Migrants – Franche-Comté https://franchecomte.eelv.fr L'écologie politique en Franche-Comté Thu, 26 Apr 2018 09:07:47 +0200 fr-FR hourly 1 EELV soutient Solmiré https://franchecomte.eelv.fr/2018/04/10/eelv-soutient-solmire/ https://franchecomte.eelv.fr/2018/04/10/eelv-soutient-solmire/#respond Tue, 10 Apr 2018 10:09:21 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=16848 A Besançon, nous devons trouver notre solution pour accueillir les migrants dans notre Ville aujourd’hui et demain.

Cette solution ne peut se trouver dans l’incrimination des mouvements citoyens de solidarité aux migrants. Lors de l’audience du 3 avril 2018, le collectif SolMiRé a été condamné à l’expulsion et au paiement rétroactif d’une indemnité d’occupation suite à la plainte de la SAIEMB. Conscients de la mission d’intérêt général menée par les membres de ce collectif depuis plusieurs mois, Europe Ecologie Les Verts appelle l’ensemble des forces politiques humanistes et de gauche de Besançon à demander l’annulation par la SAIEMB de « la dette » du collectif SolMiRé et à soutenir la mise en place d’un dispositif d’accueil des migrants solidaire et humain en lien avec la mobilisation citoyenne.

Une politique ambitieuse de l’accueil des migrants doit voir le jour à Besançon. Tous les échelons territoriaux et nationaux sont concernés. La ville doit d’ailleurs garantir la protection de la famille.  Alors que le projet de loi asile et immigration entre en discussion au Parlement, Europe Ecologie Les Verts souhaite rappeler son opposition à ce texte qui réduit les droits des personnes étrangères en France.  Localement, démontrons collectivement qu’une vision des politiques migratoires est possible.

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Encore une gifle aux Droits de l’Homme dans la Ville berceau de Victor Hugo https://franchecomte.eelv.fr/2017/12/07/encore-une-gifle-aux-droits-de-lhomme-dans-la-ville-berceau-de-victor-hugo/ Thu, 07 Dec 2017 09:01:21 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=16789 EELV-Besançon tient à apporter son soutien au collectif  « SOLidarité-MIgrants-RÉfugiés » et condamne la demande d’expulsion du local Bol d’R. Celui-ci permet aux demandeurs d’asile laissés à la rue de cuisiner, de se laver et de se réchauffer quelques heures. Les personnes prises en charge par ce collectif sont des familles avec enfants. Devons-nous rappeler que les conditions de vie des personnes à la rue en cette période sont extrêmement difficiles ? Cette demande d’expulsion qui survient en pleine période trêve hivernale est intolérable. Expulser un enfant, c’est rejeter la génération future.

Alors que le collectif « SOLidarité MIgrants RÉfugiés » demande que soit signé un bail avec la SAIEMB bailleur social et propriétaire des lieux, il est incompréhensible qu’il ait obtenu pour toute réponse une demande d’expulsion.

Nous demandons aux administrateurs de la SAIEMB, dont fait partie Monsieur le Maire Jean-Louis Fousseret, membre du parti de La République En Marche, comment pensent-ils mettre en application la déclaration du Président de la République qui disait le 28 juillet 2017  « Je ne veux plus d’ici la fin de l’année avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois. Je veux partout des hébergements d’urgence. » ? Sans doute pas avec de telles méthodes.

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L’hébergement : un fondamental des droits de l’Homme https://franchecomte.eelv.fr/2017/10/09/lhebergement-un-fondamental-des-droits-de-lhomme/ Mon, 09 Oct 2017 13:39:25 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=16772  

« Je ne veux plus d’ici la fin de l’année avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois. Je veux partout des hébergements d’urgence. »  Voilà ce qu’a déclaré le Président de la République le 28 juillet 2017.

Pour y répondre a été lancé en septembre 2017 le programme PRAHDA qui prévoit la création d’un peu plus de 5.000 nouvelles places d’hébergement courte durée pour demandeurs d’asile. (Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont ni des clandestins ni des réfugiés mais des personnes qui veulent obtenir le statut de réfugié et sont donc par ce fait en situation régulière en tant que tels.) En effet, les délais d’obtention d’un RDV à la préfecture pour obtenir un dossier de demande d’asile à envoyer à l’OFPRA sont d’environ 2 ou 3 mois. Les PRAHDA  doivent assurer l’hébergement d’urgence de ces personnes.

L’ADOMA en remportant l’appel d’offre, est devenu gestionnaire en France  de 62 hôtels Formule 1, dont celui d’Ecole-Valentin et une quinzaine d’ hôtels Première Classe pour le compte de la SNI (Société Nationale immobilière), filiale de la Caisse des dépôts et consignations. L’accompagnement social est minimal, les services aussi : absence de possibilité de cuisiner, éloignement réel du réseau de transport en commun.

EELV désapprouve que l’Etat ait abandonné le terrain social au privé et que dans une logique de réduction des coûts, les solutions proposées ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Or, l’objectif initial qui était d’héberger des personnes en attente de l’attestation de demandeur d’asile délivrée par la préfecture lors du RDV pour obtenir le dossier à envoyer à l’OFPRA n’est pas respecté puisqu’on héberge essentiellement dans ces hôtels des « dublinés » assignés à résidence pour les renvoyer vers le pays par lequel ils sont entrés dans l’espace Schengen.

