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26 avril 2018
A la une
Par Bernard Péré, Président du groupe EELV au Conseil Régional d’Aquitaine
Nous avons assisté ces derniers temps, à des manifestations qui exprimaient l’exaspération des agriculteurs face à un gouvernement menacé par l’Europe de lourdes amendes pour application insuffisante de la directive nitrates. L’administration française a produit en toute hâte une carte élargie de communes devant respecter normes et prescriptions en matière d’épandage des lisiers, fumiers et engrais azotés. La première révision de cette carte a été adoptée il y deux ans mais elle était selon l’Union Européenne (UE) insuffisante. Qui exagère ? L’UE dans ses exigences ou les agriculteurs dans leurs réactions du « foutez-nous la paix ? »
Un consensus semble se faire en Aquitaine entre organisations professionnelles et collectivités pour refuser les exigences européennes. Le Conseil régional vient d’adopter en commission permanente un avis défavorable à la nouvelle carte des zones nitrates. Seuls les écologistes se sont abstenus, pourquoi ? Il s’agit d’un grave problème : la qualité de l’eau. Un bien commun essentiel s’il en est ! Or nous pensons que ni l’UE, ni les paysans manifestants n’ont raison.
Que l’on établisse périodiquement un état de la situation par territoires est sûrement indispensable mais coté UE ce n’est pas un arsenal de règles toujours difficiles à respecter par manque de moyens et pour cause de fluctuations météorologiques qui régleront durablement la question ; coté agriculteurs réfractaires, le refus de voir la réalité n’est pas tenable non plus. Il faut aller à la source du problème c’est-à-dire, remettre en cause notre modèle agricole dominant basé sur les concentrations animales, la monoculture, les engrais et pesticides chimiques.
Pourquoi les nappes aquifères sous les grandes forêts sont-elles d’une qualité exceptionnelle quand la décomposition de la matière organique y produit de grandes quantités de nitrates ? Parce qu’il y a en permanence des arbres dont les racines recueillent et utilisent l’azote qui, sinon irait polluer les nappes. Pourquoi en plusieurs endroits, on aide efficacement les agriculteurs à passer en bio dans les zones de captage pour l’eau de consommation ? Parce que l’agriculture biologique limite dans son cahier des charges l’apport de fertilisants azotés, qu’elle pratique l’assolement avec légumineuses et la diversité des cultures, la couverture permanente des sols. Le coût du soutien des agriculteurs en bio ou ceux respectant ces pratiques est moins onéreux que le coût de la dépollution de l’eau. Et la biodiversité est gagnante.
C’est donc bien dans cette direction qu’il faut mettre « le paquet » plutôt que d’accumuler des règles difficiles à appliquer et à contrôler et dont l’objectif n’est pas de faire évoluer le modèle agricole productiviste mais, au fond, de tenter de le sauver en bricolant un arsenal de règles.
La question pendante au choix d’une agriculture écologique est : a-t-on les moyens de se la payer ? La réponse est d’abord dans le coût de l’agriculture productiviste. Il est conséquent en coûts directs pour le contribuable de par les subventions qu’elle reçoit et les coûts indirects (pollutions, perte de biodiversité, maladies…), bien que pas vraiment chiffrés, sont énormes. Par ailleurs l’agriculture biologique et agroécologique au fur et à mesure que les agriculteurs en maîtrisent les techniques et que l’approfondissement scientifique progresse, n’a rien à envier en terme de rendement économique à l’agriculture qui utilise les intrants chimiques.
Si l’on fait les bons choix, la guerre des nitrates n’aura pas lieu.
Conférence organisée par EELV Val de l’Eyre Vendredi 28 novembre 2014 à 20h00 à la Maison du Val de l’Eyre place du Val de l’Eyre 33114 Le Barp Le désarmement nucléaire ou le Mégajoule ? Conférence de Dominique Lalanne
Dominique Lalanne est physicien nucléaire, président du collectif Armes nucléaires STOP, membre du Bureau national du Mouvement de la Paix et du comité de pilotage de la campagne ICAN-France (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires)
Le Laser Mégajoule est entré en activité en cette fin d’année 2014. Or la France a signé le Traité de non prolifération (TNP) et s’est engagée à ce titre à « éliminer ses armes nucléaires ». L’objectif du Mégajoule est officiellement de moderniser les armes nucléaires françaises. Peut-on dans ces conditions affirmer que la France respecte ses engagements internationaux ?
