Les élus écologistes de Pontarlier ont appris avec effarement le projet de la Direction de La Poste de Franche Comté d’« adapter » l’effectif du Terrain de la Poste de Pontarlier. Le projet dévoilé de réorganisation prévoit la reprise de 3 agents (équivalent temps plein). Cette « adaptation » ne pourra se faire que par une réduction des horaires d’ouverture au public pour le bureau de la ville de Pontarlier (rue de la gare).

Le personnel du site devrait donc connaître une dégradation des conditions de travail, et les usagers subiront une dégradation de l’offre de service et ce ne sont pas les ouvertures partielles au public du site courrier des Grands Planchants, ni du bureau de Doubs, qui pourront la compenser. Faudra-t-il une situation interne comparable à celle que vivent les salariés de France Telecom pour que l’on réagisse ?

Après la perte de l’accueil EDF et GDF à Pontarlier, de la ligne TGV, après les multiples fermetures de postes ou de classes dans les villages du Haut-Doubs, après les diminutions de poste au sein de l’ONF, jusqu’où ira la raréfaction des services publics ?

Le maire de Pontarlier a usé de toute son influence pour tenter de préserver la ligne TGV. Lui qui est également cadre de la Poste fera-t-il de même pour que soit réexaminé ce projet néfaste pour le personnel et pour la population ?

Samuel Feuvrier
François Mandil

François Mandil et Samuel Feuvrier

Nous sommes nombreux, au-delà des cercles habituels de la gauche humaniste, à être révoltés par l’expulsion de la famille Dibrani. La situation de cette famille n’était pas inconnue des défenseurs des sans-papiers du Haut-Doubs. Cela n’enlève rien à notre colère.

Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs tient à renouveler sa confiance et son soutien aux militants du comité local de soutien aux sans-papiers, à ceux qui étaient au tribunal administratif pour les soutenir, à ceux qui régulièrement allaient leur rendre visite à Levier. Tous les recours administratifs ont été épuisés , toutes les possibilités ont été utilisées. L’expulsion était devenue, on le savait, inéluctable. Qu’elle soit inéluctable ne la rendait pas pour autant légitime. Ce n’est pas pour cela que nous avons voté en mai 2012.

Léonarda est devenue un symbole. Avec Léonarda, ce sont aussi ses frères et sœurs qui ont été expulsés dans un pays qu’ils ne connaissent pas et où ils sont menacés. Mais combien de Léonarda chaque semaine ? Combien de famille déchirées ?

Que cette indignation nous serve de motivation pour rejoindre, dans le Haut-Doubs et ailleurs, les comités de soutien, pour refuser  cette montée de la xénophobie et pour soutenir les familles toujours en situation précaire actuellement. Soyons plus nombreux dans les tribunaux administratifs.

François Mandil
conseiller municipal de Pontarlier

Depuis le printemps 2013, EÉLV du Haut-Doubs a tenté de rassembler l’ensemble de la gauche, politique et associative, sans exclusive, pour les municipales de mars 2014 à Pontarlier. Nous nous félicitons d’avoir permis un début de dialogue entre ces différentes forces pontissaliennes.

Pour autant, réunis en Assemblée Générale ce mardi 8 octobre, EÉLV a constaté qu’au-delà du partage de certaines idées, la dynamique nécessaire n’est toujours pas au rendez-vous et les échanges sont restés jusqu’à présent réservés. A l’issue d’un vote, les adhérents d’Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs ont donc fait le choix de se lancer dans la préparation d’une liste autonome de l’écologie qui se présentera devant les électeurs pontissaliens pour le premier tour des municipales.

C’est donc en tant qu’écologistes que nous proposerons un projet pour les habitants de Pontarlier et de la communauté de communes du Larmont. Ce projet sera bâti collectivement pour préparer la ville à l’avenir. Un avenir responsable et solidaire, sobre et convivial, construit en cohérence avec l’évolution de notre société. Un avenir qui a pour objectif le bien-être, la solidarité, plutôt que la consommation excessive et la croissance.

