Blaye – Europe Ecologie Les Verts Aquitaine https://aquitaine.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Aquitaine Tue, 24 Apr 2018 09:51:43 +0200 fr-FR hourly 1 Plan Particulier d’Intervention : la ville de Blaye exclue du Blayais ! https://aquitaine.eelv.fr/2015/09/24/plan-particulier-dintervention-la-ville-de-blaye-exclue-du-blayais/ Thu, 24 Sep 2015 06:18:39 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=11203 23 septembre 2015 - Communiqué de presse Les présidents des groupes écologistes de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, Pierre Hurmic   et Gérard Chausset  se  sont  entretenus  mardi  22  septembre  avec  le  directeur  de  cabinet  du Préfet  de  la  région Aquitaine dans le cadre de la seconde consultation publique relative à la révision du Plan Particulier d’Intervention ;PPI  du Centre Nucléaire de Production d’Electricité du Blayais. ...]]>

23 septembre 2015 – Communiqué de presse

Les présidents des groupes écologistes de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, Pierre Hurmic   et Gérard Chausset  se  sont  entretenus  mardi  22  septembre  avec  le  directeur  de  cabinet  du Préfet  de  la  région Aquitaine dans le cadre de la seconde consultation publique relative à la révision du Plan Particulier d’Intervention ;PPI  du Centre Nucléaire de Production d’Electricité du Blayais.

Les élus écologistes ont tenu à rappeler les motions adoptées depuis le mois de novembre à leur initiative par plusieurs collectivités locales girondines dont la Métropole et la ville de Bordeaux [1] appelant à une extension du périmètre du PPI du Blayais à 80 kilomètres autour de l’installation nucléaire contre les 10 actuellement en vigueur.

Plus d’1,5 millions de personnes vivent aujourd’hui à moins de 80 kilomètres de la centrale du Blayais et pourraient ainsi bénéficier des mesures aujourd’hui réservées aux seuls habitants du périmètre de 10 kilomètres : mise à disposition à domicile de comprimés d’iode, informations circonstanciées sur les mesures de confinement ou d’évacuation, mobilisation anticipée des services d’Etat…

Bien sûr l’extension du périmètre de sécurité ne saurait être une réponse suffisante à l’obsolescence de cette centrale vieille de plus de 40 ans et à la nécessité de la fermer au plus vite. Mais elle contribuerait à développer la culture du risque chez les citoyens et dans les administrations et à les préparer aux situations d’urgence afin que les conséquences d’un éventuel accident soient les moins catastrophiques possibles.

Formulant des propositions d’améliorations concrètes, nous avons insisté pour que le périmètre soit ainsi élargi et espérons une décision en ce sens. Si l’ajout de mesures post-accidentelles dans le PPI ou l’organisation à venir d’exercices d’urgence sont intéressants, le document ne nous satisfait pas en l’état. L’exclusion de la ville de Blaye du périmètre ridiculement étriqué du PPI de la centrale qui porte pourtant son nom est l’une des incohérences les plus flagrantes.

Nous souhaitons que l’intérêt nouveau porté par les collectivités mobilisées autour de cette demande aux côtés des citoyens et des associations [2] soit effectivement retenue dans la nouvelle version du PPI.

Les expériences tragiques de Tchernobyl et Fukushima le prouvent : la pollution radioactive ne saurait s’arrêter à la frontière des 10 kilomètres. Au Japon la zone directement impactée s’étendait à plus de 100 kilomètres autour de la centrale et à plus de 300 kilomètres en Ukraine, sans parler de la migration des particules poussées par les vents.

Les élu-e-s écologistes resteront vigilants quant aux suites données à ce dossier d’ici la fin du mois d’octobre, date à laquelle la version actualisée du PPI devrait être divulguée.

