eau – Europe Ecologie Les Verts Aquitaine https://aquitaine.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Aquitaine Tue, 24 Apr 2018 09:51:43 +0200 fr-FR hourly 1 Communiqué : De l’eau de la Terre à l’eau des Landes https://aquitaine.eelv.fr/2018/03/22/communique-de-leau-de-la-terre-a-leau-des-landes/ Thu, 22 Mar 2018 10:06:53 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13554 A la veille de la Journée Mondiale de l'Eau, on peut s'interroger sur la qualité de l'eau que nous donnons à nos enfants et que nous buvons nous mêmes. ...]]>

A la veille de la Journée Mondiale de l’Eau, on peut s’interroger sur la qualité de l’eau que nous donnons à nos enfants et que nous buvons nous mêmes.

Sur près du tiers du département, l’eau « potable » présente des teneurs en un dérivé d’un herbicide , lié à la maïsiculture, l’ESA Métolachlore, supérieures à la limite de qualité. Celle-ci est de 0,1 µg/L pour cette molécule.

Des dérogations ont été accordées par la préfecture pour la plupart des zones contaminées, où on peut donc boire de l’eau contenant jusqu’à 4 µg/L d’ESA Métolachlore, 40 fois plus que la limite de qualité !

On retrouve les mêmes problématiques et les mêmes inquiétudes dans plusieurs régions de France.

En Nouvelle Aquitaine, le 20 mars, à la Faculté de médecine de Poitiers, a lieu un Colloque sur les perturbateurs endocriniens et la réévaluation des normes concernant la qualité de l’eau, au regard des données scientifiques récentes.

Les procédés de dépollution proposés ne sont pas forcément efficaces et vont coûter cher aux collectivités locales, longtemps.

Europe Ecologie les Verts Landes estime qu’il faut agir en amont et changer les pratiques agricoles. C’est possible et est démontré par des agriculteurs de plus en plus nombreux.

Ces changements demandent une politique volontariste, en dialogue avec les organisations agricoles : formation professionnelle, aides financières afin que les agriculteurs ne perdent pas de revenu durant la transition …

Cela va coûter cher ? et alors ? cela dépend des choix budgétaires gouvernementaux.

La prévention en matière de santé publique est une source durable de bien-être et d’économies.

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Pesticides : le gouvernement doit protéger les cours d’eau https://aquitaine.eelv.fr/2017/12/06/pesticides-le-gouvernement-doit-proteger-les-cours-deau/ Wed, 06 Dec 2017 13:31:14 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13252 La question du glyphosate a secoué la France ces dernières semaines et, après des années de lutte, les écologistes constatent que le débat est enfin inscrit à l’agenda politique. ...]]>

La question du glyphosate a secoué la France ces dernières semaines et, après des années de lutte, les écologistes constatent que le débat est enfin inscrit à l’agenda politique.

Plus largement, la question des pesticides et de leurs effets sur la nature et les humains est de plus en plus préoccupante et le glyphosate ne doit pas être l’arbre qui cache une forêt d’intérêts financiers qui n’ont que faire des impacts sociaux et environnementaux de leurs dividendes.

Une étude du Commissariat général au développement durable montrait qu’en France 92% des cours étaient pollués. Or, ils constituent le moyen naturel d’irrigation de nombreuses cultures et d’accès à l’eau d’une partie de la population française. Leur pollution est une bombe à retardement sanitaire qu’aucune politique publique ne prend en compte.

Comme le dénonce France Nature Environnement, un arrêté ministériel, daté du 12 septembre 2006, permettait jusqu’à peu de limiter les dégâts en protégeant ces sources d’irrigation. Mais depuis le 4 mai 2017, la modification de cet arrêté en toute discrétion entre les 2 tours de la présidentielle, permet à quelques très grosses exploitations de l’agro-industrie de contourner cette protection et de polluer sans limites légales.

Europe Écologie – Les Verts demande au gouvernement de réviser l’arrêté ministériel du 4 mai 2017.