Une liste autonome de l’écologie politique, c’est, en l’absence actuelle de réelle dynamique commune, la possibilité de mieux rassembler les électeurs de gauche. Deux listes de gauche au premier tour n’auront aucune incidence sur le score de la droite, bien au contraire. Le deuxième tour sera le temps du rassemblement de toutes les forces de gauche dans une liste unie, pour l’emporter. Nos échanges avec les autres partis de gauche l’ont montré, nous sommes capables de faire campagne sur chacun de nos projets tout en respectant ceux de nos partenaires.

Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs se concentre désormais uniquement sur son projet pour les Pontissaliennes et les Pontissaliens.

Alors que le tribunal administratif a décidé, de façon très argumentée, d’annuler la déclaration d’utilité publique du projet de voie verte autour du lac Saint-Point, Europe Écologie les Verts ne peut que laisser s’exprimer le sentiment d’un immense gâchis.

Comme nous l’avons toujours défendu, nous étions favorables à un projet de développement des transports doux, en site propre, intégré à l’ensemble d’un schéma de déplacement à l’échelle du Haut-Doubs, permettant de relier le lac au site de Métabief et à la voie cyclable entre Pontarlier et Gilley qui pourrait être prolongée jusqu’à Morteau.

Malheureusement, l’obstination du conseil général à obtenir à tout prix, pour des questions de prestige, le label « Voie verte » qui imposait une certaine largeur et empêchait une certaine déclivité, a réduit à peau de chagrin le projet : ce label ne permettait pas d’obtenir un site cyclable sécurisé pour les utilisateurs comme pour les riverains, ne permettait pas de faire le tour du lac. Le nouveau tracé coutait excessivement cher et avait des conséquences sur l’environnement inacceptables. À cela s’ajoutait le fait qu’il était impossible de se rejoindre le projet autrement qu’en voiture. Il était évident que ce projet ne pouvait que provoquer une vive opposition que des réunions dite de « concertation » successives ne pouvaient pas éviter, réunions auxquelles nous n’avons subitement plus été invités depuis 2010.

Pour autant, nous ne partagions pas non plus l’ensemble des positions du collectif des opposants, notamment sur le projet que nous aurions souhaité obtenir (une vraie piste cyclable, en site propre, et non pas une simple bande, mal protégée de la circulation). Une fois nos positions plusieurs fois répétées, nous avons donc fait le choix de ne pas participer à cet affrontement front contre front, afin de ne pas être récupérés et de ne pas être nous-mêmes accusés de récupération.

Aujourd’hui, ce qui devait arriver arriva. Le projet est à l’eau, nous devrions nous en réjouir, mais à cause de l’obstination du conseil général, c’est durablement que le développement des transports doux, pour les touristes comme pour les habitants, est hypothéqué sur le territoire.

C’est un immense gâchis.

Tribune des élus EELV de Pontarlier pour le prochain bulletin municipal

Le syndicat CFDT Interco a mené une enquête sur les conditions de travail des employés de différentes collectivités publique du Doubs. Les conclusions démontrent que c’est à Pontarlier que la situation est la plus délétère. 98% des employés ayant répondu disent avoir des relations difficiles avec leur hiérarchie ! Cette enquête, révélée au public par la Presse Pontissalienne de juillet dernier, met en lumière un vrai et profond malaise dans le fonctionnement administratif de notre commune. Ce malaise ne nous surprend pas et il est révélateur d’un fonctionnement général : les services qui devraient être au service de tous les Pontissaliens sont désormais obligés d’adopter un fonctionnement politique très hiérarchisé, ce qui n’est pas sans conséquence sur la qualité de vie des agents et sur les services rendus aux Pontissaliens.

Nous regrettons le manque de titularisations au sein des chefs de service ainsi que la généralisation du recours aux contractuels, possible uniquement par dérogation au sein de la fonction publique territoriale, et qui rend ces postes directement soumis à des choix politiques car il met les employés en situation d’instabilité et de précarité.

Nous avons régulièrement dénoncé le sentiment de toute-puissance de la majorité municipale et son habitude à vouloir systématiquement étouffer le débat démocratique. Cette culture du rouleau compresseur se répercute sur le personnel municipal. Nous avons également toujours rappelé que ce n’est pas sur la masse salariale, déjà proportionnellement faible, que devaient être effectuées les nécessaires économies de fonctionnement. L’enquête démontre que nous avions, hélas, raison.

