Eva Joly – Europe Ecologie Les Verts Aquitaine https://aquitaine.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Aquitaine Tue, 24 Apr 2018 09:51:43 +0200 fr-FR hourly 1 Evasion fiscale : désignation d’Eva Joly pour travailler sur la justice fiscale au niveau international https://aquitaine.eelv.fr/2015/03/13/evasion-fiscale-designation-deva-joly-pour-travailler-sur-la-justice-fiscale-au-niveau-international/ Fri, 13 Mar 2015 15:44:12 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=10383 http://eelv.fr/?p=113130 ...]]>

Evasion fiscale : désignation d’Eva Joly pour travailler sur la justice fiscale au niveau international

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Europe Ecologie Nouvelle Saison https://aquitaine.eelv.fr/2014/09/04/europe-ecologie-nouvelle-saison/ Thu, 04 Sep 2014 12:30:14 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=9037 Europe Ecologie au Parlement européen, nouvelle saison. Après les élections européennes du 25 mai dernier, Europe Ecologie au Parlement européen entame une nouvelle saison, la législature 2014-1019. ...]]>

Europe Ecologie au Parlement européen, nouvelle saison. Après les élections européennes du 25 mai dernier, Europe Ecologie au Parlement européen entame une nouvelle saison, la législature 2014-1019.

Vous trouverez en PDF à télécharger ci-dessous le document de présentation de la nouvelle saison d’Europe Ecologie au Parlement européen, avec ses principaux acteurs, leur rôle et leurs commissions au sein de la nouvelle législature du Parlement européen.

 

Bonne lecture !

pdf-39070

Europe Ecologie nouvelle saison
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Les élu/es régionaux vous invitent à une conférence-débat à Talence avec ÉVA JOLY https://aquitaine.eelv.fr/2013/03/16/les-elues-regionaux-vous-invitent-a-une-conference-debat-a-talence-avec-eva-joly/ Sat, 16 Mar 2013 12:50:33 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=9525 Fraude fiscale et argent public : remettons la finance à sa place ! avec ÉVA JOLY députée européenne EELV ...]]>

Fraude fiscale et argent public :

remettons la finance à sa place !

avec ÉVA JOLY

députée européenne EELV

VENDREDI 22 MARS 2013

de 19h00 à 20h30

espace Mozart à Talence

(arrêt place Mozart, liane 8)

La fraude fiscale est estimée chaque année entre 50 et 80 milliards d’euros en France. Ce manque à gagner pour l’État se ressent directement en période de crise économique où la rigueur budgétaire est souvent appliquée aux politiques publiques.

Eva Joly a toujours dénoncé la corruption et l’évasion fiscale : « Il faut forcer les dirigeants à prendre le chemin de la lutte contre la fraude fiscale. Ce sont des trillons de dollars qui sont ainsi soustrait à tout impôt. Si on les taxait au minimum, il n’y aurait plus de crise. »

Venez en discuter avec nous lors de cette conférence débat

animée par Monique De Marco

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Discours d’Eva Joly à Bordeaux https://aquitaine.eelv.fr/2012/03/16/discoursdebordeaux/ https://aquitaine.eelv.fr/2012/03/16/discoursdebordeaux/#comments Fri, 16 Mar 2012 22:50:38 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=3896 [caption id=\"attachment_4039\" align=\"aligncenter\" width=\"640\"] photo : Jacques Pichard, EELV 24[/caption] ...]]>

photo : Jacques Pichard, EELV 24

Intervention d’Eva Joly lors de son meeting à Talence le 28 Mars 2012 en vidéo

Chères amies, chers amis,

Je sais, on me l’a assez reproché dans cette campagne, que je ne suis pas formatée comme les autres responsables politiques de cette présidentielle. Je n’ai ni le verbe tonitruant de Jean-Luc Mélenchon, ni l’art de la synthèse de François Hollande.  Je n’ai pas, comme François Bayrou, la certitude d’être née pour accomplir un destin. Je n’ai pas reçu la haine en héritage comme Marine Le Pen et l’ambition ne guide pas chacun de mes pas comme Nicolas Sarkozy.

J’essaye juste d’être moi-même, une femme de convictions, qui croit que le courage est la plus grande des vertus, et que la vérité doit éclairer la politique comme le soleil inonde la plaine. Alors on peut me moquer, me railler, me couvrir de lazzis et de quolibets, peu m’importe, je continue mon chemin.

Ma détermination, je la tire du parcours de toute une vie, des leçons que j’ai apprises de l’existence. Rien de grand ne se fait sans courage, rien de juste ne s’accomplit sans résistance. Alors plus la campagne est dure, plus je me dis que ma candidature est nécessaire. Parce que contre les sirènes du vote utile, je défends le vote juste. Celui qui anticipe les problèmes que nous aurons à résoudre, si demain une nouvelle majorité conduit les affaires de notre pays.

Je refuse de laisser croire que seule compte la défaite de Nicolas Sarkozy. Bien sûr, sa présidence fut calamiteuse pour le pays, dangereuse pour nos valeurs et malheureuse pour le plus grand nombre. Je le sais et je ne l’oublie pas. Je n’ignore pas davantage que sa France forte n’est forte qu’avec les plus faibles, et qu’elle est tellement faible quand il s’agit de s’attaquer aux plus forts. Nicolas Sarkozy a tout cédé aux lobbies et aux intérêts privés qui l’ont porté au pouvoir. Il doit être battu, je le répète.

Mais je ne veux pas qu’il laisse comme cadeau empoisonné au pays l’obsession de sa personne. Le « tout sauf Sarko » n’est pas une solution. La tentation de transformer son bulletin de vote en lettre de répudiation du sarkozysme, je la comprends, mais je la combats. Alors transformez plutôt votre bulletin de vote en messager de l’avenir. Et posez-vous la bonne question : « quelle force politique est la plus capable de proposer des solutions nouvelles pour le pays ? »

photo : Jacques Pichard, EELV 24

Car Sarkozy parti, les problèmes du pays demeureront entiers. Et nous devrons faire preuve d’imagination, d’audace, de courage pour inventer une nouvelle voie. Mais ce n’est pas un homme qu’il faut combattre ; c’est une politique.

