Changement climatique – Europe Ecologie Les Verts Aquitaine https://aquitaine.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Aquitaine Tue, 24 Apr 2018 09:51:43 +0200 fr-FR hourly 1 Huile de palme : Macron s’assoit sur le Plan Climat de Hulot https://aquitaine.eelv.fr/2018/04/05/huile-de-palme-macron-sassoit-sur-le-plan-climat-de-hulot/ Thu, 05 Apr 2018 14:31:48 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13595 Nicolas Hulot en avait fait un élément fort du Plan Climat en annonçant vouloir mettre fin à l’importation en France d’huile de palme. Moins d’un an après cette annonce, renoncements après renoncements, le gouvernement continue de s’essuyer les pieds sur son ministre de l’écologie ets’apprête à revenir sur ses engagements pour le climat pour… faciliter les ventes d’armes ! ...]]>

Nicolas Hulot en avait fait un élément fort du Plan Climat en annonçant vouloir mettre fin à l’importation en France d’huile de palme. Moins d’un an après cette annonce, renoncements après renoncements, le gouvernement continue de s’essuyer les pieds sur son ministre de l’écologie ets’apprête à revenir sur ses engagements pour le climat pour… faciliter les ventes d’armes !

Pour les écologistes, cette volte-face est inacceptable. S’agissant de l’huile de palme, les écologistes rappellent que sa production est une des premières causes de déforestation dans le monde et la première en Indonésie.

Dangereuse pour la santé et l’environnement, sa production est entre autres responsable d’augmentation des rejets de gaz à effets de serre, de destruction de l’habitat de nombreuses espèces d’animaux, de pollutions. 90% des forêts malaisiennes et indonésiennes auraient été détruites du fait de son exploitation. Cette dernière détruit l’habitat naturel de très nombreuses espèces comme les orangs-outans, les éléphants ou les rhinocéros, aujourd’hui menacées.

Ces impacts environnementaux ont des conséquences sociales directes et dramatiques : les petits producteurs chargés de la récolte des fruits du palmier à huile sont très souvent exploités et vivent dans une misère extrême et la monoculture empêche tout développement des économies locales, créant un cercle vicieux de pauvreté qui renforce l’emprise économique des producteurs de palme.

Toutes ces raisons expliquent la volonté du ministre Hulot de faire pression sur ce marché, en retirant la France du jeu et de donner l’exemple pour “make our planet great again”, ainsi que le vote du Parlement européen pour limiter son utilisation.

La décision du Gouvernement de surseoir aux décisions de son Ministre et du Parlement européen est un crime contre la nature et signe un recul historique par rapport aux engagements de la COP21.

Europe Ecologie – Les Verts demande au gouvernement de revoir sa copie : en aucun cas les ventes d’armes et de rafales à l’Indonésie ou la Malaisie ne sauraient servir d’excuse pour hypothéquer l’avenir de la planète.

Les écologistes demandent que les entreprises françaises et européennes respectent les engagements de la France et de l’Europe en faveur du climat en diminuant drastiquement leur utilisation d’huile de palme et qu’elles publient de manière transparente la liste de leurs fournisseurs.

Si le boycott des produits contenant de l’huile de palme et ses dérivés permet à chaque personne d’agir localement à son échelle, il est de la responsabilité des politiques d’agir globalement. Le président Macron a abondé dans ses discours en ce sens : qu’il mette enfin en cohérence sa parole et ses actes. On en est, aujourd’hui, très loin.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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One Planet Summit : tout ça pour quoi ? https://aquitaine.eelv.fr/2017/12/13/one-planet-summit-tout-ca-pour-quoi/ Wed, 13 Dec 2017 14:29:00 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13282 En conclusion du One Planet Summit, le Président Emmanuel Macron s’est engagé pour porter volontairement les engagements de l’accord de Paris et trouver les moyens de compenser le départ des États-Unis. Pourtant, face au peu d’engagements, les écologistes s’interrogent : tout ça pour ça ? ...]]>

En conclusion du One Planet Summit, le Président Emmanuel Macron s’est engagé pour porter volontairement les engagements de l’accord de Paris et trouver les moyens de compenser le départ des États-Unis. Pourtant, face au peu d’engagements, les écologistes s’interrogent : tout ça pour ça ?

Certes, le recours aux financements privés et les solutions de substitution pour essayer de remplir les engagements que les États-Unis ne tiendront pas sont une bonne nouvelle. Mais l’absence de dispositif de suivi assurant la transparence des engagements et des financements alloués doublé d’une absence totale de sanctions en cas de non respect font qu’il s’agit bien là d’engagements de papier. Il faut que ces engagements se traduisent dans la réalité, et ne servent pas qu’à fleurir les plaquettes de communication des fonds, assureurs et banques qui les ont pris.

Le climat n’est pas un outil de négociations dans la diplomatie ni un argument de vente de la marque France.

En France, il faut faire inscrire le climat dans la Constitution comme le demandent Cécile Duflot et Pascal Canfin, seul moyen de contraindre réellement les acteurs publics et privés à respecter l’Accord de Paris et donc à lutter contre le réchauffement global de la planète qui s’accentue.

Le Climate Finance Day a montré l’intérêt communicationnel des entreprises pour l’écologie… mais la réalité reste leur intérêt réel pour la finance. Si la France ne supprime pas leurs subventions, directes et indirectes, et ses investissements, via les agences dans lesquelles l’Etat détient des parts, à l’industrie des énergies fossiles, tout ceci restera une simple opération de communication.

La coalition d’ONG Alliance pour l’environnement et la santé a calculé que la France perdait en soins de santé liés aux dommages provoqués par les pollutions des énergies fossiles 12 fois ce qu’elle investissait en subvention dans ces mêmes énergies. Autrement dit, les Français·e·s paient ces énergies trois fois : par leur épargne, déposée dans les banques ; par leurs impôts, en subventions directes et indirectes ; et via leurs cotisations à notre système de santé. Un cercle vicieux dans lequel économie, santé et planète n’ont rien à gagner et tout à perdre.

Les fonds censés verdir leurs portefeuilles pour sauver la planète et notre avenir sont aussi ceux qui ont obtenu leur fortune sur le lit des énergies fossiles. Comme au temps des indulgences, des entreprises ou des États se refont une virginité avec des investissements potentiels futurs qui ne compenseront qu’une partie des pollutions qu’ils ont causées.

Europe Écologie Les Verts rappelle que de nombreuses propositions ont été émises par les écologistes et les ONG, et appelle le Président de la République et le gouvernement à s’en saisir, pour enfin passer des mots aux actes.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux
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Notre-Dame des Landes : l’aéroport ou le climat https://aquitaine.eelv.fr/2017/12/13/notre-dame-des-landes-laeroport-ou-le-climat/ Wed, 13 Dec 2017 14:27:07 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13280 Ce mercredi 13 décembre, l’équipe de médiation désignée par le Gouvernement pour étudier le dossier relatif au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame des Landes remettra son rapport au Premier ministre. ...]]>

Ce mercredi 13 décembre, l’équipe de médiation désignée par le Gouvernement pour étudier le dossier relatif au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame des Landes remettra son rapport au Premier ministre.

