Education – Franche-Comté https://franchecomte.eelv.fr L'écologie politique en Franche-Comté Thu, 26 Apr 2018 09:07:47 +0200 fr-FR hourly 1 PAS UNE CHAISE VIDE A LA RENTREE dans le 90 ! https://franchecomte.eelv.fr/2013/06/29/pas-une-chaise-vide-a-la-rentree-dans-le-90/ Sat, 29 Jun 2013 10:50:25 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=14077 Bonjour à toutes et à tous,Le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF90), collectif dont nous faisons partie avec d'autres partis, syndicats et associations lance le message d'alerte ci-dessous car 29 enfants sont menacés de reconduite à la frontière dans le Territoire de Belfort, ce qui est inacceptable  ! ...]]>
Bonjour à toutes et à tous,Le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF90), collectif dont nous faisons partie avec d’autres partis, syndicats et associations lance le message d’alerte ci-dessous car 29 enfants sont menacés de reconduite à la frontière dans le Territoire de Belfort, ce qui est inacceptable  !

« Cette année encore, l’approche des vacances nous inquiète. Pour certains, c’est peut-être du plaisir, pour d’autres c’est l’angoisse de l’attente de la police !

Afin de montrer notre détermination à éviter l’inacceptable pour ces enfants, nous vous invitons à un rassemblement :

 

Mercredi 3 juillet à 17.30

Place Corbis à Belfort

 

Venez avec vos banderoles, pancartes…..

Le changement n’est peut-être pas pour maintenant, mais sans nous toutes et tous il ne se fera jamais. »

 

Merci de diffuser largement cet appel, nous vous en remercions par avance très chaleureusement, 

 

RESF 90, LDH90, SE-UNSA, EELV 90

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Le projet éducation 2012 d’Europe Écologie Les Verts https://franchecomte.eelv.fr/2012/03/05/8371/ Mon, 05 Mar 2012 20:44:22 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=8371 Vous trouverez ci-joint le projet éducation 2012 d’Europe Écologie Les Verts : « Une éducation apaisée pour une société émancipatrice ». (cliquez sur le lien)

Ce travail collectif est aussi issu de nombreuses consultations, auditions d’associations (parents d’élèves, éducation populaire notamment), de syndicats, de débats avec d’autres formations politiques.

C’est donc le résultat d’un travail coopératif de grande ampleur qui a associé l’ensemble des acteurs dans les domaines de l’enfance, de l’éducation et de la formation.

Les membres de cette commission sont issus d’horizons divers et ne sont pas forcément adhérents ou même coopérateurs. Cette diversité en fait notamment sa richesse.

Cette commission est animée par Yann FORESTIER, elle est ouverte à tous, adhérents, coopérateurs, citoyens non encartés, n’hésitez pas à le contacter pour vous inscrire et participer aux débats (yann.forestier50@wanadoo.fr ).

Vous pouvez faire le choix de vous inscrire :

  • soit à une liste de diffusion avec peu de mails et plutôt des résultats intermédiaires et finaux mais pas de possibilité de participer aux débats.
  • soit à une liste de discussion, entre 5 et 10 mails par jour mais auxquels vous pouvez réagir, proposer, co-construire…

 

Pour terminer, une brève citation de Philippe MEIRIEU qui avec d’autres a largement inspiré et animé le groupe :

 

« De Thomas More au Meilleur des Mondes, les utopies ont toujours imaginé des sociétés parfaites, figées, immobiles, dans lesquelles, tout étant parfaitement réglé, l’homme n’aurait plus à penser. Contre ces utopies de la fixité, l’avenir est aux utopies de la mobilité, qui parient sur les formidables capacités de création et d’invention des êtres humains. C’est la condition pour que l’éducation vise à émanciper et non à conditionner »

 

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Grosperrin : Détruire d’une main et faire mine de sauver de l’autre ! https://franchecomte.eelv.fr/2012/02/12/grosperrin-detruire-dune-main-et-faire-mine-de-sauver-de-lautre/ Sun, 12 Feb 2012 19:08:09 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=7461 C’est à ce jeu que semble se livrer en ce moment le député UMP Jacques Grosperrin. En effet, on le voit ces derniers jours voler au secours des écoles de la périphérie bisontine menacées de fermetures de classes par la prochaine carte scolaire pour la rentrée scolaire 2012 (Morre, Gennes, Nancray , Saône ..) se prévaloir d’avoir obtenu des rendez-vous avec l’Inspection Académique, s’attribuer le sauvetage de la classe préparatoire du Lycée Pergaud… C’est le nouveau Zorro de l’Éducation Nationale … ...]]>