Pierre Hurmic, Président groupe des élu-e-s écologistes de la ville de Bordeaux

Gérard Chausset, Président groupe des élu-e-s écologistes de Bordeaux Métropole 

Notes :

[1] Bordeaux Métropole, Conseil Départemental de Gironde, villes de Bordeaux, Talence, Bègles, Floirac et Lormont – Voir     notamment     ici :     https://bordeaux.eelv.fr/elargissement-du-perimetre-du-plan-dintervention-de-la-centrale- nucleaire-du-blayais-le-voeu-des-ecologistes-est-vote-par-le-conseil-municipal-de-bordeaux/

[2] Voir la pétition initiée par Greenpeace Bordeaux :  http://bordeaux.greenpeace.fr/petition-extension-ppi-remise-au- directeur-de-cabinet-du-prefet-des-960-signatures/

 

 

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Du MOX au Blayais : une décision incompréhensible https://aquitaine.eelv.fr/2013/06/02/du-mox-au-blayais-une-decision-incomprehensible/ Sun, 02 Jun 2013 14:32:34 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=7027 Par un décret du 28 mai signé de Jean-Marc Ayrault et de Delphine Batho, le Gouvernement a autorisé EDF à utiliser du combustible MOX dans les réacteurs 3 et 4 de la centrale du Blayais. Cette autorisation, d’apparence technique, est en réalité un acte politique très négatif. ...]]>

Par un décret du 28 mai signé de Jean-Marc Ayrault et de Delphine Batho, le Gouvernement a autorisé EDF à utiliser du combustible MOX dans les réacteurs 3 et 4 de la centrale du Blayais. Cette autorisation, d’apparence technique, est en réalité un acte politique très négatif.

Le MOX, combustible composé en partie de plutonium, est environ trois cent mille fois plus radioactif qu’un combustible neuf classique. Sa toxicité est extrême, ce qui constitue un facteur majeur d’aggravation en cas d’accident. Le recours au MOX induit de nombreux inconvénients en termes d’exploitation et de transport et un surcoût pour EDF. Les déchets produits sont plus radioactifs que ceux d’un combustible classique et requièrent un traitement spécifique. Pour l’ensemble de ces raisons, de nombreux pays, dont les Etats-Unis par exemple, n’utilisent pas de MOX dans leur réacteur. Et depuis 2011, AREVA est le seul producteur de MOX dans le monde, l’activité étant abandonnée par son seul concurrent au Royaume-Uni.

La centrale du Blayais, située en plein cœur des vignobles bordelais, a été inondée le 27 décembre 1999, frôlant un accident majeur. Elle est considérée comme une centrale particulièrement dangereuse.

Le MOX est porté par les promoteurs du nucléaire, qui veulent développer les réacteurs de « 4ème génération » pour lesquels le plutonium est indispensable. Ils protègent la filière du MOX coûte que coûte, y compris si cela doit se faire au détriment de la gestion des déchets, des comptes d’EDF et surtout de la sureté nucléaire.

Europe Ecologie Les Verts se souvient de l’intervention du lobby nucléaire pour tenter de faire supprimer une phrase de l’accord PS-EELV après sa signature : « nous engagerons (…) une reconversion à emploi constant de la filière du retraitement et de fabrication du MOX (…) ».

Europe Ecologie Les Verts regrette la signature de ce décret pris sous la pression du lobby nucléaire, sans la moindre concertation, ni respect pour ses partenaires.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN,
Porte-parole

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EELV Aquitaine dans la chaîne humaine https://aquitaine.eelv.fr/2013/03/08/eelv-aquitaine-dans-la-chaine-humaine/ Fri, 08 Mar 2013 15:35:56 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=6455 Le 11 mars 2011, la centrale de Fukushima Daichi entrait en fusion et provoquait une catastrophe nucléaire à l'ampleur encore incalculable. Malgré des conséquences sanitaires et environnementales inédites et l'abandon de l'énergie nucléaire programmé par de nombreux pays, la France s'entête dans son erreur atomique ! ...]]>
Le 11 mars 2011, la centrale de Fukushima Daichi entrait en fusion et provoquait une catastrophe nucléaire à l’ampleur encore incalculable. Malgré des conséquences sanitaires et environnementales inédites et l’abandon de l’énergie nucléaire programmé par de nombreux pays, la France s’entête dans son erreur atomique !
Au lieu de prolonger la vie de centrales vieillissantes ou de soutenir un EPR pas vraiment au point, les écologistes prônent une révolution énergétique qui serait une formidable opportunité pour l’emploi, la santé et la démocratie.

Europe Ecologie Les Verts Aquitaine invite donc les citoyens à demander la sortie rapide du nucléaire et la fermeture de la centrale du Blayais :

samedi 9 mars 2013

à partir de 17h

devant le Grand Théâtre de Bordeaux

manif09032013

EELV Aquitaine participera donc à la chaîne humaine mobile organisée par Tchernoblaye, Greenpeace et Négajoule pour que des solutions énergétiques soient mises en oeuvre immédiatement. La sobriété, l’isolation des bâtiments et la progression des énergies renouvelables sont pour nous une priorité !