Ce rapport aborde les coûts et les conséquences d’un tel transfert, c’est à dire non seulement de la construction du nouvel aéroport, mais aussi de tous les aménagements qu’il implique, notamment routiers, ferrés, etc., et le devenir des infrastructures de l’aéroport actuel. Plus précisément, la construction d’un nouvel aéroport à Nantes coûterait deux fois le prix d’un aménagement de l’aéroport actuel pour le même nombre de vols et d’accueil de passager-es : une gabegie.

Au-delà des coûts financiers considérables, un aéroport à Notre-Dame des Landes aurait un coût environnemental et climatique insupportable. Les émissions d’un nouvel aéroport seraient très largement supérieures à celles de Nantes-Atlantique de près de 200 kilotonnes de CO2. En bétonnant le bocage, on ferait disparaître des terres agricoles, pourtant utiles dans la lutte contre le changement climatique, la rétention des eaux, la protection de la faune et de la flore. Pire encore, cette zone compte l’une des plus riches biodiversité en Europe en tant que zone humide jusqu’à présent préservée. La destruction de ce sanctuaire naturel ne saurait être compensée par aucune compensation évoquée par les partisans d’un nouvel aéroport et représenterait une perte irrémédiable pour l’humanité.

Alors que le Président de la République organise une nouvelle grand-messe sur le climat et en appelle à la responsabilité de tous les acteurs, il ne peut pas approuver ce projet climaticide, ni prétendre vouloir l’aménager. Si le climat est réellement une priorité, alors l’abandon du projet d’aéroport est la seule solution envisageable.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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Le climat, ça chauffe ! 🗓 🗺 https://aquitaine.eelv.fr/2017/11/30/le-climat-ca-chauffe/ Thu, 30 Nov 2017 15:50:28 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13240 Le climat, ça chauffe ! Après la COP23 qui annonce qu'on dépassera +2° de réchauffement de la Terre, venez participer au Forum Climat pour partager les témoignages et solutions mises en œuvre par les acteurs locaux pour lutter pour lutter contre les causes des dérèglements climatiques ...]]>

Le climat, ça chauffe !

Après la COP23 qui annonce qu’on dépassera +2° de réchauffement de la Terre, venez participer au Forum Climat pour partager les témoignages et solutions mises en œuvre par les acteurs locaux pour lutter pour lutter contre les causes des dérèglements climatiques

Forum Climat

samedi 9 décembre

de 14h à 19h Marché des Douves, Bordeaux

Mobilisations citoyennes ! Plus on attend, plus c’est urgent !

Introduction avec la version courte du film Chasing Ice, témoignages et présentation d’actions mises en œuvre localement, forum citoyen 

renseignements: coalitionclimat33@laposte.net       06 52 40 16 79

 

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Climat : scientifiques et écologistes proposent des solutions pour échapper au pire https://aquitaine.eelv.fr/2017/11/16/climat-scientifiques-et-ecologistes-proposent-des-solutions-pour-echapper-au-pire/ Thu, 16 Nov 2017 10:30:50 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13208 La planète ne supporte plus notre mode de vie : ce ne sont plus seulement les écologistes qui le disent mais 15000 scientifiques qui alarment aujourd’hui l’opinion internationale sur l’avenir de l’humanité. ...]]>

La planète ne supporte plus notre mode de vie : ce ne sont plus seulement les écologistes qui le disent mais 15000 scientifiques qui alarment aujourd’hui l’opinion internationale sur l’avenir de l’humanité.

Le constat est affligeant et inquiétant. Vingt-cinq ans après l’appel de Rio et alors qu’en 2016, les émissions de CO2 sont reparties à la hausse, que les États-Unis de Donald Trump se sont retirés de l’accord de Paris, que nous avons déclenché la 6e extinction de masse, 15 000 scientifiques tirent une fois de plus la sonnette d’alarme : la biosphère et notre santé ne tolèrent plus notre mode de vie.

Voilà des décennies qu’Europe Écologie Les Verts et l’ensemble des collectifs et associations écologistes s’emploient à prouver à quel point nos systèmes de production et de consommation détruisent notre planète, nos écosystèmes, et notre santé sans créer ni richesse partagée, ni plus d’emplois, ni générer plus de bonheur. Les transformer est un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles, futures et des autres formes de vie. Longtemps jugée irréaliste, la transition écologique apparaît désormais nécessaire.

L’appel de ces 15 000 scientifiques dénonce ce sur quoi les ONG et les écologistes politiques alertent depuis longtemps : les crimes à l’encontre de l’environnement. Une solution serait de classer le crime d’écocide comme crime contre l’humanité et de punir chaque entreprise, chaque gouvernement, chaque personne contrevenant à ce droit fondamental.

Les solutions dépendent de chacun-e mais ce sont nos manières de penser, nos institutions et systèmes de production à l’échelle mondiale qu’il faut changer. C’est ce que s’emploient à promouvoir les écologistes depuis longtemps : abandon complet des combustibles fossiles, reconnaissance et condamnation du crime d’écocide, massification de l’agriculture biologique, prévalence donnée au local, développement d’infrastructures de transport non polluantes, transition vers des énergies essentiellement vertes …

Cet appel des 15 000 scientifiques vient rappeler aux gouvernements de tous les pays combien les solutions capitalistes et productivistes à l’œuvre sont nocives aussi bien pour la planète que pour notre économie. L’état de la planète devrait nous pousser à adopter des mesures innovantes et raisonnées, seules capables de nous permettre de changer de système avant que le climat ne soit plus sauvable. Elles sont égrenées au sein de « Bien vivre », programme d’Europe Écologie Les Verts, dont le fil conducteur est notre survie et celle de notre planète.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

Source : Climat : scientifiques et écologistes proposent des solutions pour échapper au pire

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Europe Écologie Les Verts condamne les attentats de Mogadiscio https://aquitaine.eelv.fr/2017/10/17/europe-ecologie-les-verts-condamne-les-attentats-de-mogadiscio/ Tue, 17 Oct 2017 14:04:25 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13137 Une attaque au camion piégé, samedi 14 octobre, a fait plus de 300 morts et 300 bléssé-es en Somalie, à Mogadiscio. La capitale a encore une fois été endeuillée, soignant ses centaines de blessé-es au milieu des immeubles effondrés et des commerces détruits. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire du pays, est la tragique acmé d’une guerre civile qui a déjà coûté la vie à au moins 500 000 Somalien.ne.s. ...]]>

Une attaque au camion piégé, samedi 14 octobre, a fait plus de 300 morts et 300 bléssé-es en Somalie, à Mogadiscio. La capitale a encore une fois été endeuillée, soignant ses centaines de blessé-es au milieu des immeubles effondrés et des commerces détruits. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire du pays, est la tragique acmé d’une guerre civile qui a déjà coûté la vie à au moins 500 000 Somalien.ne.s.

Europe Ecologie – les Verts exprime toute sa solidarité aux victimes, à leurs familles et à leurs proches, et salue le courage et la résilience de la population somalienne qui, face à l’inhumaine horreur de cet attentat, s’est précipitée dans la rue, afin de donner son sang et crier son refus du terrorisme et de la violence.

