Trains d’équilibre du territoire ou nouveau déséquilibre des territoires ? 

Pour trouver des économies, le gouvernement a demandé à la SNCF, via la commission Duron II, de faire des propositions sur l’avenir des Trains d’Equilibre du Territoire. La préconisation principale du rapport est la suppression de certaines lignes Intercités et une forte réduction de la fréquence pour d’autres.

Les écologistes dénoncent l’idée qu’on puisse encore abandonner des trains indispensables aux transports du quotidien et au maintien d’une desserte territoriale équilibrée. Il est essentiel de maintenir un réseau ferroviaire secondaire, seul moyen de transport qui réponde simultanément aux enjeux climatiques futurs et aux questions de désenclavement des territoires isolés.

Lorsque les élus UMP et PS défendaient le projet TGV et juraient la main sur le cœur que la ligne 4 (à l’époque Paris/Bâle) serait conservée, seuls les écologistes tentaient d’alerter la population sur le risque de diminution des dessertes locales.

Incapable d’investir, la SNCF propose aujourd’hui l’abandon progressif des Trains d’Equilibre du Territoire, comme le Reims–Langres–Dijon. 

L’Allemagne et la Suisse en investissant dans leurs réseaux ferroviaires secondaires ont enrayé le déclin de nombreuses lignes. Ils ont fait le choix d’investir dans du matériel neuf et dans les voies. Le gouvernement français et RFF ont depuis de longues années délaissé de nombreuses lignes qui aujourd’hui sont dans un état critique comme la ligne des hirondelles dans le Jura.

La première commission Duron, Mobilité 21, avait permis de mettre un coup d’arrêt aux dépenses pharaoniques imposées par RFF à la SNCF et aux collectivités locales pour la construction de lignes LGV. La branche Sud et la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône, mais aussi la branche Ouest et de contournement de Dijon, ont ainsi fort heureusement été stoppées.

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? La suite logique est de trouver avec la même énergie l’argent nécessaire pour relancer ces lignes qui relient les territoires voisins et qui offrent aux usagers des services à un coût abordable. Moins de pannes, c’est une vitesse moyenne plus élevée, moins de retards en quai, un service public en phase avec les attentes des voyageurs qui de fait inciterait à prendre le train au lieu de sa voiture personnelle.

Les écologistes réaffirment la nécessité de maintenir ces trains, vitaux pour l’activité économique et touristique des territoires. Ce sera un des grands combats de la nouvelle grande région Bourgogne Franche-Comté.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Réseau ferroviaire : ça commence à bien faire ! 

Comme lors d’un accident nucléaire, la catastrophe ferroviaire de Brétigny n’aurait jamais dû arriver, et pourtant des familles pleurent leurs disparus et les images d’effroi hantent les écrans de télévision.

Cela n’aurait pas dû arriver, on ne comprend pas !

 Au moment où la commission nationale « mobilité 21 » vient de rendre son rapport au gouvernement  et préconise l’arrêt de la plupart des projets de lignes LGV au profit de l’amélioration du réseau ferroviaire classique, on assiste depuis trois semaines à des défilés d’élus dans les couloirs des ministères qui ne rêvent que de shunter ce rapport et encore faire investir des milliards dans les ligne LGV pour gagner quelques minutes.

La catastrophe de Bretigny n’est que le reflet d’une politique d’entretien du réseau classique largement insuffisante où Réseau ferré de France n’a pas les moyens d’entretenir correctement le réseau historique.

Les milliards manquent pour les voyageurs du quotidien.

Il faut désormais poursuivre les préconisations de cette commission parlementaire, et investir exclusivement dans la remise en état optimum du réseau des grandes lignes classique et du réseau régional.

Chaque euro gaspillé dans une nouvelle ligne TGV manquera à la réhabilitation du réseau classique, utilisé quotidiennement par des usagers pour se rendre, entre autre, à leur école ou à leur travail.

Va-t-on attendre un accident sur la ligne 4 Paris – Vesoul – Belfort, là où les trains arrivent régulièrement en retard avec une multitude d’excuses dues au vieillissement des équipements ou de la ligne ? Un déraillement sur la ligne du Revermont ou encore sur la ligne des hirondelles, où aujourd’hui certains TER sont contraints pour des raisons de sécurité à rouler à moins de 50 km/h, pour convenir de l’exclusivité des investissements à réaliser sur le réseau du quotidien ?

 Aujourd’hui, à l’heure ou les finances publiques se restreignent et, avec cette catastrophe inacceptable, on ne peut plus faire semblant d’ignorer que l’état du réseau et l’état des machines passent bien avant quelques minutes gagnées sur une ligne TGV pour quelques touristes ou hommes d’affaires pressés.

Les élus régionaux Europe Ecologie-les Verts seront toujours là pour le rappeler et réaffirmer ces choix vitaux pour le système ferroviaire français.

Le groupe des conseillers régionaux EELV FC