Europe Écologie – Les Verts appelle à signer la pétition portée par France Nature Environnement en ce sens.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

Signer la pétition : https://www.fne.asso.fr/actualites/p%C3%A9tition%C2%A0-encore-plus-de-pesticides-dans-nos-cours-deau%C2%A0-cest-non%C2%A0-0?utm_source=homefne

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Eau en Nouvelle-Aquitaine : une nécessaire concertation prenant en compte tous les usages https://aquitaine.eelv.fr/2017/03/29/eau-en-nouvelle-aquitaine-une-necessaire-concertation-prenant-en-compte-tous-les-usages/ Wed, 29 Mar 2017 14:48:38 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=12751 Nicolas Thierry, Léonore Moncond’huy, Stéphane Trifiletti et Nicolas Gamache ont tenu une conférence de presse à Niort, à l’invitation d’Europe Écologie – Les Verts Deux-Sèvres, pour présenter la concertation sur l’eau mise en place par la Région Nouvelle-Aquitaine, à la veille de la clôture de l’enquête publique concernant la création de 19 réserves collectives de substitution sur le bassin de la Sèvre niortaise et de Marais Poitevin. ...]]>

Nicolas Thierry, Léonore Moncond’huy, Stéphane Trifiletti et Nicolas Gamache ont tenu une conférence de presse à Niort, à l’invitation d’Europe Écologie – Les Verts Deux-Sèvres, pour présenter la concertation sur l’eau mise en place par la Région Nouvelle-Aquitaine, à la veille de la clôture de l’enquête publique concernant la création de 19 réserves collectives de substitution sur le bassin de la Sèvre niortaise et de Marais Poitevin.

La préservation de la ressource en eau (quantité et qualité) constitue en effet un enjeu transversal majeur pour la Région Nouvelle-Aquitaine.

Il importe aujourd’hui à la nouvelle collectivité régionale de définir une politique érigeant l’eau comme un bien commun de l’humanité.

La Région se positionne comme un acteur fort en termes de gouvernance, d’initiatives, au service de ces territoires confrontés à de fortes tensions sur la ressource en eau et à des dégradations de sa qualité, le tout dans une perspective de développement économique durable.

Cette large concertation se déroulera jusqu’en septembre 2017 et la Région Nouvelle-Aquitaine possèdera alors un véritable outil d’anticipation pour la gestion de l’eau.

A partir d’un état des lieux partagé faisant émerger des priorités d’orientations, des axes stratégiques seront définis, réelle colonne vertébrale de sa nouvelle politique de l’eau. Elle sera reliée à l’adaptation au changement climatique ainsi qu’à l’indispensable préservation de la biodiversité, au sujet desquels deux autres chantiers ont été engagés : un GIEC régional sur les impacts du changement climatique (Acclimaterra) et une étude scientifique sur les enjeux de la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine.

Une nouvelle politique de l’eau en découlera, qui se traduira dans le règlement d’intervention de la Région ainsi que dans le cadre budgétaire de son action.

C’est la raison pour laquelle le groupe des élu-e-s régionaux écologistes a déposé un avis à l’enquête publique proposant de suspendre le projet, pour permettre l’élaboration d’un véritable projet de territoire prenant en compte tous les usages de l’eau.

Nicolas Thierry, conseiller régional de Gironde, vice-président en charge de l’environnement et de la biodiversité
Léonore Moncond’huy, conseillère régionale de la Vienne, déléguée à la vie associative et au service civique
Nicolas Gamache, conseiller régional des Deux-Sèvres, délégué au patrimoine naturel
Stéphane Trifiletti, conseiller régional de Charente maritime, en charge de l’éducation à l’environnement
Françoise Coutant, conseillère régionale de Charente, vice-présidente en charge de l’énergie et du climat
Lionel Frel, conseiller régional de Dordogne, président du groupe écologiste et citoyen

Voir l’avis du groupe déposé à l’enquête publique :sur le site du groupe écologiste et citoyen à la Région Nouvelle-Aquitaine : Eau en Nouvelle-Aquitaine : une nécessaire concertation prenant en compte tous les usages