Ce double attentat met brutalement fin à un «printemps somalien» qui n’aura duré que sept mois, suscité par l’élection du président Mohamed Abdullah. Non revendiqué à cette heure, il pourrait néanmoins être l’œuvre du groupe terroriste le plus meurtrier d’Afrique, les Chababs, illustrant ainsi leur dramatique montée en puissance et leur implantation dans le pays.

Alors que l’Union Européenne a prévu de réduire ses aides au pays, Europe Ecologie les Verts appelle au contraire à accentuer le soutien à un président démocratiquement élu.

D’autant que la Somalie est également confrontée à des conséquences du dérèglement climatique : il est estimé qu’en 2017, du fait de la guerre civile et des sécheresses, 1 somalien sur 4 est déplacé. Ces déplacements remettent en cause tous les équilibres claniques, démographiques et sociaux du pays. Face à ces menaces, il est urgent de revoir notre système international et européen d’aides à ce pays.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

Source : Europe Écologie Les Verts condamne les attentats de Mogadiscio

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Tempête Irma : EELV déplore les conséquences dramatiques des cyclones et appelle la communauté internationale à agir pour les limiter https://aquitaine.eelv.fr/2017/09/08/tempete-irma-eelv-deplore-les-consequences-dramatiques-des-cyclones-et-appelle-la-communaute-internationale-a-agir-pour-les-limiter/ Fri, 08 Sep 2017 14:17:23 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13055 Alors que l’ouragan le plus puissant jamais enregistré émonans l’Atlantique se dirige vers le nord-ouest et ne faiblit pas, les pensées d’EELV vont vers les familles des victimes, blessés et sinistrés. Coupées du monde, les îles de St Martin et St Barthélémy ont été dévastées par cet ouragan de catégorie 5. ...]]>

Alors que l’ouragan le plus puissant jamais enregistré émonans l’Atlantique se dirige vers le nord-ouest et ne faiblit pas, les pensées d’EELV vont vers les familles des victimes, blessés et sinistrés. Coupées du monde, les îles de St Martin et St Barthélémy ont été dévastées par cet ouragan de catégorie 5.

Plus puissant qu’Harvey, qui avait déjà fait 42 morts au Texas et en Louisiane, ce cyclone devrait être suivi d’autres : Jose, avec des vents à 100 km/h, qui devrait se diriger vers les petites Antilles en fin de semaine, et Katia, qui  menace la côte atlantique du Mexique.

Si Europe Écologie Les Verts félicite le gouvernement d’avoir mis en place un pont aérien et des trajets maritimes afin de venir en aide aux victimes, les écologistes rappellent la nécessité d’anticiper au mieux ces urgences et catastrophes qui risquent de s’accentuer, en raison du dérèglement climatique.

Bien que le Président de la République a promis “des moyens financiers pour répondre à cette situation, avec un fonds d’urgence mis en place et un plan national de reconstruction déployé le plus rapidement possible”, c’est en amont qu’il faut agir.

Il est urgent de limiter le réchauffement de la planète : l’érosion côtière, la contamination des terres agricoles et de l’eau potable par le sel, l’intensification des catastrophes naturelles, ainsi qu’une pluviométrie imprévisible sont déjà des effets visibles de ce réchauffement.

Effets visibles à l’échelle planétaire, comme le démontrent les inondations en Asie du Sud-Est, les plus importantes depuis 100 ans, qui ont déjà provoqué la mort de plus de 1 000 personnes.

Ces manifestations météorologiques, amplifiées par le dérèglement climatique, sont un témoin tragique des effets de nos modèles de production et consommation sur le climat. L’aide, la solidarité et surtout, la coopération internationales sont nécessaires pour protéger les sociétés les plus vulnérables, mais aussi pour tenter d’endiguer l’intensification de ces tragédies. Cela est possible comme le rappelle le combat d’EELV depuis des années, mais surtout vital, comme le prouvent ces catastrophes naturelles. Amorcer la transition énergétique et partant modifier structurellement nos systèmes de production est également une source d’emplois, ainsi que la promesse d’une planète plus saine, juste et durable.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

Source : Tempête Irma : EELV déplore les conséquences dramatiques des cyclones et appelle la communauté internationale à agir pour les limiter

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Hydrocarbures : une mesure symbolique mais nécessaire https://aquitaine.eelv.fr/2017/09/07/hydrocarbures-une-mesure-symbolique-mais-necessaire/ Thu, 07 Sep 2017 08:47:01 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13038 Europe Écologie Les Verts se félicite de la décision prise par le ministre de l’écologie de mettre fin, d’ici à 2040, à l’exploitation des hydrocarbures en France. Ce faisant, c’est la promesse du candidat Macron de mettre fin à l’extraction qui serait tenue. Après le succès de la COP21 et les engagements de l’Accord de Paris, c’est un signe positif envoyé à la planète. Certes, la France produit très peu d’énergie issue des hydrocarbures, mais le symbole de cette décision marque une volonté politique de changer de régime. ...]]>

Europe Écologie Les Verts se félicite de la décision prise par le ministre de l’écologie de mettre fin, d’ici à 2040, à l’exploitation des hydrocarbures en France. Ce faisant, c’est la promesse du candidat Macron de mettre fin à l’extraction qui serait tenue. Après le succès de la COP21 et les engagements de l’Accord de Paris, c’est un signe positif envoyé à la planète. Certes, la France produit très peu d’énergie issue des hydrocarbures, mais le symbole de cette décision marque une volonté politique de changer de régime.

Cette décision rappelle qu’un système qui repose sur l’exploitation de ressources non renouvelables et dont les conséquences écologiques sont désastreuses n’est pas l’objectif de développement de la France.

Europe Écologie Les Verts dénonce toutefois la rédaction de l’article 3 du projet du loi, qui exclut les gaz de couche de l’interdiction d’exploitation ! L’exploitation des gaz de couche émet des gaz à effet de serre, notamment du méthane (beaucoup plus nocif que le dioxyde de carbone), et participe à la pollution des sols, de l’eau et l’air. Il est donc nécessaire de l’interdire au même titre titre que tous les autres hydrocarbures.

Mais pour que cette politique produise ses effets, il faut aller plus loin : la production française ne représente que 1 à 2% de l’utilisation du pétrole dans le pays et si le gouvernement veut réellement appliquer l’accord de Paris, il est temps de mettre en place une politique ambitieuse qui tienne compte des émissions importées. Contrairement aux émissions émises sur notre territoire, elles ont augmenté.

Pour y parvenir, il est temps de sortir de l’hypocrisie. Aujourd’hui l’argent public, directement (aides) ou indirectement (défiscalisations), continue à être utilisé pour subventionner l’industrie pétrolière. Il est impossible de continuer les grands discours d’affichage pour « make our planet great again » tout en finançant ceux qui la détruisent. Les écologistes demandent que soit mise en place une réglementation accrue des multinationales ainsi que la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Union Européenne.