Je dénonce donc la politique à courte vue, l’obsession de la croissance, la soumission aux forces de l’argent, bref, je dénonce les politiques menées avec arrogance partout en Europe et dans le monde par ceux qui ont toujours gouverné, ont tant échoué et si peu réussi. Cette contestation, cette réfutation, et enfin, cette nouvelle proposition, je les porte au nom de l’écologie, c’est-à-dire au nom de la seule idée neuve surgie depuis la chute du mur de Berlin.

L’écologie n’est pas une idéologie désincarnée, c’est la proposition politique basée sur la réalité des conditions de vie sur la planète. Quand la droite et la gauche s’affrontent depuis des siècles sur l’appropriation des moyens de production, nous écologistes, questionnons la finalité même de la production : à quoi sert de produire plus si c’est pour vivre moins bien, en détruisant les équilibres naturels, la faune, la flore, l’air, la terre et la mer ?

Avant d’être une politique, l’écologie est une sagesse, un principe de modération et de partage harmonieux des ressources limitées de notre planète. Ceux qui n’entendent rien à l’écologie n’entendent rien à la marche du monde. Ils nous mènent vers l’abîme, nous propulsent vers la catastrophe, par paresse et par lâcheté.

photo : Jacques Pichard, EELV 24

Voilà à quoi je pense tous les matins de cette campagne, quand on s’obstine à me parler des mauvais sondages. Voilà pourquoi j’enrage parfois de ne pas toujours trouver les mots, l’astuce, l’image qui frappe et parle au plus grand nombre. Je sais bien que j’ai ma part de responsabilité dans le peu d’écho qu’on accorde à mes propos.

Mais je sais aussi que le système met à l’index ceux qui veulent changer la règle du jeu. Le système ne s’y trompe pas, si les attaques sont si violentes, c’est parce que je ne fais pas semblant. Ce que je dis, je le pense vraiment. Je ne m’accomode pas des mœurs du milieu politique où il faut davantage se méfier de ses amis que de ses ennemis. À chaque nouvelle déception, à chaque nouvelle défection, on me presse de répondre, de me défendre, de me justifier. Je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour parler de l’avenir de notre planète.

Je laisse à d’autres le soin de faire poudroyer le sable de la route pour donner l’impression qu’ils sont en mouvement, alors même qu’ils sont immobiles. Je préfère faire un petit pas en avant, que de faire de grands gestes sur place.

Pour moi, la politique n’est pas l’art du pantomime. Il ne s’agit pas de faire semblant de mobiliser les foules pour la révolution, pour ensuite tranquillement s’asseoir autour d’une table et continuer à faire recuire les mêmes sempiternelles alliances.

photo : Jacques Pichard, EELV 24

Je ne suis ni le bruit, ni la fureur. Je ne suis que la petite voix de la raison.

Mon rôle est plus humble et mon chemin plus long : je veux alerter les consciences, marquer les esprits, éduquer les réflexes, modifier les habitudes pour préparer le vrai changement.

Parce que j’ai bien compris que le changement, c’est maintenant ; mais le vrai changement, c’est pour quand ?

Pour quand la sortie du nucléaire ? Pour quand la lutte contre le réchauffement climatique ? Pour quand  la préservation des espaces naturels et de la biodiversité ? Pour quand une autre politique internationale, et en particulier pour quand la fin réelle de la Françafrique que demande toute la jeunesse du continent noir ?

photo : Jacques Pichard, EELV 24

Le vrai changement, c’est l’écologie. Une transformation profonde de notre manière de produire et de consommer. Une autre manière de concevoir l’économie. Un nouveau pacte entre les citoyens et la science, pour chercher les voies d’un progrès respectueux de la nature et des hommes. Le vrai changement, c’est le courage d’affronter la finance, sans s’excuser par avance en courant à la City dire qu’on a été mal compris.

Le vrai changement, c’est le courage de dire la vérité aux travailleurs du nucléaire au lieu de chercher à les manipuler. Le vrai changement, ce n’est pas de promettre la vie en rose, c’est de construire l’avenir en vert pour faire face aux formidables défis que la planète doit affronter.

Voilà pourquoi il faut une candidate écologiste : nous sommes les seuls à défendre un vrai programme de transformation de notre société. La sociale-démocratie a épuisé ses idées, quand elle ne les a pas trahies. Le communisme a sombré dans le néant totalitaire où il s’est déshonoré, trahissant le combat de milliers de femmes et d’hommes qui voulaient juste un avenir meilleur. Les libéraux ont abdiqué devant la finance devenue folle, comme une créature échappant au contrôle de son marionnettiste. C’est à nous, les écologistes, de prendre les choses en main. Nous avons une mission historique à remplir ; demain, c’est vers nous que les peuples se tourneront pour reconstruire leur espoir.

Alors moquez-vous de mon score si vous voulez, mais sachez que je trace un sillon. Je suis fière de prendre la suite de René Dumont et de son verre d’eau pour défendre l’écologie. Je reprends le flambeau des mains de Dominique Voynet, qui elle même le tenait de Noel Mamère. Tous savent qu’une campagne est dure. Mais nous sommes en marche. Nous construisons avec patience une force capable de changer le cours des choses. Alors, nous n’avons pas le droit de renoncer. Ce combat ne se gagnera pas en une présidentielle, mais nous devons le mener avec constance.

À ceux qui ont douté ou à ceux qui doutent encore, je veux dire que ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous ne devons pas oser les affronter. C’est au contraire notre refus de nous confronter aux défis immenses qui sont devant nous, qui risque de les rendre plus insurmontables encore.

Chères amies, chers amis, je vous appelle à vous révolter. Renversez le cours de cette campagne, et entamons dès ce soir la reconquête électorale. Allez chercher chaque voix, dans chaque maison. Soyez fiers de vous, fiers d’être verts et d’avoir une longueur d’avance dans la compréhension du monde. Soyez fiers d’agir pour un monde meilleur. À tous ceux qui vous diront « Eva Joly, elle a peut être raison, mais elle n’est pas très habile dans les médias, pas très bonne en meeting », répondez ceci.

