Incinérateur – EELV La Réunion

Plan d’élimination des déchets : Ne laissons pas la mauvaise communication du Conseil Général et l’entêtement de la Préfecture nous mener vers l’incinération !

reunion — Thu, 20 Jan 2011 03:38:10 +0000

A force de ne voir que de la « politique spectacle », faite uniquement d’affaires judiciaires ou de revirements politiciens, les Réunionnais semblent avoir été totalement dégoûtés de la vraie politique. Au point que seuls 147 personnes ont eu le courage d’aller s’exprimer sur un sujet politique crucial pour nous tous, à savoir : qu’allons-nous faire de nos milliers de tonnes de déchets annuels ?

Analysons la communication du Conseil Général sur la question : Le Conseil Général, à la veille des élections cantonales, a réussi à trouver 700 000 euros pour l’animation « Les Hauts dans les Bas » … Et pour la question fondamentale des déchets ? Un simple dépliant distribué dans les boîtes aux lettres. Est-ce vraiment avec ce mode de communication d’un autre temps, dont on sait qu’il n’a d’impact que sur 0,5% des gens, que le Conseil Général comptait intéresser les Réunionnais à ce problème ?

La Préfecture, quant à elle, s’empresse de s’emparer du désintérêt de la population pour l’enquête publique, pour reprendre son lobbying en faveur de l’ancien Plan d’Elimination des Déchets… qui comportait 2 incinérateurs ! Eh oui, on y revient toujours !

Même si le nouveau Plan d’Elimination des Déchets peut être amélioré (voir la Proposition d’EELV Réunion sur le site web : ICI ), Europe Ecologie – Les Verts Réunion réitèrent leur opposition forte au recours à l’incinération, et demandent que le nouveau Plan d’Elimination des Déchets soit entériné, en tant que base de la gestion future de nos déchets. Bien évidemment, les candidats Europe Ecologie – Les Verts s’engagent, en tant que futurs élus au Conseil Général, à renforcer cette base, pour une gestion de nos déchets qui soit écologique, c’est-à-dire créatrice d’emplois, viable économiquement mais surtout respectueuse de la santé de tous.

Communiqué national : Dioxines, une justice partiale et aux ordres

reunion — Mon, 29 Nov 2010 06:54:21 +0000

Le procès dit de la dioxine (29 et 30 novembre) concerne une plainte déposée par l’ACALP, la CFDT, Bien Vivre en Tarentaise et des malades du cancer, pour « mise en danger de la vie d’autrui » par une exposition aux pollutions du four d’incinération de Gilly/Albertville. Cette infraction n’a pas été retenue car la justice via des experts, argue que les anomalies de santé pouvaient éventuellement provenir d’autres causes que dioxines ! Donc malheureusement le procès va se réduire à une simple infraction à la réglementation du contrôle des installations dites dangereuses… ainsi qu’au seul jugement de l’employé de Novergie qui a violé les scellés de l’incinérateur pour dépanner rapidement un autre four.Après une longue instruction, une étude épidémiologique a conclu à l’absence de lien absolu entre l’exposition aux polluants et les maladies constatées chez les riverains du four. Les experts qui ont ainsi conclu ont été désignés de manière arbitraire par la chambre de l’instruction. Le sérieux de leur étude est remis en cause par des scientifiques éminents. Par ailleurs, une étude nationale conduit à affirmer que le risque de contracter certains cancers est plus important à proximité des incinérateurs. Ce qui conduit le procureur à expliquer face caméra que « quand bien même il y a plus de cancer à proximité des incinérateurs, vous ne pouvez pas prouver que VOTRE maladie est due à l’incinérateur ». Il y a suffisamment de pollutions de toutes sortes pour qu’elles s’exonèrent de responsabilités les unes les autres ! Circulez !

La question posée est donc celle de l’indépendance des expertises en cas de plainte pour des dommages sur la santé en cas de grave pollution. La justice aujourd’hui n’offre pas de réponse ;
Plus grave encore, devant un pourvoi de l’avocat des plaignants, pour réfuter la procédure arbitraire d’expertise, la cour de cassation a publié un arrêté dans lequel elle déclare que c’est au plaignant de prouver que le pollueur l’a exposé à un risque vital (inversion de la charge de la preuve) !