C’est à ce jeu que semble se livrer en ce moment le député UMP Jacques Grosperrin.
En effet, on le voit ces derniers jours voler au secours des écoles de la périphérie bisontine menacées de fermetures de classes par la prochaine carte scolaire pour la rentrée scolaire 2012 (Morre, Gennes, Nancray , Saône ..) se prévaloir d’avoir obtenu des rendez-vous avec l’Inspection Académique, s’attribuer le sauvetage de la classe préparatoire du Lycée Pergaud… C’est le nouveau Zorro de l’Éducation Nationale …

Mais c’est aussi le pompier pyromane !

Car c’est le même Jacques Grosperrin, qui en tant que député UMP, a voté à l’Assemblée Nationale le budget de l’Éducation Nationale, un budget qui découle directement de la RGPP et de la volonté portée par le président de la République de supprimer un poste de fonctionnaire sur deux… C’est le même Jacques Grosperrin, qui, loin de rester en retrait quant aux atteintes portées au système éducatif, a choisi d’y participer activement en signant un rapport très controversé sur la formation des enseignants. Ce rapport qui a abouti à une proposition de loi débattue ce jour à l’Assemblée Nationale (et qui doit être soumise au vote le 14 février) a provoqué un tollé dans le milieu éducatif car il ouvre potentiellement la porte au privé dans la formation initiale des enseignants.

Quel lien entre tout cela, me direz-vous ? Rien d’autre qu’une très grande cohérence, un projet concerté !

Car, ne nous y trompons pas : sous couvert d’attaques en apparence dispersées et conjoncturelles, souvent techniques ou dissimulées sous le prétexte d’une bonne gestion des fonds publics, il s’agit en fait, pour la majorité gouvernementale auquel appartient Monsieur Grosperrin, de s’en prendre au cœur même du système éducatif, d’en saper la mission de service public en appliquant une idéologie très libérale à ce qui reste et doit rester une des missions essentielle de l’État.

Dans ces conditions, comment croire à la sincérité de celui qui détruit d’une main et tend l’autre pour secourir ?! C’est vraiment prendre nos concitoyens pour des dupes.

Éric Alauzet

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Montbéliard : Lycées Viette et Grand Chénois, réaction de Bernard Lachambre https://franchecomte.eelv.fr/2012/02/06/montbeliard-situations-des-lycees-viette-et-grand-chenois/ Mon, 06 Feb 2012 22:20:18 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=7292 Europe Écologie Les Verts est particulièrement préoccupé par la situation dans laquelle risquent de se trouver les lycées Viette et Grand Chénois à la rentrée de septembre 2012. ...]]>

Europe Écologie Les Verts est particulièrement préoccupé par la situation dans laquelle risquent de se trouver les lycées Viette et Grand Chénois à la rentrée de septembre 2012.

Derrière des objectifs qui peuvent paraître louables : mutualisation, élargissement de la palette de formations, c’est une réduction des moyens d’enseignement qui est mise en place.

Dans cette période de crise économique, sociale et environnementale, une formation initiale solide est une condition nécessaire pour que les jeunes qui vont sortir du système éducatif s’intégrent dans le monde économique de demain. C’est aussi une condition indispensable pour que notre société s’adapte aux nouveaux défis du 21ème siècle.

Pour Europe Écologie Les Verts, deux grands principes doivent guider toute évolution ou réorganisation du système éducatif : d’abord la concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, et ensuite le développement de la solidarité et de la coopération et non de la compétition.

Enfin, en tant que Vice président de Pays de Montbéliard Agglomération mais aussi en tant qu’ancien enseignant du lycée Viette, je suis particulièrement sensible à la question posée par les enseignants et je suis en total accord avec la motion qu’ils proposent.

