La France doit abandonner Notre-Dame-des-Landes

Notre-Dame-des-Landes : EELV refuse toute expulsion et se mobilisera samedi 9 janvier

Notre-dame-des-Landes : la bataille n’est pas finie

Une fois de plus, le lobby du tout-aéroport, C.C.I. en tête, a tenu sa traditionnelle conférence de presse pour se féliciter du « trafic excellent » de l’aéroport et de son fameux « impact économique » ! Cet exercice annuel a pour unique objet d’essayer de justifier l’utilité de cet aéroport en raison des sommes importantes dépensées chaque année pour cet équipement.

Pourtant, cet artifice de communication ne doit pas cacher la réalité des chiffres. En 2014, le trafic repasse au dessous de la part des 280 000 passagers (=140000 personnes), pour s’établir à 277 046 passagers. C’est une baisse de -3,21 %, qui amplifient ce mouvement initié depuis fin 2011.

Il faut aussi rétablir la réelle importance de l’aéroport dans le tourisme en Dordogne. En ne prenant que les « touristes », séjournant dans le département de la Dordogne, cela ne représente que 2 % du nombre de touristes visitant la Dordogne chaque année.

Le fait que le budget 2015 ne soit pas bouclé n’est pas non plus indiqué dans cette action de communication. Il manque 240000 € de financement (20 % du déficit total) que les collectivités locales refusent de prendre en charge. Pourtant, cette situation est issue des choix effectués.

En 2013, le Smad a décidé de continuer à confier la gestion de l’aéroport à la CCI, malgré un bilan désastreux au vu des objectifs annoncés. En faisant ce choix, le président du Smad ne pouvait que savoir qu’il se coupait du financement de la CCI, celle-ci ne pouvant légalement être financeur et gestionnaire de l’aéroport, comme l’a rappelé à plusieurs reprises la Chambre Régionale des Comptes.

Aujourd’hui, en choisissant d’annoncer la contestation de la décision du Préfet de région, M Mérillou et les membres du Smad rajoutent une incertitude juridique au fiasco financier.

Pour la première fois, un bilan Développement Durable est intégré à ce rapport économique. Il est frappant de voir que pour la partie relative à l’aéroport de Bergerac, il s’agit uniquement d’un recueil de « souhaits ou d’études » concernant la gestion des déchets ou la récupération des eaux fluviales… Pourtant, toujours rien en termes de pollution atmosphérique et sonore, toujours rien sur les impacts en matière d’émission de GES issus des déplacements induits (il n’y a toujours pas de liaisons entre la gare et l’aéroport)…

Dans un département aussi étendu que la Dordogne et où la politique de transport en commun accuse un tel retard, dans un contexte où la politique d’austérité menait par le gouvernement entraine une baisse des dotations de l’Etat vers les collectivités locales, EUROPE ECOLOGIE LES VERTS du bergeracois demande à nouveau que les crédits octroyés aux aéroports de Dordogne soient réaffectés vers la mobilité quotidienne des périgourdins.

communiqué de presse d’EELV Lot-et-Garonne – 30 novembre 2014

Alors que les experts du GIEC nous alertent de plus en plus régulièrement sur les impacts du réchauffement climatique et sur ses causes, le conseil général et la communauté d’agglomération d’Agen décident dans un même élan de doubler les subventions de fonctionnement pour l’aéroport d’Agen. C’est ainsi que 400.000 euros supplémentaires pour l’agglo et 1.000.000 d’euros pour le CG vont être proposés au prochain budget pour pallier au retrait de financement de l’état, portant ainsi la subvention du C.G à plus de deux millions d’euros. Chaque billet  vendu bénéficiant ainsi d’une aide de plus de 60 euros.

Le transport de passagers par voie aérienne contribue fortement au dérèglement du climat et est déjà largement subventionné grâce à la détaxation du Kérosène.

Devons nous continuer à favoriser ce moyen de transport polluant qui ne sert qu’à une infime partie de la population ?

Cet argent public ne devrait-il pas aller vers d’autres projets respectueux de l’environnement et  au service de l’ensemble des citoyens ? La transition énergétique , créatrice d’emplois ne pourrait-elle pas en bénéficier plus largement ?

Alors que les dotations de l’état aux collectivités locales sont  en baisse drastique, nous appelons les collectivités locales et territoriales concernées  à renoncer à ces subventions et à se tourner vers des projets de développement soutenable.

EELV Lot-et-Garonne