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Politique de l’eau : La France doit remettre à flot le principe pollueur-payeur https://aquitaine.eelv.fr/2015/02/11/politique-de-leau-la-france-doit-remettre-a-flot-le-principe-pollueur-payeur/ Wed, 11 Feb 2015 13:04:12 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=10204 http://eelv.fr/?p=112383 ...]]>

Politique de l’eau : La France doit remettre à flot le principe pollueur-payeur

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EELV : l’eau est un droit, les coupures sont illégales https://aquitaine.eelv.fr/2014/10/10/eelv-leau-est-un-droit-les-coupures-sont-illegales/ Fri, 10 Oct 2014 14:57:23 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=9221 http://eelv.fr/?p=107607 ...]]>

EELV : l’eau est un droit, les coupures sont illégales

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Right2water : Les citoyen-nes européen-nes se mobilisent pour que l’eau reste un bien public ! https://aquitaine.eelv.fr/2013/06/04/right2water-les-citoyen-nes-europeen-nes-se-mobilisent-pour-que-leau-reste-un-bien-public/ Tue, 04 Jun 2013 13:53:23 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=7048 http://eelv.fr/?p=92514 ...]]>

Right2water : Les citoyen-nes européen-nes se mobilisent pour que l’eau reste un bien public !

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(Water Makes Money) L’eau un bien commun : appel à manifestation de soutien à J.-L. Touly https://aquitaine.eelv.fr/2013/02/13/water-makes-money-leau-un-bien-commun-appel-a-manifestation-de-soutien-a-j-l-touly/ Wed, 13 Feb 2013 13:32:38 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=6274 http://eelv.fr/?p=81377 ...]]>

(Water Makes Money) L’eau un bien commun : appel à manifestation de soutien à J.-L. Touly

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«Perchlorate d’ammonium, une pollution qui a de l’avenir !» https://aquitaine.eelv.fr/2011/10/20/%c2%abperchlorate-d%e2%80%99ammonium-une-pollution-qui-a-de-l%e2%80%99avenir-%c2%bb/ Thu, 20 Oct 2011 14:35:49 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=2973 Les Elus d’Europe Ecologie Les Verts de la CUB avaient adressé début septembre un courrier au Préfet de la Gironde ainsi qu’à l’ANSES, pour demander des informations complémentaires sur l’historique de la pollution mais également sur les risques sanitaires et les précautions prises. ...]]>

Les Elus d’Europe Ecologie Les Verts de la CUB avaient adressé début septembre un courrier au Préfet de la Gironde ainsi qu’à l’ANSES, pour demander des informations complémentaires sur l’historique de la pollution mais également sur les risques sanitaires et les précautions prises.

M. Le Préfet nous a répondu par courrier que nous rendons public et que vous trouverez ici : Réponse prefet 2.

Nous prenons acte de la réponse détaillée de trois pages et demi comme une marque de transparence et de volonté d’information sur ce dossier.

La réponse du Préfet vient en effet confirmer ce que nous pressentions dès le début de ce conflit environnemental : la pollution des sols et des ressources en eau, a des conséquences graves notamment pour les nappes profondes ou le cours d’eau des Jalles de Blanquefort.

1- Une pollution historique

– M. Le Préfet confirme ce que nous avancions en septembre, à savoir que le Perchlorate était présent et sous surveillance sur le site de St Médard depuis 2004, et que SME travaille sur ce dossier depuis 2007, comme en témoignent ses rapports d’activité. Pourtant, malgré cette surveillance, aucune alerte, aucune précaution particulière pour anticiper, prévenir n’a été mise en œuvre sous prétexte que le Perchlorate n’était pas référencé alors que plus d’une centaine d’études et de sites aux U.S.A. alertaient sur la nocivité et les conséquences de ce produit.

