En date du 22 décembre 2011 la compagnie Sime Darby annonçait aux autorités de la région Languedoc-Roussillon qu’elle retardait d’un an sa signature de contrat pour installer une usine d’huile de palme à Port-La Nouvelle. Ainsi le collectif NO-PALME (Nouvelles Orientations Pour des Alternatives Locales et Méditerranéennes) qui se bat depuis un an contre l’installation de cette usine aurait tout lieu de se réjouir .

Aurions- nous gagné ? Oui, sans doute, il est fort probable que la multinationale ne s’installera pas à Port-La Nouvelle. Nous serions en droit d’en avoir la confirmation des autorités régionales.

Oui parce que nous avons convaincu une grande partie de la population de cette ville et des environs que derrière cet Eldorado annoncé par les communicants de Sime Darby et nos élus du conseil régional se cachaient de nombreux drames que ne compenseraient jamais les 200 emplois illusoires annoncés. Des milliers de personnes ont signé la pétition que les membres du collectif ont proposée depuis 8 mois.

Mais, sur un autre plan nous avons perdu. En effet, ce ne sont ni le conseil régional, ni le conseil général de l’Aude, ni la communauté d’agglo du Grand Narbonne, ni la mairie de Port-La Nouvelle qui ont renoncé au projet. Nos arguments expliquant le problème de déforestation, celui du vol des terres au Libéria où s’établissent de force les plantations de palmiers à huile. La folie de la politique européenne sur le développement des agro-carburants, la perte de souveraineté alimentaire qu’engendre cette politique en Afrique et aussi en France, les risques environnementaux qui pèsent sur le littoral languedocien, la dilapidation de 200 millions d’euros d’argent public qui manquent tant pour la relocalisation de notre économie régionale, l’ouverture minimum d’un dialogue entre le collectif NO-PALME et les élus, tout cela fut ignoré, refusé, bafoué par nos élus. En cela nous avons échoué.

La multinationale fut sans doute plus à l’écoute de notre résistance que MM Bourquin, Navarro, Codorniou, Viola, Martin, Bascou sensés nous représenter dans nos institutions politiques.

Mais, sans illusion, nous savons que Sime Darby renonce à s’installer à Port-La Nouvelle pour avant tout des raisons économiques. Le climat n’est pas favorable pour engranger un taux de profit suffisant. Comme nous l’annoncions la fulgurante progression de la consommation d’huile de palme avait des chances de se ralentir.

A cause des problèmes écologiques et humains qui commencent à faire réfléchir les consommateurs mais aussi pour des raisons de santé. L’huile de palme contenant plus de 51 % d’acides gras saturés, le corps médical préconise de diminuer sa consommation. De grandes marques annoncent fièrement qu’elles renoncent à cette huile bon marché mais de plus en plus critiquée. Chez les bios, un boycott de l’huile de palme s’annonce.

Nous sommes en colère envers certains de nos élus et amers face à ceux qui désapprouvent sans rien dire. Confiant en l’intelligence citoyenne, nous continuerons notre lutte contre la consommation d’huile de palme en Europe, nous persisterons à vouloir protéger la population et la nature contre les méfaits de l’industrialisation irraisonnée de sites fragiles. Nous insisterons pour que les deniers publics soient réorientés pour les besoins réels des habitants sans compromettre l’avenir en particulier lors du débat public sur l’agrandissement du port de La Nouvelle . Lorsque ce futur possible et solidaire sera compris par nos élus nous aurons gagné. Le combat de NOPALME n’est donc pas terminé !

Huile de palme à Port-la-Nouvelle: l’Union européenne met la pression

Il y a quelques semaines, Catherine Grèze, Députée européenne du Sud-Ouest et coordinatrice de la Commission développement au Parlement européen, interpellait la Commission européenne au sujet du projet d’usine de raffinage d’huile de palme à Port-la-Nouvelle.

Le projet de la multinationale Sime Derby, qui possède déjà des milliers d’hectares de plantation en Asie et au Libéria, semble peu compatible avec la Directive européenne sur les énergies renouvelables, selon laquelle les biocarburants et bioliquides ne doivent pas être produits à partir de matières premières provenant de terres de grande valeur en termes de diversité biologique ou présentant un important stock de carbone.

Notre position est confortée par la réponse très claire donnée à Catherine Grèze par la Commission : « dans plusieurs pays en développement, l’extension légale et illégale des plantations destinées à la production d’huile de palme figure parmi les principaux facteurs de dégradation des sols organiques et des forêts et de leur disparition ». La Commission compte d’ailleurs suivre de près cette filière, puisqu’à partir de 2012, elle remettra tous les deux ans un rapport sur son incidence sur l’environnement, et les conflits d’usage avec d’autres cultures.

Pour Catherine Grèze : « Après l’annonce de la multinationale de reporter sa décision de financement du projet, cette réponse de la Commission jette un peu plus le discrédit sur ce projet. Aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer la nocivité de ce produit pour la santé et l’environnement. Au Nord comme au Sud. »

Article du Midi Libre – dimanche 23 octobre 2011

Le géant de l’huile de palme vient d’annoncer le report de la signature en 2012.

