Festival de pyrotechnie de Bordeaux : attention à la poudre aux yeux !

LGV : Ne laissons pas passer ! Rassemblement Citoyen à Bayonne

Le 23 décembre Bordeaux Métropole été retenu parmi les lauréats de l’appel à projet « Territoire zéro gaspillage, zéro déchets ». Moins d’un mois plus tard, le Bureau de Bordeaux Métropole se prononce pour une poursuite de l’exploitation de l’incinérateur de Cenon jusqu’en 2027.

Avec deux incinérateurs sur son territoire situés à Bègles et Cenon, Bordeaux Métropole est pourtant largement suréquipé en matière d’incinération de déchets. Conséquence, afin de rentabiliser ces deux équipements et d’alimenter ses fours, la Métropole se voit obligée d’importer massivement des déchets issus d’autres territoires girondins. Une logique d’un autre temps condamnée de longue date par les élus écologistes.

Le rapport présenté hier en Bureau et censé justifier le prolongement de cet incinérateur affirme que l’usine Astria de Bègles ne pourrait traiter à elle-seule les déchets générés par le territoire métropolitain. Diverses études et rapports commandés ou rédigés par Bordeaux Métropole elle-même affirment pourtant le contraire, chiffres à la clé : avec une capacité nominale de traitement de 263 000 tonnes/an, l’usine située à Bègles pourrait sans difficulté assurer l’incinération des 212 000 tonnes de déchets générées par le Métropole en un an.  Aujourd’hui, près de 60% des apports incinérés à Bègles sont issus de territoires extérieurs à la Métropole !

En 2011 La Cub envisageait une fermeture anticipée de l’incinérateur de Cenon en 2020. Le Bureau d’hier valide une poursuite de l’exploitation jusqu’en 2027. Lors du Comité de Projets déchets du 8 janvier était évoqué son maintien « au moins » jusqu’en 2027. Quand cette comédie s’arrêtera-t-elle ?

Les élus du groupe écologiste de Bordeaux Métropole le répètent depuis longtemps déjà : la fermeture de l’incinérateur de Cenon est inconditionnelle de toute politique ambitieuse de gestion et de réduction de la masse de déchets générée sur le territoire métropolitain. Le maintien de deux unités d’incinération va à l’encontre de plusieurs principes fondateurs en matière de gestion des déchets.

Le principe de prévention d’abord car pour  (sur)vivre, un incinérateur a besoin de déchets, de matière à brûler. La gestion des déchets par l’exutoire n’est pas une solution viable et marque un certain manque de courage politique.

Le principe pollueur-payeur ensuite qui appelle à une gestion locale des déchets, au plus près de leur lieu de production. En invoquant l’argument de la « solidarité territoriale à l’échelle départementale » pour justifier le maintien de l’incinérateur de Cenon, Bordeaux Métropole accentue la déresponsabilisation des autres territoires girondins qui peuvent de ce fait, rester passifs en matière de politique de prévention et de gestion des déchets.

Pour les élus écologistes de Bordeaux Métropole, il est urgent de saisir le problème à bras-le-corps : décider de la fermeture anticipée de l’incinérateur de Cenon pour développer une politique de prévention et de gestion des déchets véritablement ambitieuse à l’échelle de la Métropole.

Bien évidemment, cette fermeture ne pourra se faire du jour au lendemain et demandera une phase d’adaptation pour préparer l’après, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement du réseau de chauffage urbain des Hauts de Garonne. Elle devra également s’accompagner d’une politique ambitieuse de réhabilitation thermique des bâtiments chauffés via ce réseau de chauffage urbain.

Décider la fermeture de l’incinérateur de Cenon serait un acte fort engageant notre territoire sur le chemin d’une véritable transition écologique et sociale. Acter son prolongement serait quand à lui un véritable contre-sens historique.

