RSTA et Revenu de Base

Notre Réunion est-elle riche, si nos concitoyens ont la faim au ventre?

Lors des derniers mouvements d’ampleur aux Antilles et La Réunion, une mesure avait été prise: le Revenu Supplémentaire Temporaire d’Activité (RSTA). Il s’agissait de soutenir le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes ( salaires jusqu’à 1,4 SMIC).

Le gouvernement a supprimé cette mesure dans les départements d’outre-mer.

A La Réunion, cette suppression fait perdre environ 50 Euros de revenus mensuels à près de 35 000 salariés. C’est une attaque frontale contre les salariés les moins bien payés, écartés pour longtemps de l’espoir d’un mieux être. Cependant, Il n’y a eu aucune manifestation sociale, jusqu’à ces derniers jours avec l’opposition citoyenne de deux Réunionnais.

La mise en oeuvre de cette mesure était complexe. Elle n’avait touché qu’à peine la moitié de ses bénéficiaires potentiels. Or, aucune mesure compensatoire n’est venue remplacer le RSTA qui n’a pas atteint son but. Or encore, le gouvernement répète que le caractère transitoire du dispositif est connu depuis le début. Nous aurions préféré une efficacité de la mesure avant sa suppression.

Pour une raison simple: le montant global dépensé pour cette aide est minime au vu du budget de l’état.

 

Près de la moitié des Réunionnais sont en situation de pauvreté.

Cette crise est aussi l’occasion pour nous de redire que « oui, l’écologie c’est social! ». En effet, de longue date, nous écologistes prônons une réforme globale des aides aux personnes. Nous militons pour la création et l’octroi d’un revenu universel de base à chacun: que ce soit l’étudiant obligé de travailler la nuit pour payer son loyer, la mère célibataire sans emploi ou le chef de famille en difficulté avec son SMIC. Notre société ne sera jamais riche si nous laissons nos concitoyens la faim au ventre. Il nous faut repenser la solidarité et permettre aux personnes de vivre décemment.

Europe Ecologie les verts, tout en soutenant les grévistes de la faim, regrette le modèle de gouvernance politique en vigueur qui ne laisse d’autre choix aux citoyens pour se faire entendre que le recours aux actions extrêmes. Nous appréhendons les conséquences d’une telle baisse du budget des ménages qui se rendront compte, dans les mois à venir, de son impact sur leur vie de tous les jours.

 

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