Objectif « zéro déchet réutilisable » pour les Verts Réunion

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Après l’intervention du préfet Michel Lalande concernant le plan d’élimination des déchets pour la Réunion, les Verts/Europe Ecologie se positionnent contre l’hypothèse d’un incinérateur. Une piste évoquée, entre autres, par le préfet et jugée comme « extrêmement risquée en terme environnemental » selon Vincent Défaud, devenu Secrétaire régional adjoint chargé des élections.

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Le 20 juillet dernier, on apprenait dans le Journal de l’île que le préfet avait fait part de son opposition au nouveau plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA). Un plan qui avait réuni les différents Établissement public de coopération intercommunal et qui misait sur l’enfouissement de cette catégorie de déchets, sans pour autant proposer de solution de revalorisation énergétique. Le préfet avait alors renvoyé le dossier à ses chères études et relancé le débat sur l’incinération ou la méthanisation. 

Non à l’incinérateur, oui à l’éco-citoyenneté et au tri

Pour le mouvement écologiste local, la première faille réside dans le retard pris à la Réunion dans la gestion des déchets. L’occasion pour Vincent Défaud de dénoncer la « lourde responsabilité » des élus réunionnais et de s’interroger sur l’option « incinération » retenue par le représentant de l’État. En effet, si cette option apparaît en décalage avec le Grenelle de l’Environnement, la mise en place d’un incinérateur pose problème pour deux raisons majeures. 
Premier grief retenu par les Verts, la production de substances « toxiques et cancérigènes » comme les dioxines, difficile à contrôler malgré les filtres intégrés aux installations souvent modernes. D’autre part, « l’incinération entre dans une logique où, pour alimenter la machine qui doit fonctionner en continu, on a tendance à augmenter la production de déchets au lieu de la réduire« , d’où la volonté des écologistes de miser sur la réduction des déchets à la source. 

Taxation des suremballages et relance de l’information aux ménages

Côté solutions, Vincent Défaud évoque des points précis tels que la « taxation dissuasive des suremballages, mais aussi la relance de l’information des ménages« . L’action des « ambassadeurs du tri passant dans toutes les maisons pour expliquer comment utiliser correctement les poubelles, les conteneurs à verre et les déchetteries allaient dans ce sens« , poursuit-il. Pour ce faire, le parti Vert estime urgent de relancer la sensibilisation, l’information et l’accompagnement des habitants pour atteindre une « consommation éco-citoyenne et une efficacité maximale du tri« .

En conclusion, l’enfouissement est considéré par les Verts comme un « pis-aller provisoire« . Pour autant, il revient au Conseil général de relancer un nouveau plan « pour arriver d’ici 10 ou 15 ans, à zéro déchet non réutilisable« . Cela implique de poursuivre le développement du compostage individuel et collectif de tous les déchets putrescibles, en vue d’un gain d’énergie par le biais de la méthanisation. Enfin, la promotion des emballages réutilisables et la conception des appareils pour qu’ils soient « réparables » et des produits pour qu’ils soient « recyclables » représentent autant de solutions majeures pour Vincent Défaud.

Vendredi 23 Juillet 2010 – 15:19
Ludovic Robert

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