DUP pour le GPSO : le déni de réalité

Un nouveau bureau du Conseil Politique Régional Aquitaine EELV pour la séquence 2014-2016 a été élu dimanche 8 décembre 2013 suite à l’Assemblée Régionale EELV du 16 novembre 2013.

Secrétaire Régional : Stéphane Saubusse (Le Pian Médoc, Gironde)
Secrétaire Régionale adjointe : Laurence Motoman (Saint Sever, Landes)
Délégué aux élections et relations élus : Jean-Claude Pradels (Mérignac, Gironde)
Délégué à la communication interne : Fabrice Floch (Pau, Béarn)
Porte-Paroles : Dominique Blanchard (Talence, Gironde) et Clément Rossignol (Bègles, Gironde)
Trésorière : Jocelyne Pellet (Léognan, Gironde)
Trésorier adjoint : Pascal Bourgois (Libournais, Gironde)
Délégué à la formation et aux adhésions : Nadège Tricard (Le Bugue, Dordogne)
Déléguée Commissions , groupes locaux et coopérateurs : Marie-Ange Thébaud (Boucau, Pays Basque)
Délégué aux groupes locaux et aux statuts : à pourvoir

L’action écologiste en Aquitaine

Au cœur de nos combats écologistes, la lutte contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (GPII) reste dans nos priorités. Après avoir gagné les combats contre le contournement autoroutier de Bordeaux et le terminal méthanier du Verdon, la lutte anti-LGV semble être sur la bonne voie. Toutefois, loin de nous contenter de ces reculs, nous devons nous appuyer sur ces combats pour promouvoir une autre société, une autre économie. En matière d’énergie, nous maintiendrons notre pression pour demander la fermeture de la centrale du Blayais et empêcher l’exploitation du gaz de schiste dans nos territoires. Parallèlement, nous militerons pour la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables. L’Aquitaine doit enfin voir son premier parc éolien se construire !

Le développement des transports collectifs, du vélo, et de la marche est une priorité. La vélorution est le meilleur outil pour modeler la ville de demain. Il ne faut plus créer ou élargir d’infrastructure routière, ce qui stimule l’utilisation de l’auto-solisme et l’étalement urbain. Il faut au contraire organiser l’utilisation collective de la voiture, co-voiturage et auto-partage.

Le zéro pesticide fait partie des fondamentaux politiques d’EELV, mais, en Aquitaine, nous devons faire face à une agriculture particulièrement productiviste… L’alternative que nous proposons est une alimentation bio, locale fournie par une agriculture paysanne et apportant des externalités positives. Au cours des derniers mois, nous avons obtenu le recul des épandages aériens et ouvert le dialogue. Nous espérons le même succès avec l’usage abusif des produits phytosanitaires et le défaut de réglementation. Nous serons également présents sur le front des déchets où nous continuerons à militer pour la prévention et pour une réglementation écologique encadrant le recyclage des boues de stations d’épurations et des cendres industrielles dans l’agriculture, contre l’incinération et les décharges géantes ! Nous intensifierons la lutte contre les pollutions industrielles.

Confronter notre projet de société à la montée de l’extrême droite

Conséquences de la crise écologique, économique et sociale actuelle, la recherche du bouc émissaire, la montée de l’intolérance et le recours au vote FN nous préoccupe particulièrement. Afin de détourner nos concitoyens de ces solutions regrettables, EELV Aquitaine doit agir localement et réaffirmer les dimensions humanistes et internationales de l’écologie. En Aquitaine, nous devons promouvoir les droits de la diversité et de la laïcité tout en luttant contre les communautarismes, en complément d’une nécessité d’aider les démocrates et les écologistes de part le monde. Entre les deux, la coopération décentralisée doit être au cœur de nos politiques locales. Dans notre région, nous continuerons à encourager la volonté des Basques à œuvrer pour une paix durable. Nous resterons mobilisés pour garantir la concorde et le respect des identités culturelles régionales.