 

Bernard Lachambre

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Eva Joly « Remettre l’école au centre du combat pour l’égalité » https://franchecomte.eelv.fr/2012/01/23/eva-joly-remettre-lecole-au-centre-du-combat-pour-legalite/ Mon, 23 Jan 2012 13:06:00 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/2012/01/23/eva-joly-remettre-lecole-au-centre-du-combat-pour-legalite/ Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/01/20012012_EvaJoly.aspx

Pour la candidate d’Europe Ecologie Les Verts, il est urgent de lutter contre le stress à l’Ecole. Pas seulement pour améliorer la qualité relationnelle dans l’Ecole mais aussi parce que c’est une étape vers plus d’égalité. Eva Joly souhaite créer 20 000 nouveaux postes d’enseignants dans les quartiers défavorisés. Elle veut lancer des « Etats Généraux de l’Education » pour refonder l’Ecole. Mais sa signature se retrouve particulièrement dans l’idée d’assouplir le rapport à l’école. « De 16 à 25 ans, je veux que chacun puisse facilement interrompre ou reprendre son parcours. Les jeunes français sont parmi les plus stressés du monde : ce stress est lié à l’absence de droit à l’erreur. Je veux donner le droit à l’erreur, le droit de rater, le droit de recommencer. Je veux donner le droit de partir, de travailler, de vivre une expérience personnelle grâce à l’éducation populaire, et de revenir ».

Quelle doit être la priorité de toute action politique sur l’éducation pour vous ?

 

Eva JolyMa plus grande crainte pour l’école, c’est qu’elle devienne le lieu de la compétition acharnée. Que sous couvert d’excellence, ce soit le règne de la concurrence. Je ne veux pas d’un tel système qui gaspille les talents en condamnant dès le plus jeune âge des enfants. Et, comme par hasard, ceux qui sont condamnés sont bien souvent ceux qui sont nés au mauvais endroit, dans le mauvais quartier. Avec la lutte de tous contre chacun, l’égalité n’a pas plus sa place, ni comme postulat, ni comme horizon. Cela nous condamne à la reproduction sans fin de la domination.

 

Plutôt que de fragmenter, je veux remettre l’école au centre du combat pour l’égalité, en réunissant dès le début du quinquennat, des Etats Généraux de l’Education, avec toujours la même obsession : l’égalité. Nous mettrons sur la table la question de la carte scolaire, de la répartition des moyens sur le territoire, de l’affectation des jeunes enseignants. Plutôt que défaire le collège unique, je défends l’idée d’une école fondamentale accueillant toute une classe d’âge jusqu’à 16 ans sans sélection ni orientation. De 16 à 25 ans, je veux que chacun puisse facilement interrompre ou reprendre son parcours. Les jeunes français sont parmi les plus stressés du monde : ce stress est lié à l’absence de droit à l’erreur. Je veux donner le droit à l’erreur, le droit de rater, le droit de recommencer. Je veux donner le droit de partir, de travailler, de vivre une expérience personnelle grâce à l’éducation populaire, et de revenir.

 

A droite l’UMP met en avant un modèle sur l’Ecole : celui du pilotage par l’évaluation et de la mise en concurrence des écoles et établissements. C’est un modèle qui est déjà opérationnel dans plusieurs pays ce qui lui ajoute du poids. Pensez-vous que la France puisse échapper à ce modèle de gestion de l’Ecole ? Si oui, par quoi le remplacerez-vous ?

 

La mise en concurrence existe et s’étend, mais le pilotage est à courte vue. Les citoyens doivent se réapproprier la réflexion sur les critères et les confusions savamment entretenus sur l’évaluation doivent être levées. Par quoi le remplacer ? Par une logique de coopération, de complémentarité, entre les établissements. Cela implique une réelle transparence (par exemple les budgets consolidés des établissements). La coopération doit se construire à l’échelle des bassins de vie, sur une logique de projet. Les démarches démocratiques doivent être aussi encouragées qui associent les élèves, les parents et permettent de coopérer avec les acteurs d’un territoire, dont les dimensions s’étendent progressivement au fur et à mesure de la scolarité.

 

Dans les idées qu’on entend un peu partout (pas seulement chez Sarkozy), il y a l’idée qu’on peut augmenter le temps de travail des enseignants. Même si, de fait, les rectorats n’arrivent plus à caser leurs heures supplémentaires défiscalisées. Quel est votre sentiment là-dessus ?

 

Je suis opposée à cette logique si elle aboutit à augmenter les temps d’enseignement en classe entière. Car cela rend très difficile l’individualisation de l’enseignement, car cela ne permet pas de varier les groupements d’élèves en fonction des besoins, des rythmes ou des projets. Il faut au contraire que les enseignants puissent avoir moins d’élèves à suivre en même temps, et pour cela repenser le temps de travail des enseignants, des élèves… et aussi ce qu’on demande aux parents ! Les élèves sont de plus en plus tôt soumis à un stress permanent, leurs parents aussi. Et par ricochet, les enseignants… Il est temps d’afficher « RALENTIR ECOLE », pour s’approprier le savoir à son rythme. Pour apprendre à vivre en groupe, à prendre des responsabilités. Pour confronter ses émotions, ses impressions. Pour rencontrer l’autre. Pour comprendre ce que les adultes demandent.