Le désarmement nucléaire est-il réellement à l’ordre du jour ? Début décembre, plus de 150 pays vont se retrouver à Vienne à une conférence convoquée par l’Autriche pour étudier un nouveau processus de désarmement nucléaire. L’enjeu : envisager un nouveau traité d’interdiction des armes nucléaires. Cet objectif est souhaité dans plusieurs résolutions de l’ONU par les 3/4 des Etats mais les Etats nucléaires du Conseil de sécurité refusent une telle dynamique, la France en tête.
Actuellement 16.000 bombes nucléaires sont en service, dont 2000 en état d’alerte. De l’avis d’experts du CEA comme Georges Le Guelte, « la guerre nucléaire peut arriver par folie, par erreur ou par accident ». Depuis 1945 nous sommes ainsi passés une dizaine de fois au bord de l’apocalypse.
Dominique Lalanne participe depuis 15 ans aux Conférences du TNP, il ira à Vienne en décembre à la Conférence organisée par l’Autriche. Son engagement d’opposition aux armes nucléaires l’amène à se prononcer contre les activités nucléaires du Laser Mégajoule.
À la veille de l’ouverture de la conférence environnementale, l’Union Européenne a décidé d’ouvrir une procédure d’infraction contre la France au sujet du projet de barrage de Sivens, pour de possibles non-respects de la loi sur l’eau.
L’Europe confirme le caractère néfaste pour l’environnement de ce projet de barrage et renforce la démarche de ses opposants qui n’ont eu de cesse de proposer d’autres solutions d’irrigation pour répondre aux besoins des agriculteurs. Les écologistes demandent une nouvelle fois l’arrêt définitif du projet de barrage de Sivens.
Europe Écologie – Les Verts déplore l’obstination des élus du Tarn sur ce projet de barrage, qui ont été alertés très tôt du non-respect des règles européennes mais n’en ont délibérément pas tenu compte. Cette obstination, visant à satisfaire certains intérêts privés, et le passage en force qu’a constitué le premier déboisement, sont à l’origine des tensions sur place et de leur issue dramatique avec la mort de Rémi Fraisse.
Les écologistes demandent également la remise à plat des règles de débat public en France et feront prochainement des propositions pour lutter contre les conflits d’intérêts et réaffirmer la nécessité d’un vrai dialogue avec les citoyens sur tous le projets d’aménagement du territoire.
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux
Réaction de Catherine Grèze, ex députée européénne du Grand Sud Ouest.
La nouvelle vient de tomber : la Commission ouvre une procédure à l’encontre de la France concernant la violation du droit Européen dans le dossier du barrage de SIVENS.
Vous imaginez bien à quel point je me réjouis de cette information qui résulte des 5 interpellations que j’avais déposées auprès de la Commission et de l’enquête qu’elle avait ouverte à l’automne 2013 suite à ma troisième interpellation.
La Commission a su montrer son indépendance dans ce dossier malgré la pression du contexte politique français et je m’en réjouis.
Cet aboutissement montre que le travail étroit entre le monde associatif, et notamment sur ce dossier du représentant du Collectif du Testet Ben Lefetey avec les élus dans l’institution porte ses fruits.
Je déplore toutefois que dans ce dossier les autorités françaises aient mis plus de huit mois à transmettre les informations demandées par la Commission ce qui a entraîné l’escalade et le drame que l’on sait.
Aujourd’hui il convient de faire trois choses :
- Mettre un terme au projet,
- Restaurer la zone humide,
- Revoir la politique de la gestion de l’eau avec tous les acteurs.
Catherine GREZE
La Commission environnement, santé et sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen a voté en faveur d’un amendement demandant l’interdiction des nanomatériaux dans l’alimentation qui modifie clairement l’esprit du projet de réglementation sur les Nouveaux Aliments proposé par la Commission européenne.
Michèle RIVASI et José BOVE, eurodéputés du groupe des Verts/ALE respectivement membres des commissions ENVI et AGRI (agriculture), saluent ce résultat :
« Visiblement Monsieur Barroso et son Commissaire n’avaient pas compris le message envoyé par le Parlement européen en 2011 lorsqu’il avait voté contre la proposition sur les nouveaux aliments. Les députés européens ont réaffirmé une position claire en votant un moratoire sur les nanomatériaux dans les produits alimentaires, proposé par le Groupe des Verts/ALE et la GUE, tant qu’il n’y aurait pas d’évaluation de leur impact sur la santé et l’environnement. En effet qu’aucun parent ne souhaite donner des bonbons, des chewing-gums ou des plats cuisinés pleins de nanomatériaux à leurs enfants.