– Par la suite, une vigilance a été mise en place par l’ICPE (Inspection des installations Classées pour la Protection de l’Environnement) pour suivre l’avancée des travaux de SME dans le traitement du perchlorate en interne du site. En effet, M. le préfet confirme la mise en place d’une unité de traitement du perchlorate dans le cadre du process industriel depuis 2008. Des études visant à délimiter l’impact de cette pollution historique et à identifier un mode de traitement, conformément à l’arrêté préfectoral du 21 juillet 2011, vont être finalisées au plus tard fin janvier 2012.

Nous avons également eu confirmation de l’étendue de cette pollution historique qui pourrait concerner d’autres sites, comme celui de Toulouse et de Ste Hélène en Gironde où le Perchlorate d’ammonium y est bien manipulé et stocké, ce dernier étant en attente d’un arrêté préfectoral.

Nous sommes bien devant une pollution d’ampleur nationale. On peut supposer que l’ensemble des sites de la SNPE en France a connu de tels déboires, certaines collectivités s’étant d’ailleurs inquiétées de l’affaire Bordelaise.

Les élus EELV déplorent aujourd’hui l’inertie qui a marqué ce dossier pendant des années, alors que des alertes sur d’autres produits polluants, comme le démontrait l’arrêté préfectoral de 2007 sur la pollution au trichloréthylène, auraient dû exiger la mise en œuvre d’une politique de prévention de la part des dirigeants de SME mais également de l’ensemble de la chaîne administrative. Il est incompréhensible qu’une analyse globale des risques de l’ensemble de l’activité n’ait pas été entreprise. Il y a eu à notre sens un défaut de prévention et une mauvaise analyse des risques.

 

2- Des ressources en eau à protéger

Le courrier du Préfet confirme également que la situation n’est pas encore maîtrisée et que la ressource est en quelque sorte sous embargo pour longtemps. Les élus EELV alertent sur le fait que l’alimentation en eau potable de la CUB, amputée de 15 à 20 % de ses ressources, n’est pas sécurisée en cas de forte sécheresse ou d’incendie en période pointe notamment. Autre difficulté, les traitements et la mise en œuvre de périmètre de protection des captages auront un coût économique très important. Pour les élus écologistes, il convient donc de réhabiliter ces ressources qui constituent notre patrimoine collectif.

 

3- La responsabilité

Nous marquons toujours notre étonnement devant le silence du propriétaire du site. A ce jour, aucune communication publique, aucune excuse, aucune explication ne serait-ce qu’auprès des riverains du site qui reçoivent pour certains la visite de personnels chargés de faire des prélèvements dans leur puits, n’a été donnée.

Comme nous le réclamions depuis le début de ce conflit environnemental nous demandons au Groupe SAFRAN de prendre en charge la totalité des coûts induits par la pollution depuis la dépollution aux nouveaux forages.

Si tel n’était pas le cas, la constitution de partie civile de la part de la CUB et de la Lyonnaise des Eaux nous semblerait alors inéluctable, en réparation du préjudice financier subi et à venir.

Enfin les élus EELV estiment que cette problématique doit donner lieu à une prise de conscience nationale, avec la confirmation par ce courrier d’un autre site utilisant du perchlorate en gironde et la pollution de SME à Toulouse. Il y a-t-il un suivi de ces pollutions sur l’ensemble des sites SME ou SNPE de France? D’où notre interrogation : visiblement, cette pollution a sans doute de l’avenir… et nous resterons vigilants sur ce dossier.

Le Groupe des EluEs EELV de la CUB

 

voir également : Courrier perchlorate préfet sept2011 et Courrier ANSES SEPT2011

 

 

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Eau du robinet : Alerte au perchlorate d’ammonium sur la Communauté Urbaine de Bordeaux https://aquitaine.eelv.fr/2011/07/19/eau-du-robinet%c2%a0-alerte-au-perchlorate-d%e2%80%99ammonium%c2%a0sur-la-communaute-urbaine-de-bordeaux/ Tue, 19 Jul 2011 10:40:30 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=1706 Lors de la Commission locale de l’Eau du 11 Juillet dernier, une information a été donnée aux membres de la Commission Locale de l’Eau, élus et associations, sur la pollution au perchlorate d’ammonium détectée dans la galerie de Caupian puis aux sources de Gamarde, du Thil et à Cantinole entraînant l’arrêt d’exploitation de près de 25 % des ressources en eau potable de la CUB. ...]]>