Quand les temps sont troublés, je ne pense pas qu’il faille se contenter de se demander quelle stratégie permettra d’attirer les électeurs. Je ne crois pas qu’on ait besoin d’hommes politiques obsédés par leur reflet dans le miroir, soucieux de faire plaisir à l’opinion et obnubilés par la courbe des sondages.

Je crois que c’est le temps de la vérité et du courage.

Je voudrais aborder un dernier sujet, qui depuis les terribles meurtres de Toulouse et de Montauban prend un sens nouveau. Je voudrais parler du devoir de réconciliation qui doit guider chaque politique. Nous devons tous nous demander : « ai-je fait assez pour lutter contre la violence ? »

La haine de Mohamed Merah ne s’est pas fabriquée en un jour. Bien sûr, il y a la folie meutrière d’un homme. Bien sûr, il y a l’énigme insondable d’un cœur insensible et perverti, qui a cessé de battre sans que Mohamed Merah n’ait livré ses secrets. Mais la fabrique de la haine vient de loin. L’antisémitisme qui a guidé la main du criminel est le fruit d’années de discours haineux, définitifs, mensongers, manipulateurs, visant à désigner les juifs comme responsables des maux du monde. Le terrorisme s’est toujours nourri de la défaite de l’intelligence : la monstruosité de l’acte individuel prospère sur la bétise collective. Combien de fois a-t-on toléré des propos antisémites, au motif que ce n’étaient que des paroles ?

La parole de haine est une arme aussi dangereuse que n’importe quelle autre. La seule différence, c’est qu’elle précède toutes les autres armes. Elle est la première étape vers la guerre civile, qui est le vrai projet du terrorisme, qui rêve de créer des émules et d’entrainer toute la société dans son fanatisme et sa violence.

Devant l’école où sont tombées les victimes de Mohamed Merah, je me suis promis à moi-même que quelque chose devait changer dans cette campagne présidentielle. Nous ne devons pas céder à la tentation sécuritaire.

La démocratie ne doit pas indexer ses valeurs sur celles des terroristes. Nous devons résister. La meilleure réponse au terrorisme, c’est le respect de l’État de droit.

Dans mon autre patrie, la Norvège, la folie meurtrière antimusulmane a tué soixante-dix-sept personnes. Ici, après les assassinats des militaires,  c’est à un crime antisémite qu’on a assisté : les enfants juifs sont morts uniquement parce qu’ils étaient juifs. La matrice de ces crimes est bien la même : la haine de la différence.

À rebours de cette logique de guerre, la République a été fondée sur l’idée que tous les hommes sont égaux, et que menacer les droits d’une seule personne porte atteinte aux droits de tous. Elle s’est consolidée sur les valeurs de solidarité, d’égalité, de fraternité, contre la prédation, la peur, la haine, le mépris de l’autre.

La Norvège, mon autre patrie, a connu avec la tragédie d’Oslo, le même dilemme. Devions-nous céder devant la folie meurtrière d’Anders Brejvik, ou au contraire opposer la sérénité, le refus de l’amalgame, l’amour, en un mot la vie, au semeur de mort qui voulait nous imposer sa loi d’exception et l’arbitraire de son pouvoir contre nos règles ?

Les Norvégiens ont choisi de répondre contre tous les Breijvik et Merah de la Terre à la seule question qui vaille : voulons-nous une société apaisée et réconciliée, ou une société de violence ? Le Premier ministre a déclaré juste après la tuerie d’Utoya cette phrase que je fais mienne : « nous allons punir le coupable. La punition, ce sera plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie ». Oslo et Toulouse nous apprennent qu’il ne faut pas laisser d’espace aux assassins. Il faut assécher les réseaux de trafic d’armes, renforcer les moyens de prévention de la délinquance dans la jeunesse, remettre l’école au centre de nos priorités, renforcer les sanctions contre les actes racistes et antisémites. Les terroristes veulent soumettre la société à un test, nous faire rentrer dans la logique de leur violence de mort. Leur résister signifie continuer à vivre selon nos valeurs, dans la sérénité, en refusant tout amalgame, toute stigmatisation, tout bouc-émissaire. Les jours qui viennent et le contenu de la campagne présidentielle en France nous diront quel monde nous voulons laisser à nos enfants.

Plus que jamais, nous devons nous interroger sur la manière de vivre ensemble. Pour moi, il n’y a pas des Français et des Français de seconde zone, avec moins de droits que les autres. Les événements de ces derniers jours montrent que la France a besoin d’unité. C’est le sens de la proposition que j’ai faite il y a quelques semaines, concernant les jours fériés pour Kippour et l’Aïd, et qui a été mal comprise. On y a vu une concession aux religions, quand il s’agissait au contraire de pousser plus loin la logique laïque, en garantissant la neutralité de l’État face à toutes les religions, en les mettant sur un même pied d’égalité.

Notre pays vit des heures sombres dont nul ne doit chercher à tirer profit. L’opération de police s’est achevée. Le temps qui s’ouvre doit maintenant être celui de la concorde et de la fermeté sur nos principes. Ce n’est pas aux extrémistes de nous dire comment nous voulons vivre, rien ne doit faire reculer la démocratie. Au contraire, l’urgence est de faire en sorte que la France soit plus fraternelle, en défendant la justice, la laïcité, et l’égalité.

Et je veux en particulier m’adresser aux plus jeunes : c’est vous qui avez la responsabilité de ne pas céder à la spirale de la violence entre communautés. De vos valeurs dépend le visage de la France dans laquelle vous allez vivre. Chassez l’antisémitisme de vos têtes, chassez la haine des musulmans de vos esprits, bannissez le racisme et la xénophobie de vos vies.

Voilà ce que je voulais vous dire ce soir. Je ne sais pas ce que sera le résultat de cette élection. Mais je sais le long chemin que nous devons parcourir ensemble. Et je veux dire aux écologistes et aux Français que si je compte sur eux, c’est d’abord parce qu’ils peuvent compter sur moi.