Les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à montrer les risques de consommer des nanomatériaux qui sont capables, vue leur taille minuscule, de franchir la barrière des cellules ou des mitochondries.
Le principe de précaution réaffirmé lors du vote de la Commission ENVI doit être pleinement appliqué et ce n’est pas parce qu’il y des négociations avec les États-Unis pour mettre en place un accord de libre-échange (TAFTA) que nous devons commencer à accepter de baisser nos normes alimentaires.
Les eurodéputés demandent également à la Commission européenne de revoir sa copie concernant les aliments provenant d’animaux clonés. Les animaux clonés et leurs descendants doivent être soumis à un étiquetage strict d’ici à l’entrée en vigueur d’une législation spécifique à ces types de produits. Il serait irresponsable de faire comme si les risques n’existaient pas, notamment en matière de diversité génétique et de bien-être animal. »
Conseil municipal de Bordeaux du 24 novembre 2014
VOEU à l’initiative du groupe des élu-es écologistes voté à l’unanimité par le conseil municipal de Bordeaux (groupe FN absent excepté)
Extension du périmètre du Plan particulier d’intervention de la centrale nucléaire du Blayais
Si, il y a un peu plus de deux ans, le drame de Fukushima avait brutalement rappelé au monde que le nucléaire n’est pas et ne sera jamais une technologie dépourvue de risques, les événements survenus en France au cours de ces deux derniers mois l’ont encore confirmé : sur cette période, 19 vols de drones non expliqués ont été signalés au-dessus ou aux abords de 16 sites nucléaires différents situés sur le territoire français. Un survol a ainsi été signalé au-dessus de la centrale du Blayais le 13 octobre 2014.
Il est regrettable que ces événements n’aient donné lieu à aucune information officielle circonstanciée ni à aucune mesure politique de prévention.
Située à 45 kilomètres de la centrale nucléaire du Blayais, notre agglomération est particulièrement concernée par ce risque nucléaire.
Mise en service en 1981, cette centrale dispose depuis 1983 de quatre réacteurs de 900 MW qui sont refroidis par pompage d’eau dans la Garonne. Lors de la tempête de décembre 1999, cette centrale a été inondée, les vagues étant passées au-dessus des digues de protection jugées jusqu’alors suffisantes, ce qui a donné lieu à un incident de niveau 2 sur l’échelle INES.
En matière de sécurité, chaque site nucléaire doit être doté d’un Plan particulier d’intervention (PPI) guidant l’action d’urgence des pouvoirs publics pour la gestion d’une crise radiologique et/ou chimique. Ce document élaboré par le préfet est utilisé par l’ensemble des services avec comme premier objectif la mise en oeuvre d’actions de protection des populations.
Laissé à l’appréciation des pouvoirs publics locaux, le périmètre du Plan particulier d’intervention de la centrale du Blayais ne concerne aujourd’hui qu’un petit périmètre de 10 kilomètres de rayon.
A la lumière de la catastrophe de Fukushima qui a révélé des traces de contamination dans un rayon de 50km autour de la centrale, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (ANCCLI) s’accordent à penser qu’il faudrait, en France, relever le périmètre des PPI à 80km.
C’est la raison pour laquelle le 7 novembre dernier, l’ANCCLI a demandé officiellement une extension des zones concernées par les plans de secours à un périmètre d’un rayon de 80 kilomètres autour de chaque centrale nucléaire.
Un élargissement du périmètre du Plan particulier d’intervention du Blayais s’avère dès lors indispensable. Il est en effet de notre responsabilité d’élus d’anticiper et de prendre toutes les mesures pour garantir la sécurité des populations que nous représentons.
Dans ce contexte, le Conseil Municipal de la ville de Bordeaux, réuni le 24 novembre 2014, demande au Préfet de la Gironde : l’extension du périmètre du Plan particulier d’intervention de la centrale du Blayais à un rayon de 80 kilomètres autour de cette installation.
EELV Bordeaux
Brigitte Allain, Députée de Dordogne conduira une mission d’information parlementaire sur les circuits courts et la relocalisation des filières agro-alimentaires.