Lors de la Commission locale de l’Eau du 11 Juillet dernier, une information a été donnée aux membres de la Commission Locale de l’Eau, élus et associations, sur la pollution au perchlorate d’ammonium détectée dans la galerie de Caupian puis aux sources de Gamarde, du Thil et à Cantinole entraînant l’arrêt d’exploitation de près de 25 % des ressources en eau potable de la CUB.

Elle émanerait de l’ancienne poudrerie SNPE (aujourd’hui SME en cours de cession au groupe privé Safran) où le perchlorate d’ammonium est utilisé depuis plus d’un siècle (missiles, carburant, fusées et aujourd’hui airbags). Cette pollution durerait depuis plusieurs années.

Cette substance difficile à éliminer, a un impact sur la santé car elle peut inhiber l’assimilation de l’iode, par la glande thyroïde entraînant une hypothyroïdie. S’il n’existait pas de limite de qualité jusqu’alors, une norme devrait être édictée dans les prochains jours par le Ministère de la santé.

EELV a tenu une conférence de presse le mardi 19 juillet en présence de Stéphane Saubusse, Secrétaire Régional d’EELV Aquitaine, Gérard Chausset, Vice-Président de la Communauté Urbaine, Michel Daverat, Conseiller Régional EELV et Xavier Lhomme, EELV Saint-Médard en Jalles.

Lors de la Commission locale de l’Eau du 11 Juillet 2011, une information a été donnée aux membres de la CLE, élus et associations, sur la pollution au perchlorate d’ammonium détectée dans la galerie de Caupian puis aux sources de Gamarde, du Thil et à Cantinole entraînant l’arrêt d’exploitation de près de 25 % des ressources en eau de la CUB.

Le perchlorate d’ammonium est difficilement détectable et encore plus difficile à éliminer. On le trouve dans des quantités importantes dans certains captages, jusqu’à 30 microgrammes par litre, alors qu’il est conseillé de ne pas dépasser les doses de 1 à 4 microgramme pour la préparation des biberons. Le ministère de la santé va fixer un taux admissible de cette substance dans les prochains jours qui devrait être de 15 µg/l1 pour les adultes et 1 ou 4 µg/l pour les nourrissons.

 Une réunion exceptionnelle de la CLE sur le sujet aura lieu le 21 juillet à 14h30.

1- Impact sur l’alimentation en eau potable et les prélèvements

Le représentant de la CUB a fait état d’une réunion d’urgence qui s’est tenue le 1er juillet 2011 à la préfecture, ou des mesures d’urgence ont été prises  pour garantir une contamination ne dépassant pas 4 microgramme par litre à partir du 5 juillet 2011.

Il a été décidé l’arrêt ou la réduction des pompages des sites de captage suivants :

  • Arrêt de la Galerie de Caupian

  • Arrêt de la Galerie de Gamarde

  • Arrêt du puits à drain de Gamarde

  • Arrêt de Bussac

  • Arrêt de Cantinolle Source et réduction sur 3 autres forages.

L’ensemble de ces dispositions représente l’arrêt d’exploitation de 25% de la ressource en eau de la CUBcompensé par de plus importants prélèvements à l’Eocène.

Il n’existe pas d’autre solution que la dilution ou l’osmose inverse utilisée pour dessaler l’eau de mer mais qui a l’inconvénient d’éliminer les sels minéraux.

2- Impact sur la santé et l’environnement

Effets chroniques potentiels :

Le perchlorate d’ammonium inhibe l’assimilation de l’iode par la glande thyroïde et peut entraîner une hypothyroïdie.