Elle devait être imminente. Elle était même envisagée à l’origine en septembre dernier. La signature de Sime Darby Unimills à Port-la-Nouvelle n’interviendra finalement pas avant plusieurs mois. L’information n’a pas encore été rendue publique. Mais le géant mondial de l’huile de palme a annoncé il y a quelques jours à la Région sa décision de surseoir à sa venue sur les côtes audoises. Sans pour autant remettre en cause le projet d’implantation de la fameuse usine de raffinerie. Le groupe malaisien, qui tient compte notamment de l’évolution de la conjoncture économique, a demandé un délai de six mois avant de programmer une séance de ratification. «Elle devrait sans doute intervenir en avril ou mai» indique une source proche du dossier.

Le groupe néerlandais Vopak, qui prévoit parallèlement la création d’un terminal de stockage de 300000m3 sur le port, n’aurait lui, pour l’heure, manifesté aucune intention de différer ses investissements sur place. Mais le sort des deux leaders reste lié. Et aucun calendrier précis n’est donc encore connu. Si l’engagement de Sime Darby devait être effectivement confirmé en 2012, ce retard pourrait toutefois arranger les affaires de la Région qui disposerait d’un peu plus de latitude pour mener à bien l’extension du port. Un chantier à 200M et une usine devenue «le projet phare du territoire» qui,assure-t-on dans les arcanes du pouvoir politique, restent d’actualité.

MANUEL CUDEL mcudel@midilibre.com

Le collectif NO-PALM (Nouvelles Orientations Pour des Alternatives Locales et Méditerranéennes) communique sous ce titre :

Nous avons un problème avec vous M. le président du conseil régional. Le mardi 12 juillet à Limoux répondant à quelques questions d’élu/es et de responsables du monde de l’entreprise et des associations, une question vous fut posée par la Confédération paysanne concernant la future usine d’huile de palme à Port-la-Nouvelle (Aude).

Le syndicat des petits paysans audois vous interrogeait au sujet de la finalité de ce projet. Les 170 millions d’euros que promet d’investir la Région pour favoriser l’installation d’une usine traitant l’huile de palme à Port-la-Nouvelle sont-ils un investissement humainement et économiquement responsable ? (..).

Vous avez répondu, d’une façon lapidaire ce jour-là aux questions de la Confédération Paysanne, que vous ne faisiez pas de politique ! Que dirions-nous d’un boulanger qui déclarerait qu’il ne fait pas de pain ? Ainsi, le commerce justifierait toutes les actions, ainsi le rôle de nos instances politiques ne serait que de favoriser ce commerce sans jamais regarder ce qu’il induit pour les peuples ici et là-bas ? Ne pas faire de politique c’est refuser de voir que les peuples d’ici et de là-bas refusent de plus en plus la culture industrielle du palmier ainsi que la consommation d’une huile de piètre qualité. De nombreuses enseignes comme Casino ont retiré l’huile de palme dans la composition de leurs produits. Certains magasins et transformateurs, des consommateurs ont décidé de boycotter l’huile de palme. L’association Nature & Progrès a demandé à ses producteurs d’éviter ce produit, même bio.

Il ne suffit pas M. le Président de vous défausser en affirmant que le conseil régional ne fait qu’investir dans un port en eau profonde. Le collectif NO-PALM dit « non » à ces investissements. Pour sa part, nous demandons la réorientation de ses millions d’euros vers des activités portuaires, agricoles, maritimes, artisanales écologiquement soutenables et socialement progressistes.

Pour vous donner quelques exemples : l’agriculture biologique de proximité, la pisciculture, la pêche artisanale, Et aussi les transports maritimes intra-méditerranéens des voyageurs, des autos, des marchandises entre Port-la-Nouvelle et Marseille, Nice, l’Italie, la Corse, Barcelone, les pays de la rive sud méditerranéenne pour dégager les axes routiers, diminuer les émissions de CO2, améliorer la qualité de vie de chacun.

Nous vous supplions, M. le président du conseil régional, de refaire de la politique, celle qui consiste à penser l’avenir des Languedociens mais aussi des autres peuples du monde qui souffrent de nos comportements.

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Europe Ecologie Les Verts est  membre du Collectif NO-PALM. Les 2 représentants pour EELV sont Albert Cormary et Christian Vernet.

Les autres associations ou partis membres du collectifs sont à ce jour :

• ECCLA
• Nature et Progrès
• La Confédération Paysanne
• Les Ecologistes de la Narbonnaise
• Païs Nostre
• Le Front de gauche
• La LPO
• Les Amis de la Terre
• Sauvons la Forêt
• Les objecteurs de conscience
• Le groupe de PLN
• Le NPA

A VENIR :

• ATTAC
• Greenpeace 66
• La biocoop de Limoux

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Décidément, le projet d’usine d’huile de palme à Port-La Nouvelle ne laisse personne indifférent. Dernière prise de position en date, celle de Stéphane Linou, conseiller général de Castelnaudary-Nord, élu lors des récentes cantonales sous la bannière d’Europe Ecologie-Les Verts.