Après les scandales à répétition des tests anti-pollution truqués par une majorité de constructeurs automobile, il est impossible de fermer les yeux sur le système quasi-mafieux des hydrocarbures. En tant que politiques, nous devons agir pour sortir définitivement du tout pétrole et le plus rapidement possible. Un système qui, à l’instar du nucléaire, rend la France totalement dépendante de la production de pays tiers. Une dépendance qui influence notre politique internationale, tout particulièrement au Proche-Orient.

Cette sortie des fossiles est d’autant plus nécessaire que l’alternative est désirable : investir dans la transition écologique, et donc dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, pourrait créer plus d’un million d’emplois en France.

Enfin, les écologistes souhaitent connaître les actions que prendra le gouvernement et le calendrier de mise en oeuvre pour parvenir aux nombreux objectifs qui ont annoncés. Il nous reste très peu de temps, et en tous cas moins d’un quinquennat, pour espérer contenir le changement climatique sous les 2°C de réchauffement global moyen. Il est temps d’agir !

Source : Hydrocarbures : une mesure symbolique mais nécessaire

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Enquête publique sur l’autorisation d’ouverture de travaux de forage de recherches d’hydrocarbures dans la commune du Teich https://aquitaine.eelv.fr/2017/07/24/enquete-publique-sur-lautorisation-douverture-de-travaux-de-forage-de-recherches-dhydrocarbures-dans-la-commune-du-teich/ Mon, 24 Jul 2017 10:21:14 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=13031 Contribution d’Europe écologie-Les verts d’Arcachon à l’enquête publique sur l’autorisation d’ouverture de travaux de forage de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux à réaliser dans le cadre du permis exclusif de recherches de mines dit « Permis de Mios » dans la commune du Teich. ...]]>

Contribution d’Europe écologie-Les verts d’Arcachon à l’enquête publique sur l’autorisation d’ouverture de travaux de forage de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux à réaliser dans le cadre du permis exclusif de recherches de mines dit « Permis de Mios » dans la commune du Teich.

Il s’agit de la même enquête du mois de mars 2017 annulé pour vice de forme, donc nous déposons la même contribution avec en  plus l’annonce faite par le nouveau gouvernement, le vendredi 23 juin 2017, par la voix de son ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, qu’une loi sera présentée d’ici à l’automne visant à empêcher tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures sur les territoires métropolitains et les territoires d’outre-mer.

 

Pyla sur Mer, le vendredi 21 juillet 2017

Enquête publique

Autorisation d’ouverture de travaux de forage de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux à réaliser dans le cadre du permis exclusif de recherches de mines dit « Permis de Mios » dans la commune du Teich. Le projet porte sur la réalisation de deux forages.

A l’heure du changement climatique irréversible et auquel il nous faut désormais nous adapter, continuer à extraire du pétrole pour toujours plus de dioxyde de carbone (CO2) est aller droit dans le mur. Nous apprenons que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un niveau record au mois de février dernier. Nous savons que l’année 2016 a été la plus chaude depuis un siècle.

A l’heure de la COP21 (Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques) qui a eu lieu à Paris le 11 décembre 2015 et qui est arrivée à un accord universel sur le climat afin de limiter le réchauffement à 2 degrés, il est aberrant de continuer à forer pour extraire encore plus d’hydrocarbures qui contribuent à ce dérèglement climatique mondial.

La société Maurel & Prom sait pertinemment tout cela et se dépêche de pomper avidement la ressource qui va se tarir. Le pétrole est une ressource finie qui ne peut être exploitée de façon croissante à l’infini. L’industrie pétrolière s’est engagée dans une course sur un tapis roulant et investir autant d’argent est inconséquent alors que notre mode de société est des plus menacés et qu’il nous faudrait investir massivement dans la recherche en technologies bas carbone.

A sa demande le Sybarval (Syndicat mixte du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre) fait partie des territoires à énergie positive pour la croissance verte. Où est la cohérence d’approuver le développement d’une énergie contraire dans ce même territoire ?

C’est symboliquement, moralement et juridiquement inacceptable de donner un avis favorable à de nouvelles extractions.

La société Maurel Prom appartient à l’Etat indonésien. En effet, pour sortir de l’ornière due à la chute du cours de pétrole, la société anciennement nommée Maurel et Promd’origine bordelaise, a négocié son rachat avec la Cie Pertamina, Cie pétrolière publique indonésienne. En février 2017, M. Henin, le directeur, (dont la réputation sulfureuse liée à son passage à la tête d’Altus, filiale du Crédit lyonnais, est considéré comme l’un des responsables des déboires de la banque. Le Monde 2/08/2016) vend 72,65 % du capital et conserve 24,5 %.

CQFD, Maurel & Prom n’est pas française et encore moins bordelaise mais indonésienne (*). S’il y a des problèmes de forages, on devra s’adresser à la Pertamina Tower, Djakarta.

Maurel & Prom ne peut que terminer ses extractions actuelles en Tanzanie et au Gabon (écologiquement discutable), et songer à se reconvertir. Nous l’aiderons en disant non à cette demande d’autorisation.

C’est ce que nous avions déjà écrit le 31 mars 2017 lors de la première enquête publique. Depuis, le nouveau gouvernement a annoncé vendredi 23 juin 2017, par la voix de son ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, qu’une loi sera présentée d’ici à l’automne visant à empêcher tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures sur les territoires métropolitains et les territoires d’outre-mer. http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/06/23/nicolas-hulot-s-engage-a-interdire-tout-nouveau-permis-d-exploration-d-hydrocarbures_5150067_3244.html#PiW20jA8ijWWgZFk.99

Cette nouvelle nous ravit et va dans le sens de la nécessaire transition énergétique. Nous espérons un avis défavorable à l’autorisation demandée.

Pour Europe Ecologie Les Verts

Michel Daverat

Conseiller régional de mars 2004 à décembre 2015

Président du Syndicat mixte de la Dune du Pilat de mai 2008 à avril 2016

Porte-parole d’EELV du Bassin d’Arcachon

(*) Environnement en Indonésie : L’archipel a détrôné le Brésil en tant que premier coupeur d’arbres de la planète ! La forêt primaire y disparaît deux fois plus vite qu’en Amazonie (Courrier International, 30/06/2014).

Source : Enquête publique sur l’autorisation d’ouverture de travaux de forage de recherches d’hydrocarbures dans la commune du Teich

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Climat : l’heure n’est plus aux constats https://aquitaine.eelv.fr/2017/07/18/climat-lheure-nest-plus-aux-constats/ Tue, 18 Jul 2017 11:56:18 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=12988 Analyse par David Cormand, Secrétaire national, du Plan climat présenté par Nicolas Hulot le jeudi 6 juillet. Vous pouvez retrouver cette analyse en format PDF. ...]]>

Analyse par David Cormand, Secrétaire national, du Plan climat présenté par Nicolas Hulot le jeudi 6 juillet. Vous pouvez retrouver cette analyse en format PDF.

