François Mandil, militant EELV et ancien conseiller municipal de Pontarlier bien connu en Franche-Comté, avait lui aussi été condamné en 2009 pour les mêmes raisons, suite à une première condamnation pour fauchage d’OGM.

Voici le courrier qu’il a adressé à Dominique Henry :

 
le 8 janvier 2017

Chère Dominique,

Je reconnais que j’ai eu un peu de mal à y croire quand tu m’as annoncé que tu étais poursuivie pour avoir refusé d’être génétiquement fichée. L’ineptie de ce fichage généralisé semblait avoir bien été démontrée et je croyais la systématisation aux oubliettes.

Il faut croire que la mobilisation nationale contre le terrorisme a relancé la mode du fichage génétique. Les militants politiques, syndicaux, associatifs, les lanceurs d’alerte qui agissent à visages découverts, sont une menace pour la République et sont sûrement de potentiels futurs djihadistes. On comprend bien que la priorité actuelle pour protéger les citoyens français, est de mobiliser les forces de police pour ce fichage.

Tu le sais, j’ai moi-même été condamné pour refus de fichage génétique. Suite à ma condamnation pour fauchage d’un champ de maïs OGM, j’avais été convoqué au commissariat de Pontarlier en décembre 2007 et définitivement condamné en juin 2009.

Il se trouve que j’ai été condamné pour ce refus mais je ne suis toujours pas fiché ! A vrai dire, je n’ai jamais été reconvoqué pour un prélèvement alors même que la demande court toujours. Imagine-t-on une personne verbalisée pour conduite sans permis mais qu’on laisserait reprendre le volant ? Ma situation est comparable.

Nul doute que cela constitue une menace sérieuse pour la sécurité intérieure, menace que tu fais toi aussi courir, en pleine période d’attentats.

Je ne peux imaginer l’idée que c’est parce que tout le monde est bien conscient que ce fichage est parfaitement inutile que j’ai jamais été reconvoqué. Il ne peut forcément s’agir que d’un oubli. Il me semblait donc important de rappeler cette situation à l’occasion de ton procès et de me rappeler au bon souvenir de la justice. Bien entendu, en toute logique, si je suis de nouveau convoqué, je m’y rendrai et, comme en 2007, je refuserai poliment.

Ton procès est le signe éclatant d’une mobilisation sans faille de l’État contre le terrorisme. Mobilisation qui s’était déjà traduite par l’utilisation de l’État d’urgence pour assigner à résidence de dangereux écologistes prêts à exprimer leurs opinions lors de la COP21. Je suis prêt à contribuer à nouveau à cette mobilisation.

Amitiés citoyennes
François Mandil

Les élus écologistes de Pontarlier ont appris avec effarement le projet de la Direction de La Poste de Franche Comté d’« adapter » l’effectif du Terrain de la Poste de Pontarlier. Le projet dévoilé de réorganisation prévoit la reprise de 3 agents (équivalent temps plein). Cette « adaptation » ne pourra se faire que par une réduction des horaires d’ouverture au public pour le bureau de la ville de Pontarlier (rue de la gare).

Le personnel du site devrait donc connaître une dégradation des conditions de travail, et les usagers subiront une dégradation de l’offre de service et ce ne sont pas les ouvertures partielles au public du site courrier des Grands Planchants, ni du bureau de Doubs, qui pourront la compenser. Faudra-t-il une situation interne comparable à celle que vivent les salariés de France Telecom pour que l’on réagisse ?

Après la perte de l’accueil EDF et GDF à Pontarlier, de la ligne TGV, après les multiples fermetures de postes ou de classes dans les villages du Haut-Doubs, après les diminutions de poste au sein de l’ONF, jusqu’où ira la raréfaction des services publics ?

Le maire de Pontarlier a usé de toute son influence pour tenter de préserver la ligne TGV. Lui qui est également cadre de la Poste fera-t-il de même pour que soit réexaminé ce projet néfaste pour le personnel et pour la population ?

Samuel Feuvrier
François Mandil

François Mandil et Samuel Feuvrier

Pontarlier, le 29 novembre 2013

M Morel
Président de la communauté de communes Mont d’Or Deux Lacs

Monsieur le président,

De plus en plus d’habitants du Haut-Doubs s’inquiètent de la qualité des eaux du lac Saint-Point, et ils ont raison. L’été dernier, une vidéo amateur montrait les débordements du collecteur rive droite en eaux usées du bord du lac Saint Point. Ces fuites n’ont rien de nouveau. Déjà lors des débats sur la voie verte, les écologistes avaient, avec beaucoup d’autres, soulevé la question du caractère prioritaire des investissements en direction de l’assainissement. Ces insuffisances des collecteurs font désormais réagir au-delà des cercles habituels des écologistes.

