Minimes : on continue

La justice rejette la requête de Robin des Bois.

La drague peut continuer à draguer. Les engins de chantier à consolider le perré de la digue des Tamaris. Hier après-midi, le juge des référés du tribunal administratif de Poitiers a rejeté le recours de Robin des Bois qui réclamait l’arrêt immédiat des travaux (notre édition d’hier).

Le magistrat ne s’est pas appesanti sur la recevabilité de la demande, contestée par la Ville de La Rochelle et la préfecture. Il est allé directement à l’essentiel en jugeant que les conditions d’un référé suspension n’étaient pas réunies. L’association ne présente pas « des moyens propres à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée » [l’arrêté préfectoral autorisant l’extension du port], écrit-il dans son ordonnance. Elle n’apporte « aucun élément de nature à démontrer l’insuffisance de l’étude d’impact qui avait pris en compte le risque, même exceptionnel, de submersion marine. » Et qu’elle ne justifie en rien d’un risque quelconque pour les populations, risque qu’il faudrait alors circonscrire de toute urgence.

« Le combat continue »Le juge n’a toutefois pas fait droit à la demande de la mairie de La Rochelle qui voulait voir Robin des Bois condamné à lui verser 3 000 euros.

Sans doute la décision n’a-t-elle pas surpris Jacky Bonnemains, le président de Robin des Bois. La requête était trop précipitée, elle manquait cruellement de consistance juridique. L’association a pris acte de son échec mais ne baisse pas les bras pour autant.

« Notre campagne contre l’extension du port des Minimes continue, écrit-elle dans un communiqué diffusé hier soir. La procédure sur le fond du dossier va se poursuivre dans les mois à venir. Nous persistons à considérer que la modification de la courantologie, de la bathymétrie, de la sédimentologie, de l’agitation induite dans la baie de la Rochelle par cette nouvelle emprise portuaire, va générer des risques mal appréciés de submersion et d’inondation de la ville basse de La Rochelle. »

P.-M. L.

 

Article Sud-Ouest du 4/11/2011…

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