Comme à son habitude, la majorité municipale prétend que tout est normal, que tout va bien mais sur ce sujet également, la communication ne peut pas cacher la réalité de la situation.

François Mandil, Samuel Feuvrier

Le 3 juillet, deux communiqués évoquant la situation des transports ferroviaires  en Franche-Comté étaient diffusés.

Dans un premier temps, nous apprenions que la compagnie privée Lyria décidait d’abandonner définitivement la liaison direct Paris-Berne via Pontarlier et Neuchâtel. Il y a deux mois encore, le ministre des transports Frédéric Cuvillier promettait qu’aucune décision ne serait prise sans consulter les élus et qu’une étude sur les conséquences pour les territoires concernés serait menée … Depuis le début, ce gouvernement comme le précédent mène les élus locaux du Haut-Doubs, du Haut-Jura et du Val de Travers en bateau. La mobilisation, large, sincère et transpartisane de l’ensemble des élus locaux dont Patrick Genre, maire de Pontarlier, n’a semble-t-il pas suffi. Pour Lyria, c’est à cause de la liaison LGV Rhin-Rhône qui permet d’économiser 15 mn sur un Paris-Berne via Bâle.

Dans le même temps, l’ensemble des élus de droite au Conseil Régional signait un communiqué dénonçant l’abandon des travaux envisagés pour la LGV Rhin-Rhône, cette même ligne qui a poussé Lyria à délaisser le Paris-Berne via Pontarlier. Pourtant, grâce à cet abandon, l’État et la région vont avoir la possibilité d’améliorer enfin le service des lignes régionales et d’équilibre du territoire. En signant ce communiqué de presse où l’UMP se présente comme le plus fidèle allié du PS, Patrick Genre affirme son soutien à une logique qui est responsable de l’abandon du Haut-Doubs par Lyria.

Plutôt que de privilégier une politique de transports à très grande vitesse pour quelques-uns, il est urgent de considérer le train, non pas comme une vitrine mais comme un service public à l’usage des Francs-Comtois au quotidien. En 2013, nous constatons avec regret qu’il y a bien moins de lignes régionales qu’il y a 50 ans et que bon nombre d’entre nous sont encore obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. Étrange vision du progrès.

Pour EÉLV Haut-Doubs,
François Mandil et Claire Rousseau

À l’aube des vacances scolaires d’été, les écologistes de la capitale du Haut-Doubs préparent l’avenir et l’échéance particulièrement importante de l’élection municipale.

EÉLV a comme priorité la possibilité d’une alternance : les résultats successifs de la gauche aux élections municipales ne sont pas représentatives de son poids réel. La gauche a, depuis plusieurs mandats, échoué à présenter un projet et une équipe en lesquels les Pontissaliens puissent avoir confiance. Nous considérons pourtant qu’il y a une réelle urgence du changement dans notre ville. C’est dans cette optique qu’EÉLV Haut-Doubs a rencontré à tour de rôle, le parti socialiste et des représentants du Front de Gauche. Nous rencontrons également actuellement nos sympathisants, le mouvement associatif et travaillons sur les propositions qui nous semblent fondamentales. Les adhérents d’EÉLV décideront lors d’une Assemblée Générale en septembre de la façon dont ils se présenteront aux Pontissaliens, mais en attendant et depuis quelques mois déjà, nous travaillons avec pour objectif prioritaire d’obtenir une liste commune de toute la gauche, politique et associative, pour pouvoir faire barrage à la politique de droite de la majorité actuelle.

Il ne suffit cependant pas de se décréter de gauche. C’est sur le projet et sur le renouvellement que nous souhaitons travailler, volonté partagée par nos partenaires éventuels. Cependant, pour le moment, si tout le monde souhaite avoir les écologistes sur sa liste, il n’en est pas de même pour les autres formations. Nous mettrons tout en œuvre pour obtenir cette union globale de la gauche.

De toute évidence, il y aura au moins une liste de gauche à Pontarlier qui défendra les intérêts des habitants et le sens noble du service public d’une municipalité de 20 000 habitants. Nous souhaitons qu’il n’y en ait qu’une.