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

 

Voir également :

Intervention de Dominique Voynet au meeting de Talence 

Intervention de Noël Mamère au meeting de Talence

Intervention de Cécile Duflot lors du meeting de Talence

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https://aquitaine.eelv.fr/2012/03/16/discoursdebordeaux/feed/ 3
Comité de soutien à Eva Joly en Béarn https://aquitaine.eelv.fr/2012/03/13/comite-de-soutien-a-eva-joly-en-bearn/ Tue, 13 Mar 2012 11:08:30 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=3860 Un comité de soutien en Béarn à la candidature d’Eva Joly s’est constitué. Il se réunit chaque mercredi à 18h30 au 83 de la rue Castetnau à Pau.
Ceux qui souhaitent participer aux actions du comité de soutien sont les bienvenus.

Comité de soutien à Eva Joly en Béarn
Pour nous c’est Eva !

De tous les candidats à la prochaine élection présidentielle, Eva Joly apparaît incontestablement comme différente.

Tout d’abord elle ne vient pas du sérail politique établi. De plus, son éducation politique et son esprit de résistance civique sont la résultante du combat pour la justice qu’elle a livré contre les puissances financières, fraudeurs et paradis fiscaux.

Eva Joly a aussi apporté son expertise au peuple islandais pour qu’il ne paie pas le prix d’une crise bancaire et financière dont il n’était pas responsable. Son expérience professionnelle et de députée européenne, elle la met aujourd’hui au service d’un projet politique.

De tous les candidats, elle est la seule à proposer un vrai changement de société avec un vrai projet pour l’avenir, et de vraies solutions face à la crise. Le défi climatique, le défi énergétique, les problèmes écologiques du siècle peuvent être surmontés si nous en avons la volonté. De cette volonté peut sortir un monde plus juste, plus équitable.

Eva Joly est la seule candidate porteuse du message écologiste. Son projet c’est créer des emplois par l’émergence d’une industrie verte, c’est lutter contre le gaspillage, c’est faire de la sortie du nucléaire une chance pour les générations futures. Son projet c’est le refus du chômage et de la  précarité, c’est l’agriculture paysanne, la diversité culturelle, la décentralisation, l’Europe, la biodiversité…

Ceux qui voteront pour Eva Joly vont voter juste.

Tel contact : 06 83 01 19 37 // 06 86 67 25 99

les premiers membres du comité de soutien à Eva Joly en Béarn
Alain Abadie, Eurydice Bled, Danièle Bordenave, André Cazetien, Emilie Commarieu, Jean-Paul Duchon, Fabrice Floch, Yves Freyssinier, Françoise Gady-Larroze, David Grosclaude, Odile Hello, Serge Hondet, Danièle Iriart, Nicole Juyoux, Jean-Luc Landi, Cédric Laprun, Alice Leiciagueçahar,
Domenja Lekuona, Isabelle Mercurol, Dominique Mialocq, Cathy Soublès …

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Lancement du comité de soutien à Eva Joly https://aquitaine.eelv.fr/2011/11/26/lancement-du-comite-de-soutien-a-eva-joly/ https://aquitaine.eelv.fr/2011/11/26/lancement-du-comite-de-soutien-a-eva-joly/#comments Sat, 26 Nov 2011 12:41:22 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=3055 Afin de démarrer notre campagne présidentielle sur le terrain en Aquitaine, nous avons décidé de lancer un Comité régional de soutien à Eva Joly. ...]]>

Afin de démarrer notre campagne présidentielle sur le terrain en Aquitaine, nous avons décidé de lancer un Comité régional de soutien à Eva Joly.

L’objectif de cette structure citoyenne est de rassembler les signatures de militants, d’élus, de chercheurs, d’artistes, de chefs d’entreprise, … pour imaginer ensemble et organiser des événements (réunions, manifestations, happenings ou distribution de tracts) autour de la campagne d’EVA.

Nous vous proposons donc d’adhérer à ce comité régional et de diffuser autour de vous le formulaire ci-joint.

Vous pouvez transmettre les signatures collectées à Jean-Pierre Hartmann (jpm.hart@laposte.net) qui les centralise au niveau régional.

Noël MAMERE, député EELV d’Aquitaine préside ce comité de soutien.

La conférence de presse annonçant cette nouvelle étape de notre campagne s’est tenue le samedi 26 novembre à la Piscine de Bègles.

Stéphane Saubusse, Secrétaire Régional d’EELV Aquitaine


Je souhaite adhérer au comité de soutien aquitain à Eva Joly, candidate à la présidentielle de 2012
Nom/Prénom : ……………………………………………………..
Je suis : ………………………………………………………………
(merci de préciser votre qualité : simple citoyen, militant, élu-E, chercheur, chef d’entreprise, etc.)
Adresse complète : ……………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
Téléphone : ……………………………………………….
Courriel : …………………………………………………..
EELV Aquitaine, 13 rue du chai des farines, 33000 Bordeaux
ou par courriel à : jpm.hart@laposte.net
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https://aquitaine.eelv.fr/2011/11/26/lancement-du-comite-de-soutien-a-eva-joly/feed/ 2
Eva Joly propose un contre-budget pour 2012 https://aquitaine.eelv.fr/2011/11/08/eva-joly-propose-un-contre-budget-pour-2012/ Tue, 08 Nov 2011 11:34:24 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=3033 Notre budget 2012 ne parie pas sur le retour d'une hypothétique croissance. Mais il jette les bases d'une prospérité partagée. ...]]>

Notre budget 2012 ne parie pas sur le retour d’une hypothétique croissance. Mais il jette les bases d’une prospérité partagée.

Un budget de transformation écologique

Le budget 2012 que nous proposons permet de mobiliser 14 milliards d’euros supplémentaires en faveur de la conversion écologique de notre
économie. Ces investissements créeront à court terme 300 000 emplois, amélioreront notre qualité de vie, diminueront notre facture énergétique
et notre vulnérabilité tant au nucléaire qu’au pétrole.