 

Nicolas Hulot a présenté le plan de la France pour le climat. Cette feuille de route avait vocation à tracer les grandes lignes du quinquennat en matière de lutte contre le changement climatique. Après la nomination de Nicolas Hulot au poste de Ministre d’État de la Transition écologique et solidaire puis l’intervention d’Emmanuel Macron suite à la décision de Donald Trump de sortir les États-Unis des accords de la COP 21, la présentation de ce plan était très attendue.

À sa lecture, on reste sur notre faim.

Bien entendu, le tableau qui est dressé de la situation est fidèle à la réalité. Nicolas Hulot a parfaitement rappelé les enjeux en n’omettant pas de relier la question du changement climatique à la dimension sociale et économique, non plus que les enjeux du climat pour la paix et le développement dans le monde.

Mais à la vérité, depuis le discours de Jacques Chirac, déjà inspiré par Nicolas Hulot, en 2002 au quatrième Sommet de la Terre de Johannesburg: « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », puis le Grenelle de l’environnement voulu par Nicolas Sarkozy en 2007 dont les conclusions prometteuses, par la suite en grande partie abandonnées, avaient été rendues aux côtés d’Al Gore, jusqu’au « selfie » d’Emmanuel Macron d’il y a quelques semaines avec Arnold Schwarzenegger, en passant par le discours de la première Conférence environnementale de François Hollande de 2012 et les discours solennels qui avaient conclus la COP 21 à Paris en 2015, nous sommes désormais habitués aux rituels qui habillent ces moments où « le politique » est censé prendre rendez-vous avec l’avenir.

Depuis 25 ans et le Sommet de la Terre de Rio, la prise de conscience écologique est là et progresse. Plus grand monde ne conteste que la trajectoire actuelle nous conduit vers l’effondrement de notre civilisation telle que nous la connaissons.

Le problème aujourdhui est que nous ne pouvons plus nous payer de mots. Les cérémonies affectées ne font pas l’action. Les raouts internationaux où nos dirigeant-e-s se couvrent de l’onction de la bonne conscience sans que des engagements concrets ne soient pris ne sont pas à la hauteur des enjeux. En un mot, les paroles ne font pas les actes.

Il convient d’assumer que la « transition écologiste de la société » implique des ruptures avec nos modes de production et de consommation. Mais aussi avec ce que notre société a construit comme modèle d’émancipation.

Par exemple, la définition même de « ceux qui réussissent » par opposition à « ceux qui ne sont rien », telle qu’elle est conçue par le Président Macron qui souhaite que « les jeunes Français aient envie de devenir milliardaires », variante de la formule de Jacques Séguéla « Si à 50 ans, on n’a pas de rolex, c’est qu’on a raté sa vie », constitue une contradiction fondamentale avec la société de la sobriété que nous devons inventer pour éviter le chaos.

Nicolas Hulot, dans son film Le syndrome du Titanic, et depuis, l’a rappelé. Nous devons passer d’une société où l’imaginaire de la réussite et de l’émancipation passerait par l’abondance et la capacité à accumuler des biens matériels à une société où la sobriété permet au plus grand nombre d’avoir droit au bonheur sur une planète préservée, c’est à dire un modèle de société où la Terre est apte à accueillir la survie de l’humanité.

Cette conception de notre avenir, c’est celle des écologistes. C’est d’ailleurs ce qui distingue l’imaginaire de l’écologie politique de toutes les autres offres politiques. C’est aussi ce qui implique que l’écologie politique n’est réductible à aucune autre « idéologie », même si il peut y avoir des convergences possibles.

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Mais revenons-en aux annonces de Nicolas Hulot. Le plan climat tel quil est présenté se découpe en 6 axes :
– rendre irréversible la mise en oeuvre de l’Accord de Paris ;
– améliorer le quotidien des Français-e-s ;
– en finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone ;
– la France, n°1 de l’économie verte avec l’Accord de Paris ;
– encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture ;
– intensifier la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique.

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Sur le premier axe, rendre irréversible la mise en oeuvre de l’Accord de Paris implique effectivement de faire entrer dans le droit la question climatique. Pascal Canfin et Cécile Duflot avaient proposé de faire entrer la lutte contre le changement climatique dans la Constitution. C’était le sens d’une proposition de loi proposée à l’Assemblée nationale en décembre 2016 par Cécile Duflot. De la même façon que « le principe de précaution » a été introduit dans la Constitution par Jacques Chirac, l’introduction dans la Constitution de l’impératif climatique serait une mesure à la fois concrète et symbolique facilitant l’irréversibilité de la lutte contre le changement climatique. Cette proposition n’a hélas pas été retenue. Non plus que l’instauration d’une responsabilité objective quant à l’application du principe de précaution, ce qui éviterait ainsi à des victimes précaires de se retrouver sans bouclier de protection face aux pollueurs. D’une manière plus générale, la loi est l’un des leviers qui permet d’imposer de nouvelles pratiques de façon immédiate et concrète. Aucune annonce précise de modifications législatives n’a été faite. C’est pourtant le premier pouvoir dont dispose une nouvelle majorité.

La création d’une « Assemblée du futur », par l’évolution du Conseil économique social et environnemental (CESE) est une piste intéressante. Mais si cette assemblée ne devait pas avoir de pouvoir législatif, alors elle ne sera qu’une assemblée consultative dont l’amélioration du fonctionnement peut être utile mais aura à court terme peu d’impact sur les lois. De la même façon, il est vital de « mobiliser la société », en facilitant le rôle d’acteurs de la société civile. Mais il convient de structurer de façon pérenne les réseaux qui existent déjà dont la massification de l’action doit être garantie par des engagements pluriannuels.

L’un des moyens d’être concret est aussi de légiférer pour sanctuariser les espaces naturels et agricoles qui constituent d’une part des « puits de carbone » et limitent d’autre part l’étalement urbain qui augmente les déplacements et donc les émissions de gaz à effet de serre. Or on constate aujourd’hui que la prédation sur les sols par l’urbanisation qui conduit à l’artificialisation de l’équivalent de la surface d’un département tous les 7 ans en France constitue une menace non seulement pour la biodiversité mais aussi pour le climat.

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Sur le second axe, et l’amélioration du quotidien des Français-e-s, notons que le lien entre la question environnementale et les préoccupations sociales constituent un des fondamentaux d’une conception pleinement écologiste des enjeux.

Concernant la mobilité, si une aide pour faciliter le remplacement d’un véhicule individuel polluant par un véhicule plus vertueux d’un point de vue écologique est une bonne chose, il convient dans le même temps de veiller à la juste évaluation des pollutions produites par les véhicules, et notamment les voitures. À cet égard, les récents scandales qui visent les constructeurs automobiles, notamment dénoncés par la députée européenne Karima Delli, qui ont menti sur les émissions de leurs moteurs doivent avoir des conséquences en matière de contrôles renforcés de ces constructeurs mais aussi en matière de sanctions. Enfin, quel que soit le modèle de véhicule individuel motorisé, cela représente une dépense très importante pour les foyers dépendant de ce mode de transport. Des investissements doivent être massifiés pour faire évoluer nos déplacements individuels motorisés vers des déplacements collectifs ou doux. Cela passe par la contractualisation avec les territoires du développement de liaisons ferroviaires du quotidien, lignes de tramway, métros ou bus à haut niveau de service. Cela passe aussi par une politique d’accompagnement pour encourager les déplacements à pied ou à vélo pour tous les trajets inférieurs à dix kilomètres. Une réflexion sur l’intégration par les grandes métropoles des enjeux du changement climatique a été menée depuis de nombreuses années, en lien avec les COP, par le sénateur Ronan Dantec. Enfin, pour la voiture, il convient d’en favoriser un usage collectif ou partagé. La véritable « mobilité propre accessible à tous » ne peut pas être centrée sur l’usage individuel de la voiture, que cela soit d’un point de vue écologique ou social.