Ce débat est essentiel pour notre environnement et notre économie. EELV Aquitaine organisera donc des réunions et des actions sur le thème de la transition énergétique d’ici le mois de juin afin qu’un autre Fukushima ne survienne ni à Blaye ni ailleurs!

Samedi 9 mars Avant un Fukushima à Blaye, sortons du nucléaire. Vite !

 Dangereux, coûteux, le nucléaire nous soumet tou-te-s à des pollutions et une menace inacceptables. Les mines d’uranium polluent les sols et les eaux et il n’existe aucune solution pour la gestion des déchets radioactifs. Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima : nulle autre technologie n’a créé en si peu de temps des catastrophes si « durables ». Avec le deuxième plus gros parc nucléaire au monde, la France cumule les probabilités d’accident.

Le nucléaire n’est pas une fatalité. De nombreux pays ont décidé d’en sortir, créant ainsi des centaines de milliers d’emplois. Nous n’avons pas besoin de prolonger la vie de nos centrales vieillissantes, ni d’en construire de nouvelles ! Une révolution énergétique serait une formidable opportunité pour l’emploi, la santé et la démocratie.

Ensemble nous pouvons agir et c’est le moment de le faire !

Le 11 mars 2012, un an après la catastrophe de Fukushima, 60 000 personnes ont formé une immense chaîne humaine de Lyon à Avignon pour réclamer la sortie du
nucléaire. Seule réponse de l’État : la fermeture de la centrale de Fessenheim, qui reste encore incertaine. Nous devons continuer sur notre lancée et obtenir une décision de sortie du nucléaire !

Le 9 mars 2013, un grand rendez-vous est donné à Paris mais également à Bordeaux pour mettre la pression sur les décideurs politiques et économiques. Mobilisons-nous pour reprendre en main notre avenir !

 

FUKUSHIMA, 2 ans déjà ! 300 000 enfants japonais en danger. Avant un Fukushima à Blaye, sortons du nucléaire. Vite !
RDV devant le Grand Théâtre à Bordeaux le samedi 9 mars à 17h– Die-In, Prise de parole. 
– Chaîne humaine mobile jusqu’à la maison cantonale de la Bastide pour la suite de l’évènement (voir ci-dessous).
 nucleaire9marsb
Avec le soutien de : NPA, EELV, et de la Gauche Anti-Capitaliste. Une initiative coordonnée par : Tchernoblaye, Greenpeace, Négajoule! et AC Gironde
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Centrale Nucléaire de Braud-Saint-Louis, de la poudre aux yeux comme cure de jouvence https://aquitaine.eelv.fr/2013/02/01/centrale-nucleaire-de-braud-saint-louis-de-la-poudre-aux-yeux-comme-cure-de-jouvence/ Fri, 01 Feb 2013 17:32:40 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=6153 Communiqué de Presse des EluEs EELV de la Communauté Urbaine de Bordeaux et de la Région Aquitaine ...]]>

Communiqué de Presse des EluEs EELV de la Communauté Urbaine de Bordeaux et de la Région Aquitaine

A l’heure des atermoiements du gouvernement pour annoncer la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim, alors que d’importants travaux ont été engagés pour une mise aux normes post-Fukushima, son homologue du Blayais subit le même sort, avec de lourds investissements destinés à changer les générateurs de vapeur. Certes, la centrale de Braud-St-Louis n’a pas bénéficié pendant la campagne présidentielle d’une promesse électorale de fermeture, alors qu’elle est issue de la même génération que Fessenheim, mais ces investissements destinés à prolonger la vie de la centrale de 30 ans ne présagent rien de bon en matière de virage énergétique, et de sécurité. En effet, quand bien même certains éléments d’une centrale peuvent être changés, cela n’est pas le cas pour d’autres, comme les enceintes de confinement ou les cuves des réacteurs car ils sont soumis à une trop forte radioactivité. Ces éléments pourront-ils conserver leur efficacité pendant encore plusieurs dizaines d’années ? Sans compter le coût que représentent ces « cures de jouvence » alors que les filières d’énergie renouvelables françaises peinent à se développer et que 90% des crédits de recherche alloués aux énergies vont au nucléaire.

