La majorité municipale a mis en place une réflexion, nécessaire et bienvenue, sur la stratégie de sécurité. Hélas, le groupe de travail s’est réuni sans représentant des groupes minoritaires et nous n’avons pas pu apporter nos contributions comme nous le faisons dans d’autres commissions, comme par exemple dans le groupe de travail sur la restauration collective. Par ailleurs, cette réflexion a été menée sans aucune concertation avec la population.

Les élus écologistes considèrent qu’une majorité des propositions de la majorité sont pertinentes, notamment en ce qui concerne les missions de la police municipale, le renforcement du point rencontre épisode ou les aménagements urbains.

Nous rappelons cependant que les deux délinquances qui sont cause de mortalité aujourd’hui à Pontarlier, c’est la délinquance routière, trop peu abordée selon nous, et la délinquance environnementale, totalement oubliée. Les pollutions des eaux, des airs, les déchets … ont des conséquences directes sur notre santé. L’explosion des cancers n’est pas un hasard. Hélas, une fois encore, on oublie de prendre le problème à bras le corps.

Par ailleurs, la vidéosurveillance est un gadget ruineux, certes très médiatique, mais inefficace. Nous avons rappelé les chiffres de la police nationale et ceux de la cour des comptes : le taux d’élucidation n’est pas amélioré. En voulant installer 14 caméras, c’est environ un demi million d’€ d’investissement et 100.000 € de fonctionnement tous les ans. Une telle somme est déraisonnable alors même que le cabinet d’étude qui a réalisé le diagnostic de sécurité rappelle que la ville « ne connaît pas de problème de délinquance particulier ». Est-ce cela la gestion « en bon père de famille » ?

François Mandil, Samuel Feuvrier

Souvenez-vous des 45.000 € pour la thermographie aérienne qui ont débouché … sur une carte ! Cette thermographie aurait pu être le point de départ d’une vraie démarche. Elle n’a été qu’un coup d’épée dans l’eau.

La ville vient a également réalisé un audit énergétique de 5 bâtiments les plus énergivores. L’étude complète, ambitieuse, de plus de 20.000 € a abouti … à la seule isolation des combles de l’école Joliot-Curie, alors que des actions simples d’efficacité énergétique, de formation de nos agents ont été proposées: même avec des moyens limités, il est possible de faire mieux.

Nous n’attendons pas de la majorité qu’elle devienne écologiste, mais que, au moins, elle cherche l’efficacité énergétique plutôt que la visibilité médiatique. Oyonnax, Neuchâtel ou la Chaux-de-Fonds ont réduit leurs consommations de 10% à 20% en se focalisant sur l’optimisation du fonctionnement des installations et le suivi énergétique.

Nous avons un excellent réseau de chaleur (renouvelable car alimenté par l’usine d’incinération) mais sous-exploité : Il chauffe le LEP et passe sans l’alimenter devant l’école Joliot-Curie alors que la chaleur nous coûterait 20% moins cher ! Le complexe des capucins est chauffé à l’électricité et la clinique par le réseau : pourquoi ne pas tirer les quelques mètres de conduite qui manquent ?

Nous ne demandons pas la lune mais des actions concrètes et efficaces.

François Mandil et Samuel Feuvrier

Jeudi dernier, en réunion du conseil communautaire de la Communauté de Communes du Larmont, M. Patrick Genre a accusé Samuel Feuvrier d’avoir tenu des propos mensongers dans la tribune du journal municipal.

Ces accusations ont été tenues lors d’un débat concernant le passage à la Redevance Incitative (RI) pour les ordures ménagères. Celle-ci consiste à faire payer les usagers sur la quantité de déchets produits, de façon à encourager le tri. En tant que membre de la commission « Ordures Ménagères », M. Feuvrier est bien placé pour savoir que la RI a été retoquée par le bureau de la CCL, alors que la commission y était favorable. Ce n’est donc pas « mensonger » d’affirmer qu’elle est abandonnée. Surtout que depuis 6 mois, rien de nouveau n’a été produit sur la RI, en dehors de la promesse d’une prochaine étude sur une TEOM incitative (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères). La TEOM incitative, c’est le système actuel (injuste puisqu’il ne se base pas sur la quantité de déchets produits) auquel on ajoute une faible dose d’incitatif. Pour les élus écologistes, il s’agirait d’un important recul en matière de réduction des déchets. Encore une ambition jetée aux poubelles sans aucun tri.

Samuel Feuvrier

Actuellement, le service d’enlèvement des ordures ménagères est financé par l’impôt foncier. C’est-à-dire que le prix payé par chaque usager dépend de la valeur locative de son habitation et non de la quantité d’ordures ménagères produite. Ce qui est non seulement injuste, mais qui en plus, n’encourage pas du tout à la réduction et au tri des déchets. Il est vrai que Pontarlier et la CCL ne sont pas encore de bons élèves en matières de tri.

Depuis 2010, un cabinet d’étude et les services de la communauté de communes étudient le passage à la Redevance Incitative. Son principe est de faire payer les usagers en fonction de la quantité d’ordures ménagères produite. Elle est « incitative » car elle favorise les usagers qui trient leurs déchets, utilisent les points de tri sélectifs, déposent à la déchetterie les déchets lourds ou les déchets compostables par exemple.

Le passage à la Redevance Incitative s’accompagnera d’une réduction du nombre de passage à Pontarlier, excepté au centre-ville. En effet, les 2 passages hebdomadaires sont-ils bien nécessaires partout ? Elle s’accompagnera aussi d’une hausse des tarifs pour les villages de la CCL, mais pas pour Pontarlier qui paye déjà le prix fort (dû au mode de calcul actuel). En contrepartie, on peut attendre globalement 20 % d’ordures ménagères en moins, et donc une réduction des coûts pour leur élimination.

Or, prétextant que les chiffres de l’étude sont faux, le maire de Pontarlier a fait stopper la mise en place de la Redevance Incitative. Alors, où sont les déclarations pompeuses de l’Agenda 21 ? Où est la volonté politique ? Il serait temps d’accorder le discours aux actes !

Surtout que la Redevance Incitative sera favorable aux entreprises car elle fera disparaître une autre taxe qui pèse sur elles. La municipalité, toujours prompte à défendre les intérêts des entreprises, devrait y voir une occasion d’abaisser leur niveau de prélèvement.

Samuel Feuvrier
Conseiller municipal de Pontarlier,
Conseiller communautaire de la Communauté de Communes du Larmont