Dans cet axe, rien n’est dit de la remise en question des infrastructures de transport très coûteuses que les écologistes appellent les « GPII » (grands projets inutiles et imposés) : LGV, autoroutes, aéroport de Notre-Dame des Landes, liaison Lyon-Turin, canal Seine-Nord… Si des déclarations récentes qui remettent en question ces projets sont bienvenues, il faut élaborer rapidement une stratégie globale de modernisation et de sécurisation des réseaux existants, de transfert modal de la route vers les alternatives (pour les voyageurs et pour le fret), de développement des transport du quotidien de proximité dans les zones denses. Concernant plus spécifiquement le fret, une stratégie de modernisation de l’hinterland des ports pour concevoir leur développement de manière non extensives en terme d’espace et afin de favoriser le transport des marchandises de manière alternative à la route doit être élaborée.
La question de la précarité énergétique est maintenant connue et les problématiques identifiées. Nous n’en sommes plus au temps des diagnostiques. Il faut maintenant massifier le financement des travaux en priorisant les logements sociaux et les copropriétés dégradées. La somme de 4 milliards d’euros sur 5 ans annoncée, pour plus de 7 millions de logements ou bâtiments concernés, est notoirement insuffisante. Pourtant le chantier de l’efficacité énergétique a non seulement pour effet de faire gagner du pouvoir d’achat aux foyers via les économies effectuées, mais il crée aussi de l’emploi non délocalisable en fournissant de l’activité aux PME du bâtiment sur les territoires.

Permettre aux foyers qui souhaitent consommer leur propre énergie de pouvoir le faire est une très bonne initiative. Il faut aller plus loin en facilitant l’investissement citoyen en faveur de la production d’énergie renouvelable. C’est par l’investissement citoyen que l’Allemagne a rapidement développé sa production d’énergie d’origine renouvelable. De la même manière, il convient d’accompagner et d’encourager les collectivités locales qui le souhaitent à se lancer dans la production et la distribution d’énergie électrique ou de réseaux de chaleurs via des régies publiques locales. En matière de sobriété énergétique, relocaliser la production énergétique à proximité des lieux de consommation est un enjeu majeur. Une législation relative à la simplification de l’implantation d’unité de production d’énergie renouvelable est donc à prévoir. Celle-ci a jusqu’à présent été largement entravée par les lobbies.

La question de l’économie circulaire est abordée de manière ambitieuse. Elle implique là encore de légiférer sur la conception en amont des biens de consommation en vue de leur réutilisation ou de leur recyclage. De la même manière, la lutte contre l’obsolescence programmée des matériels électroménagers, informatique ou de téléphonie par exemple doit déboucher là encore sur une législation adaptée pour que ce qui est aujourd’hui la norme soit interdit. Le rapport rendu par Pascal Durand au Parlement européen début juillet 2017 va dans ce sens et propose des pistes de réflexion. Quant aux collectivités, elles doivent pouvoir déployer des stratégies zéro-déchet, reposant d’une part sur un financement étatique ainsi que suggéré, mais également sur la sortie de l’incinération (dont les émissions polluantes ont un effet cocktail sur le climat et la santé) et un partenariat avec les acteurs non lucratifs de l’économie circulaire, afin que nos déchets-ressources puissent profiter à toutes et tous et créer de l’emploi. C’est le sens du premier plan local pour l’économie circulaire porté à Paris par Antoinette Guhl. Selon le club de Rome, l’économie circulaire permettrait de réduire de 70% les émissions de gaz à effet de serre en Suède.

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Sur le troisième axe, il est vital de comprendre que depuis la révolution industrielle, notre civilisation est accro aux fossiles : charbon, gaz, pétrole. Ces ressources longtemps très bon marché au regard des services rendus et de leur commodité d’usage ne sont non seulement pas infinies, mais surtout chacun a compris que leur combustion est le principal responsable du changement climatique. Pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de la limite des 2 degrés, et idéalement 1,5 degré, il faut laisser dans le sol l’immense majorité de ces ressources. Par ailleurs, notre « temps de réaction » pour stopper nos émissions de gaz à effet de serre est très réduit : trois ans seulement, selon Christiana Figueres, ancienne secrétaire de la Convention des Nations-Unies pour le climat. Il faut donc agir maintenant.

Concernant la production électrique, la proposition qui consiste à sortir du charbon en France est une bonne décision. Il n’y a toutefois plus que 4 centrales à charbon en France. Il faut donc trouver d’autres gisements de carbone à colmater, et interdire progressivement le financement par les entreprises et banques françaises de projet charbon à l’étranger.

L’interdiction de tout nouveau projet d’extraction d’hydrocarbures conventionnels ou non va dans la bonne direction, mais le gouvernement devrait préciser ce qu’il en est des permis d’exploration déjà accordés.

La fiscalité carbone est un moyen qui permet d’entrainer des pratiques moins émettrices dans les différents domaines comme l’industrie et les transport par exemple. Mais les moyens de collecter cette fiscalité restent à préciser car elle a donné lieu par le passé à des effets pervers, des fraudes, voire de la spéculation… Par ailleurs, il n’y a pas eu de communication des montants de cette fiscalité ni du calendrier de la montée graduelle du prix de la tonne de CO2. La convergence de la fiscalité de l’essence avec le diesel est une bonne nouvelle également, elle aura surtout un impact sur les rejets de particules fines liés à la combustion du diesel. Mais là encore, il n’y a pas de précisions sur les échéances. Sur le moyen terme, l’annonce, qui figurait déjà dans le programme d’Emmanuel Macron, de la fin de la vente de voitures disposant d’un moteur à explosion en 2040 doit être accompagnée d’un échéancier et du détail de la stratégie permettant d’atteindre cet objectif. Enfin, il est illusoire de concevoir le remplacement du parc automobile actuel par un parc automobile équivalent dont le fonctionnement serait électrique car cela pose d’autres problèmes environnementaux majeurs (production d’électricité en très forte hausse, stockage, composition des batteries…)

L’objectif global de la neutralité carbone en 2050 implique des mesures très concrètes dès les 5 prochaines années. Il nécessite un plan massif d’économie d’énergie dans le logement, les déplacements, l’agriculture et l’industrie.