Le budget d’une France plus juste

Pour les Français les moins aisés, notre budget c’est moins de taxes et plus d’aides et de services. Augmentation du RSA, augmentation de
l’allocation adulte handicapé, suppression des franchises médicales, compensation intégrale de la taxe sur les énergies non renouvelables…
Pour les classes moyennes, notre budget c’est une très légère augmentation des impôts (taxe sur les énergies non renouvelables contre suppression
progressive du forfait hospitalier) mais beaucoup plus de services : plus de place en crèches, plus de transports en commun, une
meilleure alimentation pour les enfants à la cantine, plus d’aides pour isoler sa maison et faire des économies d’énergie…

 

cliquez ici pour lire dans son intégralité le document « Budget 2012 » (pdf)

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Eva Joly en Bretagne pour dire au-revoir à la préhistoire énergétique https://aquitaine.eelv.fr/2011/10/19/eva-joly-en-bretagne-pour-dire-au-revoir-a-la-prehistoire-energetique/ Wed, 19 Oct 2011 09:43:00 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/2011/10/19/eva-joly-en-bretagne-pour-dire-au-revoir-a-la-prehistoire-energetique/ Vendredi 14 Octobre Eva Joly était en Bretagne pour une journée de visites sur le thème de l’énergie et de la préservation des ressources.

 

Première étape dans le pays du Mené, en Centre Bretagne. Eva Joly a salué l’action des agriculteurs, élu-e-s et habitant-e-s qui depuis plusieurs années sont engagés dans un plan ambitieux d’autonomie énergétique à partir des ressources de leur territoire : biomasse, énergie solaire et éolienne, maîtrise des consommations. C’est cette diversification des sources de production énergétique qui permet aujourd’hui au Pays du Mené de couvrir le tiers de ses besoins.

Pays du Mené, 14 octobre 2011, visite du site Geotexia

« Contrairement à ce qu’affirment M. Besson, les écologistes comptent bien sur toutes les énergies renouvelables pour mettre en œuvre la transition énergétique. Les projets du Mené sont exemplaires, parce qu’ils sont coopératifs et portés par les citoyens.  Ils démontrent concrètement que la transition énergétique permet de concilier développement des énergies renouvelables et de l’emploi rural. Le pays du Mené est un laboratoire du changement ». 

 

L’après-midi était consacré à une rencontre avec les chercheurs de l’IFREMER dont les travaux et expertises ont vocation à permettre une meilleure connaissance des océans et de leurs ressources. L’action de l’IFREMER, menacée faute de budget, est essentielle pour agir en faveur de la préservation de nos océans. Eva Joly a ainsi rappelé la nécessité de faire de la recherche un véritable « contre-pouvoir », indépendant des gouvernements et des logiques de profit. « L’alternance à laquelle travaillent les écologistes devra donner lieu à des mesures d’urgence pour lutter contre la précarité et restaurer une visibilité budgétaire pour la recherche en France ».

A la rencontre des pêcheur à Lorient, 14 octobre 2011

Dans le prolongement de cette rencontre, Eva Joly s’est rendue sur le port de Lorient pour échanger avec les marins-pêcheurs : « Ce qui tue la pêche, c’est le libéralisme de l’Union Européenne qui favorise les grands armateurs au détriment de la pêche artisanale. Écologistes et pêcheurs ont aujourd’hui des intérêts communs pour préserver la ressource et je ne peux que saluer les efforts menés à Lorient en ce sens. Je veux faire avec les pêcheurs comme je veux faire avec les agriculteurs : trouvons un terrain d’entente et mettons en place des politiques publiques énergiques et intelligentes pour développer une pêche artisanale durable et respectueuse des droits sociaux des marins.»

 

Le samedi 15 octobre au matin, Eva Joly a pu visiter un chantier de réhabilitation de logements sociaux. Là aussi, l’action concrète en faveur de l’écologie donne des résultats : la réhabilitation a permis de diviser par 4 la consommation énergétique des logements, autant de charges en moins pour le budget de leurs habitants. « L’action en faveur de la protection de notre environnement est intimement liée à l’action en faveur des plus modestes. Pour aider ceux qui souffrent du prix de l’énergie, je mettrai en œuvre un plan massif de rénovation en profondeur des bâtiments. » 

 

Manifestation contre le nucléaire à Rennes, 15 octobre 2011

Eva Joly s’est ensuite rendue à Rennes où elle a été accueillie sous les applaudissements par les militant-e-s d’Europe Écologie Les Verts Bretagne réuni-e-s en congrès régional.

Elle a ensuite pris la tête du cortège pour la manifestation anti-nucléaire de Rennes qui a réuni plus de 15 000 personnes en compagnie de Cécile Duflot, des deux sénateurs bretons, Ronan Dantec et Joël Labbé, et des conseiller-e-s régionaux Europe Écologie Les Verts Bretagne. « Le nucléaire est une énergie de la préhistoire. Le danger qu’il fait peser sur les populations n’est pas acceptable. La sortie du nucléaire permettra la création de centaines de milliers d’emplois. La transition énergétique est créatrice de nouvelles richesses, nous voulons tourner la page du nucléaire pour construire l’avenir.»

 

Eva Joly est en campagne, sur le terrain, auprès de ceux qui démontrent au quotidien que l’écologie apporte dès à présent les solutions de demain.

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Discours d’Eva Joly : « Vive la République ! » https://aquitaine.eelv.fr/2011/10/18/discours-d%e2%80%99eva-joly-%c2%ab%c2%a0vive-la-republique-%c2%a0%c2%bb/ Tue, 18 Oct 2011 18:16:00 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/2011/10/18/discours-d%e2%80%99eva-joly-%c2%ab%c2%a0vive-la-republique-%c2%a0%c2%bb/

Chers amis,

 

Le succès de notre primaire cet été et celui de la primaire du Parti socialiste cet automne montrent que nos concitoyens aiment faire entendre leur voix dès lors qu’un débat leur est offert.

 

L’espoir de nos concitoyens nous porte, mais il ne doit pas nous remplir d’illusions.

C’est un changement d’époque que nous voulons voir naître.