Dès que les précipitations sont importantes, les égouts refoulent. Suite aux nouvelles fortes pluies de fin octobre, nous sommes retournés sur les lieux et nous avons pris les photos ci-dessous. Les graves insuffisances du réseau ne peuvent être chassées d’un revers de main. Face à l’augmentation de la pression démographique, face au vieillissement des infrastructures et sans doute face à certaines absences de raccordement, le lac Saint-Point est désormais un déversoir quotidien. Il n’est pas acceptable de constater et d’accepter que des rejets d’eaux usées contenant des déjections (ce qui est visible !) se déversent dans l’eau du Lac, comme il n’est pas pas acceptable de savoir que le collecteur d’eaux usées n’ait fait l’objet d’aucun entretien depuis sa construction dans les années 1974-1975.

De nombreuses communes sont alimentées en eau potable par des pompages dans le lac. Certaines doivent fermer leurs puits parce qu’ils sont vulnérables et par conséquent ces communes vont désormais pomper exclusivement et directement l’eau du lac. De plus la situation et la qualité des rivières comtoises est alarmante. Conscient de nos responsabilités mutuelles et collectives face à cette situation, EÉLV Haut Doubs veut cependant vous interpeller, Monsieur Le Président, parce que la communauté de communes assume la compétence du traitement des eaux usées et vous demande de prendre publiquement position sur les mesures qui seront apportées pour résoudre ce problème. Comment expliquez vous ce dysfonctionnement du réseau d’égout et quelles sont les solutions envisagées pour stopper cette pollution récurante?

Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, monsieur le président, de nos respectueuses salutations

Pour Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs
François Mandil,
Porte-parole

Tribune des élus écologistes pour le numéro de décembre du journal municipal de Pontarlier :

Une vidéo circule en ce moment sur Internet qui montre des égouts en surcharge se déversant dans le lac Saint-Point. Au printemps dernier, c’est dans le Doubs à hauteur de Oye-et-Pallet, que les eaux usées se sont déversées pendant plusieurs semaines. Il aura fallu l’insistance d’associations locales et de la Direction Départementale du Territoire pour que la CCL réalise des travaux.

Mais sur le fond, les problèmes ne sont pas réglés. Par endroits, les réseaux d’assainissement sont vétustes et débordent régulièrement. De plus, dans certains hameaux de la CCL, des systèmes d’assainissement autonomes ne sont pas en conformité. Et surtout, il reste beaucoup de secteurs où les réseaux d’eaux ne sont pas en séparatif. Dans ce cas, les eaux de pluie se mélangent aux eaux usées et viennent engorger les conduites et la station d’épuration de Doubs. Pour désengorger la station, les eaux usées sont volontairement déversées dans la rivière !

Il serait temps de réaliser les travaux nécessaires et la mise en séparatif des eaux pluviales afin d’éviter ces rejets polluants dans le milieu naturel. Pontarlier a encore des efforts à faire en ce sens puisque malgré les travaux coûteux dans la rue de la République, la mise en séparatif n’a même pas été réalisée ! Les élus de la majorité souffrent sans doute de cécité pour ne pas voir que dans le relief karstique jurassien, tout communique en sous-sol et que la nappe phréatique de l’Arlier ainsi que la Loue seront touchées de près ou de loin par nos rejets polluants.

Il y a urgence à prendre la mesure des enjeux de l’eau. Des outils et des institutions existent : le SAGE, l’Agence de l’eau, etc. Mais on attend toujours le dernier moment pour se mettre en conformité a minima. La santé des habitants et la qualité de nos espaces vaut mieux que ce que les élus actuels veulent bien leur accorder !

Samuel Feuvrier
François Mandil

François Mandil et Samuel Feuvrier

Nous sommes nombreux, au-delà des cercles habituels de la gauche humaniste, à être révoltés par l’expulsion de la famille Dibrani. La situation de cette famille n’était pas inconnue des défenseurs des sans-papiers du Haut-Doubs. Cela n’enlève rien à notre colère.

Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs tient à renouveler sa confiance et son soutien aux militants du comité local de soutien aux sans-papiers, à ceux qui étaient au tribunal administratif pour les soutenir, à ceux qui régulièrement allaient leur rendre visite à Levier. Tous les recours administratifs ont été épuisés , toutes les possibilités ont été utilisées. L’expulsion était devenue, on le savait, inéluctable. Qu’elle soit inéluctable ne la rendait pas pour autant légitime. Ce n’est pas pour cela que nous avons voté en mai 2012.