Dans une question orale adressée au Conseil général, il épingle un « projet nébuleux », « une porte d’entrée pour une huile ‘low cost’ qui viendrait directement concurrencer les productions locales ».

Et de citer les propos de Gérard Tubéry, cultivateur dans le Lauragais, nouveau président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux : « On ne voit pas l’intérêt d’un tel projet. Nos huiles de colza et de tournesol ont une meilleure qualité nutritionnelle que l’huile de palme, et nous avons des cahiers des charges plus stricts pour respecter l’environnement ».

Lire l’article sur le site de l’Indépendant

Lire la question de Stéphane Linou: LettreauPresidentCG11PortlaNouvelle

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Ce vendredi 27 mai a été une journée bien remplie pour le député européen José Bové. Tout d’abord, rencontre à 17 heures avec les militants du collectif No Palme qui organisait un rassemblement de mobilisation contre l’implantation d’une usine d’huile de palme à Port-la-Nouvelle.

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Les Verts sont hostiles au projet d’une usine d’huile de palme à Port-la-Nouvelle.

« De quel bord qu’ils soient, les élus ne peuvent raisonnablement pas défendre le projet d’implantation d’une usine d’huile de palme, s’ils se sont un minimum penchés sur le problème. » Sans le désigner directement, c’est sans aucun doute le député-maire PS de Narbonne que la secrétaire nationale d’Europe Écologie – Les Verts vise dans ses propos. Jacques Bascou était récemment aux côtés du maire UMP de Port-la-Nouvelle Henri Martin, en visite à Rotterdam, au siège de Sime Darby, porteuse du projet.

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Elle a fait escale ce matin à Narbonne, sa dernière étape en Languedoc-Roussillon. En plein tour de France en vue du congrès d’Europe Ecologie-Les Verts (du 3 au 5 juin à La Rochelle), Cécile Duflot a rencontré les militants et responsables locaux avant de s’exprimer aussi bien sur les dossiers nationaux que locaux. A ce titre, la secrétaire nationale a clairement affirmé son opposition au projet d’usine d’huile de palme à Port-La Nouvelle.

Lire la suite sur le site de l’Indépendant

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(…)

« Ainsi Christian Vernet et Claude Marie Benson (Europe Écologie Les Verts) veulent bien des emplois mais pas à n’importe quel prix. « L’huile de palme, matière grasse la moins chère du marché international, est devenue un produit phare dans les importations de matière première agricole en France, utilisée de façon massive dans la production alimentaire, la fabrication de détergents et de produits cosmétiques et depuis peu, la transformation en agro-carburant. L’huile de palme est délétère au point de vue nutritionnel pour les consommateurs et un désastre environnemental et social dans les pays producteurs ».

Europe Écologie s’oppose donc à l’arrivée d’une usine d’huile de palme dans la Région Languedoc-Roussillon. »

(…)

Lire l’intégralité de l’article sur le site de La Dépêche: http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/10/1031569-Controverse-pour-l-usine-d-huile-de-palme.html

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L’huile de palme, matière grasse la moins chère sur le marché international, est devenue un produit phare dans les importations de matière première agricole en France, utilisée de façon massive dans la production alimentaire, la fabrication de détergents et de produits cosmétiques et, depuis peu, la transformation en agro-carburant.

Or l’huile de palme est à la fois délétère du point vue nutritionnel pour les consommateurs français et un désastre environnemental et social dans les pays producteurs. Il est la cause de la déforestation massive en Malaisie et le même processus est en voie de s’achever en Indonésie et s’amorce en Papouasie Nouvelle Guinée. Outre la destruction de ces dernières forêts primaires, sont en jeu la spoliation des droits des populations indigènes, une perte insensée de biodiversité, une situation catastrophique en termes d’émission de gaz à effet de serre, une hyper consommation d’eau et des problèmes majeurs de pollution par les plantations industrielles de palmier à huile.

Malgré ce contexte plus qu’alarmant, la Région Languedoc Roussillon s’évertue à soutenir l’installation d’une usine d’importation et de traitement d’huile de palme à Port La nouvelle (la Région est propriétaire du port) financée par des investisseurs hollandais et malaisien. Nous refusons qu’un tel scandale puisse avoir ainsi lieu dans notre région!

Et, alors que les défenseurs de ce projet inepte avancent les éventuels emplois créés dans l’usine, ils omettent tous ceux qui seront détruits dans un périmètre beaucoup plus vaste, notamment dans notre agriculture, concurrencée directement par cette culture qui vient se substituer à d’autres productions oléagineuses (colza, tournesol…).

Europe Ecologie Les Verts du Languedoc Roussillon s’allie à l’initiative des Amis de la Terre et autres initiatives associatives pour dénoncer ce projet honteux des points de vue social, environnemental et politique !!

• Manu Reynaud, secrétariat régional
• Nadja Flank, porte-parole régionale
• Pour Europe Ecologie – Les Verts dans l’Aude,
• Claude-Marie Benson,
• Christophe Vernet.

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