 

Depuis cinq ans, une nouvelle force s’est levée, rassemblant près de 3 millions de voix aux élections européennes puis régionales. C’est la force de l’écologie politique qui porte un projet d’espoir pour faire face à l’épuisement des ressources énergétiques, le dérèglement climatique, l’impasse et les risques du nucléaire, la réduction massive des inégalités, la gestion rigoureuse des finances ou la redéfinition d’une République exemplaire.

 

Je veux placer ma candidature au centre du débat qui s’ouvre, en proposant aux Français écoeurés par la multiplication des affaires, indignés par l’état du monde que nous proposons à nos enfants et petits-enfants, ou tout simplement dubitatifs sur l’éternel affrontement gauche-droite, un autre choix que celui de la résignation.

 

Soyons clairs. Notre camp est celui de l’opposition irréductible à un Président de la République qui a ruiné la France et enrichi les riches. Mais soyons tout aussi clairs. Notre combat est celui d’une véritable alternative à un système économique et politique qui nous a mené à la faillite financière, au désenchantement démocratique et  à la catastrophe environnementale. C’est pourquoi j’entends incarner une autre voie, celle du choix écologique, exigeant et déterminé.

 

C’est au nom du possible que je me suis engagée. C’est parce que je sais que nous pouvons encore redonner ses lettres de noblesses à l’action politique.  Le sens et la finalité d’une action politique, c’est de changer l’ordre établi : d’oser changer le monde.

 

Il est devenu trop rare que les engagements soient sincères, que la révolte ou la générosité n’apparaissent pas calculées… Aujourd’hui,  le calcul des postures semble avoir remplacé celui de l’intérêt général.

 

Changeons ! Tel est le contrat que je propose aux Français.

Changeons de vision pour intégrer l’avenir de la planète à nos choix politiques. Changeons de perspective pour redonner espoir à toutes celles et ceux menacés de misère ou de déclassement par une austérité annoncée, fût-elle peinte en rose. Changeons de comportement, comme nos concitoyens ont déjà massivement commencé de le faire pour prendre en mains la question écologique et la question démocratique.

 

Changeons de République.

 

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La République que je vous propose, c’est celle des biens communs.

 

Nous vivons à crédit. Notre consommation des ressources excède ce que la planète peut fournir pour l’année. Nous ne cessons donc de creuser notre dette écologique. Le phénomène s’accéllère.

 

Et pourtant, les gouvernements, de droite comme de gauche, se sont détournés de notre avenir. Rien n’a été fait cette année non plus pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les ressources naturelles continuent d’être gaspillées mettant en péril notre avenir, celui de nos enfants et de nos petits enfants.

 

Je ne suis pas née écologiste, je le suis devenue. C’est comme juge d’instruction et en instruisant l’affaire Elf, que j’ai pris conscience des désastres que pouvait causer un système qui court à sa perte. Car dans une grande affaire financière, où quelques uns ont détournés de grandes fortunes, il y a toujours une cause initiale : ici c’était le pétrole.

 

C’est lorsqu’une ressource se fait rare, qu’elle devient l’objet de toutes les convoitises, de toutes les luttes de pouvoir et d’argent.

 

Car les mêmes causes génèrent les mêmes effets. C’est à chaque fois l’absence de justice qui met en danger l’humanité.

Lorsqu’une minorité s’accapare le pouvoir, c’est la démocratie qui est en danger.

Lorsque que les ressources naturelles sont détournées au profit de quelques uns, ce sont les équilibres planétaires qui sont menacés.

C’est au nom de la protection du bien commun que je me suis engagée auprès des écologistes. C’est au nom de ces biens communs que nous voulons changer la République.

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La République que je vous propose, c’est une République du long terme.

Nos institutions doivent être repensées pour faire entrer l’avenir et les générations futures dans notre démocratie. Il ne doit plus être possible de prendre aujourd’hui des décisions que paieront demain nos enfants et nos petits-enfants.

C’est au nom de l’avenir que nous disons non à l’aéroport de Notre Dame des  Landes et à tous les grands projets qui, pour quelques intérêts politiciens, menacent en fait l’aménagement de notre pays.

Si les gouvernants avaient eu le souci du long terme, jamais la France ne se serait embourbée dans le péril nucléaire.

Parce que nous ne voulons plus laisser l’énergie confiée aux mains du secret et de l’opacité.

Parce que nous ne voulons plus d’une République sous tutelle d’Areva et d’EDF.

Parce que nous ne voulons plus exposer nos enfants et nos petits-enfants, aux dangers de la sécurité et de la radioactivité, comme ce fut le cas, il y a encore quelques semaines à Marcoule.

Permettez-moi de saluer les milliers de manifestants qui, dans toute la France ce week-end, ont dit une vérité simple : « Tchernobyl, Fukushima, plus jamais cela ! ».

 

Et si le gouvernement ne veut pas l’entendre, nous le dirons encore. Monsieur Eric Besson m’a traité de menteuse préférant s’engluer dans la propagande d’Areva. Alors osons le débat citoyen, je propose à Eric Besson de tenir un débat public pour savoir quel avenir nous voulons proposer à nos enfants : l’aberration nucléaire ou les énergies renouvelables ?

 

En vous quittant tout à l’heure, je vais m’envoler pour le Japon où j’apporterai mon témoignage d’amitié et mon soutien de militante aux habitants d’une région dévastée par une catastrophe sans précédent.

 

Si je suis élue Présidente de la République, je proposerai qu’aux côtés de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, soit rédigée une Charte de la Terre, de la Mer et des Biens Communs, plus ambitieuse, plus courageuse et plus contraignante que ne le fut la Charte de l’Environnement.

Cette Charte sanctuarisera le droit que nous avons toutes et tous à l’eau, à l’énergie propre, à l’air, à la terre. Et c’est muni de cette Charte que quelques jours après nous nous rendrons au Sommet de Rio +20, pour que celui-ci ne soit pas un moment au service des marchés, mais qu’il fasse de l’intérêt général planétaire notre loi commune.

