Réaction au pact de Manuel Valls: Des économies injustes et inefficaces
Le Premier ministre a présenté mercredi 16 avril son plan d’économies de 50 milliards d’euros pour financer le pacte de responsabilité et réduire les déficits publics. Les écologistes estiment que ce plan d’économies est incompatible avec une transition écologique et sociale.
Les écologistes regrettent l’approche strictement comptable concernant les dépenses des collectivités locales. Ces dernières ont de nouvelles compétences et sont à l’origine de la majorité des investissements dans les territoires : avec ce plan, il sera d’autant plus difficile de soutenir une meilleure isolation des maisons et de soutenir des familles qui désirent s’équiper en matériel photovoltaïque ou solaire. Or la dépense en énergie (gaz et électricité) pèse de plus en plus sur le portefeuille des Ce plan, retarde ainsi la lutte contre les dépenses antisociales et néfastes pour l’environnement, comme la niche diesel qui pourrait rapporter 7 milliards d’euros.
D’autre part, les écologistes déplorent le gel indifférencié des prestations familiale, celui du point d’indice des fonctionnaires et de la revalorisation des retraites :imposer à tous les mêmes restrictions est absolument contraire a l’esprit d’équité et de justice revendiqué par le Premier ministre.
L’augmentation du RSA décidée par Jean-Marc Ayrault est aussi reportée.Ces économies vont donc frapper en premier lieu les ménages les plus fragiles, sur notre île où plus de 40% des réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté.
Injustes socialement, ces économies ne permettront en outre aucune réorientation de l’économie : En l’état, on continue à vouloir soutenir les entreprises de manière indifférenciée sans condition ni garantie. L’artisanat et les petites entreprises, par exemple, risquent d’avoir davantage de difficultés.
C’est l’annonce d’une calamité sociale et d’un nouveau recul écologique qui ont été confirmés ce mercredi matin par le Premier ministre.
Les écologistes demandent, donc, un changement de cap pour revenir sur les 50 milliards d’économie et engager la conversion économique et sociale de l’économie.
Charles MOYAC porte parole,
Pour EELV-Réunion.