Léonarda est devenue un symbole. Avec Léonarda, ce sont aussi ses frères et sœurs qui ont été expulsés dans un pays qu’ils ne connaissent pas et où ils sont menacés. Mais combien de Léonarda chaque semaine ? Combien de famille déchirées ?

Que cette indignation nous serve de motivation pour rejoindre, dans le Haut-Doubs et ailleurs, les comités de soutien, pour refuser  cette montée de la xénophobie et pour soutenir les familles toujours en situation précaire actuellement. Soyons plus nombreux dans les tribunaux administratifs.

François Mandil
conseiller municipal de Pontarlier

Depuis le printemps 2013, EÉLV du Haut-Doubs a tenté de rassembler l’ensemble de la gauche, politique et associative, sans exclusive, pour les municipales de mars 2014 à Pontarlier. Nous nous félicitons d’avoir permis un début de dialogue entre ces différentes forces pontissaliennes.

Pour autant, réunis en Assemblée Générale ce mardi 8 octobre, EÉLV a constaté qu’au-delà du partage de certaines idées, la dynamique nécessaire n’est toujours pas au rendez-vous et les échanges sont restés jusqu’à présent réservés. A l’issue d’un vote, les adhérents d’Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs ont donc fait le choix de se lancer dans la préparation d’une liste autonome de l’écologie qui se présentera devant les électeurs pontissaliens pour le premier tour des municipales.

C’est donc en tant qu’écologistes que nous proposerons un projet pour les habitants de Pontarlier et de la communauté de communes du Larmont. Ce projet sera bâti collectivement pour préparer la ville à l’avenir. Un avenir responsable et solidaire, sobre et convivial, construit en cohérence avec l’évolution de notre société. Un avenir qui a pour objectif le bien-être, la solidarité, plutôt que la consommation excessive et la croissance.

Une liste autonome de l’écologie politique, c’est, en l’absence actuelle de réelle dynamique commune, la possibilité de mieux rassembler les électeurs de gauche. Deux listes de gauche au premier tour n’auront aucune incidence sur le score de la droite, bien au contraire. Le deuxième tour sera le temps du rassemblement de toutes les forces de gauche dans une liste unie, pour l’emporter. Nos échanges avec les autres partis de gauche l’ont montré, nous sommes capables de faire campagne sur chacun de nos projets tout en respectant ceux de nos partenaires.

Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs se concentre désormais uniquement sur son projet pour les Pontissaliennes et les Pontissaliens.

La semaine dernière, un camion transportant des sous-produits d’abattage et de découpe de porc s’est renversé à Jougne, déversant l’essentiel de sa cargaison dans un jardin privé. Au-delà de l’accident en lui-même, les habitants de Jougne continuent à en subir les conséquences.

Pour Europe Écologie les Verts du Haut-Doubs, cet accident rappelle l’urgence de voir enfin les camions hors de nos routes. Facteurs d’accident, dégradant les infrastructures, transportant des matériaux qui peuvent être nocifs, la réduction de la circulation des poids lourds devrait être une priorité. Quand les écologistes déplorent le report de la mise en œuvre de l’éco-taxe poids lourd, censée justement financer le report modal de la route vers les modes de transport alternatifs et moins producteurs de carbone, c’est aussi en pensant aux familles comme celles de Jougne.

Réduire les camions sur les routes, cela implique de développer et maintenir notamment le transport ferroviaire. Cela implique également de relocaliser l’économie comme les écologistes le défendent depuis toujours.

Des camions sur les routes pour transporter des déchets toujours plus compliqués à traiter, toujours plus dangereux pour la santé des citoyens mais qui permettent à une petite micro-minorité de s’enrichir, c’est le modèle économique dont les écologistes ne veulent pas. Au delà des grands discours, l’accident de Jougne est une illustration très concrète de cette économie devenue folle et au service de tout sauf des citoyens.

Combien de temps devrons-nous encore la subir ?

En 2008, la liste « Pontarlier écologie, changeons d’ère », avait obtenu près de 15% des suffrages des Pontissaliens, entrée remarquée dans le paysage politique du Haut-Doubs.

6 ans après, alors que ce mandat s’achève et afin de préparer au mieux les prochaines élections, les deux conseillers François Mandil et Samuel Feuvrier, vous invitent à une réunion publique d’échange pour tirer le bilan de leur action au sein du conseil. Ce sera l’occasion de passer en revue les dossiers structurants du mandat et l’action qu’ont pu avoir les élus écologistes.

François Mandil et Samuel Feuvrier

Le débat sera animé par Claire Rousseau, co-secrétaire du groupe EELV du Haut-Doubs.

Rendez-vous à 20h30, salle Morand, ce jeudi 26 septembre

Il faut désormais employer l’imparfait pour évoquer la richesse environnementale et paysagère du Mont d’Or.