Et puisque nous parlons du monde, ne nous trompons pas de débat. Le sujet n’est pas de savoir si nous sommes pour ou contre la mondialisation, mais de savoir quel monde nous voulons pour demain. Je veux que nous léguions à nos enfants et nos petits enfants un monde plus juste.

Notre République ne vit pas repliée sur ses frontières et sur l’égoisme des nations. Nous rêvons d’un monde juste qui donne les mêmes droits et les mêmes opportunités à tous les habitants de la planète.

Si j’étais Présidente, je défendrais une préfèrence sociale et environnementale. L’Europe n’est pas là pour sauver le parachute doré des dirigeants de Dexia mais pour protéger ses habitants. La relocalisation, on peut la mettre en place dès maintenant.

 

Nous voulons produire mieux, moins et plus près pour permettre à tous d’avoir accès à la qualité et à son autonomie.

Ce n’est pas un toilettage de l’Europe dont nous avons besoin, encore moins une Europe des mots creux et plus jamais d’une Europe qui traite au même rang les banquiers et les chefs de gouvernement.

Les écologistes sont l’un des moteurs du progrès en Europe. Ils sont présents dans tous les pays de l’Union. Avec les Verts allemands, je défendrai dès l’année prochaine une nouvelle étape du fédéralisme européen.

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La République que nous voulons est exemplaire et impartiale. Elle ne confond pas l’argent public et l’argent privé. Elle ne se fait ni au profit de quelques uns, ni aux dépends du plus grand nombre. Elle est celle de la même loi pour toutes et tous et de l’égalité réelle.

 

Il ne suffit pas, en effet, de dénoncer les dérives d’un système gangrené par la corruption à tous les étages de notre édifice démocratique. Encore faut-il dire quelles seraient les mesures que nous nous engagerons à prendre une fois l’écologie politique au pouvoir.

 

La première, c’est de dire que la loi doit être la même pour toutes et tous. Je supprimerai l’immunité pénale du chef de l’Etat : car il n’est pas de citoyen qui ne doit pouvoir se placer au-dessus des lois.

 

La deuxième mesure a trait au contrôle des élus du peuple dont le mandat doit être exemplaire en matière de transparence financière. Dès maintenant, je propose à tous les candidats de mettre sur la place publique toutes leurs dépenses de campagne en temps réel pour redonner confiance aux citoyens. Mais disons le aussi, car pous nous, c’est une évidence, tout élu mis en examen dans un délit financier devrait être mis immédiatement en congés de ses mandats. Si il est condamné, il devra être rendu inéligible pendant une durée de dix ans.

 

La troisième mesure qui fonde notre patrimoine commun, ici comme dans toute l’Europe, est la revendication d’un mode de scrutin plus juste, permettant la représentation des forces politiques en fonction de leur réelle audience auprès des électeurs. Je veux parler des élections législatives à la proportionnelle. J’ai eu beau écouter attentivement ce que disaient les différents candidats à la primaire socialiste, je n’ai pas eu le sentiment d’une clarté limpide y compris du côté des soi-disants tenants de la VI° République qui se sont vites convertis au cumul des mandats. Nous, nous revendiquons clairement le principe de la proportionnelle comme une alternative immédiate à la simple alternance démocratique.

 

 

La quatrième mesure est le non-cumul des mandats. Je constate que nos amis socialistes progressent à pas de tortue sur le sujet alors même que les Français, à juste titre, rejettent massivement les dégâts de la professionnalisation à outrance de la politique en mettant volontiers dans un même bateau les uns et les autres. Ce qui est en jeu est tout simplement une forme de réenchantement démocratique qui suppose à la fois d’interdire le cumul de plusieurs mandats mais aussi de favoriser toutes les formes de démocratie citoyenne pour peser sur l’activité des élus.

 

 

La République que nous voulons, c’est une refondation écologiste de nos institutions et de ses valeurs. Je veux proposer une double réconciliation. Je veux réconcilier l’écologie avec la république, au nom de l’intérêt et du bien commun et je veux réconcilier la république avec les citoyens, pour qu’elle redevienne la voix de chacune et chacun et devienne une démocratie réelle.

 

*****

La démocratie a cédé devant la toute puissance de la finance.

Nous sommes les 99% clament les américains qui défilent à New York.

Nous sommes les 1% écrivent par provocation sur leur banderole les traders de Chicago. Ce slogan est une vérité. Les 1% d’hyper riches et les 10% les plus riches de nos concitoyens ont vu en vingt ans leurs revenus exploser et leurs impôts diminuer.

 

Face à cette injustice, le renouveau démocratique ne pourra pas voir le jour sans la mobilisation des citoyens.

 

J’appelle donc tous ceux que l’avenir démocratique de notre pays concerne  à se mettre en mouvement. Peu importe d’ou ils viennent, s’ils sont attachés à la démocratie, à la justice et à l’écologie. Humanistes sincères, démocrates convaincus, altermondialistes de toujours, socialistes, et même sarkozystes repentis.

Je m’adresse à tous ceux qui veulent changer la république : aidez nous, dans cette campagne à bouleverser le paysage politique en vous servant de ma candidature comme levier du changement.

Votre bulletin de vote peut changer la donne.

Depuis des mois maintenant, un souffle planétaire s’est levé pour refuser l’absence de démocratie, et la misère. Il y a plus de sagesse dans la voix d’un indigné de Madrid, Londres ou de la place Tahrir que dans les sentences des agences de notation.

 

Les peuples se soulèvent en de nombreux endroits du monde contre un système qui pollue la planète, ruine les hommes et détruit l’avenir au seul bénéfice d’une poignée de privilégiés.

 

 

C’est dans les pas de ce mouvement planétaire que je mène campagne. Je suis avec détermination la voie étroite qui mène au nouveau monde et dont les écologistes ont été les précurseurs. Je ne suis pas seule.  Nous sommes des millions.

 

Nous ne voulons plus d’une France recroquevillée sur elle même, frileuse et défensive.

 

La France pour laquelle je me bats  est Européenne, ouverte sur le monde.