Nous invitons les citoyens pontissaliens intéressés par notre démarche à participer avec nous à la mise en œuvre de cette dynamique en faveur d’une ville environnementale et sociale au service de tous ses habitants, quel que soit le poids de leur portefeuille.

Claire Rousseau
Co-secrétaire EÉLV Haut Doubs
François Mandil
Conseiller municipal

La majorité municipale a mis en place une réflexion, nécessaire et bienvenue, sur la stratégie de sécurité. Hélas, le groupe de travail s’est réuni sans représentant des groupes minoritaires et nous n’avons pas pu apporter nos contributions comme nous le faisons dans d’autres commissions, comme par exemple dans le groupe de travail sur la restauration collective. Par ailleurs, cette réflexion a été menée sans aucune concertation avec la population.

Les élus écologistes considèrent qu’une majorité des propositions de la majorité sont pertinentes, notamment en ce qui concerne les missions de la police municipale, le renforcement du point rencontre épisode ou les aménagements urbains.

Nous rappelons cependant que les deux délinquances qui sont cause de mortalité aujourd’hui à Pontarlier, c’est la délinquance routière, trop peu abordée selon nous, et la délinquance environnementale, totalement oubliée. Les pollutions des eaux, des airs, les déchets … ont des conséquences directes sur notre santé. L’explosion des cancers n’est pas un hasard. Hélas, une fois encore, on oublie de prendre le problème à bras le corps.

Par ailleurs, la vidéosurveillance est un gadget ruineux, certes très médiatique, mais inefficace. Nous avons rappelé les chiffres de la police nationale et ceux de la cour des comptes : le taux d’élucidation n’est pas amélioré. En voulant installer 14 caméras, c’est environ un demi million d’€ d’investissement et 100.000 € de fonctionnement tous les ans. Une telle somme est déraisonnable alors même que le cabinet d’étude qui a réalisé le diagnostic de sécurité rappelle que la ville « ne connaît pas de problème de délinquance particulier ». Est-ce cela la gestion « en bon père de famille » ?

François Mandil, Samuel Feuvrier

Mise à jour du 1er février : contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, il n’y aura pas de vote à l’issue du débat en conseil municipal du 6 février ! C’est sans doute en partie une conséquence des différentes actions de EELV sur le sujet depuis le mois de décembre.

Le groupe majoritaire a, par ailleurs, fait connaitre son projet. Il n’y a plus désormais « que » 14 caméras (dont une mobile). Vous pouvez le consulter en cliquant ici : Proposition groupe UMP Pontarlier AGIR Ensemble

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Dans le cadre du « débat » sur la stratégie de sécurité à Pontarlier, les élus écologistes apportent leur contribution.

Vous pouvez consulter ci-dessous le document envoyé à la majorité municipale et réagir. La stratégie globale de sécurité sera votée le 6 février prochain lors du conseil municipal.

Samuel Feuvrier et François Mandil dénoncent notamment le coût exorbitant de la vidéosurveillance, ruineuse, inutile et dangereuse pour nos libertés publiques.

Pour aller plus loin :

Le blog Bug Brother

« L’efficacité de la vidéosurveillance reste à démontrer »

Un rapport du ministère de l’Intérieur sorti durant l’été affirme démontrer enfin l’efficacité préventive, dissuasive et répressive de la vidéosurveillance (rebaptisée « vidéoprotection » pour rassurer). Il tombe à pic dans la mesure où les pouvoirs publics fondent aujourd’hui leur politique de prévention de la délinquance sur cette technologie, de sorte que toutes les municipalités sont progressivement confrontées à la question. Le problème est que l’analyse impartiale réalisée par les deux chercheurs français spécialistes de la question conduit à contester la plupart des affirmations de ce rapport. En réalité, l’efficacité de la vidéosurveillance n’est toujours pas démontrée. La France doit-elle s’engager les yeux fermés dans cette mode au moment même où l’Angleterre en revient avec dépit? Est-il raisonnable d’y investir des budgets publics de plus en plus tendus, au détriment fatal des autres actions de prévention?

http://experimentarium.u-bourgogne.fr/spip.php?article605

Des fichiers de police à la vidéosurveillance… avec Éric Heilmann

Eric Heilmann est Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bourgogne. (CIMÉOS)

Il nous raconte 20 ans de recherches – enquêtes sur les fichiers de la police puis la vidéosurveillance…

Lors du conseil municipal du 12 décembre dernier, la majorité municipale a annoncé vouloir organiser un « grand débat » sur la sécurité, tout en annonçant dans le même temps les conclusions : il faudra mettre des caméras de vidéosurveillance dans la ville.