3- Propositions d’Europe Ecologie – Les Verts

Si aujourd’hui des précautions et des mesures sanitaires ont été prises, un certain nombre de questions se posent :

  • Pourquoi les contrôles nécessaires n’ont-ils pas été réalisés sur ce site militaire classé ou la manipulation de produits dangereux et toxiques est un fait établi ?

Y a-t-il eu des négligences sur les contrôles ?

  • Quelles sont les conséquences sur le milieu naturel, y a-t-il d’autres pollutions des sols ailleurs provenant de ce site avec d’autres produits dangereux ?

Demande du groupe EELV :

  • Sans provoquer de panique inutile, EELV demande qu’une information à la population soit faite sur ce qui se passe réellement, sur les mesures sanitaires prises ou à venir et les recommandations faites aux particuliers, notamment pour les nourrissons,

  • Qu’une expertise environnementale de la zone et des milieux naturels soit diligentée par les services de l’Etat sous le contrôle de la CLE,

  • Que des suites judiciaires soient engagées par la CUB à l’encontre des responsables,

  • Les élus d’EELV demandent au Préfet d’engager sans délai le contrôle de tous les sites classés dangereux manipulant des produits toxiques sur la CUB,

  • Que l’on fixe les doses admissibles au plus bas, selon le principe de précaution (cf étude américaine p5).

5-Informations complémentaires

5.1 Rappel de l’historique (source BASOL et ARS)

Découverte de Trichloréthylène sur le site du groupe SNPE à St Médard en Jalles

En décembre 2001, dans le cadre de la mise en place de 8 piézomètres pour les besoins de l’évaluation simplifiée des risques (ESR), les analyses de l’eau de la nappe révèlent la présence de Trichloréthylène (TCE) en concentration importante.

Les études réalisées en 2002 montrent que la source provient d’un atelier manipulant des cuves de TCE autour duquel ce produit aurait été déversé en mélange avec les eaux de pluie à raison de 200 litres environ pendant une trentaine d’années.

Le site de 427 ha, occupé conjointement par les sociétés SME Matériaux Energétiques- Groupe SNPE – et Roxel, couvre l’emplacement de la poudrerie créée en 1660. Il fabrique des poudres et compositions pyrotechniques destinées à des systèmes d’armes et de moteurs, ainsi qu’aux systèmes d’airbag des véhicules.
Ces fabrications utilisent des
poudres homogènes à base de nitrocellulose et de nitroglycérine, ou des poudres composites à base de perchlorates d’ammonium.

Actions réalisées : Dépollution des sols et mise en place de servitudes

Des analyses réalisées fin juin 2011 ont montré la présence de perchlorate d’ammonium dans l’eau potable

Il y a donc plusieurs niveaux de pollutions : celle détectée depuis 30 ans environ aux solvants chlorés comme le trichloréthylène qui peuvent être facilement décontaminés
(avec du simple charbon actif) et qui a déjà fait l’objet de mesures de dépollution et la pollution au Perchlorate d’ammonium découverte fin juin.

Pour information, une pollution au perchlorate d’ammonium a été découverte sur un autre site du groupe SNPE à Toulouse en janvier 2011 avec diffusion dans les eaux de la Garonne et l’eau potable.

Le groupe SNPE a attaqué l’arrêté préfectoral visant à informer la population et résorber la pollution. En effet, aucun texte officiel n’indique de seuil à ne pas dépasser.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/28/1000589-Des-rejets-toxiques-dans-la-Garonne.html

 

5.2 Pollution aux U.S.A. :

Une étude récente a montré que plus de la moitié de la dose maximale en perchlorate recommandée par l’EPA est atteinte chaque jour par les Américains suite à la consommation de fruits et légumes. En effet, le perchlorate d’ammonium se concentre dans les plantes. ]À ce nombre s’ajoutent les perchlorates présents dans l’eau consommée d’où l’ampleur de la problématique. En effet, plusieurs sites d’approvisionnement en eau potable aux États-Unis ont été rapportés comme ayant des concentrations en perchlorate plus importantes que 18 ppb.