Difficile de se faire une idée sur le volontarisme réel sans connaître « la stratégie bas carbone » de la France dont l’annonce est prévue fin 2018 (dans un an et demi!). L’association « Négawatt » a déjà produit un tel scénario. L’ADEME également avec un plan 100% électricité renouvelable en 2050. Ces scénarios remplissent l’objectif sans l’apport du nucléaire. La question nucléaire est un angle mort de la présentation du Plan climat effectué par Nicolas Hulot… Pourtant, il est illusoire que la France puisse mener de front les investissements nécessaires dans l’efficacité énergétique et dans la production d’énergie renouvelable tout en maintenant son tropisme nucléaire. Ce plan doit donc prendre en compte la sortie progressive du nucléaire et la fin des investissements sur de nouveaux réacteurs, ou sur les anciens dont le coût de sécurisation est très élevé pour une fiabilité aléatoire, qui captent les ressources disponibles, qu’elles soient financières ou en matière de recherche et développement, au détriment des énergies renouvelables. La question des réacteurs nucléaires de troisième génération conçus par AREVA, les EPR, est également occultée. Pourtant, l’avenir de l’acteur énergétique historique EDF est aujourd’hui complètement lié à cette technologie peu maîtrisée (délais et coût de construction explosés, défaillances dans la conception et la réalisation des cuves de réacteurs, modèle économique non viable avec un coût de production de mWh bien supérieur à celui du renouvelable). Du point de vu économique, les prévisions du coût du mWh d’origine éolien off-shore est de 50 euros en 2030. Le prix de vente du mWh issu des EPR d’Hinkley Point en Grande-Bretagne à partir de la fin des années 2020 et pour plusieurs décennies est de plus de 100 euros. L’entêtement nucléaire de la France pose non seulement des problème de sécurité et de stockage des déchets, mais aussi hypothèque tout investissement sérieux en direction du renouvelable et ainsi le développement de filières économiques pérennes orientées vers les marchés d’avenir. D’ores et déjà, après la vente d’Alstom et le dépeçage d’AREVA, la France ne dispose plus d’acteur industriel majeur de la production d’éoliennes.

Enfin, il convient aussi de bien définir la manière dont on comptabilise les « puits de carbone » dans l’évaluation globale de ce qui est appelé « la neutralité carbone », c’est à dire ce qui permet de « compenser » les émissions carbones : les forêts ou le captage et stockage de CO2 par exemple.

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Sur le quatrième axe, qui concerne « l’économie verte », il faut d’abord lever l’ambiguïté sur ce terme que l’on nomme aussi parfois « la croissance verte » pour préciser qu’il ne peut y avoir de victoire contre le changement climatique (et pour la préservation de l’environnement en général) en misant exclusivement sur les changements des process. Il y a aussi la nécessité de changer notre relation à ce que l’on nomme « la croissance », comprise comme étant celle du PIB aujourd’hui indexée sur l’usage de carbone. Ce modèle est destructeur pour l’environnement, mais aussi pour l’emploi. Il manque dans le Plan climat présentée la mise en oeuvre et la prise en compte de nouveaux indicateurs de richesse tels qu’Eva Sas en avait développé le concept dans la loi qu’elle a fait adopter en 2015.

Sur le fait d’accueillir des chercheurs, c’est une idée intéressante en s’assurant que cela contribue au renforcement d’un réseau de recherche et d’universités déjà existant dans notre pays. Encore faut-il que le financement de la recherche française soit considérablement augmenté.

La question de la finance verte – et responsable – est évidemment un enjeu de fond pour dé-financiariser notre économie en permettant que les flux financiers soient régulés et orientés vers une économie réelle et soutenable. De ce point de vue, on peut s’interroger sur l’opposition, dans une autre vie, du désormais Président de la République à la séparation entre les banques de guichet et les établissement financiers. De la même façon, il y a un très grand angle mort dans l’intervention de Nicolas Hulot sur la taxation des transaction financières (TTF). Or, il ne peut y avoir de régulation de la financiarisation, et donc de capacité à réorienter la finance de façon réelle, sans cette première étape. Jusqu’à présent, et malgré l’engagement d’Emmanuel Macron devant les ONG il y a quelques semaines, la France fait partie des pays qui bloquent sa mise en oeuvre au niveau européen. Cette position doit évoluer. L’objectif doit être de collecter plusieurs dizaines de milliards d’euros pour alimenter la transition en Europe et dans les pays en voie de développement.

La publicité faites par les investisseurs de critères environnementaux est une mesure intéressante mais qui semble cosmétique car pas au niveau des enjeux dans les délais qui nous sont imposés. Il faut des mesures contraignantes et éventuellement des sanctions. La question de la lutte contre l’évasion fiscale qui prive la collectivité de ressources indispensables au financement de la transition de nos modèles de production et de consommation ne peut pas être éludée. Les travaux d’Eva Joly démontrent la très grande permissivité de l’Union européenne et même la protection dont bénéficient certains grands groupes et États bénéficiant de cette évasion fiscale.

Un grand manque dans cette partie : la réflexion sur les traités de libres échanges (CETA avec le Canada, TAFTA avec les États-Unis, JEFTA avec le Japon, APE avec les pays en développement…). Ces traités de libre échange ne sont pas conçus pour répondre aux enjeux climatiques. Au contraire, la logique économique dont ils répondent vise à favoriser la croissance, sans définition de celle-ci d’un point de vue écologique ou sociale. L’opacité qui entoure les négociations autour de ces traités renforce leur caractère peu compatible avec l’intérêt collectif sans même parler de l’aspect démocratique, comme Yannick Jadot et Danielle Auroi notamment, l’ont mis en lumière. L’interruption de toutes ces négociations, et le passage au crible de ces traités avec des critères revisités autour d’enjeux environnementaux et sociaux débattus publiquement est une décision immédiate qui peut et doit être prise. Autre manque, la mise en place d’un outil financier relatif au « désinvestissement carbone » qui vise à abandonner les investissement dans les domaines de l’exploitation et de l’utilisation des ressources carbone d’origine fossile.

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Le cinquième axe curieusement intitulé « renforcer le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture » doit viser à une métamorphose profonde du modèle agricole actuel tel qu’il a été encouragé depuis le milieu du siècle dernier. Accro au pétrole et à ses dérivés chimique, ce modèle entraîne une très grande prédation sur les sols et le vivant pour des rendements de plus en plus fragiles et dont les effets directes et induits sont néfastes à la biodiversité et à l’équilibre des écosystèmes. Il ne faut pas omettre de la réflexion le modèle économique de distribution et de consommation que ce modèle agro-alimentaire implique : sur-emballage, grande-surfaces qui elles-mêmes, par le développement des centres commerciaux en périphérie des agglomérations, accélèrent l’artificialisation des sols, l’étalement urbain et contribuent à augmenter les déplacements motorisés.

Rendez-vous est pris dès juillet 2017 pour des États généraux de l’alimentation. L’initiative est positive. Il conviendra d’évaluer les décisions à l’issue de ses travaux. Mais d’ores et déjà, il est nécessaire d’imposer des clauses de distance parcourue par les aliments ainsi que des critères qualitatifs de production comme le bio dans les marchés publics dans la lignée de l’amendement présenté par Brigitte Allain aux côtés de Joël Labbé et adopté en 2016. La réduction maximum des engrais azotés doit conditionner les aides en faveur des agriculteurs.