Devant cet aveuglement, Europe Ecologie – Les Verts réitère sa demande pour que le périmètre particulier d’intervention datant des années 1980 soit revu et intègre la communauté urbaine de Bordeaux.

A cette même demande faite il y a un an, l’ancien Préfet avait évoqué la possibilité de créer une zone de surveillance renforcée allant jusqu’à 30 à 40km autour de la centrale. Cette zone consisterait à mesurer la radioactivité dans l’environnement et à prendre des arrêtés adaptés.

Même si personne n’est à l’abri en cas d’accident nucléaire, le peu que l’on puisse faire doit être prévu. Aussi,nous invitons Monsieur le Préfet à aller au bout de la démarche initiée par son prédécesseur. Etant entendu qu’il s’agit d’une mesure transitoire en attendant que soit programmée la fermeture définitive de la centrale de Braud-St-Louis. Nous rappelons que la Communauté Urbaine de Bordeaux avait voté une motion en ce sens et demandé à ce que le processus visant à prolonger sa durée de vie soit abandonné.

  • Les Elus Europe Ecologie – Les Verts de la Communauté Urbaine de Bordeaux : Clément Rossignol, Gérard Chausset, Laure Curvale, Pierre Hurmic, Marie-Claude Noël, Frédéric Danjon, Bruno Asseray, Isabelle Haye, Franck Joandet
  • Stéphane Saubusse, Secrétaire Régional d’Europe Ecologie – Les Verts
  • Monique de Marco, Présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional d’Aquitaine
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Scénario négaWatt : l’Aquitaine prête à tester ! https://aquitaine.eelv.fr/2011/09/30/2883/ Fri, 30 Sep 2011 13:32:14 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=2883 Scénario négaWatt : l'Aquitaine prête à tester !   Communiqué de Presse du 30 septembre 2011   Il était attendu par les acteurs énergétiques de notre pays : le scénario élaboré par l'association négaWatt pour 2011-2050 propose une véritable sortie du nucléaire. Comment ? Grâce à une approche par la demande plutôt que par l'offre, à travers le concept de services énergétiques. ...]]>
Scénario négaWatt : l’Aquitaine prête à tester !
 
Communiqué de Presse du 30 septembre 2011
 
Il était attendu par les acteurs énergétiques de notre pays : le scénario élaboré par l’association négaWatt pour 2011-2050 propose une véritable sortie du nucléaire. Comment ? Grâce à une approche par la demande plutôt que par l’offre, à travers le concept de services énergétiques.
 
Chercheurs, élus, professionnels, tout le monde pouvait y trouver quelque chose à dire : surréaliste, irréalisable, prometteur, etc… Parce qu’il s’appuie sur un triptyque alliant sobriété – efficacité – énergies renouvelables, le scénario mis au point par négaWatt propose des solutions réalistes et tangibles pour une sortie du nucléaire et une baisse des gaz à effet de serres. C’est une orientation politique forte que soutiennent les écologistes combinée avec un effet positif sur des emplois non délocalisables.
 
Le modèle imaginé par négaWatt se fonde sur la prise en compte des besoins de services énergétiques dans trois secteurs principaux : la chaleur (chauffage des bâtiments, eau chaude sanitaire, cuisson des aliments, chaleur utilisée dans les process industriels) ; la mobilité (l’ensemble des déplacements des personnes, des matières premières et des biens) ; l’électricité spécifique (éclairage, électroménager, informatique, bureautique et moteurs électriques).

Trois secteurs où il est primordial selon négaWatt de  »remettre la question énergétique dans le bon sens en partant des usages et non des ressources : c’est de nous chauffer, de nous éclairer ou de nous déplacer dont nous avons besoin, et non de bois, d’uranium ou de pétrole ».

C’est pourquoi EELV Aquitaine et ses élu/es au Conseil régional souhaitent proposer à négaWatt l’Aquitaine pour territoire test. Ainsi les aquitains verraient-ils leurs premières éoliennes et le potentiel de leurs territoires exploités, notamment l’industrie forestière.
 
A travers le scénario négaWatt, c’est toute une nouvelle perspective sociétale qui s’exprime, l’Aquitaine entend bien être au rendez-vous !
 