La France pour laquelle je me bats est une nation citoyenne et ambitieuse qui mêle sa destinée au combat pour la justice et l’écologie partout sur la planète.

La France pour laquelle je me bats est ainsi libérée du pouvoir des lobbies et de l’argent, indépendante dans le concert des nations,  engagée au côté des peuples qui luttent pour leur liberté.

 

La France pour laquelle je me bats sera écologiste : pionnière dans la lutte contre le réchauffement climatique, elle sort du nucléaire, développe des centaines de millier d’emplois dans la conversion écologique de l’économie et tourne le dos au culte de la croissance, du consumérisme et du productivisme.

La France que j’aime et que je sillonne chaque jour est à la fois forte de son histoire, riche de ses colères et de son énergie.

*****

J’ai choisi la France, par amour du pays, par amour de ses valeurs et par amour d’un homme.

 

J’ai pris au mot la France, sa tradition des droits de l’homme et sa promesse d’égalité

 

J’ai aimé la France, un pays où une jeune fille au pair devenue secrétaire, pouvait être magistrate et aujourd’hui députée européenne candidate à l’élection présidentielle.

 

 

Ce que la France m’a donné, je veux aujourd’hui le lui rendre. Il n’y a pas de plus beau devoir que d’être utile à son pays.

 

C’est le sens de ma vie depuis trente ans dans ce pays, c’est le sens de ma candidature à l’élection présidentielle. Ce n’est pas une aventure solitaire,  c’est un chemin que nous ferons ensemble. Nous allons donner à voir à toutes les Françaises et les Français, le changement que nous voulons voir naître dès 2012 dans notre pays.

 

Et lorsque j’entends certains dissimuler leurs renoncements derrière la petite musique du vote utile, je veux dire à toutes les Françaises et les Français : la question qui se pose n’est pas celle du vote utile, mais celle du vote juste.

 

 

Un bulletin de vote n’est pas un simple rejet. C’est d’abord le choix d’un projet.

 

Le vrai changement, il commence aujourd’hui. Il commence avec vous.

Vive l’écologie, Vive la  république, Vive l’Europe, vive la France !

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Tribune : « 17 octobre 1961, ni vengeance, ni repentance, mais justice, vérité et réconciliation des peuples » https://aquitaine.eelv.fr/2011/10/17/tribune-%c2%ab%c2%a017-octobre-1961-ni-vengeance-ni-repentance-mais-justice-verite-et-reconciliation-des-peuples%c2%a0%c2%bb/ Mon, 17 Oct 2011 13:09:00 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/2011/10/17/tribune-%c2%ab%c2%a017-octobre-1961-ni-vengeance-ni-repentance-mais-justice-verite-et-reconciliation-des-peuples%c2%a0%c2%bb/ Le 17 octobre 1961, la République a été salie par un crime d’Etat. Ce jour là, un massacre organisé en pleine rue de la capitale a été perpétré, piloté par le Ministre de l’Intérieur Roger Frey, le Préfet de Police Maurice Papon et couvert par Michel Debré Premier Ministre et le Président de la république Charles de Gaulle.

Les faits sont connus : Le couvre feu imposé en France exclusivement aux Français Musulmans a été décrété le 5 octobre. Il l’a été au moment même où les négociations entre la France et le GPRA, le gouvernement provisoire algérien reprenaient après avoir été interrompu suite à la demande de la France , refusée par le FLN, d’amputer l’Algérie indépendante du Sahara et de ses richesse pétrolières.
Pour avoir manifesté pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris, des centaines d’Algériens perdirent la vie, tirés à vue, noyés , victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. Dans les jours qui suivirent, des milliers de manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie.

 

50 ans après on ne connaît pas le nombre exact des victimes.
50 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans ce crime d’Etat.
50 ans après si Maurice Papon a été jugé et condamné pour avoir organisé la déportation d’enfants juifs durant la seconde Guerre Mondiale, aucun membre de l’administration n’a été poursuivi pour ce crime qui a tué en une nuit plus d’êtres humains que la tuerie de la Place Tien AN Men en 1989.

Le sang répandu dans la Seine fait honte à la France.

On ne construit pas la République sur des mensonges, des falsifications et des occultations. Le 17 octobre 1961 fait partie à jamais de notre mémoire collective. Les peuples algérien et français ont besoin de la connaître la vérité . La génération des anciens appelés de la guerre d’Algérie, les enfants des pieds noirs et des harkis ont besoins de la connaître La jeunesse des quartiers populaires a besoin de connaître ce qu’ont subi leurs grands parents pour mieux comprendre le poids des séquelles de l’histoire. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Ils ont été tués en France par des policiers français. Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c’est aussi contribuer à l’apaisement des plaies ouvertes par l’accumulation des discriminations, des contrôles d’identité transformés en chasse aux facies Si nous ne faisons pas toute la lumière sur les guerres coloniales et leur héritage nous ajouterons aux injustices sociales le poids des discriminations mémorielles.

 

Aujourd’hui plus de 60 villes ont des monuments, des stèles, des plaques de rue à la gloire des anciens de l’OAS. La mémoire de la guerre d’Algérie devient un enjeu politique. Les nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS. célèbrent les « bienfaits de la colonisation », commémorent le putsch des généraux à Alger contre la République , organisent une Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie.
Je refuse pour ma part que nous soyons entrainés dans une guerre des mémoires qui encourage le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières En 2012, l’Algérie fêtera cinquante ans d’une indépendance. Nous devons construire de nouveaux rapports entre la France et l’Algérie , entre le Maghreb et l’Europe. Pour cela commençons par reconnaître officiellement les massacres commis par la Police Parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat. Organisons la liberté d’accès aux archives effective pour tous, historiens et citoyens, afin que les historiens des deux rives de la Méditerranée coopèrent à la construction d’une mémoire apaisée.

 

La République a reconnu sa responsabilité dans la chasse aux juifs sous Vichy ; Elle l’a reconnue dans l’esclavage. Elle doit reconnaître aux victimes du 17 octobre et à leurs enfants et petits enfants , qu’elle a failli. Elle en ressortira grandie.

Eva Joly

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