Gérard Chausset, Président du groupe Europe Ecologie – Les Verts Bordeaux Métropole

Décharge de Nonant-Le-Pin : la mobilisation doit continuer

Communiqué de presse du groupe des élu-es EELV au Conseil municipal

Alain Juppé démarre sa campagne sur un affrontement entre la Mairie de Bordeaux et la Communauté urbaine.

A supposer que cette confrontation passionne les Bordelais, elle est surtout riche en paradoxes :

• Sur la gestion de la CUB

Faut-il rappeler que la gouvernance de la CUB repose encore aujourd’hui sur la cogestion entre la gauche et la droite et qu’Alain Juppé en est le 1^er vice-président et à ce titre coresponsable ?

• Sur la gestion des déchets

Faut-il rappeler que le traitement des déchets à la CUB dépend de la vice-présidence exercée par son propre adjoint à Bordeaux, Mr Didier Cazabonne ?

• Sur la politique sportive

Alain Juppé reproche à la CUB de lancer une étude sur l’évaluation des travaux de rénovation du stade Chaban-Delmas en indiquant que ce n’est pas dans ses compétences.

Il n’en pensait sans doute pas de même lorsqu’il a demandé une subvention de 15 millions d’euros à la CUB pour financer son Grand Stade.

• Sur la politique culturelle

Alain Juppé demeure hostile à l’extension des compétences de la CUB dans le domaine culturel.

Et pourtant, la ville de Bordeaux n’a plus les moyens de financer seule une politique culturelle qui profite à l’ensemble des habitants de l’agglomération. Preuve en est faite chaque jour.

Pour sa nouvelle commission de fonds de soutien à la création culturelle (qui concerne 500 000€ pour un budget total de la culture de 68 millions d’€), il s’est d’ailleurs entouré d’un panel d’acteurs culturels basés sur la communauté urbaine.

• Sur l’écologie

Cheval de bataille du Maire sortant en 2007, il n’en dit plus un mot aujourd’hui. A croire que la rivalité avec la CUB sur ce point ne l’intéresse pas.

• la Préfecture de la Gironde le mercredi 13 février à 11h00 pour un rassemblement et une conférence de  presse
• le Centre de stockage de Lapouyade pour une manifestation le mercredi 20 février à 14h00, rassemblement à 13h30 devant la mairie de Laruscade

Participation de l’Association Europe Écologie Estuaire Adour à  l’enquête publique sur le pôle de valorisation des déchets  de l’agglomération bayonnaise.

L’Association Europe Écologie Estuaire Adour , dans le cadre de l’enquête publique sur le pôle de valorisation des déchets de l’agglomération bayonnaise, tient à souligner les points suivants:

1. 1.      Impact sur le site et la population

Lors de la 1ère enquête publique, notre association avait souligné son désaccord sur le choix du site de Batz car il se trouve à l’intérieur d’un territoire protégé par la Loi Littoral et sur l’axe de la Trame Verte et Bleue.

Nous avions relevé :

l         la présence des 3 ruisseaux (dont le ruisseau de la Fontaine d’Aroundaou) et de la nappe phréatique en rappelant la Directive Cadre Eau pour 2015

l         les pépinières Maymou classées parmi les sites du département, qualifiées de poumon vert de l’agglomération bayonnaise, de lieu unique en France, porteur d’enjeux paysagers, botaniques et écologiques exceptionnels.

l         Des arbres à forte valeur patrimoniale.

l         Un espace naturel sensible.

Dans cette nouvelle enquête publique, nous constatons que le « voisinage » a été un des critères techniques pris en compte pour la sélection du site d’implantation.

Que penser du site de Batz en terme de « voisinage » avec un bassin de vie de 8000 citoyens sur un rayon d’un kilomètre?

Il est vrai que la sélection du site a été validée en 2006 c’est-à-dire il y a 5 ans.

Quelle nouvelle évolution d’urbanisation de ce secteur d’ici 5 ans? 15-20 ans?

Ce projet n’est-il pas sous- dimensionné?