Aucune stratégie n’est par ailleurs annoncée pour limiter les émissions de méthane, pourtant 28 fois plus polluants que le dioxyde de carbone, largement issus de l’élevage et de l’agriculture intensives (ou encore de la manière dont il faut protéger les déchets). Diminuer la consommation carnée, par exemple dans les cantines comme dans le 2e arrondissement de Paris avec Jacques Boutault, est non seulement une nécessité pour le bien être animal (sujet sur lequel la députée Laurence Abeille est souvent intervenue), un enjeu de santé publique, mais également un élément majeur de la lutte contre le changement climatique. Or, le poids des lobbies agricoles joue à plein et freine depuis des années la mise en oeuvre de stratégies ambitieuses en la matière.
Le changement du modèle agricole aura aussi un impact sur l’emploi avec l’augmentation du nombre de paysans et favorisera un modèle économique plus viable. Il faut avoir à l’esprit que l’agriculture telle qu’elle est pratiquée fait ses premières victimes chez les agriculteurs : revenus en baisse, surendettement, suicides, maladies professionnels, surmenage, accidents du travail.

L’adaptation au changement climatique doit inclure, outre les secteurs de l’économie, du tourisme et de l’industrie évoqués, la résilience des territoires face aux crues et épisodes climatiques extrêmes, la recherche sur l’évolution de la faunes et de la flore liée aux impacts climatiques nouveaux pour permettre de préserver tant que possible la biodiversité fragilisée par ces évolutions brutales. La protection des littoraux et traits de côte, particulièrement sensibles aux changement climatique, tout comme les massifs montagneux doit être accentuée.

La lutte contre la déforestation est une initiative urgente. Elle doit se décliner par l’interdiction de l’importation de bois issus des forêts tropicales et primaires. Mais également de l’importation et l’usage des produits issus de cette déforestation comme l’huile de palme et le soja. Il s’agit là d’un objectif précis indiqué dans le Plan climat et cela constitue une très grande avancée.

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Le sixième axe qui concerne l’intensification de la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique est un enjeu majeur.

Pour ce qui concerne le soutien aux acteurs non gouvernementaux, il est à souhaiter que la mobilisation de ces acteurs et de ses militants ne soient plus entravée par la police comme cela a été le cas en France lors de la COP 21. De ce point de vue, la loi sécurité envisagée, qui intègrerait dans le droit commun des dispositifs de l’état d’urgence pose question. On a assisté ces dernières années à la criminalisation des militant-e-s écologistes qui constituent la dimension citoyenne de l’engagement non-gouvernemental.

L’accompagnement des pays en développement dans la lutte contre le changement climatique via le fond vert est à pérenniser. Il convient aussi d’avancer sur les transferts de technologies et des partenariats de recherche et développement pour permettre aux pays du sud d’accélérer la conversion de leur économie et de leurs activités.

Il manque dans cette partie, ou dans celle relative à l’adaptation au changement climatique, la question spécifique des migrations climatiques qui ont largement commencé mais qui vont hélas s’accentuer. On a constaté la défaillance de l’Europe et de la France dans le domaine de l’accueil des réfugiés. Le phénomène des migrations massives constitue un défi à la fois pour l’appréhender dans les pays ou les zones directement touchées mais aussi dans notre pays et en Europe pour que non seulement l’accueil des réfugiés soit effectué dans des conditions dignes, mais aussi pour mettre à profit ces situations pour en faire des moments de formation et de transmission qui visent à faciliter le retour des populations dans des zones qui sont touchées par une modification profonde du climat et/ou auront été touchées par des conflits.

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En conclusion, si le sens global des annonces du plan climat est positif, on peut regretter des manques dengagements précis, concrets et fixés dans le temps.

Il y a par ailleurs, comme indiqué, des manques importants : la fiscalité (TTF, taxe carbone non précisée, conditionnement du CICE, lutte contre l’évasion fiscale…), la question du nucléaire qui, en France, n’est pas neutre quand on envisage une transition énergétique radicale ; la question de la position de la France vis à vis des traités internationaux – notamment de libre échange – dont on perçoit mal la cohérence avec les objectifs affichés dans ce plan ; la stratégie concernant les grands projets d’infrastructures dont il est dit qu’il seront évalués mais sans précisions sur les choix et les critères ni vers quels types d’infrastructures existantes les moyens disponibles seront transférés.

Les leviers dont dispose l’État dans sa stratégie de lutte contre le changement climatique sont de 3 ordres : fiscal, réglementaire et financier par le biais de l’investissement. Le plan dévoilé n’indique pas la manière dont seront actionnés ces trois leviers, dans quelle proportion ni à quelle échéance.

D’un point de vu diplomatique, Emmanuel Macron a annoncé la tenue d’un sommet en décembre, en France, pour faire suite à la décision de Donald Trump de sortir les États-Unis de l’Accord de Paris qui serait notamment centré sur la question du financement de la transition. Il convient de pouvoir connaître et débattre du mandat de la France dans ce domaine. Car comme écrit plus haut, en la matière, la position du Président est, jusqu’à maintenant, dans le meilleur des cas ambiguë, dans le pire des cas, contradictoire.

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De retour de lespace, Thomas Pesquet témoignait du sentiment de fragilité que renvoie la Terre vue de lespace : bulle de vie perdue au milieu de l’immensité de l’univers. Les découvertes toutes récentes sur Mars montre qu’à la surface de la planète rouge, un cocktail toxique condamne toute forme de vie. Ces découvertes nous montrent, s’il en était besoin, les chemins infiniment périlleux que la nature a dû suivre pour rendre la vie sur terre possible. Plus périlleux encore, celui qui a permis la naissance et le développement de l’humanité. Nous en sommes là. Nous sommes les quelques générations qui par leurs décisions feront en sorte que notre humanité survive ou disparaisse.

La lutte contre le changement climatique est le premier défi que l’espèce humaine dans sa globalité doit relever pour perdurer dans un environnement vivable.

Ce défis exigent des choix. Il apparaît avec force et acuité que l’écologie nest décidément pas un enjeu de communication. Cest un enjeu de civilisation.

Il pleut au Groenland « et en même temps » notre pays envisage de construire un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes où les écologistes étaient présent-es ce week-end encore pour rappeler que nos choix doivent être cohérents avec l’ambition que l’on nourrit pour notre avenir. Pour la lutte contre le changement climatique, il n’y a plus de « et en même temps » possibles…

Il y a des choix rapides qui doivent être fait, et la nature ne négocie pas.

Nicolas Hulot a fixé des objectifs. Il a la lourde tâche d’être un écologiste dans un gouvernement qui ne l’est pas. Nous sommes dans un rapport de bienveillance avec le travail difficile qu’il a entrepris, lucides et sans naïveté sur ses marges de manœuvre, et déterminés à peser avec franchise pour que ce qui devra et pourra être fait pendant ce quinquennat soit le plus ambitieux possible.

David Cormand,
Secrétaire national,
le 8 juillet 2017

Source : Climat : l’heure n’est plus aux constats

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