Peggy Kançal, Conseillère Régionale EELV déléguée au plan Climat
Stéphane Saubusse, secrétaire régional
 
tous les détails sur le scénario : http://www.negawatt.org 
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Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine https://aquitaine.eelv.fr/2011/07/07/engager-et-organiser-la-sortie-du-nucleaire-en-aquitaine/ Thu, 07 Jul 2011 13:49:40 +0000 http://aquitaine.eelv.fr/?p=1684 En juin 2011, sous l'impulsion des EluEs EELV, 3 grandes collectivités territoriales : la Région, la Communauté Urbaine de Bordeaux et Bègles ont choisi \"Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine\". Vous trouverez ci-dessous, le texte des 3 motions : ...]]>

En juin 2011, sous l’impulsion des EluEs EELV, 3 grandes collectivités territoriales : la Région, la Communauté Urbaine de Bordeaux et Bègles ont choisi « Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine ». Vous trouverez ci-dessous, le texte des 3 motions :

 

Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine

 

séance plénière du Conseil Régional du 27 juin 2011

Voici bientôt 40 ans que le débat sur la politique énergétique dans notre pays a été enfoui.

Fukushima a créé une onde de choc, telle que de nombreux Etats – dont 4 grands pays européens parmi lesquels l’Allemagne, refondent complètement l’orientation de leur politique en faisant le choix assumé d’un processus de sortie du nucléaire :

  • Un choix politique de raison, visant avant tout à la sûreté des territoires et la sécurité des populations (puisque nous avons à faire à une technologie qui peut devenir inmaîtrisable).
  • Un choix environnemental (il n’existe toujours aucune solution au problème des déchets ; il faudrait un nombre de réacteurs pharaonique pour avoir un vrai impact sur le CO2 ; tandis que le GIEC a récemment démontré que 77% des besoins énergétiques mondiaux peuvent être couverts par les EnR en les combinant les unes aux autres et en créant des systèmes énergétiques locaux).
  • Un choix économique et financier (rappelons que la France a vendu 9 réacteurs en 50 ans, dans le même temps l’Allemagne a créé 400 000 emplois dans les EnR).

Ce qui se joue en France, c’est le rapport entre le centre et la périphérie. Il est intéressant d’établir des similitudes entre la centralisation d’un régime politique d’un Etat et sa politique énergétique ; en général les 2 vont de pair.

Pensons à la France dont l’ultra centralisation de la production électrique fondée sur l’illusion d’une électricité illimitée et très peu chère (en trompe l’œil) a accompagné le mouvement de fond de recentralisation de l’Etat.

Aujourd’hui, l’heure est venue, pour les citoyens comme pour les élus locaux, de reprendre la main sur la question stratégique de l’énergie (modes de production, coûts, impacts économiques et sociaux, développement industriel…) ; les élus locaux ont su se réapproprier et faire évoluer les modes de gestion des biens communs comme l’eau, en enrayant les dérives d’une gestion privatisée, il faut faire de même sur les enjeux de l’énergie !

Bien sûr, un processus de sortie du nucléaire se décide au niveau national, mais le fait d’acter une telle position à l’échelon régional fait sens. Les écologistes, pour leur part, ont une approche pragmatique du sujet.

Nous demandons que soit engagée dès maintenant la décision d’une sortie, afin de dérouler un processus de transition sur 20-25 ans durant lequel les centrales fermeront une à une dès le seuil des 30 ans atteint (des solutions de co génération, de stockage, de maîtrise des consommations, et de développement massif des renouvelables venant progressivement en substitution).

Ainsi, comme de nombreux conseils régionaux lont fait (Centre, Nord Pas de Calais, Midi Pyrénées, Bretagne, Picardie…) ou comme la Communauté urbaine de Bordeaux l’a fait vendredi , nous proposons au Conseil Régional d’Aquitaine, réuni en assemblée plénière le 27 juin 2011 à Bordeaux, d’adopter la présente motion.

Le Conseil Régional :