La question sociale doit rester au cœur des propositions et des actions politiques écologistes. Localement, nous devons renforcer nos liens avec les syndicats et le mouvement social, participer aux mouvements citoyens et aussi inventer concrètement le monde de demain au sein de l’économie solidaire locale : Colibris, territoires en transition, AMAP, permaculture, jardins partagés, habitat participatif… Encore et toujours, nous agirons sur le terrain pour encourager la conversion écologique de l’économie locale. Les économies circulaires et de fonctionnalité, le locavorisme et la corévolution sont des solutions radicales qui amélioreront en Aquitaine emploi, lien social et qualité de vie. Des millions d’emplois nouveaux désirés de tous sont là. Nous devons expliquer comment les créer dans une économie écologiste viable, saine et locale qui s’intègre dans le global. Un enjeu pour l’écologie politique est, non seulement d’étendre l’économie solidaire et de créer des emplois, mais aussi de donner les moyens à ceux qui n’ont pas de travail d’avoir accès à ce qui fonde la citoyenneté et l’intégration dans la société. L’exclusion d’une partie de nos concitoyens est l’une des causes du rejet du politique. Il s’agit de donner du pouvoir de vivre dignement, en instaurant un revenu de base inconditionnel, et de valoriser « l’être » plus que « l’avoir », cela passe par l’accès à des biens et des services de qualité : santé, logement, éducation, loisirs, transports… mais aussi par notre capacité à donner du sens et créer du lien. Au niveau culturel, des réseaux doivent se mettre en place, de nouvelles formes de mécénats de circuit court, voir le jour.

Une séquence électorale importante

Militants motivés de la sobriété heureuse, nous sommes d’ores et déjà prêts à relever le défi des prochaines échéances. Après la séquence des présidentielles et des législatives, les écologistes aquitains ont resserré les rangs et nous mettrons tout en œuvre pour porter l’écologie lors des municipales en mars 2014. Ces élections sont, pour nous, l’un des premiers leviers de la mise en œuvre d’une société écologique. Ancrés localement, nos élus doivent devenir le fer de lance de l’écologie en Aquitaine. Lors des européennes qui suivront, nous aurons à cœur de défendre une autre Europe, fédérale et anti-austérité. Nous préparerons les élections régionales et départementales de 2015 en développant un programme alternatif au productivisme des assemblées territoriales.

Enfin, nous participerons aux exécutifs de manière ferme et constructive et respectueux de nos fondamentaux. Loin de rester dans des oppositions stériles, nous rechercherons les alliances avec les partis de gauche et écologistes pour la stratégie de coopération qui nous permettra de mettre en œuvre nos idées. Cet objectif est notre combat de tous les instants.

Face à une situation régionale où les populations sont fragilisées et l’environnement agressé, nous souhaitons maintenir le cap de l’écologie et renforcer nos actions, avec dialogue, cohérence et efficacité.

L’écologie est l’autre nom du progrès social et environnemental !

Le Bureau Exécutif Régional d’EELV Aquitaine

Mardi 8 novembre à 19 h
Salle de l’Orangerie – Cazalet , 30 av. P.-Castaing, Pessac
« Crise financière, crise économique : analyses et propositions des écologistes »
Avec Pascal CANFIN, à l’initiative de la création de Finance Watch et Député européen

La Commission Europe EELV Aquitaine et le Groupe local EELV de Pessac

vous invitent à l’intervention – débat

Crise financière, crise économique : analyses et propositions des écologistes

Intervenant européen : Pascal Canfin (Député européen EELV,et conseiller économique d’Eva JOLY)

Intervenant animateur : François Dupont (Commission Europe EELV Aquitaine)

Présentation des thèmes

Depuis 2008 nous vivons une crise financière sans précédent depuis celle de 1929. Les dettes souveraines explosent, les pactes sociaux et les services publics sont sacrifiés au nom de la nécessaire réduction des déficits publics, en particulier dans la zone euro de l’UE. Mais la rigueur est-elle vraiment la solution pour remettre l’économie réelle sur pied ?

