonne de ne plus voir de sacs de déblais, surprise mais persévérante, elle enquête jusqu’à découvrir qu’ils sont stockés derrière un mur de béton d’une hauteur de 3m. C’est le gardien qui le lui explique, ces déblais auraient du être enterrés…

Au fil de la soirée, on apprend aussi que les aiguilles de résineux ont concentré jusqu’à 60% du césium de l’air, avec de nouvelles contaminations en perspective lorsqu’elles tomberont au sol.

A l’horreur, succède l’abject ; 34000 enfants qui portent des dosimètres dont les parents ne connaitront jamais les mesures ; une main d’œuvre insuffisante qui entraine d’abyssales dérives : exploitation des sdf, repris de justice, étrangers en quête de travail, sociétés sous-traitantes procurant des dosimètres avec des plaques de plomb, des ouvriers déjà contaminés donnant de faux noms pour pouvoir retravailler sur les lieux irradiés, un système mafieux prêteur d’argent qui se fait rembourser en heure de travail dans la centrale éventrée !

Pour parachever la litanie de l’horreur, Janick nous plonge dans la question ingérable de la contamination de l’eau. Hormis les eaux hautement contaminées stockées dans les piscines des centrales nucléaires japonaises, 350 m3 d’eau par jour sont nécessaires pour arroser en permanence le site de Fukushima. L’eau contaminée est stockée dans des citernes, plus de 1000 citernes sont entreposées à proximité de ce qui reste de la centrale. Si ce genre de problème n’était encore apparu nul part ailleurs sur la planète, pour tenter d’enrayer cette pollution radioactive continue, il serait proposé de « construire un mur de glace autour des réacteurs »!

Un cercle infernal qui annonce une catastrophe sanitaire et écologique sans nom!

Marie Anne Isler Béguin

 

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