  • Demande que, dans le cadre du Schéma Régional Climat-Air-Energie co-piloté par l’État et la Région, soit élaboré un scénario prospectif de sortie progressive du nucléaire adapté à notre territoire, afin d’intégrer et de décliner, de façon précise et exhaustive, le processus de sortie national échelonné sur 25 ans et la substitution progressive des énergies nucléaire et fossiles par les énergies renouvelables.
  • S’oppose à la construction de tout nouveau réacteur en région Aquitaine et marque son opposition au principe de prolongation du fonctionnement des 4 réacteurs de la centrale de Blaye qui arrivent à la fin de la période de 30 ans de mise en service prévue initialement, souhaite que soit engagée dès maintenant la fermeture du réacteur N°1 qui vient d’atteindre les 30 ans et une demande d’une expertise indépendante et citoyenne.
  • Engage une réflexion au titre de la compétence formation professionnelle sur les compétences et les formations nécessaires pour ce virage énergétique (rénovation des bâtiments, efficacité énergétique, énergies renouvelables etc…).
  • Affirme cette nouvelle donne de sortie du nucléaire et d’évolution vers un nouveau modèle énergétique, le traduira en actes forts dans ses orientations budgétaires 2012. Allouera les crédits de recherche nécessaires au développement du secteur des énergies renouvelables, aux projets de sobriété et d’efficacité énergétiques ; ces crédits pourront être inclus dans le futur Fonds régional de soutien aux énergies renouvelables et inscrits dans une politique de long terme.
  • Souhaite que les Commissions Locales d’Information (CLI) soient ouvertes au public, considérant que selon la loi Transparence et Sécurité Nucléaire, «toute personne a le droit d’être informée sur les risques liés aux activités nucléaires» et que leur périmètre soit étendu à toutes les communes dans un rayon de 50 km autour de la centrale de Blaye allant jusqu’à la CUB.
  • Appelle de ses vœux un mix-énergétique qui permettra une sortie progressive du nucléaire. L’État doit rester dans le cadre du service public de l’énergie le pilote et devra être le garant d’une double exigence : conduire cette mutation dans la transparence démocratique et assurer à tous l’accès à l’énergie.

 

En conclusion, au-delà des clivages politiques qui peuvent exister au sein de notre Assemblée, nous invitons à chaque élu/e présent/e à se positionner en conscience sur cette question de la sortie du nucléaire, qui va devenir de plus en plus prégnante du fait de l’explosion du coût de l’énergie.

Dans le passé, des fenêtres d’opportunité ont existé (souvenons nous de J. Carter en 1974 candidat à la présidence des Etats-Unis, qui avait porté un projet ambitieux pour le développement du solaire, «Solar America»… plan stoppé par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan, dont la campagne a été financée par les grands groupes pétroliers) ; aujourd’hui l’Allemagne saisit sa chance et prouve qu’un modèle énergétique sans nucléaire et fondé sur un approvisionnement local en 100% renouvelables est viable économiquement.

A nous de faire acte fort vers cet horizon : pour un avenir énergétique meilleur, pour notre avenir industriel, pour notre avenir tout court !

 

 

Conseil de CUB du 24 juin 2011

Lors du conseil de CUB du 24 juin 2011 , une motion a été présentée par le groupe Europe Ecologie Les Verts sur la transition énergétique que nous voulons engager, demandant la fermeture progressive de la centrale du Blayais et notamment l’arrêt du processus visant à prolonger sa durée de vie.

Tous les groupes politiques se sont exprimés et un débat sur la politique énergétique s’est engagé au sein de l’assemblée.

Le texte qui suit a été adopté à l’unanimité des votants (groupes EELV et PS), Communauté d’avenir et le PC n’ayant pas participé au vote.

***

L’après Centrale de Blaye

25 après Tchernobyl, l’accident de Fukushima nous oblige à changer notre modèle énergétique centré sur l’atome.

Dans le monde entier, les pouvoirs publics et les populations s’interrogent sur la sortie du nucléaire et la promotion de nouveaux modèles décentralisés. A l’évidence, l’heure est aujourd’hui aux économies d’énergies plus diversifiées et sûres.

De défi énergétique peut être relevé sans remettre en cause la qualité de vie à laquelle nos concitoyens sont attachés. De nouveaux modèles énergétiques permettent de réduire d’un facteur 4 la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sans pour autant recourir à l’énergie nucléaire.

Le nucléaire a été un choix politique. La transition vers une production d’électricité propre et sûre relève également d’un tel débat qui porte sur les aspects environnementaux, mais également économiques et sociaux de notre vision de l’avenir.

Un accident majeur affectant la centrale de Blaye mettrait en péril la sécurité de milliers de personnes en Gironde et donc dans la CUB et l’ensemble des secteurs de notre économie (vin, agriculture, tourisme…)

Le conseil de communauté urbaine réuni le 24 juin 2011 à Bordeaux demande aujourd’hui :

– que les leçons du drame de Fukushima puissent être tirées en matière de sûreté nucléaire, et délivrées au public dans la plus grande transparence,

– que soit décidée la fermeture progressive et le démantèlement de la centrale du Blayais, à commencer par le réacteur n°1 qui a trente ans,

– que soit abandonné le processus visant à prolonger sa durée de vie.