Cette situation scandaleuse conduit les plaignants à déposer une requête auprès de la cour européenne pour contester une nouvelle règle du droit qui conduirait pratiquement à empêcher de faire le lien entre pollution de l’environnement et dommage à la santé des populations.

La justice avait agi différemment dans le cas de l’amiante. Faut-il y voir cette fois un nouveau coup porté à l’indépendance de la justice rendue au nom du peuple français ?

Bien sûr il faut continuer de travailler la réflexion indispensable sur la question des déchets. Mais il est tout aussi indispensable que la justice, à travers ce procès, n’introduise pas une jurisprudence disculpant les pollueurs en entravant les recours en justice des populations exposées aux polluants.

Europe Ecologie – Les Verts sera aux côtés des plaignants et portera un programme pour la présidentielle qui, entre autre, corrige cette révoltante situation.

Djamila Sonzogni, porte-parole

Plan d’Elimination des Déchets : la Proposition d’Europe Ecologie – les Verts Réunion

reunion — Fri, 19 Nov 2010 10:10:03 +0000

Voici notre proposition, déposée lors de l’enquête publique sur le PDEDMA.

Proposition EE enquete publique

Plan d’élimination des déchets : le risque d’un référendum biaisé,

reunion — Fri, 24 Sep 2010 08:07:24 +0000

Des débats houleux ont eu lieu au Conseil Général sur le Plan d’Elimination des Déchets, et la proposition a été faite de lancer un référendum pour que les Réunionnais choisissent par eux-mêmes. Les Réunionnais auraient alors à se forger une opinion sur une question très technique. L’information qui leur serait apportée pourrait-elle être honnête et impartiale ?

On aurait d’un côté le lobby de l’incinération, brassant des milliards d’euros, qui aurait tous les moyens financiers nécessaires pour tenter de biaiser le débat. De l’autre, les défenseurs de méthodes plus respectueuses de l’environnement mais moins lucratives (tri sélectif, compostage, méthanisation, réduction des déchets) qui ne pourraient évidemment pas faire le contrepoids.

Il serait alors trop facile à certains élus, qui sont favorables à l’incinération mais n’osent pas assumer ce choix politique risqué, de se réfugier derrière le choix d’une population qui aurait auparavant été désinformée. Vu sous cette angle, cette proposition de référendum nous paraît dangereuse et, malgré ses apparences, bien peu démocratique.

Faire participer les Réunionnais à ce choix fondamental nous paraît une bonne idée ; mais en privilégiant un débat qualitatif, à travers des débats dans les quartiers, où chacun pourra exprimer son point de vue… La décision finale doit pourtant revenir aux élus : ceux-ci ne doivent pas s’abriter derrière des choix populaires, mais au contraire assumer leurs responsabilités politiques.

Vanessa Miranville, Porte-Parole des Verts Réunion

Les Verts Réunion : « Une belle avancée pour notre île, qui ne doit pas être remise en cause par un incinérateur »

reunion — Mon, 02 Aug 2010 14:59:29 +0000

Les Verts Réunion réagissent à l’entrée de la Réunion au patrimoine mondial de l’Unesco. Seulement s’ils se félicitent de cette nouvelle, ils en profitent pour rappeler leur opposition au projet d’incinérateur.

Les Verts/Europe Ecologie et l’ARMSE tiennent à féliciter chaleureusement tous les acteurs (en particulier le Parc National et les associations telles la SREPEN) qui ont porté le dossier de la Réunion à l’Unesco, et qui ont ainsi permis, par leur travail remarquable, cette grande avancée pour la Réunion que représente son inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Notre nature sera ainsi préservée et les générations futures pourront continuer à jouir du spectacle éblouissant et unique au Monde de nos pitons, de nos cirques, de nos remparts et de nos volcans. Ils pourront eux aussi être fiers de leur île.