Encore une fois, on implante une usine à risques dans la ville: stockage de gaz ( possibilité de fuites du biogaz au niveau du  noyau du digesteur ou des canalisations, d’où une réglementation ICPE)

Quid des secours ( St Martin de Seignanx, Bayonne Rive Gauche)sur cet axe très fréquenté, déjà saturé aux heures de pointe ?

1. 2.      L’usine

Le syndicat mixte Bil Ta Garbi a désigné le groupement Urbaser/Urbaser Environnement/ DHA pour exploiter l’unité de pré traitement mécano biologique, sur une durée de 5 ans .

Ce type d’usine , coûteux, doit répondre à des critères en évolution permanente, avec des mises en conformité fréquentes car les normes sont de plus en plus strictes.

Le centre de tri mécano biologique sera-t-il toujours aussi rentable au bout de 5 ans?

Quels contrôles et à quelle fréquence, sachant que la durée de l’usine est prévue pour 15-20 ans et que les normes doivent être à la limite de celles d’un site SEVESO?

Quelle assurance du respect de ces normes au regard de l’histoire de Bacheforès, de certaines industries situées sur l’Estuaire de l’Adour?

1. 3.      Le process

Dans l’absence de tri des biodéchets à la source, on retrouvera dans nos poubelles des polluants (tels que piles, médicaments…) qui rendront le compost à la sortie du TMB, de mauvaise qualité environnementale. Il ne pourra donc pas être utilisés par les agriculteurs sous peine de contamination des sols. À l’enfouissement?Est-il économiquement raisonnable de produire un compost qui suscitera des oppositions et sera destiné finalement?

Nos sols doivent être protégés d’une telle pollution!

 D’après l’ADEME,les déchets destinés à la méthanisation, dans le cadre d’une municipalité ou agglomération, peuvent être : tontes de gazon, fraction fermentescible des ordures ménagères, boues et graisses de station d’épuration, etc…

L’annonce officielle de l’enquête publique ICPE, précise qu’il s’agit d’un pôle de tri et de valorisation des déchets ménagers et assimilés. Mais l’article 2780 2a dit la possibilité pour cette usine de recevoir des boues de station d’épuration, des déchets industriels banals (ferraille, bois, verre, plastic…) et des matières stercoraires(lisier des élevages?)

Est-ce le projet d’évolution de l’usine pour les 15-20 ans?

 Nous lisons dans la paragraphe « traitement et valorisation du biogaz »:

« Le choix de la mise en place de 3 groupes électrogènes permet de garantir en permanence 100% de fonctionnement, ainsi il n’y aura aucune perte d’électricité pendant les phases de maintenance. »

Mais quelle optimisation du bilan énergétique?

 L’association Europe Écologie Estuaire Adour reconnaît l’urgence à traiter les déchets ménagers  d’une manière plus responsable et locale.

Toutefois, au regard de l’histoire de Bacheforès à Bayonne, de : Raffinerie du Midi, SAADEG, Fertiladour, Celsa sur Boucau-Tarnos, notre association dénonce le fait que chaque fois , les industries sont imposées aux riverains . Annoncées performantes , les associations ont du mal à se faire entendre lorsqu’elles dénoncent le non-respect des règles environnementales de la part de ces industries, et qu’elle réclament la dépollution de celles qui ont cessé leur activité ou qui sont en passe de le faire.

En conclusion:

L’Association Europe Écologie Estuaire Adour demande:

●      un tri sélectif à la source avec l’implication des élus des collectivités territoriales concernées.

●      Le compostage des fermentescibles et la pesée embarquée des déchets ultimes comme à la communauté des communes « A la porte d’Alsace », référence Dany DIETMANN.

L’Association Europe Écologie Estuaire Adour est défavorable à l’installation d’une usine de méthanisation sur le site de Batz mais propose d’expérimenter rapidement des solutions industrielles de composteurs de petites tailles pour du compostage biologique , référence Mr Adbon Beitia.