 

Certains courants expliquent que l’amélioration des performances du système éducatif passe par une autonomie plus grande des établissements. Partagez-vous cette analyse et pourquoi ?

 

L’autonomie, oui, nous sommes pour, cela fait partie des fondamentaux de l’écologie. Mais qui l’exerce ? Le chef d’établissement ? Le gestionnaire ? L’équipe pédagogique ? On revient là au fonctionnement démocratique des établissements. Nous proposons qu’une partie de l’équipe de direction soit élue et apparaisse comme une émanation de la communauté éducative. L’autonomie pédagogique a plus de sens dans ces conditions. L’enjeu véritable est d’inventer, dans chaque établissement, le moyen adapté qui sera plus fécond que le modèle unique « une heure, une classe, un enseignant, une discipline » pour atteindre la culture commune des citoyens en s’appuyant sur un socle commun qui soit défini à l’échelon national. Cela requiert un autre mode de rédaction des programmes, en les définissant en termes d’objectifs de fin de cycle et non de contenus disciplinaires. Cela suppose une réorganisation des examens, qui orientent toute la pédagogie en amont et contribuent à fossiliser le système.

 

Le débat sur les « compétences » et l’évaluation des élèves est très fort depuis quelques années, dans les pays de l’OCDE. Il semble que ces notions fassent débat chez les enseignants. Comment pensez-vous que le système éducatif français puisse dépasser l’apparent antagonisme entre programmes et socle commun, entre évaluation par compétence et examens nationaux (brevet, bac…) ?

 

Ce cheminement sera long et la France s’y est engagée tardivement. Tout le monde est concerné : il suffit par exemple de lire les référentiels des diplômes de bac professionnel adoptés en 2008-2009 pour s’apercevoir que les différentes inspections disciplinaires elles-mêmes ne parlent pas le même langage sur des notions aussi triviales que les compétences, les attitudes, les connaissances. Il faut donc changer les habitudes.

 

Les leviers sur lesquels il faut agir portent sur les pratiques d’évaluation conditionnées par les examens finaux, mais aussi la formation initiale et continue des enseignants : on n’en prend pas le chemin ! La validation d’unités capitalisables, la présentation de travaux, des épreuves transdisciplinaires aux examens contribueraient à faire évoluer les priorités.

 

Les travaux de l’OCDE montrent que les salaires des enseignants ont relativement diminué depuis 1995 et qu’ils sont bas par rapport aux pays voisins. Là aussi, qu’est-ce qui peut être fait ? Avec quelles exigences en retour ? Comment rendre le métier à nouveau attractif ?

 

Cette question est centrale dans le débat public. Derrière se cache la question du temps de présence des enseignants dans les établissements. Dans beaucoup de pays d’Europe, les enseignants sont présents dans l’établissement, pas seulement pour faire leurs cours ou corriger leurs copies. Ils sont disponibles pour accueillir les élèves. Ils doivent en suivre un certain nombre individuellement. Aujourd’hui, ce n’est matériellement pas possible. Les enseignants ont-ils un bureau, un ordinateur personnel auquel accéder, des salles pour recevoir parents et élèves ?

 

L’urgence politique pour nous, c’est aussi de reposer les bases de l’entrée dans le métier : deux années de formation réellement professionnelle, en alternance, après le concours en fin de licence. Il faut aussi d’autres voies d’accès par concours : je pense à ceux qui sont déjà titulaires d’un mastère ou aux enseignants contractuels.

 

En démocratisant le fonctionnement des établissements, en soutenant l’innovation, en réduisant la précarité que le gouvernement actuel développe, en agissant sur le système d’affectation pour sécuriser le parcours des enseignants débutants, faciliter la constitution d’équipes stables et encourager la prise de responsabilité des enseignants expérimentés, on donnera à nouveau envie aux meilleurs étudiants d’embrasser eux-mêmes la carrière enseignante.

 

La situation économique ne cesse de se dégrader. Dans cette perspective est-il encore possible de dégager des moyens supplémentaires pour l’Ecole, par exemple pour embaucher 60 000 personnes ? Le futur gouvernement peut-il s’engager sur des moyens supplémentaires pour l’éducation ?