Il n’y a toutefois pas encore de dose maximale admise en perchlorate dans l’eau potable pour l’ensemble des États-Unis, chaque état étant libre de faire la régulation qu’il veut en tenant ou non des recommandations de l’EPA.
Cependant une étude a défini deux taux admissibles dans l’eau potable, par rapport à la santé humaine, avec une hypothèse basse et une hypothèse haute :

– pour une dose admissible de 7 x10-5/mg/kg/jour, la concentration dans l’eau potable ne devrait pas dépasser 0.49 µg/litre pour un adulte et 0.44 µg/litre pour un enfant.
– pour une dose admissible de 2.3 x10-4 mg/kg/j la concentration ne devrait pas dépasser 1.6 µg /litre pour un adulte et 1.4 µg/l pour un enfant.

1 Microgramme

Le courrier que le groupe EELV de la CUB vient d’adresser au préfet est disponible ici

L’intégralité de la conférence de presse est visible ci-dessous (30′) :

Conférence de Presse : Alerte au perchlorate… par Europe-Ecologie-Aquitaine

Jeudi 21 juillet Gérard Chausset réagit aux propos du Préfet de Gironde selon lesquels l’eau du robinet est dans les seuils.

Eau du robinet : Alerte au perchlorate… par Europe-Ecologie-Aquitaine

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU VENDREDI 22 JUILLET 2011

             Pollution industrielle : se boucher les oreilles n’a jamais empêché le bruit !

Rappel des évènements

En révélant publiquement la pollution des eaux de la CUB au perchlorate d’ammonium, les élus écologistes ont été dans leur rôle, responsables et lanceurs d’alertes.

Cela a amené des prises de position rapides et claires de la part des principaux acteurs publics et privés :

Mercredi 20 juillet, le Vice Président de la Communauté urbaine et son Délégataire, la Lyonnaise des Eaux, ont apporté un certain nombre d’informations, notamment  sur les mesures prises pour assurer la potabilité de l’eau dès la connaissance de la pollution.

Jeudi 21 juillet, par conférence de presse,  le Préfet à fait part des mesures mises en oeuvre : arrêté préfectoral à l’encontre de la SME avec injonction de traiter la totalité de ces rejets dont 20 % se déversent encore dans les Jalles et dépollution du site.

L’ANSES a publié un avis en fixant un seuil de 15 microgrammes par litre, et déconseille de donner de l’eau « perchlorée » aux nourrissons de moins de 6 mois. Pourtant la norme américaine[1]a fixé un seuil à 6 mcg/l pour tous, ce qui pose la question d’un seuil suffisamment bas en France.

Passées les précautions d’urgence, cette pollution soulève des questions

 Si la CUB a pris des mesures de précautions dès la connaissance de la pollution, il reste de nombreux problèmes soulevés par ce dossier :

 §     L’exposition de la population à ce polluant, pendant combien de temps ? à quel taux ? Quelles

   conséquences éventuelles ? Une étude épidémiologique sera nécessaire pour évaluer les conséquences réelles sur le plan sanitaire.

  • La difficulté à dépolluer les différents sites de captage, sûrement plusieurs années, à un coût qui reste inconnu et dont la prise en charge doit être définie,
  • Les suites judiciaires de ce dossier pour négligence…
  • Le rôle de l’Etat et de ces services sensés contrôler ces installations classées appartenant à l’Etat,
  • Le manque de transparence globale sur les activités militaires et aérospatiales mais aussi la difficulté à informer la population sur les problèmes de pollution.
  • Qu’en est-il des autres polluants ?
Nous serons vigilants

Comme nous l’avions demandé dès le 19 Juillet, le Préfet a annoncé un diagnostic de l’ensemble de la zone urbaine, car il faut rappeler le nombre important d’industries polluantes implantées dans le secteur Ouest de l’agglomération. Cette demande a été confirmée lors de la Commission Locale de l’Eau du 21 juillet et les services de l’Etat se sont engagés à présenter un état des lieux avant la fin de l’année.

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