La mairie de La Rochelle passe au vert

Publié par  Sud-Ouest

La réunion publique pour la réduction de la vitesse en ville a attiré une centaine de personnes, hier soir.

Jean-Marc Soubeste, l’adjoint aux déplacements, a présidé la réunion salle Émile-Combes.© PHOTO ROMUALD AUGÉ
Une centaine de personnes ont assisté, hier soir, à la réunion publique proposée par la mairie dans le cadre de la concertation pour la mise en place du programme « ville apaisée » de réduction de la vitesse dans les rues rochelaises. Jean-Marc Soubeste, l’adjoint écologiste aux déplacements, a d’abord présenté les enjeux : donner moins de place à la voiture, davantage aux vélos, aux piétons, et sécuriser la rencontre de tous. Avant de lâcher une ambition : passer 80 % des rues à 30 km / heure, voire moins quand c’est possible pour ne garder, schématiquement, que les axes importants de circulation à 50 k

Une perspective qui n’a fait bondir personne, hier soir, salle Émile Combes, où les habitants des quartiers de la Genette, Fétilly et la Trompette étaient invités à se rendre. Une habitante de l’avenue Grasset, justement très passante, a souligné le bruit généré par la circulation sous ses fenêtres. « Jusqu’à 75 décibels dans la maison ! ». D’autres ont pointé certaines incohérences de circulation, les itinéraires de contournement employés par les automobilistes pour échapper aux contraintes, les bus « trop grands et aux trois-quarts vides », le risque qu’il y a a se déplacer à vélo sur l’avenue Guiton…

Une dame, piétonne, s’est risquée à dénoncer le danger qu’elle perçoit à se faire frôler par des cyclistes qui se comportent parfois avec les promeneurs à pied comme les automobilistes avec… les cyclistes. « Est-ce qu’on ne peut pas exiger qu’ils aient une sonnette ? » « Ils en ont ! », ont répondu en chœur ses voisins avant de plancher en ateliers, sur les plans fournis par la Ville. La nouvelle municipalité a bien conscience qu’il y a des aménagements de voirie à faire, des cheminements piétonniers à tracer, des voies cyclables à rendre plus sûres. Mais elle attend que ce soit les Rochelais, eux-mêmes, qui signalent ce qu’il leur semble important d’accomplir, avant de prendre des décisions et d’arrêter un programme de réalisations sur le mandat. Ça peut très bien se faire de manière « apaisée ». En tout cas, c’est plutôt dans cet esprit qu’on le prend, à la Genette.

Alain Babaud

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