Pour Brigitte Allain : « Ce rapport est une excellente nouvelle et doit porter une vision alternative de l’économie sur la capacité des infrastructures locales existantes ou à organiser pour favoriser la production alimentaire locale. Je pense par exemple à la responsabilité sociale des entreprises de la distribution, l’étiquetage des produits de région, la révision du code des marchés publics pour l’introduction de produits bio et locaux dans les cantines, la structuration des outils de transformation (légumeries, abattoirs), la lutte contre le gaspillage… »
La Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a acté cette semaine la création de cette mission d’information, dont les auditions débuteront dans les prochains jours et ce pour plusieurs mois. Un rapport final présentera d’une part l’état des lieux et les avantages des circuits courts en France métropolitaine et ultra marine et d’autre part les freins et leviers pour relocaliser la production, la transformation et la consommation alimentaire.
Avec persévérance, les dirigeants de la CCI continuent de mener leur travail de lobbying concernant le dossier de ce qu’ils appellent l’Euro 21. Chantre d’une politique du passé et ne prenant en compte ni les réalités économiques, ni les défis environnementaux à venir, ni le ‘abandon de l’écotaxe et le scandale de la privatisation des autoroutes, inlassablement ils essaient de promouvoir un projet qui reviendrait à privatiser la RN 21.
Ce projet prévoit de transformer la RN21 entre Tarbes et Limoges, via Agen, Bergerac, et Périgueux. En autoroute 2 * 2 voies, sur environ 390 kms. Les dépenses prévisibles sont de l’ordre de 2,5 Milliard d’euros (6 à 7 millions d’euros par kms sur une longueur de 390 kms). Pour en assurer le financement, hors de portée tant de l’état que des collectivités locales il est projeté par ses promoteurs de privatiser cette route actuellement NATIONALE en autoroute privée et payante.
lire la suite sur le site d’EELV Dordogne
Agenda
vendredi 28 novembre à 19h, salle de la sablière Stop Tafta, Réunion publique au Haillan (33) en Présence de Marie Bové (EELV), Laurence Harribey et Yann Couvidant. EELV est membre du Collectif National Stop Tafta et appelle à signer la pétition en ligne : https://stop-ttip.org/fr/
Du 14 octobre au 8 décembre 2014 inclus, les trois opérations de la première phase du programme du GPSO, constituée :
– des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax (LN),
– des aménagements ferroviaires de la ligne existante au Sud de Bordeaux (AFSB),
– des aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT),
font l’objet de trois enquêtes d’utilité publique au titre du code de l’environnement et du code de d’expropriation, portant également sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme des communes concernées. Plusieurs réunions officielles et non-officielles sont organisées :
Réunion publique organisée par l’association L.E.A. avec le soutien des élus du Sud-Gironde
- Vendredi 28 Novembre à 19h30 à la salle des fêtes Escaudes (33)
Réunion publique organisée par l’association « Les Amis du Barthos »
Réunion organisée par la Commission d’Enquête avec la présence de RFF
En Bref
Europe Écologie – Les Verts entend changer durablement les manières de « faire de la politique ». Pour répondre à la crise de l’engagement, pour ne pas reproduire la confiscation de l’action et de la parole politiques par quelques-uns, pour permettre au plus grand nombre de participer à la politique, aux échanges et à l’action collective, la construction d’Europe Écologie Les Verts sera ouverte, décentralisée, multiple.
Europe Écologie Les Verts, c’est à la fois un parti politique, dont chacun peut devenir adhérent et un réseau de coopérateurs, pour que chacun puisse rejoindre Europe Écologie Les Verts en gardant la possibilité d’un engagement plus souple.
Adhérer au parti politique Europe Écologie Les Verts, c’est pouvoir participer à l’ensemble des décisions du mouvement : élections, priorités stratégiques et programmatiques, choix budgétaires… C’est la possibilité, pour tous et toutes, de participer à toute la vie du mouvement, en interne et en externe, au plan local, régional et national.
Rejoindre le réseau des coopérateurs, c’est pouvoir participer à toute la mobilisation collective initiée et portée par Europe Écologie Les Verts ; c’est être informé de toutes les actions d’Europe Écologie Les Verts, nationalement et localement, et être consulté sur les grands choix structurants du mouvement.
Adhérent ou coopérateur, parti et réseau : l’enjeu, c’est de permettre à chacun-e de trouver les formes du militantisme qui lui convient !
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