Motion du conseil municipal de la ville de Bègles votée à l’unanimité – tous groupes politiques – le 30 juin 2011.

L’après – Blaye : pour une fermeture programmée de la centrale nucléaire de Braud et Saint Louis

Il y a 40 ans, le gouvernement Français décidait de développer massivement le nucléaire civil. Depuis lors, l’industrie du nucléaire a prospéré en ne prenant pas suffisamment en compte la question du retraitement des déchets et l’avenir des installations.
La centrale nucléaire française de Braud et Saint Louis encore en activité a été construite en 1981, elle a donc 30 ans. Cette centrale se situe à 50 km à vol d’oiseau de la ville de Bègles. Ses installations ont vieilli et se sont dégradées comme de nombreux dysfonctionnements le laissent penser. A cela s’ajoute le fait que pour l’ensemble des spécialistes, les standards de sécurité de l’époque sont aujourd’hui dépassés.
Dès 1998, le bilan annuel de la sûreté de la centrale du Blayais notifiait la nécessité d’une surélévation de 50 cm des digues, mais EDF différa ce rehaussement de sa digue de protection. Le 19 novembre 1999, EDF est sommée de produire un planning des travaux de sécurité par une lettre la rappelant à l’ordre. Un mois plus tard, le 27 décembre 1999, les vents violents produits par la tempête Martin et une forte dépression atmosphérique provoquèrent une brusque montée des eaux de l’estuaire et l’inondation d’une partie de la centrale. Pour des raisons de sécurité, il fut alors décidé la mise hors service volontaire des trois réacteurs alors en puissance (le quatrième réacteur était arrêté dans le cadre d’opérations de maintenance normales). L’incident a été classé au niveau 2 (« incident ») sur l’échelle INES. Le 5 janvier, le quotidien régional Sud Ouest titra
sans être démenti : « Très près de l’accident majeur », en expliquant que l’on avait évité de justesse un scénario catastrophe…
En ce moment, la catastrophe survenue à Fukushima, centrale construite 10 ans avant celle de Blaye, nous interpelle à plusieurs titres :
– Le déroulement des événements au Japon montre qu’un haut niveau de maitrise scientifique et technique n’est pas un gage suffisant de sécurité en matière de gestion nucléaire. Or l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) ont mis cette année en lumière de nouveaux dysfonctionnements impactant la sécurité des installations.
– La défaillance du contrôle de la puissance publique sur l’action des opérateurs privés tel que TEPCO au Japon ne peut que favoriser les désordres divers sur les installations.
Certes, des missions d’évaluation sont en cours, mais quelles qu’en soient les conclusions et plutôt que de décaler le problème en prolongeant l’exploitation de 10 ans, nous proposons d’anticiper la conversion nécessaire et inévitable du site de Blaye.
La sûreté nucléaire ne s’arrête pas à nos frontières : c’est avec toutes les collectivités Girondines que cette question doit être traitée et débattue en y associant les salariés, les usagers et les
citoyens.
En conséquence, le Conseil municipal de Bègles réuni le 30 juin 2011 demande aux autorités compétentes :
– La fermeture programmée de la centrale de Braud et Saint Louis dans la perspective de la mise en place d’une production locale d’énergie alternative et renouvelable.
– Le démantèlement prioritaire de cette centrale, compte tenu que son premier réacteur est âgé de trente ans.
– Sa reconversion en site pilote de recherche-développement qui permettra de mettre en œuvre des savoir-faire et des technologies pionniers, générateurs d’emplois et nécessaires au démantèlement des
centrales nucléaires en fin de vie.
– La mise en place et le développement d’un plan de réduction de la consommation d’énergie dans tous les secteurs.
– La création d’une agence Européenne de contrôle du nucléaire civil comportant des pouvoirs de sanctions car nous soulignons ici notre volonté de voir se développer une politique énergétique
véritablement européenne.
A court terme, nous demandons :
– L’arrêt des conditions d’accueil précaires des travailleurs intérimaires et saisonniers.
– L’extension du périmètre du plan particulier d’intervention (PPI) à la CUB, en l’adaptant à la problématique de la métropole.

 

 

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