EÉLV de Franche-Comté exprime sa plus grande tristesse devant l’avancée des travaux de terrassement en cours sur le sommet du Doubs, ces travaux destinés à créer une réserve d’eau, répondent à une logique de « développement » très à la mode dans les années 80.

Quelle surprenante obstination que de vouloir faire d’une station familiale comme Métabief une concurrente des stations alpines. Les familles cherchant une activité de loisirs bon marché ne viendront pas skier sur un ruban de neige artificielle au milieu de la terre des champs. Quels choix aberrants que de vouloir autant investir dans des équipements pour des intérêts économiques très limités et à très court terme en niant les conséquences déjà perceptibles du changement climatique. Quelles méthodes surprenantes que de ne pas mener les inventaires floristiques correctement, d’avoir omis les voies d’acheminement des engins dans l’étude d’impact, de refuser des mesures compensatoires, de pomper dans un cours d’eau à faible débit, de convier la presse dans de grandes opérations de publireportage en omettant de signaler que le CNPN (Conseil national de la protection de la nature) n’a pas autorisé la seconde partie des travaux (sur le secteur de Super-Longeville).

Dans sa communication, le Conseil Général du Doubs s’excusera-t-il par exemple auprès des habitants desservis par le SIEL (Syndicat électrique de 10 communes) pour la hausse de l’abonnement engendré par le nouveau contrat avec EDF, (équivalent de 375 habitations pour la totalité du projet final) rendu nécessaire par les pics de consommation durant l’hiver pour la production de neige industrielle ?

Malgré ces heures bien tristes pour la biodiversité et ces choix économiques contre-productifs, EÉLV de Franche-Comté continuera à défendre un tourisme de quatre saisons, diffus sur l’ensemble du territoire du Haut-Doubs, profitant à l’ensemble des structures de tourisme mais aussi à la vie quotidienne des habitants en soutenant les services et les transports. Il est désespérant de constater que, derrière les beaux discours, l’écologie ne sert en fait que d’outil de communication.

Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que les écologistes avaient déjà raison il y a 30 ans. Les décideurs de la neige artificielle du Mont d’Or ne seront plus aux responsabilités quand, dans 20 ans, tout le monde s’accordera à dire « c’est vrai les écologistes avaient raison ». On retiendra par contre qu’en 2013 les élus ont décidé de saccager de manière définitive le sommet le plus haut du Doubs et certainement le plus emblématique.

Le Mont d’Or saccagé

Rappel : cette vidéo réalisée par la CPEPESC de Franche-Comté

Alors que le tribunal administratif a décidé, de façon très argumentée, d’annuler la déclaration d’utilité publique du projet de voie verte autour du lac Saint-Point, Europe Écologie les Verts ne peut que laisser s’exprimer le sentiment d’un immense gâchis.

Comme nous l’avons toujours défendu, nous étions favorables à un projet de développement des transports doux, en site propre, intégré à l’ensemble d’un schéma de déplacement à l’échelle du Haut-Doubs, permettant de relier le lac au site de Métabief et à la voie cyclable entre Pontarlier et Gilley qui pourrait être prolongée jusqu’à Morteau.

Malheureusement, l’obstination du conseil général à obtenir à tout prix, pour des questions de prestige, le label « Voie verte » qui imposait une certaine largeur et empêchait une certaine déclivité, a réduit à peau de chagrin le projet : ce label ne permettait pas d’obtenir un site cyclable sécurisé pour les utilisateurs comme pour les riverains, ne permettait pas de faire le tour du lac. Le nouveau tracé coutait excessivement cher et avait des conséquences sur l’environnement inacceptables. À cela s’ajoutait le fait qu’il était impossible de se rejoindre le projet autrement qu’en voiture. Il était évident que ce projet ne pouvait que provoquer une vive opposition que des réunions dite de « concertation » successives ne pouvaient pas éviter, réunions auxquelles nous n’avons subitement plus été invités depuis 2010.

Pour autant, nous ne partagions pas non plus l’ensemble des positions du collectif des opposants, notamment sur le projet que nous aurions souhaité obtenir (une vraie piste cyclable, en site propre, et non pas une simple bande, mal protégée de la circulation). Une fois nos positions plusieurs fois répétées, nous avons donc fait le choix de ne pas participer à cet affrontement front contre front, afin de ne pas être récupérés et de ne pas être nous-mêmes accusés de récupération.

Aujourd’hui, ce qui devait arriver arriva. Le projet est à l’eau, nous devrions nous en réjouir, mais à cause de l’obstination du conseil général, c’est durablement que le développement des transports doux, pour les touristes comme pour les habitants, est hypothéqué sur le territoire.

C’est un immense gâchis.