Le système financier mondial est-il contrôlé, ou joue-t-il pour lui tout seul ? Les banques sont elles victimes des spéculateurs ou coupables de spéculation ? Est-il juste de parler de « profits privés et pertes socialisées » ? Pourquoi une crise née aux USA touche-t-elle si fortement la Zone Euro de l’UE ? Que peuvent faire ses Etats, qu’ils ne fassent déjà ? Ont-ils perdu la partie face aux marchés financiers ?

Autant de questions qui appellent des réponses car des solutions existent.

D’abord au niveau européen. Mais les élus du Parlement européen ont-ils un pouvoir réel pour protéger les citoyens européens, grecs, espagnols, portugais, français, italiens, etc. des spéculateurs ? Les institutions européennes, les Etats, apparaissent otages des agences de notation, mais pourquoi ? Qui décide dans l’Europe d’aujourd’hui, la Commission, le Parlement, les Etats ?

Présentation des participants

Pascal Canfin est député européen, membre de la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, dont il est négociateur principal du Parlement sur le texte visant à encadrer les ventes à découvert et les CDS. Il suit également au Parlement l’évolution des règles européennes sur les services publics. Initiateur remarqué de la création de Finance Watch en juin 2011, « Greenpeace de la Finance ».

François Dupont, président fondateur du Mouvement Européen Gironde, membre fondateur de Gauche Européenne Gironde, Vice-président fondateur de l’AEDEA, Association Européenne De l’Education Aquitaine, est membre de la Commission Europe EELV Aquitaine

Préparer le débat

Quelques pistes utiles :

– le blog de Pascal Canfin & Karima Delli sur Libé.fr : http://ecologie.blogs.liberation.fr/

– les dossiers « Fiscalité européenne » : http://europeecologie.eu/Pour-une-politique-fiscale

– et « Remettre la finance à sa place » : http://europeecologie.eu/Remettre-la-finance-a-sa-place

– l’ONG Finance-Watch a vu le jour juin dernier, http://www.finance-watch.org/?lang=fr . Son objectif est d’influencer les textes législatifs en vue de réguler et mettre la finance à sa place

– Presse européenne : http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1043851-democratie-un-etat-des-lieux

Communiqué de Presse EELV Aquitaine

Mercredi 29 juin 2011

Les projets de Schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI) en Aquitaine ont été dévoilés par les Préfets durant la deuxième quinzaine du mois d’avril. Ils n’octroyaient que trois mois aux élus municipaux et communautaires pour donner leur avis sur la justesse de cette réorganisation territoriale. Elle est d’une extrême importance car touche un grand nombre de compétences intercommunales.

À cette précipitation, s’ajoutent deux éléments qui nous font douter du bien-fondé de ces SDCI :

– les dossiers présentés faisaient abstraction de l’impact financier¹ que ces réorganisations territoriales auront sur les finances communautaires ;

– les modalités d’approbation ou de modification des SDCI par les Commissions départementales de coopération intercommunale (CDCI) sont loin d’être équitables. En effet, les Schémas proposés par les Préfets devront être approuvés à la majorité absolue des membres des CDCI, tandis que les amendements présentés par les collectivités devront l’être à la majorité des deux tiers : deux poids, deux mesures.

Trois petits mois pour se prononcer sur un sujet aussi complexe, l’aspect financier abordé très tardivement, un mode de scrutin peu équitable, aucune implication des citoyens, à peine des élus, pas de réflexion sur les projets de territoire… EELV Aquitaine ne peut que s’opposer à cette parodie de démocratie, insultante pour tous les citoyens de notre pays.

La nécessaire réforme de la coopération intercommunale demande une réflexion de fond sur la pertinence des regroupements territoriaux. Elle doit se construire en lien avec la mise en œuvre de projets collectifs locaux, associant les citoyens et capables de répondre à une crise écologique, sociale et économique qui s’aggrave de jour en jour.

1 Des simulations financières viennent d’être diffusées par les Préfets fin juin, mais sans intégrer les Syndicats de coopérations intercommunales