De fait à Besançon comme ailleurs, nous ne pouvons que constater que des familles entières vivent dans la rue, dans des conditions très difficiles que les objectifs du PRAHDA ne sont pas atteints et même scandaleusement dévoyés

Nous sommes mi-octobre, devrons nous attendre que les températures baissent pour qu’une solution décente soit envisagée ? EELV ne peut accepter l’incohérence de l’Etat et comme unique réponse locale : « Ce n’est pas de notre ressort, c’est une compétence de l’Etat. » On attend des propositions concrètes tant de la part de l’Etat que de la ville de Besançon.

 

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Réponse du groupe des élus municipaux EELV de Besançon au voeu proposé par le FN pour une ville sans migrant https://franchecomte.eelv.fr/2016/11/08/intervention-des-elus-eelv-en-reponse-au-voeu-propose-par-le-fn-pour-une-ville-sans-migrant/ Tue, 08 Nov 2016 10:54:29 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=16711   Le jeudi 7 novembre 2016, lors du Conseil municipal de Besançon, le FN a déposé un vœu \"pour une ville sans migrant\". Ce  vœu FN a été rejeté : n'ayant obtenu que 2 voix. Néanmoins il faut souligner, car l'acte est suffisamment grave et symbolique, que les élus d'opposition du parti \"Les Républicains\" ont quitté la salle avant la mise au vote du vœu. Cela signifie-t-il qu'ils cautionnent le vœu du FN mais qu'ils n'avaient pas le courage d'assumer cette position ? En effet si tous les élus avaient eu la même attitude, le vœu serait passé même avec les deux seuls voix des élus FN! Quitter la salle à ce moment là n'est pas digne d'élus municipaux prétendument républicains. ...]]>

 

Le jeudi 7 novembre 2016, lors du Conseil municipal de Besançon, le FN a déposé un vœu « pour une ville sans migrant ». Ce  vœu FN a été rejeté : n’ayant obtenu que 2 voix. Néanmoins il faut souligner, car l’acte est suffisamment grave et symbolique, que les élus d’opposition du parti « Les Républicains » ont quitté la salle avant la mise au vote du vœu. Cela signifie-t-il qu’ils cautionnent le vœu du FN mais qu’ils n’avaient pas le courage d’assumer cette position ? En effet si tous les élus avaient eu la même attitude, le vœu serait passé même avec les deux seuls voix des élus FN! Quitter la salle à ce moment là n’est pas digne d’élus municipaux prétendument républicains.

 

Ci dessous l’intervention d’Anne Vignot présidente du groupe municipal des élus EELV:

 » Messieurs du Front National, EELV votera contre cette motion qui propose que les communes se veuillent sans migrant.

A votre avis, qui dans cette salle n’a pas été migrant dans son histoire familiale ou dans son sang ?

Quelle nation n’est pas faite de ces carrefours migratoires ?

Quel rôle voulez-vous vous arroger pour décider de qui devrait pouvoir entrer sur la commune ou non ? Au nom de quel droit l’interdiriez vous ?

Que pensez vous faire de toute l’histoire française, celle dont on est si fière dans le monde entier, celles de l’écriture des droits et des libertés ?

Voilà plus de deux siècles, la République se définissait ouverte et accueillante. Votre pensée est moyen-âgeuse.

Que craigniez vous ?

Dans l’histoire, aucune catastrophe naturelle, guerrière, économique… en déclenchant des migrations n’a jamais anéanti aucune ville sinon celle qui a été abandonnée.

Mais surtout alors qu’en ce moment même, des enfants meurent sous les bombes à Alep ou Mossoul, des familles sont affamées, les opposants politiques assassinés en Syrie, au Soudan ou en Erythrée, votre motion est une honte.

Quand ce sont plus de 11 000 personnes qui ont péri en Méditerranée au cours des deux dernières années, croyez vous vraiment qu’ils aient été mus par le désir de migrer ou plutot et malheureusement de n’avoir que le droit de survivre et d’espérer vivre.

Que dire des migrants qui seront poussés hors de leur territoire par le dérèglement climatique et qui actuellement n’ont pas de statut reconnu alors qu’ils sont évalués à plusieurs dizaines de millions déplacées, dès à présent et durant les prochaines décennies.

L’irresponsabilité serait de ne pas être en capacité de cet accueil.

Votre motion cultive la peur, la haine de l’étranger alors que les êtres humains ont en eux, la capacité à s’élever, la capacité d’empathie et de fraternité.

C’est donc un mur que vous souhaitez ériger entre les gens, ceux que vous choisissez et les autres, ceux que vous dénommés migrants ?

Comment un mur pourrait consitituer une solution au problème de l’urgence sociale, économique, géopolitique et climatique. Car l’urgence aujourd’hui est bien d’apporter des solutions aux réels problèmes.

Un élu ne peut considérer l’exclusion comme une solution. C’est un échec, un aveu de faiblesse.

Cette motion, c’est nier les capacités de la France et des français, c’est renier les valeurs républicaines : la liberté, l’égalité et la fraternité. »

 

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