 

Je propose de recréer 20 000 postes d’enseignants, d’abord dans les quartiers défavorisés. Est-ce possible dans le contexte budgétaire ? La crédibilité de l’ensemble des propositions écologistes réside dans le fait que je les finance : j’ai dévoilé dès novembre dernier mon budget alternatif. C’est une question de choix politiques. Je préfère m’attaquer à la fraude fiscale, réintroduire de la progressivité dans l’imposition des citoyens et des entreprises, mettre un terme au gaspillage financier dans les autoroutes, les grandes infrastructures prestigieuses comme l’EPR…

 

Eva Joly

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Journée d’action de l’Éducation Nationale – Reconstruire l’espoir https://franchecomte.eelv.fr/2011/09/26/journee-d%e2%80%99action-de-leducation-nationale-reconstruire-lespoir/ Mon, 26 Sep 2011 10:47:53 +0000 http://franchecomte.eelv.fr/?p=3700 Face à la crise, Sarkozy s’obstine à piloter à vue. Alors qu’il faudrait remettre en cause nos modes de production et de partage des richesses en pariant sur l’avenir pour en sortir par le haut, la droite choisit une fois de plus de tailler dans les effectifs de la fonction publique, sans se préoccuper du futur. Aujourd’hui, les personnels de l'Éducation nationale sont dans la rue, et ils ont raison : un pouvoir qui considère son école comme un coût et sa jeunesse comme une menace n’a pas d’avenir. ...]]>

Face à la crise, Sarkozy s’obstine à piloter à vue. Alors qu’il faudrait remettre en cause nos modes de production et de partage des richesses en pariant sur l’avenir pour en sortir par le haut, la droite choisit une fois de plus de tailler dans les effectifs de la fonction publique, sans se préoccuper du futur. Aujourd’hui, les personnels de l’Éducation nationale sont dans la rue, et ils ont raison : un pouvoir qui considère son école comme un coût et sa jeunesse comme une menace n’a pas d’avenir.

65400 postes supprimés en 5 ans dans l’Éducation nationale, c’est effrayant. Cela se traduit dans l’Académie de Besançon par de nombreuses fermetures de classes et l’augmentation insupportable des effectifs. Ces suppressions de poste sont scandaleuses car ce sont les plus fragiles qui en subissent les conséquences en priorité : avec la suppression des 600 maîtres de RASED à la rentrée 2011, ce sont 30000 enfants en grande difficulté scolaire qui perdent un précieux suivi. Avec la baisse de 5 % des crédits consacrés à la scolarisation des enfants à besoins éducatifs particuliers (budget 2011), c’est l’intégration scolaire des enfants en situation de handicap qui est menacée.

Au lieu de s’accommoder du découragement des enseignants, le gouvernement devrait comprendre que c’est justement en renouvelant le contrat entre la nation et son école qu’on se donnera une chance de reconstruire l’espoir.

Pour les 150000 jeunes qui quittent chaque année le système éducatif sans diplôme.Pour eux comme pour tant d’autres élèves, il faut assumer enfin l’ambition de la démocratisation en créant l’école destinée à tous, de 6 à 16 ans, reconnaître les différences pour mieux construire une culture commune, rapprocher l’école de son environnement en l’intégrant dans de véritables projets éducatifs de territoire.

Pour les professionnels de l’éducation, qui doivent retrouver la maîtrise de leur métier. Au lieu d’essayer de masquer ses coupes claires par une politique de communication centrée à chaque rentrée sur des expérimentations aussi discutables que sans lendemain (le dispositif « cours le matin, sport l’après-midi » concerne 0,14 % des élèves…), le ministre serait bien inspiré de voir ce qui se fait et s’invente chaque jour dans les écoles auxquelles il coupe les vivres. Les enseignants ne manifestent pas pour maintenir le statu quo ; ils doivent recevoir les moyens d’innover et d’assumer pleinement leurs responsabilités d’éducateurs et de cadres.

Pour la société qui a besoin, dès maintenant, d’une jeunesse en qui elle peut placer ses espoirs, mais aussi de professionnels capables de se former tout au long de la vie.La réinvention du système éducatif ne se fera pas en imposant à l’aveugle une cure d’austérité, mais en mettant tous les acteurs (partenaires sociaux, associations, mouvements d’éducation populaire, parents, collectivités locales) autour d’une table pour définir ensemble, enfin, des moyens d’éducation adaptés au XXIe siècle.

 

Banderole déployée par les élèves du lycée Xavier Marmier de Pontarlier

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