Mais souhaitons également que la protection de notre île, de son environnement, de sa nature et de ses habitants, aille bien plus loin… Car à quoi servira-t-il de protéger nos espaces naturels remarquables si on construit à quelques kilomètres de là un incinérateur qui rejettera dans l’air des milliers de particules polluantes et des quantités gigantesques de CO2 ? C’est hélas ce que l’on doit craindre si Mr le Préfet et le CODERST finissent par avoir gain de cause, sous un prétexte fallacieux d’urgence (car il est tout à fait possible de différer le traitement ultime de nos déchets en les stockant provisoirement dans des compartiments étanches et hermétiques, sans risque sanitaire).

Est-il plus urgent de mettre en place rapidement la mauvaise solution de l’incinérateur qui détruira notre santé et celle de nos enfants ? (Rappelons que l’Ordre National des Médecins, par principe de précaution, a demandé un moratoire sur la construction d’incinérateurs, et que les cancers sont plus nombreux autour des incinérateurs. Rappelons aussi que l’Association Réunionnaise Médicale Santé Environnement qui a rassemblé la signature de 60 médecins contre l’incinération a envoyé un courrier aux maires, à la Présidente du Conseil Général et à Mr le Préfet pour leur expliquer les dangers de l’incinération, et donc qu’ils ne sont plus censés les ignorer).

Ou est-il plus urgent de prendre des mesures courageuses pour enfin mettre en place une gestion durable de nos déchets ? ll reste encore tellement de progrès possibles dans le recyclage, dans la réutilisation, dans la réduction des déchets. Aux politiques d’ouvrir cette voie vertueuse pour la Réunion. En tous cas, les Verts/ Europe Ecologie et l’ARMSE soutiendront cette vision jusqu’au bout, car c’est la seule possible pour l’avenir de notre île.

Pour qu’une bonne initiative comme celle que nous fêtons tous aujourd‘hui ne soit pas ruinée par une décision prise sans vision à long terme néfaste pour nous tous, il faut absolument que la protection de la nature, mais aussi des hommes, soit le fruit d’une vision globale et cohérente, pour le bien de tous.

le 02 Août 2010

Lire sur le site de Zinfos974 en cliquant ICI

Qui veut des incinérateurs?

reunion — Mon, 26 Jul 2010 16:38:12 +0000

Pour lire l’article sur le site de Zinfo974, cliquer ICI

Vendredi matin le débat était lancé sur une radio. Tous les auditeurs intervenants sur l’antenne étaient contre. La question est maintenant bien connue du public. On sait que l’incinération de matières plastiques émet des substances très nocives et les études sanitaires prouvent que la fréquence des cancers explose aux abords des incinérateurs. Maintenant ce qui m’a frappé dans les commentaires des auditeurs c’est que la plupart accusaient les élus de vouloir ces incinérateurs. Or si l’ancien Plan Départemental d’élimination des déchets prévoyait bien l’installation d’incinérateurs, le nouveau rejette cette option.

Je ne crois pas trop m’avancer en disant que si on interroge les élus de la Réunion, on n’en trouvera pas qui défendent les incinérateurs. le seul élu qui les défend c’est le Président de la République, par l’intermédiaire de son préfet, en arguant que ce plan doit favoriser la “valorisation” des déchets, qu’il interprète comme la transformation énergétique, alors que les associations de protection de l’environnement lui oppose le tri, le recyclage des déchets et la méthanisation. C’est là peut-être où le Plan Départemental se révèle un peu trop frileux en se contentant de l’enfouissement simple, car la méthanisation est possible puisqu’elle existe déjà à titre expérimental sur les deux centres d’enfouissement! et à ce titre d’ailleurs on ne peut pas parler de centre de déchets ultimes puisqu’il y a valorisation, partielle certes, mais qui ne demande qu’à être étendu et qui aurait l’avantage de supprimer l’incommodation des riverains. Mais le Préfet s’entête, le projet est soumis à l’avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques le 30 juillet, date pas spécialement propice à un participation conséquente de ses membres. Il restera l’enquête publique. Est-ce que les auditeurs qui se bousculaient au standard de la radio feront l’effort d’envoyer une lettre, un mail au commissaire-enquêteur, ou de se déplacer en mairie? Courage citoyens!

Jean-Pierre Espéret