Le sujet n’est pas nouveau. L’année dernière déjà, la majorité avait évoqué cette possibilité et avait, déjà, promis un « grand débat ». Il n’y en a jamais eu. Un comité restreint a travaillé sur un diagnostic de sécurité, aboutissant sur un document dont la synthèse nous a été présentée le 12 décembre. Évidemment, les représentants de l’opposition n’ont pas été invités à participer à ce travail. Le « débat » aura lieu lors du prochain conseil municipal, et c’est à l’issue de ce débat que seront votées les mesures. Comme si un débat en conseil avait déjà influé sur un vote ! Comme si les élus de la majorité étaient libres de leur vote ! Comme si tout n’était pas déjà bouclé depuis longtemps ! La majorité municipale ne semble pourtant pas mécontente de la collaboration des élus écologistes et socialistes dans le groupe de travail sur la restauration collective, groupe qui travaille actuellement de façon exemplaire.

Le 29 novembre dernier, la CCI du Doubs organisait une réunion d’information pour les commerçants sur le thème de la protection contre les attaques, en présence des représentants de l’État, de la police et de la gendarmerie, mais pas de la ville. Lors de cette réunion, il a été annoncé, sans l’ombre d’un doute, que la ville avait déjà lancé l’appel d’offre pour l’achat de caméras. Même si cette information est fausse (ce que nous voulons bien croire), pour qu’une telle affirmation puisse être faite en réunion publique, c’est bien qu’il y a eu des promesses faites par la majorité municipale. Il est également intéressant de préciser que l’équipement en vidéosurveillance était loin de faire l’unanimité lors de la réunion.

Les élus de l’opposition sont donc aimablement priés de faire remonter par écrit pour la mi-janvier leurs commentaires sur les conclusions et préconisations du document de 130 pages qui nous a été remis début décembre. Depuis quand un débat se fait-il sur les conclusions ?

Les universités de Dijon, de Besançon et de Strasbourg comptent des laboratoires de recherche en criminologie, en politiques publiques de sécurité. Pourquoi ces universitaires n’ont-ils pas été consultés lors de l’écriture du document en question ? Si nous avions été associés à ce travail préalable, ce malencontreux oubli aurait été réparé. A moins qu’il ne s’agisse pas d’un oubli mais d’une volonté délibérée de ne pas rencontrer les chercheurs qui démontrent, tous, l’inefficacité presque totale de la vidéosurveillance. Les études, menées dans tous les pays, dans tous les types d’agglomération, montrent qu’il y a bien plus efficace et beaucoup moins cher que la vidéosurveillance pour réduire l’insécurité.

Le précédent gouvernement avait décidé, pour des raisons purement idéologiques, de pousser les villes à s’équiper en vidéosurveillance. C’était donc l’État qui finançait l’essentiel de ces équipements. La nouvelle assemblée, plus soucieuse de l’argent public, ne renouvellera pas ce dispositif. Ce sera donc à la collectivité seule d’assumer cette gabegie. Mais cela tombe bien, 100000 € ont déjà été prévus lors du vote du budget ce 12 décembre… avant tout « débat » donc !

La vidéosurveillance est une réponse très médiocre et très chère aux réels problèmes d’insécurité. C’est également un équipement qui pose de vrais problèmes de libertés publiques, faisant passer les citoyens du statut de présumé innocent à celui de présumé coupable. C’est une solution démagogique. Les élus écologistes rappellent que malheureusement, la première insécurité aujourd’hui, celle qui tue, c’est l’insécurité routière. Malheureusement, lutter contre cette forme d’insécurité est sans doute moins payant d’un point de vue électoral.

Samuel Feuvrier et François Mandil
Conseillers municipaux EELV de Pontarlier

Sécurité Pontus

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/30/a-quoi-sert-la-videosurveillance/